Ulysse


Un des chefs-d'œuvre de la nouvelle danse française, par l’un de ses chorégraphes fondateurs : Ulysse de Jean-Claude Gallotta, revu dans la fraîcheur des jeunes danseurs·euses du Groupe Grenade. Une aventure où l’avenir retrouve ses origines…

La célébrité d’Ulysse dépasse de loin le cadre hellénique de L’Odyssée. En danse aussi, Ulysse fait légende. Cette pièce envolée, fluide et pleine d’énergie, créée par Jean-Claude Gallotta en 1982, puis recréée à l’Opéra de Paris en 1995, représente à elle seule l’élan de la nouvelle danse française. C’est par ailleurs lors de cette création qu’on découvrit une interprète remarquable : Josette Baïz. Devenue chorégraphe, elle fonda en 1989 une école de danse pour les enfants des quartiers nord de Marseille : Grenade. Depuis, la qualité de l’enseignement confère à chaque promotion un étonnant professionnalisme et ces jeunes ont eux-mêmes acquis, d’année en année, un statut de légende dans le paysage chorégraphique. Aussi ils se produisent à Chaillot comme au Théâtre de la Ville ou à la Maison de la Danse, interprétant les chorégraphes majeur·es de notre époque – Lucinda Childs, Akram Khan, Crystal Pite, Hofesh Shechter… – auxquels ils apportent à chaque fois une lecture pertinente.

En remontant aujourd’hui Ulysse de Jean-Claude Gallotta, Josette Baïz nous invite à redécouvrir cette référence majeure, à travers la fraîcheur, l’intelligence et l’expressivité des jeunes, dont beaucoup visent une carrière professionnelle.

BORD DE PLATEAU
À l’issue de la première d’Ulysse le vendredi 24 janvier 2025, un bord plateau est prévu avec les chorégraphes Jean-Claude Gallotta et Josette Baïz, animé par Nathalie Yokel, auteure et journaliste danse, et Emerentienne Dubourg, chargée des relations avec les publics à Micadanses. L'échange fera également partie du lancement du livre Ulysse de Jean Claude Gallotta par Nathalie Yokel (Collection « Chefs-d'œuvre de la danse », dir. Philippe Verrièle, coédition micadanses-Paris / Nouvelles Éditions Scala).

Atelier danse métissée Josette Baïz © Cécile Martini

ATELIER DE DANSE MÉTISSÉE autour de la gestuelle de Josette Baïz, du break dance à la danse orientale, gitane, indienne ou africaine avec Jeanne Vallauri de la Cie Grenade

Dimanche 26 janvier 2025 de 10h30 à 12h / Salle de spectacle / En famille (à partir de 8 ans)
Les ateliers parents enfants s’adressent aux familles ! L’idée est de générer un échange intergénérationnel qui permette aux parents et enfants de partager un moment ludique et unique. Pour mettre en œuvre cet atelier parents enfants, nous proposons de développer la pédagogie que Josette Baïz a insufflée depuis de nombreuses années et qui se base sur le métissage de cultures chorégraphiques ainsi que sur la technique, l’improvisation et la composition.

Billet atelier : 15€
Réservez en cliquant ici !

ATELIER DE DANSE MÉTISSÉE autour de la gestuelle de Josette Baïz, du break dance à la danse orientale, gitane, indienne ou africaine avec Jeanne Vallauri de la Cie Grenade

Dimanche 26 janvier 2025 de 14h à 16h / Salle de spectacle / Adultes niveau amateur
À partir d’une base technique contemporaine, l’intervenante développe dans son atelier l’aisance gestuelle grâce à un travail de pression au sol, d’étirements et de relâchement de la tension, tout en proposant une large part d’improvisation et de composition dans le but de donner aux participants les clés de leur créativité. Elle abordera également les diverses techniques du métissage chorégraphique qui caractérise la démarche de Josette Baïz.

Billet atelier : 15€
Réservez en cliquant ici !

