Les vingt œuvres réunies sur le Festival Jogging, se réfèrent de près ou de loin à l’univers du sport. Elles racontent des histoires de sport, certes, mais pas seulement. Elles parlent également de l’état du monde, de la condition des êtres vivants, humains et animaux. Elles posent aussi des questions à l’art : figures et représentations, matériaux, teneur symbolique et jusqu’au périmètre de circonscription de la réalité mouvante qu’on désigne sous ce terme.
La Halle du Carreau du Temple n’est pas un musée, encore moins un white cube, aussi les œuvres qu’on y installe dans le cadre du Festival Jogging ne revendiquent en rien je ne sais quelle autonomie méfiante ou hautaine ; au contraire elles s’installent benoîtement au beau milieu des flux, dans le joyeux brouhaha d’un rassemblement éphémère. Ce faisant, elles répondent à une idée de l’art qui, tout en cultivant sa spécificité, s’inscrit au cœur d’une réalité dont on ne saurait le séparer.
Si les JOP de Paris sont à présent derrière nous, souvenir, souvenir, les œuvres d’art, quelle que soit la date de leur création, sont, elles, toujours devant nous : ici et maintenant, demain, toujours. Leur réunion dans cet espace festivalier entend montrer qu’entre culture populaire et culture savante, art populaire et art des musées, courre une ligne continue sur laquelle s’inscrivent sans rupture les formes et les objets. Partant, il n’y a qu’un monde, le nôtre, et il convient de l’habiter ensemble.
Jean-Marc Huitorel Commissaire de l'exposition
Listes des artistes
Bianca Argimon
Camille Holtz
Estelle Hanania
gethan&myles
Johanna Cartier
Jean-Yves Brélivet
Laurent Perbos
Lilian Bourgeat
Louka Anargyros
Marianne Dupain
Noel W. Anderson
Nøne Futbol Club
Pascal Rivet
Richard Fauguet
Liste des artistes, programme vidéo
Fiona McMonagle
Lorraine Féline
Muriel Toulemonde
Sarah Trouche
Zuzanna Janin
Quelques-unes des œuvres de l'Exposition Jogging
Marianne Dupain, Vestiaire, 2021
Bois, textile et matériaux divers
Le vestiaire est à la fois un mobilier et un espace. C’est le lieu transitoire des corps sportifs. L’objet textile que Marianne Dupain y suspend évoque les abdominaux des bodybuildeuses.
Marianne Dupain est née en 1989 à Saint-Étienne. Elle vit et travaille à Paris.
Haltère en fonte. Dimensions variables. Production Fondation Villa Datris.
L’œuvre 501 kg fait écho au record du monde de soulevé de terre Deadlift réalisé par l’athlète islandais Hafpór Júlíus Björnsson le 2 mai 2020 hors compétition. Essayer de soulever ce poids, c’est se projeter dans le corps de l’athlète sans jamais y parvenir.
Laurent Perbos est né en 1971 à Bordeaux. Il vit et travaille à Marseille.
Comme Icare, le champion britannique Tom Simpson est mort d’avoir voulu trop vite atteindre les sommets. Ce vélo troué - dopage mécanique ? - en témoigne. Émotion autant que regard critique.
Gethan Dick, née en 1980 à Belfast et Myles Quin, né en 1970 à Londres. Ils vivent et travaillent à Marseille.
Ensemble de 10 silhouettes de bois peint représentant 10 champions cyclistes d'équipes professionnelles différentes. Glycéro sur volige de sapin.
Ces silhouettes où chacun peut se faire photographier en champion cycliste témoignent du talent de l’artiste à restituer par les moyens de l’art un contexte de joie sportive et populaire.
Pascal Rivet est né en 1966 à Quimper. Il vit et travaille entre Guipavas et Pont-de-Buis-lès- Quimerch.
Johanna Cartier, Ce n'est pas forcément un but en soie, 2022
Matériaux : gazon synthétique, cage de foot, voile polyester, strass, jerricanes, adhésif, tétine de biberon
Vision tendrement critique d’un but de football enjolivée par les espoirs amoureux des jeunes filles en milieu rural. Les brillants, la mobylette, le terrain de foot…
Johanna Cartier est née en 1996 à Joigny. Elle vit et travaille à Marseille.
