La Seine : usages passés et futurs

Cette année, le cycle de débat-conférence des Rencontres de la Sorbonne en partenariat avec Le Carreau du Temple, propose un questionnement sur le thème de l’eau et des enjeux actuels liés à la crise que représente l’accès à cette ressource.

La rencontre

« Ce n’est pas une folie, c’est une ambition » - Pierre Rabadan, adjoint à la Mairie de Paris en charge des Jeux Olympiques, à propos du projet d’assainissement de la Seine pour Paris 2024.

En prévision des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024, la Ville de Paris s’est donnée pour mission de nettoyer la Seine pour y accueillir les sports nautiques. 100 ans après les Jeux Olympiques de Paris de 1924, la Ville de Paris promet de laisser en héritage des jeux de 2024 une Seine baignable pour les parisien·ne·s. Mais quels en sont les enjeux, symboliques et concrets, que soulève l'utilisation de la Seine pour les Jeux Olympiques 2024 ?

En invitant Julia Moutiez, architecte et enseignante à l’Ecole d’Architecture de Paris Val de Seine, Emmanuelle Segura, cheffe de projet à l’Odyssée, ainsi qu’Isabelle Louviot et Jacques Damade, co-auteur·ices du Guide sentimental des piscines municipales de Paris, cette conférence vient questionner le sujet des usages citoyens de la Seine sous un angle historique, social, culturel et politique.

C’est tout d’abord avec un regard historique que seront observés les usages culturels et sociaux de la Seine. D’un lieu de baignade accessible à tou·te·s, elle devient en 1923 interdite de baignade, marquant ainsi un changement radical dans le rapport possible des riverain·e·s avec la Seine. Mais la force et la symbolique de ce rapport se reflètent jusque dans le dépassement de l’interdiction, puisque l’habitude de se baigner dans la Seine ne s’est perdue qu’après les années 1950. La question historique et sociale permet alors de mettre en lumière les facteurs qui ont influencé les décisions politiques et de santé publique ayant fait de ce fleuve au rôle significatif dans l’épanouissement de la ville, la Seine que nous connaissons aujourd’hui.

En effet, si l’habitude de se baigner librement dans la Seine ne fait plus partie des mœurs, l’activité se faisant sur, dans et autour de la Seine persiste. La relation entre les Parisien·ne·s et la Seine, mais également avec les habitant·e·s de l’Île-de-France ou encore les touristes, existe toujours, bien que différemment. C’est d’ailleurs ce regard porté sur la Seine qui a su convaincre l’accueil des Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris pour 2024. Mais cette occupation événementielle du fleuve nécessite un assainissement des eaux, à la fois coûteux et questionnable sur la question environnementale. Elle est un sujet de désaccord en raison des besoins et initiatives mis en place par la Ville de Paris pour l’appropriation de la Seine par les Jeux. Néanmoins, 100 ans après l’interdiction de baignade, la volonté de réhabiliter cet espace d’eau redevient une priorité.

Ces projets de transformation et la volonté politique de rendre la Seine à nouveau accessible à la baignade plaident pour une diversification des usages et des pratiques culturelles liées au fleuve. Cette rencontre sera l’occasion pour nous d’interroger les enjeux qu’un usage mixte (à la fois commercial, sportif et récréatif) recèle, et de regarder de près les antagonismes sous-jacents aux diverses cultures de l’eau qui se rencontrent dans cet espace fortement règlementé qu’est la Seine. Au-delà d’une préoccupation instantanée, c’est une préoccupation de l’avenir de la Seine et du rapport que cet événement tente de raviver qui interroge autour de ces projets.

Quatrième rencontre des Rencontres de la Sorbonne du cycle « Cultures d'eau » avec en invité·e·s : Julia Moutiez, Emmanuelle Segura, Isabelle Louviot et Jacques Damade !