Un chef-d'œuvre de la nouvelle danse française, par l’un de ses chorégraphes fondateurs Jean-Claude Gallotta, revu dans la fraîcheur des jeunes danseurs·euses du Groupe Grenade !

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XXX / bullet time

À l’interface des sphères intimes et sociétales, deux femmes chorégraphes, émergeantes et intrigantes, enquêtent sur la disparition volontaire et la résistance à la violence. En partage, un goût pour l’imprévisible et la musique live.

XXX est un trio pour une danseuse, une électroacousticienne et un batteur. Inspiré par le costume retrouvé, d'un interprète de la-danse-contemporaine-des-années-80, disparu. Pauline Tremblay a conjugué études en danse, lettres et philosophie. Avec son approche reliant l’intime et le politique, Pauline Tremblay commence à laisser son empreinte. Elle signe ici une réflexion sur l’effacement volontaire et la disparition artistique d’un danseur interprète qu’elle avait connu en son enfance. Entre fiction et autobiographie, entre le corps dansant et le corps social, elle aime jouer avec la suspension des frontières. En son univers aussi, la surprise est reine.
=> Pour en savoir plus sur la création du spectacle, lire l'entretien de Pauline Tremblay sur Maculture.fr


Maya Masse, aka babygirl Wrestler, revisite ici la pratique du krump, danse qui d’abord l’avait surprise à son tour puisque Maya Masse vient de la danse contemporaine avant de devenir krumpeuse. Inspiré de la culture des jeux videos, bullet time est un espace mental dans lequel le personnage, à travers la danse, peut retourner dans sa mémoire pour y changer le cours des choses : se défendre. Se venger. Réparer. Travailler la violence. Mobilisant les techniques de vitesse de l’image (ralenti, stop motion, accéléré), Babygirl Wrestler explore les concepts d’auto-défense violente et non violente, ouvrant ainsi les interrogations suivantes : qu’est ce qu’un corps qui se soulève ? qui résiste ? qui se défend ? Jusqu’où un corps laisse le temps s’étirer avant de répondre à la violence par la violence ? Né dans les entrailles de la violence sociale, raciale, policière, patriarcale, capitaliste et coloniale, le krump est une réponse à la brutalité systémique ; la danse agit comme contre-fiction, donnant un pouvoir émancipateur : exprimer et affirmer son identité, reprendre sa liberté, s’élever.

Chorégraphes émergentes, Pauline Tremblay et Maya Masse explorent la disparition volontaire et la résistance à la violence, alliant imprévisibilité et musique live, à l’interface des sphères intimes et sociétales.

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R-A-U-X-A

Au cœur de la nuit, un corps martèle ses rythmes : c’est R-A-U-X-A, tel un rite imaginaire, porté par un souffle superbe. Où les racines catalanes nourrissent une danse universelle, échos contemporains de réminiscences immémoriales.

Pour Aina Alegre, la création est un terrain pour réimaginer le corps, entre cultures ancestrales et science-fiction. C’est à partir de ses racines catalanes qu’elle mène ici une recherche chorégraphique sur la pratique universelle de la frappe. Co-directrice du Centre chorégraphique national de Grenoble, elle puise ici dans sa propre mémoire corporelle pour créer un surpuissant trio fait de corps, de lumière et de son live. Aussi Aina Alegre convoque la mémoire collective autour de pratiques rythmiques impliquant l’acte universel de marteler.

Derrière cette rémanence à l’énergie apparemment primitive, se dessine pourtant une technique de grand raffinement, traversée par des échos de danses folkloriques, flamenco ou house. Une présence mystérieuse se dégage du brouillard originel, grâce aux lumières immersives qui voilent et dévoilent l’impressionnante silhouette de la chorégraphe. Son rapport organique au sol convoque pulsations et vibrations qui se fondent dans une musique électro-acoustique, lien sensible entre les matières technologiques et organiques d’une performance aux vibrations intemporelles.