Suspended cotton tapestry, 426.7 x 579.1 cm (168 x 228 in). Courtesy Zidoun-Bossuyt Gallery
L’iconographie dominante des œuvres de Noel W. Anderson est celle des stars africaines américaines de la NBA, ces corps noirs aussi efficaces que séduisants auxquels on réduit trop souvent l’image des minorités racisées. C’est le sujet de cette immense tapisserie dont les plis redoublent la distorsion des sujets.
Noel W. Anderson est né en 1981 à Louisville (USA). Il vit et travaille à New York.
Une exposition sur l'univers du sport qui interroge la condition humaine et les enjeux de l'art dans le monde contemporain !
Au programme du dernier jour du festival : des spectacles en soirée, des ateliers créatifs, une rencontre, un cours de danse, des installations vidéo et des expositions axées sur la représentation du corps contemporain !
Spectacles
Un cœur réduit à un point
de Marie-Jo Faggianelli 18h-18h25 Studio de Plume
Marie-Jo Faggianelli explore les liens entre passé et présent, utilisant le crin végétal comme symbole de mémoire et de légèreté. Ce spectacle interroge la notion de temps dansé et passé, dans un dialogue poétique entre mémoire et réinvention.
Dans un solo en forme de récit chorégraphique et autobiographique, Myriam Soulanges plonge dans son histoire familiale pour dessiner les lignes d’une pièce dénonçant la domination patriarcale et coloniale. Danse, parole et archives sonores s'entremêlent pour interroger petite et grande Histoire.
Danser Ensemble est un spectacle d'Alice Davazoglou, jeune femme trisomique passionnée de danse, qui réinvente la place des personnes en situation de handicap dans la danse contemporaine. Elle partage sa création avec dix chorégraphes-interprètes, mettant en valeur l'inclusion, la diversité des corps et la collaboration collective.
de Lenio Kaklea / BODHI PROJECT 22h-23h10 Salle de spectacle
Interprété par 5 formidables danseurs·euses du BODHI PROJECT, Chemical Joy dresse une critique douce mais efficace des contradictions de la culture jeune d'aujourd'hui. Visible pour la première fois en France à l'occasion d'une tournée dans les plus grands festivals européens de danse !
Ateliers créatifs / 14h-18h / Gratuit sur inscription
Lunettes de métamorphose avec Lucas Tortolano, tarot inclusif avec Richard Otparlic, illustrations et lutte contre la grossophobie avec Anne-Isabelle Lucas et les étudiant·es de l'École de Condé, broderie militante avec Marthe Drucbert, atelier d'images avec Fabrication Maison et les écoles partenaires.
14h-15h15 / En partenariat avec Le Rainbow Day & Night et La Magnanerie / Salle de spectacle
Dans un contexte où les artistes LGBTQIA+ et/ou racisé·es subissent des entraves multiples et imbriquées, cette rencontre se propose d’explorer comment l’intersectionnalité peut éclairer et enrichir la création artistique et les politiques culturelles. Modérée par Audrey Couppe de kermadec, journaliste, écrivain·e artiste et performeur·euse.
Invité·es :
Akène Lenoir, chorégraphe et membre du collectif Lundy Grandpré
Anouk Aspisi, codirectrice artistique du Festival Bolzano Danza (Italie), ex-conseillère spectacle vivant, musiques et art visuel auprès de la ministre de la Culture
Nadia Vadori-Gauthier, Denis Darzacq, Alice Davazoglou et Thibaut Ras, Fabrication Maison En continu / 13h30-18h
Entre expositions photo et installations vidéo, les arts visuels investissent la Halle du Carreau du Temple afin d'explorer les liens entre danse contemporaine, corps et art à l'occasion du Festival Everybody.
Au programme : un cours de voguing pour se mettre en jambe, suivi du grand ball voguing tout l'après-midi avec la crème des vogueurs·euses ! Pendant le ball, des stands gratuits de nail art et de maquillage pour se parer de mille couleurs et paillettes, et un stand de prévention et de dépistage pour prendre soin de sa communauté et de soi.
