Microcosmos : Le peuple de l’herbe
Le film
Plonger 24 heures dans un monde inconnu, pour une aventure à l’échelle du centimètre. Dans cet univers, le sablier du temps lui-même s’accélère… Une heure pour un jour, un jour pour une saison, une saison pour une vie. Un film magique avec tous les acteurs du Microcosmos.
Synopsis : Une heure quinze sur une planète inconnue : la Terre redécouverte à l'échelle du centimètre. Ses habitants : des créatures fantastiques, les insectes et autres animaux de l'herbe et de l'eau. Ses paysages : forêts impénétrables des touffes d'herbe, gouttes de rosée grosses comme des ballons... Dans ce monde, le sablier du temps s'accélère : une heure pour un jour, un jour pour une saison, une saison pour une vie... Voyage mené de l'intérieur, le spectateur est projeté au cœur de l'action, comme s'il avait lui-même la taille d'un insecte.
Rencontre
La projection sera suivie d'une rencontre avec Claude Nuridsany, co-réalisateur du film.
En savoir plus sur le film :
- Microcosmos : le peuple de l'herbe est un documentaire qui a nécessité pas moins de 25 ans de connaissances scientifiques, 2 ans de préparation technique (lumière, caméras) et près de 3 ans de tournage.
- Présenté Hors Compétition à Cannes, Microcosmos : le peuple de l'herbe en est ressorti avec les honneurs du Prix Spécial de la Commission Technique du Festival. Il a reçu un bel accueil en Allemagne, Suisse, Belgique et même aux États-Unis. En France, le film a fait un triomphe aux César en glanant cinq prix (musique, montage, son, musique et producteur).
- Bruno Coulais a travaillé la musique de manière à coller aux images. Ce documentaire marque la seconde collaboration entre le compositeur et Jacques Perrin après la série télévisée Médecins des hommes. Par la suite, ils se retrouveront sur Himalaya, l'enfance d'un chef et Le Peuple migrateur.
- Quatre ans après Microcosmos : le peuple de l'herbe, le producteur et réalisateur Jacques Perrin a parcouru la planète entière pour suivre le vol d'une trentaine d'espèces d'oiseaux migrateurs : grues, oies, cygnes, cigognes, canards… et découvrir leurs escales saisonnières. Le résultat stupéfiant a donné lieu au film Le Peuple migrateur.
- Claude Nuridsany et Marie Pérennou, les réalisateurs de Microcosmos : le peuple de l'herbe, se retrouvent sur Genesis, un documentaire dans lequel un griot africain raconte la création du monde de la naissance de l'univers, la formation de la Terre, l'apparition de la vie, la sortie de l'eau à la conquête du paradis terrestre…
Les insectes sont les acteurs de ce documentaire hors du commun, considéré comme le plus novateur techniquement et multiprimé.
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Grande Mess / Le Sacre du sucre
Du carnaval de Guadeloupe au geste libre d’une chorégraphe caribéenne de la première heure, deux femmes questionnent le geste qui relie le présent, l’histoire et la mythologie. Deux souffles, deux générations et une même envie de beauté, de profondeur, de jubilation.
Dans l’univers antillais, Grande Mess ne désigne pas un culte chrétien. Clémence Baubant nous amène vers la face cachée du déboulé, le carnaval de la Guadeloupe, à partir de rencontres avec les participant·es de cette marche dansée et codifiée. Dans un univers sonore renouvelé, trois femmes revisitent le rapport intime du corps à la marche et aux rythmes, où surgissent des reflets acoustiques de la procession. Sur le plateau, le geste dansé en trio relie les temps immémoriaux à la culture pop et aux figures mythologiques ou historiques, telles Ladjablès ou la Mûlatresse Solitude, immortalisée par André Schwarz-Bart.