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L’eau comme territoire

Cette année, le cycle de débat-conférence des Rencontres de la Sorbonne en partenariat avec Le Carreau du Temple, propose un questionnement sur le thème de l’eau et des enjeux actuels liés à la crise que représente l’accès à cette ressource.

La rencontre

Une semaine après la première conférence Lutter pour l’eau, nous souhaitons poursuivre le cycle en abordant les questions d’appropriation d’espaces maritimes et de territorialisation des mers et océans. Les objectifs de cette conférence sont notamment de comprendre comment les territoires maritimes sont gouvernés, et comment nous pouvons concilier les enjeux environnementaux, socio-économiques et géopolitiques qu’implique l’utilisation de la mer au quotidien par de multiples secteurs et les mobilités permanentes au sein de ces espaces.

L’eau, tout particulièrement celle des espaces maritimes, représente un enjeu en termes d’appartenance et de propriété : par sa nature, l’eau semble être un endroit et un bien appartenant à tout le monde et, à la fois, à personne. Éclaircir des questions juridiques et sociopolitiques devient, alors, nécessaire. La gestion des eaux maritimes a impacté directement la vie de nos sociétés tout au long de l’histoire. De ce fait, il est important de comprendre de quelle façon les territoires aquatiques et particulièrement maritimes sont gouvernés, comment les droits humains sont préservés dans ces territoires. Nos invité·e·s nous accompagneront dans la compréhension de cet univers tant mystérieux que concret.

Nous allons explorer les implications qui émergent de la qualification de « biens communs » des espaces maritimes. De fait, la limitation des eaux et leur intégration dans l’espace nationale offrent des perspectives d’évolution diverses. Cette conférence aura donc pour but de faire dialoguer des professionnels aux champs d’expertise divers afin de dégager une compréhension de limites et des complexités des espaces maritimes en tant que territoires pratiqués parfois de manière similaire aux territoires terrestres. Il sera également nécessaire d’aborder les limites et les problématiques liées à l’application du droit en haute mer face aux imprévus et mises en périls comme la piraterie, le narcotrafic ou encore la pêche illégale et intensive.

Deuxième rencontre « L’eau comme territoire » des Rencontres de la Sorbonne avec en invité·e·s : le juriste et professeur Jean-Pierre Beurier, le professeur Patrick Chaumette et le colonel de la gendarmerie nationale et chercheur Florian Manet !

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Lutter pour l’eau

Cette année, le cycle de débat-conférence des Rencontres de la Sorbonne en partenariat avec Le Carreau du Temple, propose un questionnement sur le thème de l’eau et des enjeux actuels liés à la crise que représente l’accès à cette ressource.

La rencontre

Quelles sont les raisons de lutter pour l’eau ? Qu’est-ce que veut dire lutter ? Quelles sont les différentes échelles de lutte ?

Cette rencontre inaugurale initie un état des lieux des enjeux contemporains liés à la problématique de l’accès à l’eau. Le verbe « lutter » est ici pensé de manière polysémique. En effet, la lutte peut être menée par des actions directes et un investissement militant, mais lutter c’est également mener des actions vitales quand les droits et les conditions de vies humaines et non humaines sont mises en danger. De manière quotidienne, la lutte initie un mouvement de sensibilisation par l’usage, la discussion ou la pratique.

Dans le cadre de la lutte pour l’utilisation et la sauvegarde de l’eau, que signifie alors lutter ? Quelles sont les différents types d’actions qui peuvent être mises en place et dans quels objectifs ?

Cette conférence aura pour but de faire dialoguer les différents enjeux autour de la lutte pour l’eau à travers des points de vue à différentes échelles géographiques afin de faire apparaître la diversité des enjeux politiques, géopolitiques, écologiques et culturels.

Cette rencontre s’organise comme une discussion favorisant le dialogue et les échanges entre les intervenant·e·s à travers leurs différentes échelles de lecture, leurs vécus et connaissances.