Ball Voguing
Pink Sunday Kiki Ball
Lasseindra Lanvin 15h à 19h Ball : 10€ / Cours + Ball : 15€
Le ball Pink Sunday Kiki Ball va faire vibrer la Halle du Carreau du Temple ! Cette compétition met en avant les vibrations énergiques et combatives des vogueuses et vogueurs, qui s’affrontent dans des performances aussi extravagantes qu’éblouissantes.
Tout au long de l’événement, un stand de prévention et d’information avec les associations Vers Paris sans sida, Afrique Arc-en-Ciel et le Checkpoint Paris pour échanger sur la santé sexuelle, la prévention diversifiée du VIH et des IST, das un cadre bienveillant et non jugeant. Des dépistages rapides, gratuits et anonymes du VIH et des hépatite B et C* seront également proposés tout au long de l’événement.
Nail Art avec Marième Niang de Clap Clap nails club / 14h-19h
Une nouvelle occasion pour petit·es et grand·es de découvrir l'art du nail art et se faire sublimer un ongle par la nail artist Marième Niang ! Sur place, choisissez un créneau et un motif exclusif pour habiller l’ongle de votre choix !
Maquillage avec Super Cool Paillettes / 14h-19h
Super Cool Paillettes propose un stand de maquillage scintillant et bienveillant pour briller durant le ball.
Arts visuels
Nadia Vadori-Gauthier, Denis Darzacq, Alice Davazoglou et Thibaut Ras, Fabrication Maison
Entrée libre / Halle
Entre expositions photo et installations vidéo, les arts visuels investissent la Halle du Carreau du Temple afin d'explorer les liens entre danse contemporaine, corps et art à l'occasion du Festival Everybody.
Au programme : des spectacles en soirée, un cours de danse, des ateliers, des installations vidéo et des expositions axées sur la représentation du corps contemporain !
Spectacles
Un cœur réduit à un point
de Marie-Jo Faggianelli 18h-18h25 Studio de Plume
Marie-Jo Faggianelli explore les liens entre passé et présent, utilisant le crin végétal comme symbole de mémoire et de légèreté. Ce spectacle interroge la notion de temps dansé et passé, dans un dialogue poétique entre mémoire et réinvention.
Dans un solo en forme de récit chorégraphique et autobiographique, Myriam Soulanges plonge dans son histoire familiale pour dessiner les lignes d’une pièce dénonçant la domination patriarcale et coloniale. Danse, parole et archives sonores s'entremêlent pour interroger petite et grande Histoire.
Danser Ensemble est un spectacle d'Alice Davazoglou, jeune femme trisomique passionnée de danse, qui réinvente la place des personnes en situation de handicap dans la danse contemporaine. Elle partage sa création avec dix chorégraphes-interprètes, mettant en valeur l'inclusion, la diversité des corps et la collaboration collective.
de Lenio Kaklea / BODHI PROJECT 22h-23h10 Salle de spectacle
Interprété par 5 formidables danseurs·euses du BODHI PROJECT, Chemical Joy dresse une critique douce mais efficace des contradictions de la culture jeune d'aujourd'hui. Visible pour la première fois en France à l'occasion d'une tournée dans les plus grands festivals européens de danse !
Nadia Vadori-Gauthier, Denis Darzacq, Alice Davazoglou et Thibaut Ras, Fabrication Maison En continu / 17h30-19h
Entre expositions photo et installations vidéo, les arts visuels investissent la Halle du Carreau du Temple afin d'explorer les liens entre danse contemporaine, corps et art à l'occasion du Festival Everybody.
Au programme : des spectacles en journée et en soirée, des cours de danse et de bien-être, des ateliers créatifs, des installations participatives et expositions axées sur la représentation du corps contemporain !
Spectacles
Figuring Age
de Boglárka Börcsök et Andreas Bolm 14h30-15h30 et 17h30-18h30 Studio de Flore
Une expérience inédite à vivre entre solo théâtral saisissant et installation plastique poétique. Une déclaration d’amour rendant hommage aux pionnières de la danse moderne hongroise, présentée pour la première fois à Paris !