La seconde proposition de la soirée, Le Sacre du sucre, semble d’abord évoquer les plantations et donc l’esclavage. Sauf que Lēnablou cultive un dialogue entre corps dansant et corps sonore – elle partage le plateau avec deux musiciens – qui ne vient « revendiquer ou dénoncer quoi que ce soit ». Ayant fait carrière aux États-Unis et en Amérique latine en retraçant l’intelligence corporelle de la danse Gwoka, Lēnablou - figure incontournable de la danse contemporaine en Guadeloupe trop rarement invitée sur les plateaux européens - tire de la tradition une danse pure et dégagée, libérant la vérité universelle d’une femme qui n’a plus rien à prouver.
ATELIER TECHNI'KA avec Lēnablou autour de la pratique de la danse Gwoka et de ses influences contemporaines
Mardi 8 octobre 2024 de 10h à 13h / Studio de Flore / Adultes tous niveaux
Billet atelier + spectacle : 20€ à 30€
Réservez en cliquant ici !
Lēnablou, Docteure en anthropologie de la danse, danseuse, chorégraphe et pédagogue, a un parcours atypique, à la croisée des champs artistique, culturel et académique. Le long processus d’analyse didactique du Gwoka, danse traditionnelle de Guadeloupe, qu’elle entame au début des années 90, aboutit à l’élaboration d’une nouvelle technique corporelle qu’elle nomme Techni’ka, constituant aujourd’hui un outillage pour la création contemporaine, et au développement de la théorie du Bigidi et de l’esthétique du désordre. Dans le cadre des masterclass, après un apprentissage des enseignements théoriques de base de la Techni'ka et une approche sensible du Bigidi, les participant.es sont amenés à s'impliquer dans un processus de création.
RENCONTRE SUR LE GWOKA avec Lēnablou, Clémence Baubant, Chantal Loïal, Max Diakok et Kalil Bat
« Grande Mess » et « Le Sacre du sucre » célèbrent une même envie de beauté, de profondeur et de jubilation, pour deux chorégraphes femmes qui questionnent le geste, reliant présent, histoire et mythologie !
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Poufs aux sentiments
Deux chorégraphes-plasticiens imaginent un ballet burlesque, baroque, végétal et capillaire qui s’amuse des codes de la séduction. Où l’art baroque décoiffe en douceur, par parodies de ballet et autres folies bien tempérées, sur les sentes de la Carte du Tendre.
Chez Yvan Clédat et Coco Petitpierre, les arts plastiques, le corps et le mouvement peuvent se fondre en un seul élan créateur. Dans Poufs aux sentiments, deux énormes perruques-sculptures en blanc de céruse, suivis par deux buis, s’observent et se séduisent dans un jardin à la française qui cultive d’espiègles petits mystères. Sous influence du XVIIe siècle et de la romanesque Carte du Tendre, le quatuor, réjouissant, s’amuse de l’image utopique du sentiment amoureux. Raphaëlle Delaunay et Sylvain Prunenec, aux compositions capillaires monumentales et outrageusement poudrées, se charment l’un l’autre par leurs mimiques et gestuelles et suivent la voix douce et chantante d’un invisible maître de ballet qui les guide dans leurs parodies des pas de danse académiques. Échappant à notre regard, sous les formes les plus farfelues, les buis se fondent dans la perspective baroque, se cachant tels des paparazzis.
L’idée de cette parodie ludique est venue à Clédat & Petitpierre à partir de recherches sur un petit frère oublié de la danse baroque, à savoir le ballet burlesque, créé à l’époque en réaction à la préciosité de la danse de cour. Une invitation à s’amuser avec l’histoire française, à tout âge et en toute saison.
Lire l'entretien de Clédat & Petitpierre, sur le processus de création du spectacle, publié sur Maculture.fr
ATELIER AVEC CLÉDAT & PETITPIERRE consacré à la métamorphose corporelle et aux relations entre corps, mouvement et sculptures
Mercredi 6 novembre 2024 de 18h30 à 21h30 / Salle de spectacle / Adultes tous niveaux
Consacré aux relations entre le corps et la sculpture, cet atelier se déroulera en deux temps. Une première partie sera consacré, images et vidéos à l'appui, à expliciter ces liens à travers les multiples métamorphoses corporelles proposées dans nos spectacles et performances. La deuxième partie sera consacrée à l'expérimentation de certains de ces objets et costumes qui, de par leur nature même, impliquent des qualités de mouvements et des modes d’interactions particuliers.
