Rencontres
Intersectionnalité, discriminations et handicap seront les thèmes des deux rencontres du Festival Everybody, avec des artistes et professionnel·les du monde de la culture !
Salon (niveau -1)
Rencontre Art et handicap
Samedi 15 février 2025 de 15h à 16h15 / Salon (niveau -1)
En partenariat avec Philosophie magazine
Comment l’art, en particulier la danse, participe à renverser notre vision du handicap ? C’est à ce sujet que dialogueront un philosophe, une formatrice et deux artistes. Car le handicap n’est pas le propre d’une personne, il est aussi un fait créé par la société, par rapport à un environnement physique et à une norme culturelle suscitant l’exclusion, mais qu’il est possible de changer. L’expérience du sport et de la danse le montre : le corps est un laboratoire où s’inventent sans cesse de nouvelles capacités, de nouveaux possibles, et, finalement, un nouveau rapport à soi et à l’autre.
Une rencontre animée par Cédric Enjalbert, rédacteur en chef adjoint de Philosophie magazine
Invitées :
- Angelina Bruno, danseuse hip-hop révélée lors des cérémonies d'ouverture et clôture des Jeux Paralympiques de Paris 2024, danse-thérapeute, autrice
- Alice Davazoglou, chorégraphe, interprète et autrice-dessinatrice
- Françoise Davazoglou, enseignante et formatrice, co-fondatrice de l'association ART21 qui a pour mission de favoriser et promouvoir la pratique artistique des personnes avec handicap mental dans une dimension de pratiques partagées par tou·tes
- Bernard Andrieu, universitaire, philosophe, spécialiste de l'épistémologie du corps
Programme accessible aux personnes sourdes et malentendantes et traduit en Langue des Signes Française par la Scop Paris interprétation
Rencontre « Artistes à la croisée des discriminations : quelles formes de pressions et de censures sont à l’œuvre dans le spectacle vivant ? »
Mardi 18 février 2025 de 14h à 15h15 / Salle de spectacle
En partenariat avec Le Rainbow Day & Night et La Magnanerie
Dans un contexte où les artistes LGBTQIA+ et/ou racisé·es subissent des entraves multiples et imbriquées, cette rencontre se propose d’explorer comment l’intersectionnalité peut éclairer et enrichir la création artistique et les politiques culturelles.
Les réalités rencontrées par les artistes LGBTQIA+ et/ou racisé·es dans les arts vivants seront explorées, en mettant en lumière les discriminations systémiques qui limitent leur visibilité et leurs opportunités. Les discussions porteront sur les outils à inventer pour rendre les structures culturelles plus inclusives, en créant des dispositifs de soutien adaptés et des espaces sûrs. Enfin, il sera question de déconstruire les mécanismes de discrimination en remettant en question les pratiques institutionnelles et en valorisant une diversité de voix et de récits. L'objectif est de favoriser une véritable inclusion des artistes dans les arts vivants.
Une rencontre animée par Audrey Couppe de Kermadec, journaliste, écrivain·e, artiste et performeur·euse
Invité·es :
- Akène Lenoir – chorégraphe et interprète du collectif Lundy Grandpré
- Anouk Aspisi – codirectrice artistique du Festival Bolzano Danza (Italie), ex-conseillère spectacle vivant, musiques et art visuel auprès de la ministre de la Culture
- Olivia Mabounga, actrice et autrice / Compagnie Les énervées

Rencontre Art et handicap coorganisée par Philosophie magazine et Le Carreau du Temple

Rencontre Artistes à la croisée des discriminations coorganisée par Le Rainbow Day & Night et La Magnanerie avec Le Carreau du Temple
Angelina Bruno
Angelina Bruno est une danseuse atypique de par son parcours et son physique. Elle fait la rencontre de la danse hip-hop à l’âge de 18 ans, qui bouleverse sa vie. Elle trouve à travers cette danse un moyen de renaître. Thérapeutique, elle apprend à se réapproprier son nouveau corps car Angelina n’est pas née handicapée. Rien ne la prédestinait à cette carrière d’artiste aux multiples facettes. Elle va d’ailleurs démarrer dans le monde du travail en tant que sophrologue, la psychologie est sa première passion. Étant persuadée qu’elle ne pourrait jamais devenir danseuse professionnelle, elle s’est plongée dans la psychologie, jusqu’à tout quitter pour vivre son rêve pleinement et faire sauter les barrières qu’on lui avait jusqu’ici imposées. En 2018, elle devient la danseuse officielle de BlackM et part pour une tournée de plus d'un an à ses côtés, ensuite elle enchaîne les conférences (Tedx, etc...), émissions télé pour partager son histoire. Fin 2021, elle travaille également aux côtés de Fabrice Éboué et fait une autre tournée pendant un an et demi. Elle fait toutes ces premières parties en tant qu’humoriste. Elle est aussi danse-thérapeute, ce qui était une évidence, le mélange de ses 2 passions. Elle véhicule un message fort de résilience, et toutes ses facettes artistiques l’aident à véhiculer une autre vision du handicap. En effet, elle va être la première danseuse différente à inclure le jeu vidéo « Just Dance » en 2020. Elle est également la première danseuse à participer au tout nouveau spectacle Pixar « together» à Euro Disney en 2023. En 2024, elle est au cœur de l’ouverture de la cérémonie des J.O. Paralympiques en tant que danseuse aux côtés de 150 autres danseurs.euses. Elle fait également la clôture au Stade de France. Angelina Bruno a décidé de transmettre davantage d’une manière plus intimiste et authentique en écrivant un livre qui s’intitule « Danser pour survivre » qui sort aux éditions du Rocher le 16 octobre 2024.