Un rite imaginaire d'Aina Alegre, porté par un souffle superbe, où les racines catalanes nourrissent une danse universelle !

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Reconstitution : Le Procès de Bobigny

Avec Reconstitution : Le Procès de Bobigny, Émilie Rousset et Maya Boquet s’emparent d’un événement historique : le procès, tenu le 8 novembre 1972, de Marie-Claire Chevalier et de sa mère pour l’avortement de la jeune fille suite à un viol. Moment crucial dans l’avancée des droits des femmes, ce procès mené par la célèbre avocate Gisèle Halimi cristallise les réflexions et combats féministes de l’époque avec notamment les contributions de Simone de Beauvoir, de médecins prix Nobel, de Delphine Seyrig ou Michel Rocard. À partir de la retranscription du procès, prolongée par des témoignages contemporains, Émilie Rousset et Maya Boquet mettent en question à la fois le statut de l’archive et la résonance actuelle des thèmes abordés.

Le dispositif original de Reconstitution déconstruit l’aspect théâtral du procès. Chaque spectateur est amené à choisir et mener son propre chemin d’appropriation et de compréhension, en naviguant entre 15 interprètes comme autant de témoignages en adresse directe. Dans leurs interstices, une place est ménagée à la réflexion et à l’échange. En offrant aux spectacteurs·rices la possibilité d’une mise en perspective, la pièce interroge la notion même de reconstitution et du décalage entre un événement, les documents produits et leur représentation.

Pour aller plus loin sur le processus de création de la pièce, lire un entretien d'Emilie Rousset ici

Reconstitution : Le Procès de Bobigny - Émilie Rousset et Maya Boquet - T2G © Ph. Lebruman 2019

Atelier consacré à la technique du « jeu à l’oreillette » au travers des archives du spectacle

Mardi 29 octobre 2024 de 18h30 à 21h30 / Salle de spectacle / Adultes tous niveaux

Prêtez l’oreille, on vous donne la réplique ! Avec la metteuse en scène Émilie Rousset et la comédienne Antonia Buresi, expérimentez la technique du « jeu à l’oreillette » dans un atelier de théâtre inédit ! Cette technique emblématique de son travail consiste à restituer en direct dans son jeu d’acteur une bande audio entendue à l’oreille. Vous travaillerez avec les archives ayant servi dans la création de son spectacle Reconstitution : Le Procès de Bobigny !

Billet atelier + spectacle : 20€ à 30€
Billet atelier uniquement : 10€ (pour les personnes déjà détentrices d'un billet du spectacle)
Billet atelier uniquement : 15€ (sans billet spectacle)
Réservez en cliquant ici !

Reconstitution : Le Procès de Bobigny - Émilie Rousset et Maya Boquet - T2G © Ph. Lebruman 2019

Rencontre sur le droit à l'avortement avec l'universitaire Lisa Carayon et la juriste Ana Cuesta, animée par la journaliste Audrey Lebel.

Mercredi 30 octobre 2024 à 18h / Salle de spectacle / Tout public

Une rencontre dédiée au droit à l'avortement, offrant l'opportunité d'explorer un combat crucial à une époque marquée par des tensions entre reconnaissance constitutionnelle, remise en question et confiscation de cette liberté fondamentale.

Entrée libre
Plus d'infos en cliquant ici !

Une expérience fondamentale qui place le droit à l’avortement, véritable enjeu démocratique, au centre d’un acte scénique républicain !

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Grande Mess / Le Sacre du sucre

Du carnaval de Guadeloupe au geste libre d’une chorégraphe caribéenne de la première heure, deux femmes questionnent le geste qui relie le présent, l’histoire et la mythologie. Deux souffles, deux générations et une même envie de beauté, de profondeur, de jubilation.