ATELIER AVEC SYLVAIN PRUNENEC autour de la danse contemporaine improvisée
Jeudi 7 novembre 2024 de 18h30 à 21h30 / Salle de spectacle / Adultes tous niveaux
Les ateliers proposés par Sylvain Prunenec sont axés principalement sur l’improvisation. C’est à travers cette pratique de l’improvisation que les différents paramètres qui entrent en jeu dans la danse et le mouvement du corps sont explorés : la qualité du mouvement, le temps, l’espace. Et pour tenter de tisser un lien (ténu) avec l’univers baroque des Poufs, seront lues quelques phrases inspirantes du roman L’amour la mer de Pascal Quignard.
Deux chorégraphes-plasticiens imaginent un ballet burlesque, baroque, végétal et capillaire qui s’amuse des codes de la séduction
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L’Enfant sauvage
Le film
Retour au noir et blanc et au monde de l’enfance avec ce film intimiste tiré d’un fait divers. À travers une mise en scène épurée quasi bressonienne, François Truffaut signe une œuvre bouleversante sur la transmission et l’altérité.
Synopsis : Après avoir été capturé par des paysans, un enfant sauvage est amené au docteur Itard, à Paris. La plupart du monde scientifique le considère comme un attardé, mais le docteur Itard va réussir à éveiller les capacités intellectuelles de l’enfant...
Rencontre
La projection sera suivie d'une rencontre avec Bernard Bastide, historien du cinéma, autour du film. Avant et après la projection, il sera disponible pour dédicacer certains de ses ouvrages.
En savoir plus sur le film :
- L'Enfant sauvage est l'adaptation d'une histoire vraie et se basant sur les rapports du docteur Itard qui accueille de 1801 à 1806 Victor, un "enfant sauvage", à son domicile.
- François Truffaut interprète le docteur Itard, dont c'est le premier grand rôle du cinéaste français devant la caméra avant le film La Nuit Américaine.
- L'Enfant sauvage marque la seconde collaboration entre François Truffaut et le scénariste Jean Gruault après Jules et Jim (1962). Le scénariste participe à trois autres films de Truffaut, Les Deux Anglaises et le Continent (1971), L'Histoire d'Adèle H (1971) et La Chambre verte (1978).
- Un casting difficile : pour trouver son "enfant sauvage", François Truffaut rencontre à peu près 2500 enfants. C'est finalement Jean-Pierre Cargol qui est retenu pour interpréter le rôle de Victor.
- Le film a reçu les récompenses suivantes : Meilleur scénario pour Jean Gruault et François Truffaut, au Cercle des critiques de cinéma de New York 1970, Meilleur film pour François Truffaut au Festival international du film de Valladolid 1970, et Meilleur film étranger au Prix Laurier 1971.
François Truffaut adapte ici l’histoire vraie de Victor, cet enfant trouvé dans la forêt d’Aveyron au 18e siècle et les étapes de son apprentissage pour en faire « un humain civilisé ».
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L’Ours
Le film
Synopsis : L'ourson Youk coule des jours heureux avec sa mère, mais une pierre qui se détache d'une paroi rocheuse le rend orphelin. Désemparé, Youk erre dans la nature à la recherche d'un quelconque réconfort, qu'il croit trouver auprès de Kodiak Kaar, un ours adulte. Celui-ci commence par repousser son jeune congénère, avant d'accepter de le prendre sous sa protection. Bientôt, Kodiak Kaar et Youk deviennent les meilleurs amis du monde.
Rencontre
La projection sera suivie d'une rencontre avec Christiane d'Hotel, nurse des oursons sur le film, et Thierry Le Portier, dresseur du puma sur le film.