Alice Davazoglou
Alice Davazoglou danse depuis plus de 20 ans. Avec Françoise Davazoglou, elles ont créé l’association ART21 à Laon dans les Hauts-de-France. Cette association vise à favoriser la pratique de danse amateure pour un public mixte au regard de la situation du handicap mental. Aujourd’hui, Alice Davazoglou est danseuse et elle co-anime des ateliers danse pour enfants dans des écoles ou en périscolaire, dans des formations pour les futurs professeurs, pour des assistants de vie scolaire, pour des conseillers pédagogiques...
Elle travaille régulièrement avec L’échangeur, Centre de Développement Chorégraphique National Hauts-de-France. Elle danse dans des projets ART21 avec Nathalie Hervé et participe à de nombreux ateliers avec différents chorégraphes : Daniel Larrieu, Julie Nioche, Xavier Lot, Blandine Minot, Laurence Pagès, Clara Cornil, Mickaël Phelippeau... Alice Davazoglou a également écrit un livre à doubles entrées, Je suis Alice Davazoglou pensé comme un autoportrait dessiné et écrit et Je suis trisomique normale mais ordinaire qui brosse le portrait de certains de ses ami·es danseur·euses. Alice Davazoglou a obtenu une bourse d’aide à la recherche du CND pour ce projet.
Françoise Davazoglou
Françoise Davazoglou est enseignante et formatrice. Elle investit le champ de la danse par une pratique amateure soutenue et les formations « Danse à l’école ». Elle conduit de nombreux projets d’Éducation Artistique et Culturelle pour les élèves et enseignants. Elle est une des membres fondatrices d’ART21, association qui vise à favoriser et promouvoir la pratique des danseurs·ses avec handicap intellectuel dans des contextes de pratiques partagées par tou·te·s. Sa thèse, sous la direction d’Isabelle Ginot à l’École Doctorale Esthétique, Sciences et Technologie des Arts (EDESTA) de Paris 8, s’intitule « Danse et condition handicapée : quels pouvoirs d’agir ? ».
Bernard Andrieu
Philosophe, spécialiste du corps, Bernard Andrieu enseigne à l'université Paris-Descartes. Il dirige également le laboratoire Techniques et Enjeux du Corps et anime le groupe de recherche du CNRS sur la Body Ecology. Il est notamment le co-auteur de Vers la fin du handicap (PUN, 2010), d’un Dictionnaire du corps (CNRS, 2018) et, récemment, d’une Philosophie du sport. Olympisme et paralympisme (Vrin, 2024).
Lundy Grandpré
Lundy Grandpré est une identité artistique née de la rencontre entre le danseur Akène Lenoir, le corps comme outil de lutte et la designeuse Lucile Genin, avec une volonté d’ouvrir les frontières et les imaginaires. Akène Lenoir est danseur interprète formé au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon. Lucile Genin est designeuse d’espace formée à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon. Toustes les deux performeur·ses, iels s’amusent à déconstruire les frontières entre arts vivants, arts visuels et performances. Le duo joue des règles de l’art afin de créer des formes plurielles, engagées sur la question des genres, des écologies déviantes, des corps hors norme et leurs désirs inavouables, ainsi que l’envie de faire exploser la barrière patriarcale public / privé. La première pièce de format court intitulée X et la vidéo danse TDG #1 : Fais pas genre ! marque le début du travail de Lundy Grandpré. En 2021, le duo ouvre un cycle de recherche sur les corps performants et les enjeux de pouvoirs dans le sport. Lundy Grandpré crée son deuxième spectacle Al fait nuit dans le gymnase, au Pôle culturel et sportif d’Alby-sur-Chéran. Le duo commence ses expérimentations écosexuelles avec le projet EcoManifestation. En 2021, Lundy Grandpré performe Con*fesse-io(a)nal au festival SQFD (Sons Queers Féministes Déter). En résidence à la Factatory à Lyon puis au Centre d’art de Saint-Fons, iels créent l’installation et performance Petit manuel indocile d’introduction à l’écosexualité.