Première rencontre « Lutter pour l'eau » des Rencontres de la Sorbonne avec en invité·e·s : Ninon Bardet, coordinatrice du collectif Vers un parlement de Loire, Racha Mousdikoudine, présidente de l’association Mayotte a soif, Adeline et Mathieu, porte-parole du collectif Bassines Non Merci !

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Long Play Senior

« Panser » par la danse tout en la pensant est un des fils rouges que la compagnie A Short Term Effect développe depuis plusieurs années, sous l’impulsion du chorégraphe Alexandre Roccoli. L'équipe artistique mène des ateliers auprès de différents publics : détenus, pensionnaires de maisons de retraite, migrants… Le lien, l’échange physique et mémoriel intergénérationnel crée une démarche particulière centrée sur la connaissance et l’écoute. Le savoir du corps et du geste se transmet. Il a de la valeur que l’on soit danseur ou artisan, que l’on ait vingt ou quatre-vingt ans.

Cette idée du partage est au cœur du projet souhaité par Alexandre Roccoli pour le Festival Everybody, en partenariat avec la maison des seniors de Clichy-sous-Bois et les Ateliers Médicis. Cet atelier, « cabinet hypnotique », constitué autour d'une série de pratiques douces et de transmissions de gestes, transforme l'attention à soi, à l'autre, à l'espace. Les participant·e·s, femmes senior, amateur·e·s et public, guidé·e·s par les intervenants professionnels (danseurs, acteurs, chanteurs issus de Kourtrajmé), amorcent une transe qui vient panser et recréer des jeux humains intergénérationnels.

Documentaire - La mémoire en dansant

En écho au dispositif, découvrez le documentaire La mémoire en dansant réalisé par Catherine Vilpoux, sur le travail mené par Alexandre Roccoli. Le film y relate la relation entre les danseurs, les comédiens, la réalisatrice et quelques résidents de l’Ehpad public d’Hérold, au cours d’ateliers basés sur la mémoire des gestes, initiés par Alexandre Roccoli. Production : Les Films de l'œil sauvage, A Short Term Effect, avec la participation du Centre national du cinéma et de l'image animée

Jeudi 29 février 2024 à 19h30 - Gratuit et sans réservation - Espace Jean Dame, 17 Rue Léopold Bellan, 75002 Paris
En partenariat avec la Mairie de Paris Centre

Un atelier intergénérationnel d'Alexandre Roccoli pour mettre en rapport des savoirs entre jeux, rites du geste, écoute et soin.

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Une sur deux

Le film

Adapté et mis en scène par Emmanuel Noblet comme une pièce filmée, Une sur deux est l'adaptation vidéo du livre Je suis une sur deux de Giulia Fois dans lequel la journaliste faisait le récit du viol subit à 20 ans.

23 comédiennes et 2 comédiens (Mathilde Auneveux, Camille Cottin, Sabrina Ouazani, Myriam Boyer, Constance Dolle, Assa Sylla, Karina Stella, Anne Benoit, Naidra Ayadi, Ludmilla Makowski, Julie Gayet, Caroline Proust, Anna Mouglalis, Emma Peters, Pauline Étienne, Alix Poisson, Sarah Martins, Romane Bohringer, Linh Dan Pham, Marie-Sophie Ferdane, Martine Chevallier, Camille Chamoux, Marianne Denicourt, Rod Paradot et Emmanuel Noblet) s'approprient le récit dans des face à face puissants, prenant la parole l'une après l'autre, comme se passant la mission de témoigner.

Chaque interprétation amplifie la force du texte qui conte l'horreur et la violence de l'agression, la culpabilité ressentie par la victime, les réactions des proches qui comprennent et accompagnent, des imbéciles qui relativisent, de la police soupçonneuse, de l'agresseur qui nie, de la violence de l'audition, de l'importance vitale de la parole, du rapport de la société aux corps des femmes...

