Idée²

IDÉE² #10

CONSERVER LE GESTE
LES JEUDIS DE LA SORBONNE avec Cédric Andrieux, Elisabeth Schwartz, Olga de Soto et Sabine Macher

« Il n’existe pas de bibliothèque du geste, c’est un fait, rien qu’un fait »,
Frédéric Pouillaude, Le désœuvrement chorégraphique. Etude sur la notion d’œuvre en danse, Paris, Vrin, coll. ‘Essais d’art et de philosophie’, 2009.

Les tentatives d’offrir à l’art une définition ontologique reviennent régulièrement à l’idée d’éternité de l’œuvre, ce qu’Hannah Arendt appellera durabilité. La danse, en ce qu’elle est geste, en ce que sa matière est vivante, échappe à cette caractéristique présupposée inhérente aux œuvres. En dépit de son caractère irrémédiablement éphémère et sans résidu, différentes pratiques manifestent une intention de la danse de se créer une mémoire, un patrimoine et ainsi disposer d’un regard sur elle-même. De l’invention de systèmes de notation, au re-enactment en passant par le développement du support vidéo, la danse manifeste un besoin de retro et d’intro-spection. Comment expliquer ce phénomène ? Pourquoi le chorégraphe conserve-t-il et comment ?

IDÉE² #11

RIEN QUE POUR VOS MUSCLES ! 
Le sport aujourd’hui, des mythes à la réalité quotidienne 
SYRACUSE&CO

Cette année, l’été sera forcément physique ! Loin du farniente estival et du bronzage espéré, il débutera par un Euro de football qui met déjà en émoi une grande partie de notre pays pour se terminer au son de la samba brésilienne avec les JO de Rio.  Que d’hymnes à entendre et de records à battre… Ajoutez quelques balles sur gazon et une poignée de cols franchis, on en perd notre souffle.

Prendre un peu de hauteur, non pour franchir de plus hautes montagnes encore, mais pour s’interroger sur les shows sportifs, sur la fabrique des dieux du stade et sur notre consommation, si quotidienne, de tous les produits sportifs et physiques, qu’ils soient symboliques, iconiques ou chimiques, tel est l’enjeu que nous nous sommes fixés avec cette série d’interventions. Saisir aussi un peu des tendances qui se dévoilent, autant que  des passions qui nous animent  dans le sport aujourd’hui.

Bref, faire faire un peu de muscu critique à nos neurones, avant les grandes vacances

IDÉE² #23 – UP CONFERENCES 

Les innovations qui font la transition socio-écologique

Social Tech : Le numérique vraiment social

Avec 238 exposants au CES de Las Vegas cette année, le plus grand salon dédié à l’univers du numérique, la France a représenté la troisième délégation la plus importante derrière les Etats-Unis et la Chine, preuve de son dynamisme dans le secteur des nouvelles technologies. Autre bonne nouvelle, l’hexagone fait également figure de pionnier en matière d’entrepreneuriat social, avec une vitalité et un savoir-faire largement plébiscités à l’étranger. L’alliance de ces deux secteurs et de ces expertises, mêlant créativité, agilité et responsabilité, permet dès lors d’imaginer des solutions nouvelles et particulièrement pertinentes pour répondre aux défis auxquels nous faisons face, et d’en multiplier l’impact. Les UP Conferences, et le programme Idée² du Carreau du Temple, vous invitent à rencontrer des ambassadeurs de la « social-tech », pour qui l’intelligence des technologies ne se mesure pas à la quantité de données traitées, mais à leur capacité à répondre aux carences de nos sociétés.