Anouk Aspisi
Nouvelle co-directrice artistique du Festival international de danse de Bolzano en Italie (2025-2027), Anouk Aspisi est une dirigeante et une professionnelle de la culture pour des structures culturelles publiques et privées, en France comme en Italie (L’Institut français d’Italie- Ambassade de France en Italie, la Fondation Nuovi Mecenati à Rome, la Collection Pinault à Venise, Romaeuropa Festival). Engagée auprès des artistes et leurs œuvres et très attentive au développement des publics sur les territoires (spectacle vivant, art contemporain, arts visuels, littérature et langue française, industries culturelles), elle était jusqu’en juin 2022 Secrétaire générale de la Maison de la Danse de Lyon, Présidente du Théâtre de la Croix-Rousse de Lyon avant de rejoindre le cabinet de la ministre de la Culture Rima Abdul Malak comme conseillère Création (spectacle vivant, festivals, musique et arts visuels) jusqu’en janvier 2024.
Audrey Couppé de Kermadac
Audrey Couppé de Kermadec est un·e journaliste, écrivain·e, artiste et performeur·euse né·e à Paris en 1992. Iel vit et travaille à Paris. Originaire de Guadeloupe et de Martinique, la pratique transdisciplinaire d’Audrey combine le dessin digital, les textes, les photos argentiques, les pistes sonores oniriques, et les photomontages. Son travail brosse des récits issus de références religieuses, de rituels ancestraux, de la tradition orale du conte créole et des symboles liés au rêve. Audrey Couppé de Kermadec puise son inspiration dans le marronage et le cycle des plantes de la mangrove, utilisant ces références pour examiner le repos comme acte de résistance politique, les lyannaj avec les ancêtres et les connexions entre le queer et le sacré. À travers des installations immersives et des collages intimes et politiques, iel crée des parenthèses d'inertie choisies pour sortir les corps minorisés de la résilience forcée et de l’effacement. En 2023, iel fait partie des lauréat·e·s du Prix Utopi·e (Premier Prix LGBTQIA+ dans l’art). Iel est également cofondateur·rice du collectif SMAC, aux côtés de Daisy Lambert et de Priscilia Adam, dédié à la santé mentale dans l'art contemporain.
Olivia Mabounga
Olivia Mabounga est diplômée d’un Master d’Études théâtrales à la Sorbonne-Nouvelle, formée à l’ESAD (École Supérieure d’Art Dramatique de la ville de Paris) dans la promotion 2019, sous la direction de Serge Tranvouez. En 2019, elle débute l’écriture de son premier spectacle, Tchoko. En 2020, Presque, je me chuchote que tout va bien est présélectionné pour la Bourse Jacques-Toja du Théâtre national de la Colline. La même année, elle joue pour Justine Heynemann dans Tous ça, tous ça de Gwendoline Soblin mis en scène par Julia Vidit. En 2021, elle est assistante à la mise en scène de la performeuse et autrice Rébecca Chaillon et joue la même année dans son spectacle- performance Carte noire nommée désir en tournée encore aujourd’hui en France et à l’international. En 2022, elle intègre la Jeune troupe artistique de la Comédie de Caen, dirigée par Marcial Di Fonzo Bo. La même année elle retrouve Julia Vidit et joue dans C’est comme ça si vous voulez au Théâtre de la Manufacture à Nancy et au Théâtre de la Tempête. En 2023 on la voit jouer dans Le Mérite de Mélanie Leray à la Comédie de Caen et au Théâtre national de Bretagne. La même année, elle est lauréate du dispositif FAAR pour son nouveau projet Portrait de famille, texte finaliste de la saison 8 du label Jeune Texte en Liberté. En 2023, elle participe aux Chantiers d’auteur·ices et au festival Zoom en tant qu’autrice à Théâtre Ouvert – Centre national des dramaturgies contemporaines. Olivia Mabounga est artiste associée au Théâtre 13, à Paris, sous la direction artistique de Lucas Bonnifait à partir de la saison 24-25.
La Magnanerie
La Magnanerie est un bureau de production pluridisciplinaire codirigé par Anne Herrmann et Victor Leclère. Spécialisé dans l’administration, la production et la diffusion des arts de la scène contemporains. Depuis 2009, elle accompagne les artistes, qu’ils soient émergents ou confirmés, en structurant et pérennisant leurs projets en France et à l'international. Elle a soutenu plus de soixante créations de compagnies indépendantes, collectifs et scènes nationales, tout en diffusant des productions internationales. La Magnanerie conseille également des artistes français et étrangers et, depuis 2018, soutient le Théâtre du Train Bleu. De la production théâtrale aux installations, en passant par des projets in-situ, elle propose aux artistes un accompagnement global et personnalisé, mettant son expérience au service de projets artistiques singuliers.
Le Rainbow Day & Night est un temps fort créé en 2024 à l’initiative de La Magnanerie, en partenariat avec le Théâtre du Train Bleu et le Festival d’Avignon. Cette journée mêlant lectures, performances, soirée DJ set et rencontre professionnelle a permis de mettre en lumière des projets d’artistes LGBTQIA+ tout en ouvrant la réflexion sur formes actuelles de censure à l’œuvre dans le spectacle vivant.
Salon (niveau -1)
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