Déroulé de la soirée

  • 19h30 : Présentation par Giulia Foïs et l'équipe du film / Mot des associations et de la Ville de Paris
  • 20h : Projection du film

À l'occasion de cette projection, la FNSF et l'équipe du film ont le plaisir de vous présenter une collaboration particulière pour la création d'un outil pédagogique qui aura pour vocation de sensibiliser et de prévenir les violences sexistes et sexuelles.

En savoir plus sur le film :

  • Le film a été diffusé le vendredi 25 novembre 2022 sur France 5, à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

Autour de la lutte contre les violences faites aux femmes, un collectif de comédiennes réinterprète le texte « Je suis une sur deux » de la journaliste Giulia Foïs.

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Rugby is my Pride

Le libre arbitre dans le sport – Comment le rugby s'ouvre aux personnes LGBTQIA+ 

TABLES RONDES ET DISCUSSIONS

À l’occasion de la journée mondiale du Coming Out, le 11 octobre prochain, se tient au Carreau du Temple, le symposium Rugby is my pride, une première dans l’histoire des Coupes du Monde de Rugby et des Grands Evènements Sportifs Internationaux. France 2023, la Fédération Française de Rugby, la Ligue Nationale de Rugby ont souhaité prendre la parole et organiser un temps d’échange et de débat autour des problématiques d’inclusion qui leur sont chères et mettre sur le devant de la scène la lutte contre les discriminations LGBTQIA+, ainsi que la place essentielle du rugby et plus généralement du sport dans le changement des mentalités. 

Des expert·e·s et des institutions françaises et internationales, des joueur·euse·s professionnel·le·s, des représentant·e·s de la famille rugbystique et sportive ainsi que des universitaires seront présent·e·s afin de développer leur point de vue et de proposer des solutions pour l’inclusion et l’ouverture du rugby aux personnes LGBTQIA+ autour d'un programme de tables rondes et de temps d'échange.

PROGRAMME

Accueil dès 8h30

9h-9h30 : OUVERTURE OFFICIELLE - Allocutions avec :

  • Pierre Rabadan, Adjoint à la Maire de Paris en charge du sport, des Jeux olympiques et paralympiques et de la Seine
  • Jacques Rivoal, Président du GIP (Groupement d'Intérêt Public) de la Coupe du Monde de Rugby 2023
  • Amélie Oudéa-Castéra, Ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques
  • Michel Poussau, Directeur exécutif de la Coupe du Monde de Rugby 2023
  • Florian Grill, Président de la Fédération Française de Rugby
  • René Bouscatel, Président de la Ligue Nationale de Rugby

SESSION 1 : MIXITÉ ET INCLUSION DES PERSONNES LGBTQIA+ DANS LE SPORT

Le système de genre sépare la société en deux groupes distincts et hiérarchisés (femmes/hommes). Aujourd'hui, les compétitions sportives accueillent des disciplines profondément genrées où les normes en matière de masculinité et de féminité favorisent les inégalités. En traçant historiquement et sociologiquement les contours de ce système de bi-catégorisation dans le sport, et un état des lieux de l'inclusion dans le rugby, les participant·e·s aux tables rondes (chercheur·euse·s, personnes expertes et/ou concernées) montreront ses effets en termes de mixité et ses conséquences sur les personnes LGBTQIA+.

9h30-10h30 - État des lieux, masculinité dans le rugby

Joris Vincent, Historien et Maître de conférences - Université de Lille I Bernard Pontneau, Président de la Section Paloise (Top 14) I Thomas Otton, Directeur RSE et Communication - Ligue Nationale de Rugby

10h30-11h30 - Table ronde 1 : Expériences de l'homophobie dans le rugby

Ben Cohen, Ex-champion du monde de rugby I Ben Owen, International Gay Rugby I Chloé Pelle, Joueuse internationale de rugby I Jérémy Clamy-Edroux, Pilier professionnel I Gareth Thomas, Joueur international de rugby