IDÉE² #24

IDEE² – LES JEUDIS DE LA SORBONNE 
Culture et désobéissance : la culture en milieu carcéral
Mardi 28 février / 18h30 / Scène – Entrée libre

Cette année encore, les Jeudis de la Sorbonne se font en partenariat avec le Carreau du Temple, dont l’implication dans les différentes formes d’art et les questions de société en font le partenaire idéal pour l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne et ses Jeudis. Pourquoi désobéir ? Aujourd’hui face à une mondialisation de la société faisant fi bien souvent des idées promues par les démocraties, à un échec des appareils politiques traditionnels et à la violence des terrorismes, surgissent un peu partout des formes d’action innovantes et non-violentes, prenant des chemins de traverse pour renouer avec une culture de la désobéissance civile et civique.
Pourtant, en prison, l’accès à la culture est primordial. En effet, une fois la sentence évoquée, le détenu est coupé du reste de la société. La désobéissance créée donc l’exclusion sociale, elle coupe d’une vie « normale ». Entre quatre murs, le besoin d’évasion devient donc très vite vital, ce que peut permettre les activités culturelles. Elles sont aussi un moyen de préserver, créer ou recréer le lien social. Alors, comment ces activités se mettent-elles en place et qui y a accès ? Sont-elles une solution à long terme contre la violence carcérale ? Ou sont-elles seulement utilisées pour préserver l’ordre au sein des centres pénitenciers ?

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Faire Corps #3

Pour ce nouvel opus du cycle Faire Corps au Carreau du Temple, Lauren Bastide invite la sociologue et directrice d’étude à l’EHESS (École des hautes études en sciences sociales) Rose-Marie Lagrave, co-fondatrice en cette institution en 2004 du master « Genre, politique et sexualités ».

Dans Se ressaisir, Enquête autobiographique d’une transfuge de classe féministe, Rose-Marie Lagrave propose, dans un geste sociologique fascinant et inédit, une lecture nouvelle sur les perspectives de genre et de classe, par le biais d’une enquête autobiographique. Remettant en cause les récits dominants sur la méritocratie, elle retrace sa propre migration sociale et invite à se tourner vers le pouvoir d’agir, pour critiquer les hiérarchies sociales et les transgresser.

Rose-Marie Lagrave s’intéresse également à la question du vieillissement : celui-ci est-il le dernier horizon à conquérir du féminisme ? Quelle place pour les femmes âgées dans la société, dans l’espace public, dans l’espace politique ? En effet, si le vieillissement accentue les inégalités hommes-femmes, « cette heure de vérité sociale sexuée est paradoxalement passée sous silence par les groupes féministes qui laissent ‘le grand âge’, comme on dit, au traitement des politiques sociales et familiales. » (« Ré-enchanter la vieillesse », Mouvements, 2009/3 (n° 59), p. 113-122).

Avec Lauren Bastide, Rose-Marie Lagrave se penchera sur le corps à travers ces questions encore trop peu explorées dans l’espace public.

Pour la troisième rencontre du cycle Faire Corps, Lauren Bastide invite Rose-Marie Lagrave, sociologue et directrice d’étude à l’EHESS.

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La création ultramarine au centre

Journée "La création ultramarine au centre"

La création ultramarine est inventive et riche d’esthétiques diverses. Depuis plusieurs années, l’Onda s’attache à favoriser la mise en lien des professionnels de l’hexagone avec les partenaires des territoires ultramarins. Si cela a déjà donné lieu à des tournées et des collaborations fructueuses, les artistes originaires de ces régions doivent cependant toujours faire face à de nombreux freins (éloignement, insularité, formation, parcours d’artiste…) pour diffuser leurs créations.

Construite en partenariat avec le festival Mois Kréyol et Le Carreau du Temple, avec le soutien du Ministère de la Culture et du Ministère chargé des Outre-mer dans le cadre du Pacte en faveur des artistes et de la culture ultramarine, la journée La création ultramarine au centre est placée sous le signe de l’interconnaissance. Son ambition est double : il s’agit, au travers de la présentation des projets de quelques artistes, de mieux appréhender les réalités de la création et de la circulation des œuvres originaires de ces territoires ; ainsi que de mieux identifier les besoins des différents acteurs pour accroître les coopérations.