Olivier Dubois, danseur et chorégraphe de renommée internationale, se livre dans un solo interactif et introspectif, où il explore la mémoire du corps et de son art, avec humour et exigence. « Dès qu’il apparait sur scène, il envoie valser d’un coup de reins tous les clichés. »Le Monde
Découvrez La Sirène à Barbe, un cabaret drag venant tout droit de Dieppe où glamour, diversité et performances enlevées s’unissent pour une soirée magique et inoubliable !
Lunettes de métamorphose avec Lucas Tortolano, tarot inclusif avec Richard Otparlic, illustrations contre la grossophobie avec Anne-Isabelle Lucas et les étudiant·es de l'École de Condé, broderie militante avec Marthe Drucbert et sérigraphie d'affiche avec Roman Rolo / Éditions La Raclure.
15h-16h15 / En partenariat avec Philosophie magazine / Salon (niveau - 1)
Comment l’art, en particulier la danse, participe à renverser notre vision du handicap ? C’est à ce sujet que dialogueront un philosophe, une formatrice et deux artistes. Modérée par Cédric Enjalbert, rédacteur en chef adjoint de Philosophie magazine.
Invité·es :
Angelina Bruno, danseuse hip-hop révélée lors des cérémonies des Jeux Paralympiques de Paris 2024, danse-thérapeute, autrice
Alice Davazoglou, chorégraphe, interprète et autrice-dessinatrice
Françoise Davazoglou, enseignante et formatrice, co-fondatrice de l'association ART21
Bernard Andrieu, universitaire, philosophe, spécialiste de l'épistémologie du corps
Nadia Vadori-Gauthier, Denis Darzacq, Alice Davazoglou et Thibaut Ras, Fabrication Maison
Entrée libre / Halle
Entre expositions photo et installations vidéo, les arts visuels investissent la Halle du Carreau du Temple afin d'explorer les liens entre danse contemporaine, corps et art à l'occasion du Festival Everybody.
Installation vidéo 10 ans de danses pour notre temps de Nadia Vadori-Gauthier
Vendredi 14 au mardi 18 février en continu - Entrée libre - Halle
Une minute de danse par jour est un projet lancé en 2015 par Nadia Vadori-Gauthier, fondatrice de la compagnie Le Prix de l'Essence. Né en réponse à l’attentat de Charlie Hebdo, il s'agit d'un acte quotidien de résistance poétique, mêlant danse et vidéo pour répondre à l'actualité. Depuis le confinement, le projet est ouvert à tou·tes, générant des milliers de vidéos participatives. En 2023, le Carnet de Bal a été lancé, invitant des chorégraphes de renom à rejoindre l'initiative.
En 2025, l'année des 10 ans du projet, au cœur du Festival Everybody, une installation artistique dans la Halle retracera une histoire collective à travers 11 écrans TV cathodiques, chacun diffusant un volet spécifique de la « minute », permettant de revivre une décennie de courtes créations chorégraphiques, devenues des mémoires visuelles des actualités du monde ! Cette installation vidéo fait écho à la parution de l'ouvrage : 2015-2025, Dix ans d’une œuvre pour notre temps paru en janvier 2025 aux Presses du Réel. Les 11 écrans TV faisant écho aux 11 chapitres thématiques du livre.
Expo photos & installation vidéo En pleine lumière de Denis Darzacq
Vendredi 14 au mardi 18 février en continu - Entrée libre - Halle
Pour le Festival Everybody, le photographe français Denis Darzacq expose quatre séries photos où le corps et le geste se confrontent au principe de la disruption. - Act 1 (2009-2011), le fruit d’un long travail qu'il a mené, en France, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, au contact de jeunes et d’adultes en situation de handicap - La Chute (2006), où Denis Darzacq a demandé en 2006 à des danseurs·euses et sportifs·ives de faire des sauts ayant pour décor un Paris vernaculaire. - Hyper (2010) dénonce le consumérisme et oppose des corps en mouvement à l’espace saturé et normatif des magasins de grande distribution - Reconstruire - MC93 (2022), une série de photos réalisée avec les élèves du théâtre de Bobigny dans l’espace du centre commercial Bobigny 2 en destruction
Pour compléter le parcours photographique, une installation vidéo RISE (2019) constituée de la projection simultanée de quatre films sera visible par les visiteurs·rices. Chaque film représente un danseur ou une danseuse qui ne cesse de se relever d’une chute. Les quatre films, réalisés séparément, ont été tournés avec des danseurs·euses de la compagnie chinoise Ergao Dance Production dans différents lieux de la ville de Guangzhou (Canton) en Chine.