Dans l’univers antillais, Grande Mess ne désigne pas un culte chrétien. Clémence Baubant nous amène vers la face cachée du déboulé, le carnaval de la Guadeloupe, à partir de rencontres avec les participant·es de cette marche dansée et codifiée. Dans un univers sonore renouvelé, trois femmes revisitent le rapport intime du corps à la marche et aux rythmes, où surgissent des reflets acoustiques de la procession. Sur le plateau, le geste dansé en trio relie les temps immémoriaux à la culture pop et aux figures mythologiques ou historiques, telles Ladjablès ou la Mûlatresse Solitude, immortalisée par André Schwarz-Bart.

La seconde proposition de la soirée, Le Sacre du sucre, semble d’abord évoquer les plantations et donc l’esclavage. Sauf que Lēnablou cultive un dialogue entre corps dansant et corps sonore – elle partage le plateau avec deux musiciens – qui ne vient « revendiquer ou dénoncer quoi que ce soit ». Ayant fait carrière aux États-Unis et en Amérique latine en retraçant l’intelligence corporelle de la danse Gwoka, Lēnablou - figure incontournable de la danse contemporaine en Guadeloupe trop rarement invitée sur les plateaux européens - tire de la tradition une danse pure et dégagée, libérant la vérité universelle d’une femme qui n’a plus rien à prouver.

Atelier Techni'ka Lēnablou © Philippe Hurgon

ATELIER TECHNI'KA avec Lēnablou autour de la pratique de la danse Gwoka et de ses influences contemporaines

Mardi 8 octobre 2024 de 10h à 13h / Studio de Flore / Adultes tous niveaux

Billet atelier + spectacle : 20€ à 30€
Réservez en cliquant ici !

Lēnablou, Docteure en anthropologie de la danse, danseuse, chorégraphe et pédagogue, a un parcours atypique, à la croisée des champs artistique, culturel et académique. Le long processus d’analyse didactique du Gwoka, danse traditionnelle de Guadeloupe, qu’elle entame au début des années 90, aboutit à l’élaboration d’une nouvelle technique corporelle qu’elle nomme Techni’ka, constituant aujourd’hui un outillage pour la création contemporaine, et au développement de la théorie du Bigidi et de l’esthétique du désordre. Dans le cadre des masterclass, après un apprentissage des enseignements théoriques de base de la Techni'ka et une approche sensible du Bigidi, les participant.es sont amenés à s'impliquer dans un processus de création. 

Atelier Techni'ka Lēnablou © Philippe Hurgon

RENCONTRE SUR LE GWOKA avec Lēnablou, Clémence Baubant, Chantal Loïal, Max Diakok et Kalil Bat

Samedi 12 octobre 2024 à 19h / Hors les murs : Théâtre 13 / Bibliothèque / Tout public

Une rencontre sur le Gwoka, ses origines et ses influences contemporaines. En partenariat avec le Théâtre 13

Entrée libre
Plus d'infos en cliquant ici !

« Grande Mess » et « Le Sacre du sucre » célèbrent une même envie de beauté, de profondeur et de jubilation, pour deux chorégraphes femmes qui questionnent le geste, reliant présent, histoire et mythologie !

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Poufs aux sentiments

Deux chorégraphes-plasticiens imaginent un ballet burlesque, baroque, végétal et capillaire qui s’amuse des codes de la séduction. Où l’art baroque décoiffe en douceur, par parodies de ballet et autres folies bien tempérées, sur les sentes de la Carte du Tendre.

Chez Yvan Clédat et Coco Petitpierre, les arts plastiques, le corps et le mouvement peuvent se fondre en un seul élan créateur. Dans Poufs aux sentiments, deux énormes perruques-sculptures en blanc de céruse, suivis par deux buis, s’observent et se séduisent dans un jardin à la française qui cultive d’espiègles petits mystères. Sous influence du XVIIe siècle et de la romanesque Carte du Tendre, le quatuor, réjouissant, s’amuse de l’image utopique du sentiment amoureux. Raphaëlle Delaunay et Sylvain Prunenec, aux compositions capillaires monumentales et outrageusement poudrées, se charment l’un l’autre par leurs mimiques et gestuelles et suivent la voix douce et chantante d’un invisible maître de ballet qui les guide dans leurs parodies des pas de danse académiques. Échappant à notre regard, sous les formes les plus farfelues, les buis se fondent dans la perspective baroque, se cachant tels des paparazzis.