Le matin vous sera proposé une série de rencontres et conversations avec des artistes : Myriam Baldus (Les Réfugiés poétiques / Guadeloupe) et Géraldine Bénichou (cie Théâtre du Grabuge / Auvergne Rhône-Alpes), Maher Beauroy (Martinique), Virginie Le Flaouter et Vincent Maillot (cie Cirquons Flex / La Réunion), Sergio Grondin (cie Karanbolaz / La Réunion), Cédrick Isham (Guadeloupe), Djodjo Kazadi (cie Kazyadanse / Mayotte), Jean-Hugues Miredin (cie Art&Fac / Martinique) et Berekia Yergeau (cie OTEP/ Guyane). L’après-midi, nous vous présenterons le projet de guide sur les mobilités et les programmes d’accompagnement et de circulation en faveur des artistes et des créations ultramarines, et vous inviterons à apporter vos contributions lors d'un atelier autour des besoins des acteurs concernant la formation, la production et la circulation des œuvres et des artistes. La journée se terminera par une table ronde sur la pluralité des corps animée par Seloua Luste Boulbina, philosophe et spécialiste des études post-coloniales.

Déroulé de la journée

  • 10h : présentations de projets de 8 équipes artistiques ; 
  • 14h30 : présentation du guide et des dispositifs de mobilité en faveur des artistes et professionnel·le·s ultramarin·e·s; 
  • 18h30 : table ronde « Un autre regard sur la pluralité des corps », modérée par la philosophe et spécialiste des études postcoloniales Seloua Luste Boulbina

Une table-ronde sur la pluralité des corps, dans le cadre de la journée "La création ultramarine au centre" organisée par l'ONDA.

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Présent·e·s avec Lauren Bastide n°1

Il était d’une importance capitale que cette conférence inaugurale du cycle « Présent·e·s » - qui vise à donner la parole à des femmes chercheuses et militantes questionnant la place des femmes dans l’espace public - s’articule autour de la question du handicap.

Car s’il s’agit d’analyser et de dénoncer les inégalités qui entravent l’accès des femmes à l’espace public, c’est assurément en portant haut et fort les voix des plus stigmatisées qu’il faut débuter. L’accessibilité, qu’elle soit réelle ou symbolique, aux lieux qui constituent l’espace public, est au coeur du combat des personnes handicapées pour une véritable égalité des droits.

C’est le combat que porte Elisa Rojas, avocate au Barreau de Paris depuis 2007, militante et co-fondatrice du C.L.H.E.E (Collectif Lutte et Handicaps pour l’Egalité et l’Emancipation). Aux côtés de Lauren Bastide, elle explorera les leviers de cette lutte, afin de dresser, dans un premier temps, un état des lieux, puis de dessiner, dans un second temps, un nouveau possible, inclusif et juste.

Une conférence accessible aux personnes à mobilité réduite et traduite en L.S.F. 

Invitée du jeudi 11 octobre : Elisa Rojas
Invitée du jeudi 22 novembre : Rokhaya Diallo 
Invitée du jeudi 20 décembre : Alice Coffin
Invitée du jeudi 17 janvier : Caroline de Haas
Invitées du jeudi 14 février : Chris Blache et Pascale Lapalud
Invitée du vendredi 8 mars : Hanane Karimi
Invitée du jeudi 11 avril : Anaïs Bourdet 

Pour la saison 2017/2018, en conviant le philosophe et sociologue Geoffroy de Lagasnerie à renouveler les modalités d'un "débat", le Carreau du Temple initiait un atypique cycle de rencontres. L'idée est simple : chaque rendez-vous propose d'assister à une conversation entre une personnalité active dans le monde contemporain et des invités de son choix. En 2018/2019, c'est Lauren Bastide qui anime huit séances de réflexion autour d'un thème précis : la place des femmes dans l’espace public.