Dessins & vidéos Danser Ensemble d'Alice Davazoglou et Thibaut Ras
Vendredi 14 au mardi 18 février en continu - Entrée libre - Halle
En écho au spectacle Danser Ensemble d'Alice Davazoglou (présenté lundi 17 et mardi 18 février), une installation vidéo et une exposition de dessins d'Alice Davazoglou permettent de poursuivre l'exploration de la genèse du spectacle. Une diffusion de dix capsules vidéo réalisées par le cinéaste Thibaut Ras met en lumière les performances des dix chorégraphes/interprètes présent·es dans le spectacle. La série de dessins réalisés par Alice Davazoglou reflète ici le travail de transmission de la chorégraphe.
Ce projet a pour ambition de valoriser la singularité de chaque danse et de chaque danseur·euse, tout en offrant à tou·tes un accès à la culture. Grâce à l’audiodescription des vidéos, les personnes malvoyantes ou non-voyantes pourront à leur tour découvrir l’œuvre. Ce projet visuel inclusif célèbre non seulement la danse, mais aussi la richesse des interprétations.
Expo d'affiches Passages en images avec Fabrication Maison et les étudiant·es en design graphique du lycée Jean-Pierre Vernant à Sèvres, lycée Claude Garamont à Colombes et le Campus Fonderie de l’image à Bagnolet
Vendredi 14 au mardi 18 février 2025 / Tout public / Entrée libre / Halle
Qu’en est-il des représentations autour du genre et des discriminations ? Comment voir, regarder et contempler une affiche autour de ces questions sociétales ? Une exposition d’affiches d’intérêt général autour du genre et des discriminations, une création collective coordonnée par Fabrication Maison, où sont présentés 37 affiches créées par les étudiant·es du DN MADE Graphisme du Lycée Jean-Pierre Vernant à Sèvres, du DN MADE Graphisme du Lycée Claude Garamont à Colombes et du Mastère Social design et éthique du Campus Fonderie de l’image à Bagnolet
Visite guidéeet médiation : samedi 15 février 2025 de 14h à 18h Un dispositif participatif activé et mis en scène avec un groupe d’étudiant·es du Mastère Social design et éthique du Campus Fonderie de l’image à Bagnolet et d’autres étudiant·es.
Fabrication Maison est un collectif hybride entre atelier de création graphique et une association d'images, composé de 5 passeurs d'images autour desquels gravitent graphiste, photographe, écrivain, plasticien, paysagiste.
Entre expositions photo et installations vidéo, les arts visuels investissent la Halle du Carreau du Temple afin d'explorer les liens entre danse contemporaine, corps et arts à l'occasion du Festival Everybody !
Une performance-installation immersive et intergénérationnelle
La chorégraphe et danseuse hongroise Boglárka Börcsök et le réalisateur Andreas Bolm développent un solo original entre installation plastique et performance. Figuring Age, une expérience immersive et transgénérationnelle qui explore les origines de la danse moderne hongroise tout en se penchant sur le grand âge.
Un spectacle en deux temps, entre passé et présent
Le spectacle se déroule en deux parties. La première partie débute dans un espace circulaire entièrement blanc, où le public est plongé dans une « séance fantôme fictive » venant à la rencontre de trois danseuses âgées de 90 à 101 ans : Éva, Irén et Ágnes. Toutes les trois sont des pionnières de la danse moderne en Hongrie dans les années 1930. Toutes les trois sont incarnées par le corps et la voix de la danseuse Boglárka Börcsök qui leur permet de revenir sur scène. Ces trois danseuses, la chorégraphe les a rencontrées sur un projet de film documentaire, The art of movement, réalisé avec Andreas Blom à partir de 2015. En leur redonnant vie sur scène, Boglárka Börcsök retrace le parcours de ces femmes qui ont transformé leur pratique de la danse pour survivre aux bouleversements socio-politiques du XXe siècle (Seconde Guerre mondiale, condition de la femme…).