L’idée de cette parodie ludique est venue à Clédat & Petitpierre à partir de recherches sur un petit frère oublié de la danse baroque, à savoir le ballet burlesque, créé à l’époque en réaction à la préciosité de la danse de cour. Une invitation à s’amuser avec l’histoire française, à tout âge et en toute saison.

Lire l'entretien de Clédat & Petitpierre, sur le processus de création du spectacle, publié sur Maculture.fr

Atelier Clédat & Petitpierre

ATELIER AVEC CLÉDAT & PETITPIERRE consacré à la métamorphose corporelle et aux relations entre corps, mouvement et sculptures

Mercredi 6 novembre 2024 de 18h30 à 21h30 / Salle de spectacle / Adultes tous niveaux
Consacré aux relations entre le corps et la sculpture, cet atelier se déroulera en deux temps. Une première partie sera consacré, images et vidéos à l'appui, à expliciter ces liens à travers les multiples métamorphoses corporelles proposées dans nos spectacles et performances. La deuxième partie sera consacrée à l'expérimentation de certains de ces objets et costumes qui, de par leur nature même, impliquent des qualités de mouvements et des modes d’interactions particuliers.

Billet atelier + spectacle : 20€ à 30€
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Atelier Sylvain Prunenec

ATELIER AVEC SYLVAIN PRUNENEC autour de la danse contemporaine improvisée

Jeudi 7 novembre 2024 de 18h30 à 21h30 / Salle de spectacle / Adultes tous niveaux
Les ateliers proposés par Sylvain Prunenec sont axés principalement sur l’improvisation. C’est à travers cette pratique de l’improvisation que les différents paramètres qui entrent en jeu dans la danse et le mouvement du corps sont explorés : la qualité du mouvement, le temps, l’espace. Et pour tenter de tisser un lien (ténu) avec l’univers baroque des Poufs, seront lues quelques phrases inspirantes du roman L’amour la mer de Pascal Quignard.

Billet atelier + spectacle : 20€ à 30€
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Deux chorégraphes-plasticiens imaginent un ballet burlesque, baroque, végétal et capillaire qui s’amuse des codes de la séduction

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Dança Frágil

Les styles les plus actuels, nés dans la rue et sur les réseaux sociaux, dans l’énergie condensée, jouissive et explosive par une compagnie sans cesse primée au Brésil. Un feu d’artifice de gestes et de rythmes qui interroge l’avenir de la danse.

La rencontre entre le Brésil et les styles urbains ne déçoit jamais. Côté Rio de Janeiro, Renato Cruz les drape d’un sens du rythme qui ne jure que par sa mécanique fluide et ultrasophistiquée. Et sensuelle, bien entendu. Avec Dança Frágil, la Companhia Híbrida défie les limites du genre et investit les territoires virtuels des gestuelles les plus en vues, celles qui se propagent notamment sur les réseaux sociaux.

D’abord, cinq inébranlables virtuoses défilent comme des modèles, mis en lumière ou cachés au rythme d’une partition lumineuse, orchestrée avec autant de musicalité que la danse elle-même. Au premier tableau, chacun s’expose dans un style personnel, entre hip hop, voguing, waacking ou autres street dances. Dans leurs espaces parallèles qui se côtoient mais restent séparés, le geste semble s’affranchir des limites du corps humain, avant que les cinq ne se réunissent pour justement examiner ce corps-machine dans sa réalité charnelle.

Fort du constat que l’outil du danseur est toujours réel, et qu’il continue à résister à l’uniformisation qui tente le monde virtuel, Renato Cruz interroge le statut de la danse à l’ère des petits écrans. Toujours plus rapide, plus éphémère et intense, va-t-elle finir par changer le corps qui danse ?