En savoir plus sur ce film :
- C'est un livre d'enfant dont le personnage était un lapin qui a donné envie au réalisateur Jean-Jacques Annaud, après La guerre du feu, de réaliser une histoire dont le personnage principal serait un animal. Il a confié le projet du scénario à Gérard Brach qui s'est inspiré finalement du livre Le grizzly écrit par le célèbre romancier James Oliver Curwood.
- Pour convaincre son producteur, le cinéaste Claude Berri, Jean-Jacques Annaud a envoyé un des plus courts pitchs connu à l'époque : "Un ourson orphelin, un grand ours solitaire, deux chasseurs dans la forêt, le point de vue des animaux."
- Jean-Jacques Annaud raconte qu'il a inondé ses collaborateurs de conseils et précautions à prendre face aux ours, animaux magnifiques, mais imprévisibles.
- Jean-Philippe Varin, l'un des dresseurs animalier qui se sont occupés des stars du film (avec Doug Seus et Mark Wiener) se méfiait des instincts carnassiers des ours. Pour éviter que Bart et Doc, les deux ours kodiaks incarnant le héros du film ne tuent et dévorent les oursons, le dressage a été long, près de quatre ans, et a même impliqué un ours en peluche pour apprendre aux adultes à contrôler leur agressivité.
- Pour les besoins d'une photo promotionnelle, Jean-Jacques Annaud a accepté de poser juste à côté de Bart, un des deux kodiaks adultes. Tout se déroule bien quand, pour des raisons inconnues, Bart passe à l'attaque et jette sa masse de 900 kg sur le cinéaste et tente de le mordre à la nuque. Jean-Jacques Annaud estime qu'il doit la vie à une lecture préalable qui lui avait appris qu'il devait "faire le mort".
- Le film a reçu le César de la meilleure réalisation et le César du meilleur montage en 1989.
Un superbe conte animalier de Jean-Jacques Annaud, triomphe populaire avec plus de 9 millions d’entrées en France, qui a remporté le César du meilleur réalisateur et du meilleur montage !
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Cinéclub 2024-2025
La saison
L'animal sur le grand écran ! CinéCaro, association de cinéphiles et fidèle programmatrice du Cinéclub du Carreau du Temple, propose pour cette nouvelle saison une sélection de fictions et documentaires autour de la thématique de l’animalité, des relations complexes existantes entre l’être humain et l’animal.
Les films
- Mardi 5 novembre 2024 à 19h30 : L'Enfant sauvage (1969) de François Truffaut / Fiction
François Truffaut adapte ici l’histoire vraie de Victor, cet enfant trouvé dans la forêt d’Aveyron au 18e siècle et les étapes de son apprentissage pour en faire « un humain civilisé ».
- Mardi 10 décembre 2024 à 19h30 : L'Ours (1988) de Jean-Jacques Annaud / Fiction
Un superbe conte animalier de Jean-Jacques Annaud, triomphe populaire avec plus de 9 millions d’entrées en France et César du meilleur réalisateur.
Les insectes sont les acteurs de ce documentaire hors du commun, considéré comme le plus novateur techniquement et multiprimé.
- Mardi 25 mars 2025 à 19h30 : Dogman (2018) de Matteo Garrone / Fiction
En s’inspirant d’un sinistre fait divers, Matteo Garrone interroge notre société contemporaine en s’appuyant sur la prestation vibrante de Marcello Fonte.
- Mardi 29 avril 2025 à 19h30 : Corps et âme (2017) de Ildiko Enyedi / Fiction
Remportant l’Ours d’or à Berlin, Corps et âme raconte comment deux êtres s’apprivoisent et s’émerveillent de l’étrangeté humaine.
- Mardi 3 juin 2025 à 19h30 : EO (2022) de Jerzy Skolimowski / Fiction
Une expérience cinématographique audacieuse dressant le portrait de l’humanité à travers les yeux d’un âne. Déroutant, sensible et visuellement à couper le souffle.