La seconde partie du spectacle est une installation vidéo où les spectateurs·rices découvrent les entretiens originels filmés des trois danseuses, enrichissant l’œuvre d’une profondeur historique, intime et personnelle, faisant écho à la première partie performative de la pièce.
Une réflexion profonde sur la mémoire corporelle et le temps
Figuring Age explore comment la résilience, le silence et le traumatisme se transforment en mouvements inscrits dans le corps. Le corps vieillissant et sa mémoire corporelle interrogent la manière dont le corps porte en lui plusieurs couches de temps, de mémoire et d’expérience. La lenteur et la fragilité des corps vieillissants demandent une attention particulière et offrent au public un espace de réflexion sur sa propre relation à l’âge, à la vieillesse et à la mort. Figuring Age est une déclaration d’amour pudique et sensible permettant de comprendre les apports de chaque génération sur l’évolution des pratiques artistiques.
=> Pour en savoir plus sur le spectacle, lire l'entretien de Boglárka Börcsök sur Cult.news
Figuring Age explore la danse, la mémoire et le vieillissement à travers une performance immersive, rendant hommage aux pionnières de la danse moderne hongroise !
Depuis 2021, le Festival Jogging explore de façon joyeuse et décalée les croisements imaginés par les artistes entre l’art et le sport. Cette cinquième édition - parrainée par Raí, légende brésilienne du football, capitaine iconique du PSG - réunit spectacles, expo d'art contemporain, roller dance, rencontre, cours de sport et soirée brésilienne !
Le jeudi soir, la soirée d’ouverture du festival donne le coup d’envoi des festivités sous une latitude tropicale célébrant la culture brésilienne. Imaginée en partenariat avec Raí, la programmation réunit performances de capoeira-voguing, concert (roda) de samba, démo de football freestyle et DJ sets. Un grand "baile bom" où explosent rythmes endiablés, performances de sport et danse libératrices !
Côté spectacles, le corps sera en haut de l’affiche : de la danse contemporaine en passant par la pole dance et le crossfit, six spectacles revisitent les liens qui unissent art et sport. Côté expo, dix-neuf artistes plasticien·nes investissent la Halle de 1800m2 avec des œuvres d’art qui se réfèrent à l’univers du sport avec humour, fascination ou regard critique. Une sélection imaginée en partenariat avec le commissaire d'exposition Jean-Marc Huitorel.
Cours de sport (swedish fit, pilates booty, hiit, pole dance, afrovibe…), ateliers et rencontre viennent étoffer le programme en journée.
Le dimanche, le festival se clôture en patins avec une grande roller dance pour petit·es et grand·es !
Avec Berimbaucomtudo, Alexandre Blondel, Johanna Cartier, Arno Ferrera & Gilles Polet, gethan&myles, Akène Lenoir & Marco Mary, Marquinhos de Oswaldo Cruz e o Trem do Samba, Claire Lapeyre Mazerat & Mélanie Martinez Llense, Laurent Perbos, Puma Camillê, Raí, Pierre Rigal, Pascal Rivet, Rythme Brisé, Gaël Santisteva, Noel W. Anderson…
VOIR LE PROGRAMME DES SPECTACLES, PERFORMANCES, ARTS VISUELS... CI-DESSOUS
Pour sa cinquième édition, le Festival Jogging poursuit son exploration unique et innovante des croisements du sport et de l’art, du jeudi 22 au dimanche 25 mai 2025 !
Le Festival Everybody, imaginé par Le Carreau du Temple, célèbre toujours plus la diversité des corps et l’inclusivité. Au programme : spectacles, cabaret drag, ball voguing, cours de danse, rencontres, ateliers participatifs & soirée clubbing !