Lauren Bastide, diplômée en sciences politiques et en journalisme, ayant plusieurs cordes à son actif : presse écrite, presse audiovisuelle, fondation du studio de production de podcasts Nouvelles Écoutes, est l’animatrice de La Poudre (téléchargée plus d’un million de fois dès sa première année d’existence !). Pensée tel un antidote à la sous-représentation des femmes dans les médias, La Poudre offre une longue conversation intime et subtile avec des femmes activistes ou artistes, qui prend le temps de déconstruire des préjugés notamment liés au genre. Également animatrice de l’émission Les Savantes (sur France Inter en période estivale), laquelle interroge des chercheuses, issues de tous les champs universitaires, sur leur parcours et la façon dont la science peut changer la société, elle est une pionnière de l’articulation entre féminisme et journalisme. 

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Émergence de nouveaux modèles corporels

L’essor globalisé du numérique, il y a déjà plus de 20 ans, a changé notre rapport à la réalité et de fait notre rapport à l’altérité, à notre corps mais aussi aux corps multiples. Ces changements, qui ne sont plus à prouver aujourd’hui mais qui se vivent, en impliquent toujours d’autres, qu’ils soient virtuels et/ou augmentés ; ainsi, aux nouveaux comportements suggérés par de nouveaux usages, se dessinent de nouveaux rapports esthétiques, philosophiques, politiques et sociaux corrélatifs aux nouveaux modèles de corps. Et cela nous amène à nous questionner toujours plus sur la relation de l’être humain à cet environnement digital, d’abord dans son intimité physique en lieu et temps du virtuel, en fait dans sa chair numérique : dans les nouveaux corps qu’il revêt ou revêtira – pour nous demander plus simplement en un point de convergence : Que penser du numérique comme moyen à un idéal corporel ?

« Le virtuel est ce qui nous aide à faire advenir ce que nous ne sommes pas encore. L'empire du virtuel paraît plus durable, puisqu'il a lié son destin à celui de l’homme. » 1

Le mythe d’Adam et Ève a influencé notre imaginaire collectif pendant des siècles, et particulièrement notre vision de la corporéité. L’humanité qu’incarne cette allégorie est condamné à subsister sur terre, le monde du chaos physique et du pathos.

Plus généralement, c’est avec les premières représentations du corps humain qu’apparaît une opposition fondamentale : entre la matérialité du corps et son idée. Une dichotomie que l’on retrouvera également dans la philosophie grecque, qui par ailleurs nous transmet une autre légende, celle du mythe des androgynes, une condamnation éternelle - analogue à la genèse – qui rejoint la thèse selon laquelle nous courons vers une forme d’idéale perdue dont nous souhaiterions de nouveau revêtir les contours.

De nos jours, cette recherche d’idéal se perpétue par le biais d’un nouveau véhicule à l’expression des corps : le numérique. Parfois loin, très loin du canon ontologique, de nouvelles visions s’imaginent, s’inventent. Parfaire sa condition ou la choisir, quitter sa nature pour s’inventer une nouvelle matrice, c’est s’octroyer le droit d’avoir le choix dans un possible hors norme – à l’image du monde fantastique des personnages tri-dimensionnels de l’artiste Bertrand Dezoteux par exemple.

Dans notre humanité 2.0, Ève peut (re)devenir la Lilith de la tradition juive en s’incarnant en Bayonetta d’Hideki Kamiya et Adam, tel un ange déchu, en Dante dans Devil May Cry 2. Mais c’est bien sûr en toujours plus d’acceptations et de diversifications de morphologies que se déploie un entendement des corps dans le numérique.

De Platon à Hatsune Miku, en passant par Baudelaire et Kylie Jenner, retrouver sa place dans un cosmos et ou abattre son déterminisme matériel, pour nous poser une question, une seule : quid du numérique comme moyen à un idéal corporel ?