Primée au Brésil, une performance aux styles urbains explosifs et virtuoses qui interroge l'avenir de la danse à l'ère des réseaux sociaux !

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Silent Legacy (2025)

En deux solos fascinants, Silent Legacy déconstruit les normes sociales et chorégraphiques. Portraits d’une (très) jeune krumpeuse qui fait sensation par sa liberté d’expression et d’une danseuse contemporaine de grande élégance, un vrai modèle du genre…

C’est par un dialogue inédit entre krump et danse contemporaine que Maud Le Pladec poursuit son enquête sur la sociologie du genre et l’héritage chorégraphique. Tout part de sa rencontre avec Adeline Kerry Cruz, petite prodige du krump âgée de dix ans. Elle vit à Montréal, loin des ghettos qui ont vu naître cette danse entre rage et aspiration spirituelle. Son mentor est le très grand Jr Maddripp ! Car le krump, héritage universel et accessible à tous, se définit par sa véracité intime. S’il est né comme expression d’une rage liée à l’injustice raciale et sociale, chacun peut y exprimer sa propre fureur, concrète ou métaphysique. Et Adeline Kerry Cruz le prouve avec brio.

Ensuite, comme dans un jeu de vases communicants, le second solo, créé par et avec Audrey Merilus, ici interprété par Siaska Chareyre, met en lumière sa personnalité et son parcours d'interprète issue d'une formation et d'une technique contemporaine sans cesse renouvelée. Ayant débuté en conservatoire, cette femme cisgenre a travaillé, entre autres, avec Anne Teresa De Keersmaeker et Florentina Holzinger.

Silent Legacy, c’est l’universalité de la danse, où la beauté naît du partage de l’héritage.

À noter : Ce spectacle utilise des lumières stroboscopiques pouvant indisposer les personnes photosensibles.

Avec « Silent Legacy », Maud Le Pladec interroge les filiations d'aujourd'hui en compagnie de deux interprètes impressionnantes de liberté et d'imagination !

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Nuit Blanche 2024

Le temps d'une nuit, plus de 130 propositions artistiques seront présentées dans tout Paris, gratuitement. Portés par des artistes invités par la direction artistique (73 projets emblématiques), des artistes et des institutions associés, les projets donneront à voir la création contemporaine sous toutes ses formes (arts visuels, installation, vidéo, danse, musique etc.), là où on ne l'attend pas forcément - sur l'espace public (sur les places, dans les parcs et jardins), dans des équipements sportifs, dans des établissements culturels, dans des mairies d'arrondissements etc.

Plus de 730 projets artistiques verront aussi le jour dans plusieurs communes de la Métropole du Grand Paris. Pour la première fois cette année, plusieurs territoires ultramarins feront aussi Nuit Blanche - de Paris à la Réunion, en passant par la Guadeloupe, cette Nuit Blanche sera la plus longue de son histoire !

Saint-George en mouvement(s) : Chevalier virtuose

Nuit Blanche 2024 - Lithographie du Chevalier de Saint-George par Mather Brown © William Ward

Création chorégraphique de Johana Malédon et performance musicale de Romuald Grimbert-Barré

Halle - 19h30, 20h30, 21h40 et 22h45 (quatre représentations de 35 minutes)

Restitution contemporaine de l’œuvre de la figure historique de l’homme d’armes et maître de musique, fleurettiste et violoniste d’origine guadeloupéenne Joseph Bologne de Saint-George, Saint-George en Mouvement(s) : Chevalier virtuose entremêle musique baroque, danse contemporaine et escrime actuelle dans un opus musical et chorégraphique en trois volets orchestré par le violoniste Romuald Grimbert-Barré et la chorégraphe Johana Malédon.

