La Seine : usages passés et futurs

Les Rencontres de la Sorbonne 2023-2024

Quatrième rencontre des Rencontres de la Sorbonne du cycle « Cultures d'eau » avec en invité·e·s : Julia Moutiez, architecte et enseignante à l’Ecole d’Architecture de Paris Val de Seine, Emmanuelle Segura, cheffe de projet à l’Odyssée, ainsi que les co-auteur·ices Isabelle Louviot et Jacques Damade !

Date(s)
Mardi 16 avril 2024 à 19h
Lieu(x)
En ligne
Tarif(s)
Gratuit sur inscription
Durée
1h15
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Visio-conférences en accès libre. Inscriptions en ligne. Tous publics

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Cette année, le cycle de débat-conférence des Rencontres de la Sorbonne en partenariat avec Le Carreau du Temple, propose un questionnement sur le thème de l’eau et des enjeux actuels liés à la crise que représente l’accès à cette ressource.

La rencontre

« Ce n’est pas une folie, c’est une ambition » - Pierre Rabadan, adjoint à la Mairie de Paris en charge des Jeux Olympiques, à propos du projet d’assainissement de la Seine pour Paris 2024.

En prévision des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024, la Ville de Paris s’est donnée pour mission de nettoyer la Seine pour y accueillir les sports nautiques. 100 ans après les Jeux Olympiques de Paris de 1924, la Ville de Paris promet de laisser en héritage des jeux de 2024 une Seine baignable pour les parisien·ne·s. Mais quels en sont les enjeux, symboliques et concrets, que soulève l'utilisation de la Seine pour les Jeux Olympiques 2024 ?

En invitant Julia Moutiez, architecte et enseignante à l’Ecole d’Architecture de Paris Val de Seine, Emmanuelle Segura, cheffe de projet à l’Odyssée, ainsi qu’Isabelle Louviot et Jacques Damade, co-auteur·ices du Guide sentimental des piscines municipales de Paris, cette conférence vient questionner le sujet des usages citoyens de la Seine sous un angle historique, social, culturel et politique.

C’est tout d’abord avec un regard historique que seront observés les usages culturels et sociaux de la Seine. D’un lieu de baignade accessible à tou·te·s, elle devient en 1923 interdite de baignade, marquant ainsi un changement radical dans le rapport possible des riverain·e·s avec la Seine. Mais la force et la symbolique de ce rapport se reflètent jusque dans le dépassement de l’interdiction, puisque l’habitude de se baigner dans la Seine ne s’est perdue qu’après les années 1950. La question historique et sociale permet alors de mettre en lumière les facteurs qui ont influencé les décisions politiques et de santé publique ayant fait de ce fleuve au rôle significatif dans l’épanouissement de la ville, la Seine que nous connaissons aujourd’hui.

En effet, si l’habitude de se baigner librement dans la Seine ne fait plus partie des mœurs, l’activité se faisant sur, dans et autour de la Seine persiste. La relation entre les Parisien·ne·s et la Seine, mais également avec les habitant·e·s de l’Île-de-France ou encore les touristes, existe toujours, bien que différemment. C’est d’ailleurs ce regard porté sur la Seine qui a su convaincre l’accueil des Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris pour 2024. Mais cette occupation événementielle du fleuve nécessite un assainissement des eaux, à la fois coûteux et questionnable sur la question environnementale. Elle est un sujet de désaccord en raison des besoins et initiatives mis en place par la Ville de Paris pour l’appropriation de la Seine par les Jeux. Néanmoins, 100 ans après l’interdiction de baignade, la volonté de réhabiliter cet espace d’eau redevient une priorité.

Ces projets de transformation et la volonté politique de rendre la Seine à nouveau accessible à la baignade plaident pour une diversification des usages et des pratiques culturelles liées au fleuve. Cette rencontre sera l’occasion pour nous d’interroger les enjeux qu’un usage mixte (à la fois commercial, sportif et récréatif) recèle, et de regarder de près les antagonismes sous-jacents aux diverses cultures de l’eau qui se rencontrent dans cet espace fortement règlementé qu’est la Seine. Au-delà d’une préoccupation instantanée, c’est une préoccupation de l’avenir de la Seine et du rapport que cet événement tente de raviver qui interroge autour de ces projets.

En partenariat avec l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Un cycle de webconférences avec le Master 1 Direction de projet ou d’établissement culturel de l’École des Arts de la Sorbonne

Julia Moutiez

Julia Moutiez est architecte, membre du laboratoire CRH-LAVUE (UMR 7218 CNRS / Université Paris Nanterre) et enseignante à l’École Nationale d'Architecture Paris Val de Seine. Sa thèse, financée par le Ministère de la Culture et la Caisse des Dépôts, porte sur le retour des pratiques, politiques et aménagements de baignade formelle et informelle dans les cours d’eau franciliens. L’observation de ces pratiques de rafraîchissement, de leur mise à l’agenda et leur encadrement amène à s’interroger sur les accès possibles aux eaux urbaines dans un climat déjà réchauffé.

Emmanuelle Segura

Cheffe de projet à l’Odyssée, Emmanuelle Segura développe des projets culturels et artistiques dans les musiques actuelles et le spectacle vivant, aux côtés d'artistes, et au sein de structures associatives ou institutionnelles. Elle s’intéresse plus particulièrement aux dimensions d’ancrage territorial et d’inclusion, aux dynamiques de coopération et à l’élaboration de dispositifs d’expérimentation multipartenariale. Elle participe à la conception et au pilotage du projet « L’Odyssée ».

Isabelle Louviot et Jacques Damade

Co-auteur·ice du Guide sentimental des piscines municipales de Paris : Aimant l'eau et Paris, Jacques Damade a suivi la Seine jusque dans ses îles. Il a également écrit Les îles disparues de Paris, où il a arpenté les quais, et publié Du côté du Jardin des Plantes. Cette fois, ce sont les piscines de la capitale.

Aimant l’eau et Paris, Isabelle Louviot a créé Sur une île j’emporterais, blog dédié à la littérature et aux arts, et écrit Élisée Reclus – Penser l’humain et la Terre, un essai-portrait d’un géographe anarchiste amateur de bain (Le Tripode, 2022, illustrations de Georges Peignard).

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