11h30-12h30 - Table ronde 2 : Bicatégorisation, féminité et mixité

Béatrice Barbusse, Sociologue - Université Paris-Est Créteil et Vice-présidente déléguée de la Fédération Française de Handball I Anaïs Bohuon, Socio-historienne - Université Paris Saclay I Laure Deseveaux - CADET (Commission anti-discriminations et égalité de traitement à la FFR) I Jean Baptiste Mullon, Vice-Président de la Fédération Française d'Echecs


12h30-13h30 - Pause


SESSION 2 - INCLUSION DES PERSONNES TRANSGENRES ET INTERSEXES DANS LE SPORT

Aujourd'hui, en raison du système de genre, les sportifs·ves transgenres et intersexes sont exclu·e·s des compétitions par la quasi-totalité des règlements qui s'appuient sur des données biologiques largement instrumentalisées (notamment lors de contrôles de féminité). Les participant·e·s amèneront leurs éclairages scientifiques et expertises sur ces discriminations structurelles, sur les expériences des personnes concernées, sur les bonnes pratiques et les représentations à déconstruire (équité, biologie...).

13h30 - 14h - Introduction : pertinence et enjeux de la session

Jean-Bernard Moles, Président de la CADET (Commission anti-discriminations et égalité de traitement à la FFR) I Présentation de l'étude empirique sur les personnes transgenres et intersexes dans le rugby français de 2021 à 2023

14h - 15h : Table ronde 3 - Expériences sportives transgenres

Felix Pavlenko, Doctorant à l'Institut d'études féministes et de genre - Université d'Ottawa I Alexia Cerenys, Joueuse de rugby, Halba Diouf, Sprinteuse athlétisme, Maddison Dennison, International Gay Rugby

15h - 16h : Table ronde 4 - Règlementations sportives, entre inclusion et exclusion

Julie Mattiussi, Maîtresse de conférences en droit privé et sciences criminelles - Université de Strasbourg I Pierre-Jean Vazel, Entraîneur I Sandra Forgues, Athlète olympique transgenre, membre de la CADET (Commission anti-discriminations et égalité de traitement à la FFR)

16h - 17h30 - Agora / discussion collective : Et maintenant on fait quoi ?

Échange et discussion collective | Conclusion avec Olivier Klein, Délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBTQIA+ (DILCRAH)

17h30 - 18h - Mots de clôture par Florian Grill, Président de la Fédération Française de Rugby

Retrouvez le programme complet : cliquez ici !


Les tables-rondes et l’agora sont animées par Philippe Liotard, Chaire LGBTI+ du Laboratoire sur les Vulnérabilités et l’Innovation dans le Sport, Université Lyon1 et Jean-Bernard Moles, président de la CADET FFR, Docteur en Sciences des Sports.


Inscriptions

Cette journée est ouverte à tou·te·s est accessible sur inscription :

Logo Coupe du Monde de Rugby 2023 France - Paris Ville Hôte
Logo Coupe du Monde de Rugby 2023 France - Bienvenue à Paris
Logo Fédération française de rugby
Logo Ligue nationale de rugby
Logo Ville de Paris

La grande famille du rugby se retrouve pour 4 tables rondes autour de l’inclusion et l’ouverture du rugby aux personnes LGBTQIA+, à l’occasion de la journée mondiale du Coming Out !

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On achève bien les chevaux

SPECTACLE COMPLET : le spectacle est complet sur les deux dates. Pour celles et ceux en possession de billets, merci de vous présenter sur place au Gymnase Japy, le jour de la représentation sélectionnée. Une liste d'attente sera disponible pour chaque représentation (sans garantie d'entrée). Merci de votre compréhension.

Avec le CCN•Ballet de l'Opéra national du Rhin et la Compagnie des Petits Champs

Immédiatement, l’on pense au film mythique de Sydney Pollack avec Jane Fonda. Mais ici, c’est une distribution de comédiens·nes et de danseurs·euses d’envergure qu’a rassemblée le trio d’artistes pour cette libre adaptation du roman éponyme d'Horace McCoy, une mise en scène grandiose aux dimensions du gymnase Japy.