Oscillant entre la dualité d’une gestuelle codifiée et de mouvements improvisés induits par des partitions parfois lacunaires, cette création originale invite à une réflexion transhistorique sur le destin singulier d’un homme extraordinaire, esclave de naissance devenu homme de couleur libre et éduqué dont Paris tomba sous le charme au Siècle des Lumières et des Abolitions. Passé à la célébrité sous le nom de Chevalier de Saint-George, c’est son portrait, autant que celui de la ville qui contribua à le façonner, qui est présenté ici en filigrane.

Projet accessible aux personnes à mobilité réduite et en situation de handicap visuel et auditif.

Being Born A Girl

Nuit Blanche 2024 - Being Born A Girl - Candice Martel © Candice Martel

Installation vidéo de Candice Martel - K10

Mezzanine, 1er étage - 19h, 20h, 21h, 22h et 23h (boucle de plusieurs vidéos de 5 min)

Artiste polyvalente installée à Paris, Candice Martel crée des œuvres qui se situent à la frontière des arts visuels, de la danse et du cinéma documentaire. Son projet au long court  Being Born A Girl est lauréat ARTE du concours « Et pourtant elles tournent ».

Being Born A Girl, ce sont des portraits vidéos de femmes, qui questionnent en 5 minutes une condition féminine à l’instant T dans leur pays, tout en faisant dialoguer leur parole avec celle d’un chorégraphe et d’un expert. En braquant les projecteurs sur un territoire, un type d’oppression et une émotion, on sculpte un langage sensible qui prend sa force dans le discours. Cette approche permet de capturer la diversité des perspectives et de créer un espace où ces différentes dimensions se rencontrent en offrant au spectateur une expérience émotionnelle forte.

Nuit Blanche 2024 - Macaron

Dans le cadre de la Nuit Blanche 2024

Le Carreau du Temple et Paris 2024 collaborent dans le cadre de l’Olympiade Culturelle de Paris 2024.

Pour l'édition ultramarine de la Nuit Blanche 2024, Le Carreau du Temple accueille une création chorégraphique et musicale sur le Chevalier de Saint-George, et une installation vidéo sur la condition féminine !

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ROLL

Après IMAGO-GO (2018) et GUÉRILLÈRES (2021), la chorégraphe et danseuse espagnole
Marta Izquierdo Muñoz poursuit son exploration chorégraphique des communautés
féminines et de leurs pratiques avec sa nouvelle création, ROLL.

Avec cette pièce, la chorégraphe fait s’élancer sur roulettes femmes et hommes dans un tournoiement ininterrompu, le temps de revenir sur la signification sociale d’une discipline popularisée dans les années 70 : le roller derby. Haut en couleurs et presque exclusivement féminin depuis les années 2000, le mouvement s’imprègne rapidement des nouvelles mouvances féministes et LGBTQIA+. D’un affrontement sportif, les interprètes passent par des danses urbaines, parfois hypnotiques et s’inspirant du format battle. Les rollers y sont employés afin de prolonger un langage hybride aux motifs circulaires et aux mouvements répétitifs, offrant aux danseurs·euses l’expérience d’états modifiés de conscience…

Une envolée de véritables guerrier·ère·s en rollers, qui déroule une lutte à la fois physique et sociale !

Festival Jogging 2024 - Pass 2 spectacles

Pass 2 spectacles

Achetez votre Pass et profitez de 2 spectacles sur l'ensemble du Festival Jogging : Beats by bits de Paula Rosolen x Haptic Hide · VanThorhout d'Alexander Vantournhout · Acta est fabula de Yuval Pick · Goal (Fantaisie pour passement de jambes) de Héla Fattoumi et Eric Lamoureux · Majorettes de Mickaël Phelippeau · Aïe aïe aïe… c'est pas vrai ! de Marine Colard · ROLL de Marta Izquierdo Muñoz

Femmes et hommes s'élancent sur des patins à roulettes pour célébrer une pratique imprégnée des mouvances féministes et LGBTQIA+ : le roller derby !

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