Pour cette nouvelle saison, un voyage cinématographique sur la thématique de l'animal avec CinéCaro, fidèle programmateur du Cinéclub du Carreau du Temple !
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Le vivant avec Camille Crosnier
Camille Crosnier, journaliste à France Inter (émissions "La Terre au Carré" et "Les P'tits Bateaux"), succède à Lauren Bastide sur la scène du Carreau du Temple, pour animer un cycle de trois conférences sur le thème du vivant et questionner le rapport au monde dans lequel nous évoluons.
« Respirer, c’est être vivant. Mais la vie ne peut se résumer qu’aux seuls battements de notre cœur ! Être vivant, c’est aussi s’inscrire dans un monde bien plus grand, ou bien plus petit que nous, parfois même invisible : le peuple d’animaux non-humains, de végétaux, sans qui nous serions bien incapables de respirer, ou de nous émerveiller. Trop souvent, nous l’oublions, le méprisons, le détruisons, tellement sûr.es de notre supériorité face au reste du monde, avec cette idée aussi collante que de la résine d’une nature extérieure à nous. Mais les vivants qui nous entourent, et dont nous dépendons pour manger, respirer, ou encore nous soigner, méritent aussi qu’on s’y intéresse juste parce qu’ils existent. Il y a du beau, du bizarre, du moche, de l’inconnu, du terrifiant, du fascinant, chacun, à son échelle, même microscopique, représentant une pièce du grand puzzle de la vie. Pourquoi ne pas leur ouvrir nos yeux et nos sens, loin de la case austère dans laquelle on a tendance à les ranger, la “biodiversité” ? Ces vivants font partie de nous. Considérons-les ! » Camille Crosnier
Philosophes, naturalistes, biologistes et anthropologues dialogueront au cours d’un cycle de trois conférences avec Camille Crosnier, pour un voyage dans la vie, nous rappeler son existence, bien au-delà de nous autres humains, et questionner notre rapport au monde dans lequel on évolue. Être vivant, naturellement.
Invité·es confirmé·es
- Jeudi 21 novembre 2024 : Vincent Munier (photographe animalier multi-primé et co-réalisateur de La Panthère des neiges) et Claudie Hunzinger (artiste plasticienne et romancière - la source première de son inspiration est la nature vosgienne qui l’entoure)
- Jeudi 6 mars 2025 : Vinciane Despret (philosophe et psychologue qui ne cesse d'interroger notre rapport aux animaux à travers quantité d'ouvrages reconnus internationalement)
- Jeudi 5 juin 2025 : Salomé Saqué (journaliste économique et politique qui travaille sur l’écologie, la justice sociale, les droits des femmes, la jeunesse et alerte sur le danger de la montée de l’extrême droite)
Nouvelle saison, nouveau cycle de conférences : Camille Crosnier invite philosophes, naturalistes, biologistes et anthropologues afin de dialoguer au cours d’un cycle de trois conférences sur la thématique du vivant.
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Dança Frágil
Les styles les plus actuels, nés dans la rue et sur les réseaux sociaux, dans l’énergie condensée, jouissive et explosive par une compagnie sans cesse primée au Brésil. Un feu d’artifice de gestes et de rythmes qui interroge l’avenir de la danse.
La rencontre entre le Brésil et les styles urbains ne déçoit jamais. Côté Rio de Janeiro, Renato Cruz les drape d’un sens du rythme qui ne jure que par sa mécanique fluide et ultrasophistiquée. Et sensuelle, bien entendu. Avec Dança Frágil, la Companhia Híbrida défie les limites du genre et investit les territoires virtuels des gestuelles les plus en vues, celles qui se propagent notamment sur les réseaux sociaux.