En 1929, le krach boursier entraînait une crise économique et sociale sans précédent. En plein marasme s’organisent des marathons de danse à l’échelle de tous les États-Unis. Dans une énergie flirtant avec la folie, des hommes et des femmes parcourent les nations pour y participer, dans l’espoir de gagner quelques primes.

À travers ces protagonistes, sur une toile de fond d’inquiétude et de précarité, il y va d’une traversée des thèmes si actuels de la lutte, du collectif, de la condition de l’artiste et de son rôle dans la société. Cris, larmes et chuchotements, épuisements et élans vitaux : c’est au beau milieu du public que se déploie ce marathon et se déplient les trajectoires des personnages.

Bien plus qu’un entrelacs d’écritures chorégraphique et théâtrale, le chorégraphe et les deux metteurs en scène ont inventé un véritable langage commun pour les interprètes du Ballet de l’Opéra national du Rhin, de la Compagnie des Petits Champs et des quatre musiciens mêlé·e·s au plateau. Une expérience puissante.

Spectacle conseillé à partir de 12 ans

Spectacle hors les murs : Gymnase Japy, 2 rue Japy, 75011 Paris (voir sur Google Maps)
Métro : Charonne (ligne 9) / Bus : 46, 56 (Godefroy Cavaignac / Gymnase Japy) / Vélib : Belfort - Voltaire

Le Carreau du Temple et Paris 2024 collaborent dans le cadre de l’Olympiade Culturelle de Paris 2024.

Une expérience puissante, inspirée librement du roman éponyme d'Horace McCoy, où comédiens·nes et danseurs·euses sont prêt·es à tout pour subsister jusqu’à l’épuisement…

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Corps outils

Jusqu’où peut-on maltraiter, exploiter, utiliser des corps au profit d’une réalisation artistique, qu’elle soit, ou non, profitable financièrement ?

À travers la mise en œuvre de cette webconférence sur la thématique des corps outils, nous traiterons du corps comme outil de production artistique. La psychologue et psychanalyste Simone Korff-Sausse définit que « le corps humain devient la matière première du geste esthétique, au moyen d’une mise en chantier des explorations corporelles sans limites, sans scrupule, sans souci d’épargner la douleur. La peau à la place de la toile, les liquides du corps à la place de la peinture, le bistouri du chirurgien à la place du pinceau ou du burin du sculpteur ».

Notre intention inspirée de ces mots sera de montrer comment le corps humain dans sa matière organique demeure un produit ou « moyen » efficace à la création artistique. Nous pouvons dès lors penser aux artistes qui mènent des expériences que l’on qualifierait de « troublantes » avec leur corps, prenant par exemple la forme d’implants faciaux, de performances mettant en scène des corps maltraités etc. À ceci s’ajoutera une réflexion autour de la problématique de l’exploitation des corps dans certaines formes d’art comme par exemple des corps utilisés comme marchandise exploitable.

Notre thématique soulève aussi l’enjeu des représentations sexistes où le corps - notamment celui des femmes - est exploité, utilisé pour vendre, notamment dans le monde de la mode où les corps des femmes mannequins sont rendus à l’état d’objet, de cintre, ou encore dans la photographie, le cinéma…

Les Rencontres de la Sorbonne clôturent le cycle dédié aux politiques culturelles des corps avec une dernière webconférence sur les corps outils, avec pour invité·e·s Simone Korff-Sausse, Lucile Boiron et Deborah De Robertis.

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Corps en circulation

Exister dans l’espace public : une liberté partagée ?

Les nombreuses campagnes récentes d’aménagement transitoire des villes ont mis en avant un constat sans appel : tous les corps n’ont pas la même liberté de circulation. Les personnes racisées, sexisées, non-hétéro-normées ou en situation de handicap sont implicitement ou explicitement exclues de l’espace public.