C’est dans cette vision que nous souhaiterions discuter de la dynamique de l’émergence de nouveaux modèles de corps, et plus exactement en ces termes : de l’effet des nouveaux réseaux sur les corps ; d’une vision incorporelle de l’identité ; de la relation complexe et non univoque entre le corps virtuel et le corps physique et ce qu’il en résulte comme moyen d’expression ; des nouveaux médiums comme le jeu vidéo où s’épanouissent les corps ; mais où coexiste encore l’ostracisme ; des corps virtuels comme refuge face à l’adversité de l’environnement ou autrement dit de la solastalgie dans le numérique ; le transhumanisme dans le métaverse ; de l’individuation des corps digital jusqu’au libéralisme des corps ; ces sujets sont autant de voies vers une définition d’un nouvelle être au monde : numérique.

1 Citation de Philippe Quéau, directeur de recherche de l’Institut National de l’Audiovisuel.

2 Du même auteur.

Crédit visuel : © Mathieu Beaufils

Dédiée cette année aux politiques culturelles des corps, Les Rencontres de la Sorbonne reviennent avec une première webconférence sur les nouveaux modèles de corps à travers le prisme du numérique.

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D’après Marcel d’Oxmo Puccino

Créé en 2009 par la Mairie de Paris, le Festival Paris en toutes lettres propose des concerts littéraires, des lectures, des rencontres et des performances.

D'après Marcel (2022, Éditions JC Lattès), un livre écrit par Oxmo Puccino rend hommage à l'auteur français Marcel Proust. À l’occasion du centenaire de sa disparition, le 18 novembre précisément, le rappeur et écrivain convoque entre lecture et musique, un autoportrait à partir du questionnaire de Marcel Proust, un questionnaire de personnalité.

Les trente-quatre réponses de ce livre dessinent un autoportrait d’Oxmo Puccino. On y découvre son rapport à la vie, à la poésie du présent, à la patience, les coulisses de son métier d’artiste, l’importance des absents dans son quotidien, le respect des souvenirs, la sacralité de l’amitié et même une passion tardive pour la pêche.

Cette lecture musicale d'Oxmo Puccino sera accompagnée de Jérémy Châtelain au clavier, et sera ponctué de trois chansons du répertoire d’Oxmo Puccino.

Une belle rencontre entre deux poètes romanesques, entre littérature et musique !

Un autoportrait littéraire et musical d'Oxmo Puccino dans le cadre du festival Paris en toutes lettres !

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Faire Corps pour nos droits reproductifs

Engagé·es pour nos droits reproductifs !

À l’heure où des millions d’Américain·es viennent de se voir barrer à l’accès à l’IVG, où l’Italie, récemment passée aux mains de l’extrême-droite, s’apprête à remettre en cause sa légalité, et où le droit à l’IVG est encore dénié dans une vingtaine de pays dans le monde, Le Carreau du Temple et Lauren Bastide, en partenariat exceptionnel avec Causette et le Planning Familial, affirment leur engagement à lutter pour la protection de ce droit en France.

Faire corps pour nos droits reproductifs - Invitées

La rencontre

Autorisé depuis la loi Veil de 1975, l’accès à l’IVG reste fragile, parce que les lobbies anti-IVG sont puissants, parce que l’extrême-droite menace ici aussi, parce qu’il reste suspendu au bon vouloir d’une poignée de député·es à l'Assemblée Nationale. Pour bien protéger un droit, il faut bien le comprendre. C’est pourquoi, sur la scène de la salle de spectacle, la soirée s’ouvrira par un échange avec deux chercheuses spécialistes de la question des droits reproductifs (cette expression recouvre le droit à l’IVG et à la contraception, mais aussi la prévention, l’accès aux soins, l’accompagnement de l’accouchement sous X…) :

  • La politologue Françoise Vergès, qui a rappelé dans Le Ventre des Femmes que là où l’IVG était dénié à certaines, il était imposé à d’autres, notamment à des Guyanaises dans les années 70.
  • La juriste Lisa Carayon, spécialisée dans le droit de la santé, qui nous guidera dans les spécificités de cette loi, ses nuances, ses complexités, ses points faibles et ses atouts.