D’abord, cinq inébranlables virtuoses défilent comme des modèles, mis en lumière ou cachés au rythme d’une partition lumineuse, orchestrée avec autant de musicalité que la danse elle-même. Au premier tableau, chacun s’expose dans un style personnel, entre hip hop, voguing, waacking ou autres street dances. Dans leurs espaces parallèles qui se côtoient mais restent séparés, le geste semble s’affranchir des limites du corps humain, avant que les cinq ne se réunissent pour justement examiner ce corps-machine dans sa réalité charnelle.
Fort du constat que l’outil du danseur est toujours réel, et qu’il continue à résister à l’uniformisation qui tente le monde virtuel, Renato Cruz interroge le statut de la danse à l’ère des petits écrans. Toujours plus rapide, plus éphémère et intense, va-t-elle finir par changer le corps qui danse ?
Primée au Brésil, une performance aux styles urbains explosifs et virtuoses qui interroge l'avenir de la danse à l'ère des réseaux sociaux !
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Silent Legacy (2025)
Dernières dates de la tournée en France !
En deux solos fascinants, Silent Legacy déconstruit les normes sociales et chorégraphiques. Portraits d’une (très) jeune krumpeuse qui fait sensation par sa liberté d’expression et d’une danseuse contemporaine de grande élégance, un vrai modèle du genre…
C’est par un dialogue inédit entre krump et danse contemporaine que Maud Le Pladec poursuit son enquête sur la sociologie du genre et l’héritage chorégraphique. Tout part de sa rencontre avec Adeline Kerry Cruz, petite prodige du krump âgée de dix ans. Elle vit à Montréal, loin des ghettos qui ont vu naître cette danse entre rage et aspiration spirituelle. Son mentor est le très grand Jr Maddripp ! Car le krump, héritage universel et accessible à tous, se définit par sa véracité intime. S’il est né comme expression d’une rage liée à l’injustice raciale et sociale, chacun peut y exprimer sa propre fureur, concrète ou métaphysique. Et Adeline Kerry Cruz le prouve avec brio.
Ensuite, comme dans un jeu de vases communicants, le second solo, créé par et avec Audrey Merilus, ici interprété par Siaska Chareyre, met en lumière sa personnalité et son parcours d'interprète issue d'une formation et d'une technique contemporaine sans cesse renouvelée. Ayant débuté en conservatoire, cette femme cisgenre a travaillé, entre autres, avec Anne Teresa De Keersmaeker et Florentina Holzinger.
Silent Legacy, c’est l’universalité de la danse, où la beauté naît du partage de l’héritage.
À noter : Ce spectacle utilise des lumières stroboscopiques pouvant indisposer les personnes photosensibles.
Avec « Silent Legacy », Maud Le Pladec interroge les filiations d'aujourd'hui en compagnie de deux interprètes impressionnantes de liberté et d'imagination !
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Les bancs du Carreau 2025
Quinze jours pour lever le voile sur les créations issues du travail des associations complices du Carreau ainsi que des établissements scolaires partenaires. Plus d'une centaine d'amateur·es ont la chance de présenter leurs spectacles dans des conditions professionnelles.
Parce que la sensibilité à l’art ne tombe pas du ciel, parce qu’elle n’est pas non plus nécessairement ancrée dans les familles, parce que Le Carreau du Temple est convaincu que la forger est indispensable à l’éveil de la citoyenneté, il lui paraît relever de sa mission de service public de développer, à l’appui de compétences qu’il héberge, des projets dès le plus jeune âge.
C’est pourquoi, tout au long de l’année, les associations en connivence avec Le Carreau du Temple, animant diverses pratiques artistiques font jouer, chanter, danser petit·es et grand·es dans le cadre de la création d’un spectacle, pour le présenter, à la fin de la saison, en salle de spectacle et en public. Ce rendez-vous ouvert à tou·tes augure de nombreuses surprises et réjouissances !
Programme complet sur le site Internet en mai 2025
Les bancs du Carreau est un événement festif et artistique qui donne rendez-vous aux petits comme aux grands pour des spectacles, concerts ainsi que bien d'autres surprises.
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