Lors de notre conférence, nous souhaitons interroger la circulation contemporaine des corps et la manifestation de ces inégalités dans les pratiques culturelles. Comment peut-on penser la circulation des différents corps en respectant la liberté, la sécurité et l’intégrité de chacun ? Comment les artistes s’emparent du sujet de la liberté de circulation dans l’espace public ?

Pour répondre à ces questions, nos invitées vont comparer leurs perspectives du sujet, qu’elles soient artistiques, sociologiques ou urbanistiques, autour de la table virtuelle du Carreau du Temple.

Crédit photo : © Lucie Belarbi

Sur la thématique des politiques culturelles des corps, Les Rencontres de la Sorbonne reviennent avec une deuxième webconférence sur les corps en circulation, avec pour invité·e·s Lucie Belarbi, Lucie Chappet et Meltem Yildiz !

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Présent·e·s avec Lauren Bastide n°1

Il était d’une importance capitale que cette conférence inaugurale du cycle « Présent·e·s » - qui vise à donner la parole à des femmes chercheuses et militantes questionnant la place des femmes dans l’espace public - s’articule autour de la question du handicap.

Car s’il s’agit d’analyser et de dénoncer les inégalités qui entravent l’accès des femmes à l’espace public, c’est assurément en portant haut et fort les voix des plus stigmatisées qu’il faut débuter. L’accessibilité, qu’elle soit réelle ou symbolique, aux lieux qui constituent l’espace public, est au coeur du combat des personnes handicapées pour une véritable égalité des droits.

C’est le combat que porte Elisa Rojas, avocate au Barreau de Paris depuis 2007, militante et co-fondatrice du C.L.H.E.E (Collectif Lutte et Handicaps pour l’Egalité et l’Emancipation). Aux côtés de Lauren Bastide, elle explorera les leviers de cette lutte, afin de dresser, dans un premier temps, un état des lieux, puis de dessiner, dans un second temps, un nouveau possible, inclusif et juste.

Une conférence accessible aux personnes à mobilité réduite et traduite en L.S.F. 

Invitée du jeudi 11 octobre : Elisa Rojas
Invitée du jeudi 22 novembre : Rokhaya Diallo 
Invitée du jeudi 20 décembre : Alice Coffin
Invitée du jeudi 17 janvier : Caroline de Haas
Invitées du jeudi 14 février : Chris Blache et Pascale Lapalud
Invitée du vendredi 8 mars : Hanane Karimi
Invitée du jeudi 11 avril : Anaïs Bourdet 

Pour la saison 2017/2018, en conviant le philosophe et sociologue Geoffroy de Lagasnerie à renouveler les modalités d'un "débat", le Carreau du Temple initiait un atypique cycle de rencontres. L'idée est simple : chaque rendez-vous propose d'assister à une conversation entre une personnalité active dans le monde contemporain et des invités de son choix. En 2018/2019, c'est Lauren Bastide qui anime huit séances de réflexion autour d'un thème précis : la place des femmes dans l’espace public.

Lauren Bastide, diplômée en sciences politiques et en journalisme, ayant plusieurs cordes à son actif : presse écrite, presse audiovisuelle, fondation du studio de production de podcasts Nouvelles Écoutes, est l’animatrice de La Poudre (téléchargée plus d’un million de fois dès sa première année d’existence !). Pensée tel un antidote à la sous-représentation des femmes dans les médias, La Poudre offre une longue conversation intime et subtile avec des femmes activistes ou artistes, qui prend le temps de déconstruire des préjugés notamment liés au genre. Également animatrice de l’émission Les Savantes (sur France Inter en période estivale), laquelle interroge des chercheuses, issues de tous les champs universitaires, sur leur parcours et la façon dont la science peut changer la société, elle est une pionnière de l’articulation entre féminisme et journalisme. 

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