À la suite de la rencontre, la vice-présidente du Planning Familial, Sarah Durocher, prendra la parole pour présenter les actions de l'association.

Lectures

L’échange sera suivi d’une lecture, sur scène, de textes littéraires* autour de l'avortement par deux comédiennes engagées : Déborah Lukumuena et Corinne Masiero. Pour un moment exceptionnel d’émotion, d’engagement et de partage.

*Textes lus : L’événement d’Annie Ernaux © Éditions Gallimard, Tout le monde peut être féministe de Bell Hooks © Éditions Divergences, Avortée de Pauline Harmange © Édition Daronnes

La soirée se clôturera par une dégustation de vins nature et engagés sélectionnés par Fleur Godart.

Le tout sera, comme toujours, gratuit et interprété en LSF. Venez nombreux·ses !

Inscription à la rencontre

Dans le cadre de cette soirée et dans le respect de la jauge de la salle de spectacle (250 places), un formulaire d'inscription a été mis en ligne le mardi 15 novembre 2022 à 18h sur cette page et toutes les places ont déjà été distribuées ! Pour celles et ceux qui n'ont pas pu s'inscrire, vous pourrez visionner en intégralité la soirée sur notre compte YouTube.

2 places maximum par réservation

Une soirée exceptionnelle animée par Lauren Bastide autour des droits reproductifs, en partenariat avec Causette et le Planning Familial !

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REBOOT 2022

Après le succès de la première édition qui a rassemblé des personnalités internationales de premier plan, un programme de conférences variées dont l'objectif est d'encourager les dynamiques créatives et d'accroître la responsabilité sociale à l'échelle planétaire est de retour.

Artistes, conservateurs, programmateurs, collectionneurs, penseurs, activistes, politiciens et acteurs des sphères les plus diverses du monde de l'art ont convergé vers le studio de Joana Vasconcelos à Lisbonne - pour un événement retransmis en direct - afin de réfléchir aux défis du présent et d'essayer de trouver des suggestions pour l'avenir. Le thème reste urgent, mais l'édition de cette année apporte de nouvelles approches pour accroître les perspectives :

  • L'avenir des musées. Le patrimoine de Denon : signification et délimitation d'un espace qui a donné valeur et sens à la création artistique.
  • L'artisanat d'art. La revalorisation de l'artisanat, le nouveau Bauhaus, la production et le commerce sous le signe de l'éthique pour un monde plus durable.
  • Art & Food. La relation entre deux univers d'auteur à l'ère des superchefs.

Parmi les noms confirmés pour embrasser ces concepts et d'autres encore, on peut citer Bernard Blistène (ancien directeur du Musée d'art moderne du Centre Pompidou), Adeline von Furstenberg (Art for the World, commissaire et mécène), Demetrio Paparoni (commissaire et critique d'art), Graça Fonseca (ancien ministre de la culture), Olivier Reneau (journaliste spécialisé dans l'art, l'architecture et la gastronomie), Pierre Hermé (chef cuisinier) et Natalia Vodianova (ambassadrice de bonne volonté du Fonds des Nations unies pour la population).

Organisé pour la deuxième année consécutive par la Fondation Joana Vasconcelos, en collaboration avec MG Boutique de Serviços et sous la direction de D. André de Quiroga, REBOOT : Artistic Sustainability - Beyond Green s'impose comme une plateforme internationale permettant de débattre d'idées et d'accroître les échanges de talents, ainsi que la possibilité de placer des étudiants en art grâce à des bourses dans des institutions internationales. Ou comme l'explique l'artiste :

« Depuis 2012, la Fondation Joana Vasconcelos développe diverses activités au sein de l'éducation et de la responsabilité sociale dans le domaine des arts. La Fondation offre depuis plusieurs années des bourses d'études pour les étudiants en art dans l'enseignement supérieur et a l'intention d'étendre cette action à des institutions dans des pays au-delà du Portugal, une étape importante fournie par REBOOT. Contribuer avec une réflexion qui essaie de refléter les différentes nuances de la pensée contemporaine, et viser un avenir de plus grande conscience civique, selon les principes d'égalité, de liberté et de fraternité que nous voulons voir dans le monde. »