Du 14 au 18 février, le Festival Everybody programme des artistes pluridisciplinaires, chorégraphes, danseurs·euses, plasticiens·nes, artistes visuels, qui déconstruisent les stéréotypes liés au genre, à la couleur de peau, au handicap ou encore à l’âgisme. 5 jours pour aborder la question des identités et des différences, découvrir des artistes français et internationaux soudé·es par leur engagement autour de ces questions des corps multiples. Et une soirée d’ouverture qui s’annonce explosive avec le collectif pluridisciplinaire LA CREOLE qui promet d’enflammer le dancefloor !
Initié par Le Carreau du Temple, le Festival Everybody revient pour une quatrième édition en poursuivant son interrogation sur la place du corps dans nos sociétés contemporaines.
Le temps d'une nuit, plus de 130 propositions artistiques seront présentées dans tout Paris, gratuitement. Portés par des artistes invités par la direction artistique (73 projets emblématiques), des artistes et des institutions associés, les projets donneront à voir la création contemporaine sous toutes ses formes (arts visuels, installation, vidéo, danse, musique etc.), là où on ne l'attend pas forcément - sur l'espace public (sur les places, dans les parcs et jardins), dans des équipements sportifs, dans des établissements culturels, dans des mairies d'arrondissements etc.
Plus de 730 projets artistiques verront aussi le jour dans plusieurs communes de la Métropole du Grand Paris. Pour la première fois cette année, plusieurs territoires ultramarins feront aussi Nuit Blanche - de Paris à la Réunion, en passant par la Guadeloupe, cette Nuit Blanche sera la plus longue de son histoire !
Saint-George en mouvement(s) : Chevalier virtuose
Création chorégraphique de Johana Malédon et performance musicale de Romuald Grimbert-Barré
Halle - 19h30, 20h30, 21h40 et 22h45 (quatre représentations de 35 minutes)
Restitution contemporaine de l’œuvre de la figure historique de l’homme d’armes et maître de musique, fleurettiste et violoniste d’origine guadeloupéenne Joseph Bologne de Saint-George, Saint-George en Mouvement(s) : Chevaliervirtuose entremêle musique baroque, danse contemporaine et escrime actuelle dans un opus musical et chorégraphique en trois volets orchestré par le violoniste Romuald Grimbert-Barré et la chorégraphe Johana Malédon.
Oscillant entre la dualité d’une gestuelle codifiée et de mouvements improvisés induits par des partitions parfois lacunaires, cette création originale invite à une réflexion transhistorique sur le destin singulier d’un homme extraordinaire, esclave de naissance devenu homme de couleur libre et éduqué dont Paris tomba sous le charme au Siècle des Lumières et des Abolitions. Passé à la célébrité sous le nom de Chevalier de Saint-George, c’est son portrait, autant que celui de la ville qui contribua à le façonner, qui est présenté ici en filigrane.
Projet accessible aux personnes à mobilité réduite et en situation de handicap visuel et auditif.
Being Born A Girl
Installation vidéo de Candice Martel - K10
Mezzanine, 1er étage - 19h, 20h, 21h, 22h et 23h (boucle de plusieurs vidéos de 5 min)
Artiste polyvalente installée à Paris, Candice Martel crée des œuvres qui se situent à la frontière des arts visuels, de la danse et du cinéma documentaire. Son projet au long court Being Born A Girl est lauréat ARTE du concours « Et pourtant elles tournent ».
Being Born A Girl, ce sont des portraits vidéos de femmes, qui questionnent en 5 minutes une condition féminine à l’instant T dans leur pays, tout en faisant dialoguer leur parole avec celle d’un chorégraphe et d’un expert. En braquant les projecteurs sur un territoire, un type d’oppression et une émotion, on sculpte un langage sensible qui prend sa force dans le discours. Cette approche permet de capturer la diversité des perspectives et de créer un espace où ces différentes dimensions se rencontrent en offrant au spectateur une expérience émotionnelle forte.
Dans le cadre de la Nuit Blanche 2024
Le Carreau du Temple et Paris 2024 collaborent dans le cadre de l’Olympiade Culturelle de Paris 2024.
Pour l'édition ultramarine de la Nuit Blanche 2024, Le Carreau du Temple accueille une création chorégraphique et musicale sur le Chevalier de Saint-George, et une installation vidéo sur la condition féminine !