Conformément au principe de base de ces conférences, l'effort d'internationalisation se concrétise puisque l'édition de cette année se déroule à Paris, au moment où l'Arbre de vie de Joana Vasconcelos, une importante installation in situ créée pour la Sainte-Chapelle de Vincennes. Dix ans après l'exposition personnelle au château de Versailles (la plus vue en France depuis 50 ans par un nombre record de 1,6 million de visiteurs), l'artiste contemporaine revient avec un monument historique important dans le cadre de la Saison Portugal-France 2022. Une œuvre d'art qui est aussi un symbole de durabilité et d'espoir pour l'avenir, exposée du 14 septembre au 15 janvier 2023.

La deuxième édition des conférences internationales "REBOOT : Artistic Sustainability - Beyond Green" s'invite le vendredi 9 septembre 2022 à 9h au Carreau du Temple !

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Faire Corps #1

C’est la rentrée, et le retour des rencontres avec chercheuses, activistes et artistes au Carreau du Temple !

Pour ce nouveau cycle, Lauren Bastide a choisi le thème du corps autour des luttes contemporaines. Lieu de souffrance et d’émancipation, le corps est le vecteur de tous les enfermements et de toutes les libertés, ce qui en fait un objet éminemment politique.

Premier invité de ce nouveau cycle, Juliet Drouar : artiste, activiste, mais aussi thérapeute, il est l’auteur La Culture de l’inceste, livre collectif aux Éditions du Seuil, qu’il a co-dirigé avec la chercheuse Iris Brey. Sortir de l’hétérosexualité, son premier ouvrage, paru en septembre 2021 aux Binge Audio Éditions, constituait un manifeste sur l’hétéronormativité et les schémas enfermant de toutes les binarités. Un essai émancipateur sur le droit à être soi et une invitation à réinventer toutes nos façons de faire amour et de faire famille.

Comment les violences sexuelles, et en particulier l’inceste, sont-elles placées sous le sceau du tabou ? Comment cette violence, qui touche ou a touché une personne sur dix en France, s’inscrit-elle dans le mouvement Metoo et les luttes féministes contre les violences sexistes et sexuelles ?

Avec Lauren Bastide, Juliet Drouar explorera le corps à travers toutes ces dimensions, intellectuelles, intimes et militantes.

En ouverture du cycle Faire Corps, Lauren Bastide invite Juliet Drouar, artiste, activiste et thérapeute.

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Faire Corps

« Cette fois, le cycle déclinera le thème du corps autour des luttes féministes contemporaines, à l’heure où, de Kaboul à Washington*, le corps des femmes est enfermé, entravé, mis sous contrôle. Lieu de souffrance et d’émancipation, le corps est le vecteur de tous les enfermements et de toutes les libertés, ce qui en fait un objet éminemment politique. Au sein des luttes féministes, antiracistes et écologistes, il est au centre des réflexions et des combats de l’époque. Quels sont les corps qui circulent sans entrave dans l’espace public ? Qui détient les corps en bonne santé, les corps qui ont droit au repos, au soin, au deuil ? Comment la matérialité des corps peut-elle être utilisée dans l’art et dans les luttes politiques ? À travers un cycle de huit conférences, les multiples dimensions militantes du corps seront explorées, avec pour horizon l’égalité absolue entre tous les corps vivants. » Lauren Bastide

*En juin 2022, la majorité conservatrice de la Cour suprême des États-Unis a révoqué la protection fédérale du droit à l’avortement.

La journaliste féministe Lauren Bastide initie, pour la quatrième année, une série de rencontres avec chercheuses, activistes et artistes sur la scène du Carreau du Temple.

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