Boutons sur le nez et le front, poils et seins qui poussent trop et pas assez, à l’adolescence, rien ne va. Où qu’on se trouve, on n’est pas à sa place : que ce soit dans le cadre de la famille ou dans celui du collège, les règles sont inadaptées aux corps et aux esprits en pleine transformation.
La performeuse Rébecca Chaillon garde de cet âge le goût amer d’une incompréhension généralisée. À partir de la rage ressentie alors, du rejet viscéral de l’ordre imposé, en somme, de ce qu’elle n’a pas digéré, elle crée Plutôt vomir que faillir, son premier spectacle pour un public adolescent. Replongeant dans ces années, dans la cantine d’un établissement scolaire, dans la cuisine d’une famille nombreuse non blanche, elle donne à voir le surgissement d’une intimité en construction, les tempêtes douces ou violentes qui déterminent appétits, désirs et dégoûts, les questions qui fâchent et qui forgent la personnalité.
Entourée de quatre jeunes interprètes, Rébecca Chaillon compose le spectacle qu’elle aurait aimé voir quand elle était au collège. Un spectacle dont la poésie et la force de subversion pourrait soigner notre corps intime et social.
L'intimité de l'adolescence revisitée par Rébecca Chaillon, entre doutes et désirs, découverte de soi et de l'autre.
Le Waacking est un style de danse disco funk né dans les années 70 dans les clubs gays de Los Angeles. Il s’est ensuite popularisée dans des émissions TV comme Soul Train, puis connaît un renouveau depuis une dizaine d’années. C’est une danse sociale à la fois glamour et funky qui allie des poses féminines avec des mouvements techniques de bras, de la musicalité, du groove mais aussi de l’attitude.
Créatrice de Waack in Paris et figure incontestée de la discipline en France, Mounia Nassangar anime un Battle Waacking avec la crème de la crème des Waackeurs, une compétition agrémentée de shows à l'occasion du Festival Everybody. Ce Battle 100% Waacking 2VS2 confrontera des duos de Waackeurs jusqu'à la finale explosive !
????? Juges : Princess Madoki, SonYa, Leï the night
? DJ : Sofia Stanić
? Mc : Jimmy Yudat
Programme
15h - 16h : Cours de Waacking avec Princess Madoki / initiation class w / P. Madoki
16h - 20h : Battles + jams
Vous souhaitez concourir à la Battle Waacking ?
Les duos de danseurs·euses sont invités à s'inscrire en ligne via le formulaire d'inscription. L'inscription au concours est à 5€ par danseur·euse (un code promo vous sera fourni).
Qu'est-ce que le Waacking ?
Le waacking a vu le jour dans les clubs LGBTQ+ avec les communautés Africaine-Américaine et LatinX dans le Los Angeles des seventies. Son nom est un dérivé de l’insulte « You wack » (tu crains). Cette discipline, grande sœur du voguing, se danse essentiellement avec les bras et permet à celles et ceux qui la pratiquent de se créer un personnage, d’affirmer son identité et d’explorer sa créativité. La gestuelle du waacking s’inspire de l’univers du cinéma muet et des stars hollywoodiennes telles que Greta Garbo ou Marilyn Monroe et détourne les codes du glamour associés aux classes supérieures blanches. Les waackeurs dansent sur la musique qui fait fureur à cette époque, le disco.
Après une longue période d’oubli, le waacking est revenu sur le devant de la scène dans les années 2010. Il se pratique aujourd’hui dans des événements et battles à travers le monde et plus seulement sur des sons disco.
Atelier maquillage avec Si Si La Paillette
Dimanche 19 février de 15h30 à 20h - Halle
Venez vous transformer avant le Battle Waacking avec Si Si La Paillette, une bande de filles qui sont tombées dans une marmite de paillettes quand elles étaient petites… Et qui n’en sont jamais sorties ! Avec leurs doigts de fées, un peu de folie, une grosse dose de bonne humeur et de la paillette bio à gogo, elles élaborent des maquillages éphémères scintillants pour créatures de la nuit !
Figure incontestée de la discipline en France, Mounia Nassangar anime une compétition de Waacking avec la crème de la crème des Waackeurs, un show performatif à l'occasion du Festival Everybody !
« Mon corps était là avant moi, alors que je n’avais rien demandé. Il est plus âgé que moi », dit Renata Carvalho qui annonce : « Aujourd’hui, j’ai décidé de me vêtir de ma propre peau. » Ce qui n’est pas anodin, puisque son corps, quasiment dénudé, est le sujet du spectacle et celui de sa vie entière.
Renata Carvalho est transsexuelle, né(e) au Brésil. Devenue comédienne, performeuse, dramaturge et metteuse en scène, elle pointe du doigt l’exclusion historique, l’hyper-sexualisation et la folklorisation du corps des personnes trans, elle raconte aussi avec pédagogie et émotion l’histoire des luttes trans.
Autoproclamée transpologue, une branche de l’anthropologie qu’elle a elle-même créée, elle dissèque la construction sociale et les représentations, tantôt fantasmées, tantôt pathologiques des femmes trans. D’où la rêverie de la transpophagie, l’idée de manger et de digérer ce corps, d’appeler à le regarder, sous des néons scandant obsessionnellement l’espace d’un mot : « Travesti ».
L’artiste invite à regarder ce corps trans comme une expérience, un laboratoire, un manifeste.
Un seule-en-scène coup de poing de Renata Carvalho pour célébrer le corps trans comme une expérience, un laboratoire, un manifeste.
Quels gestes conserveriez-vous, si le mouvement devenait pour vous un enjeu ? Cette nécessité du geste réunit trois danseur·se·s et deux interprètes en perte de mobilité. Le chorégraphe déplace la notion contemporaine de "corps augmenté" dans un spectacle croisant performance et cinéma.
Atteints de maladies chroniques, une ancienne danseuse et un ex-boxeur professionnel·le·s réinventent et redécouvrent l’intensité d’être pleinement mobiles, aidés par les danseur·se·s qui interviennent telles des prothèses humaines, sensibles, et relationnelles, palliant aux insuffisances motrices. Les corps dits empêchés et corps dits virtuoses s’augmentent et s’influencent les uns les autres.
"Avec Kamal, ancien boxeur, par exemple, qui a perdu l’usage de ses jambes à la suite d’un AVC, nous avons mené différents ateliers autour du contact, de la danse d’aura, des fils invisibles, en particulier entreles mains, et, à un moment, je me suis collé à lui, derrière son dos, et d’un seul coup, il s’est mis à faire des gestes, des jams, d’une précision et d’une puissance impressionnantes. À la fin de cette séquence, il nous a dit : « Ça faisait trente ans que je n’avais pas fait de la boxe ». À cet instant s’est découvert cet enjeu de donner à voir un corps qui retrouve sa propre danse, ce ressenti unique d’une personne qui retrouve ses gestes." Extrait de l'entretien accordé par Éric Minh Cuong Castaing à Mélanie Drouère pour Maculture.fr - lire la suite de l'entretien ici
En écho à la danse, un film nous plonge dans l’expérience, partagée avec les résidents en hôpital de jour du Centre de soins palliatifs près de Marseille. C’est un espace d’intimité et de composition collective pour donner vie à un sentiment oublié : celui d’être libre, à l’heure où la question du handicap demeure aux marges de nos sociétés technoscientifiques et compétitives.
Une performance sensible d'Éric Minh Cuong Castaing qui réunit corps empêchés et corps virtuoses dans un acte de réappropriation.
La Compagnie Les Chemins de la Danse pense l’intime et l’universel. Avec des danseurs·ses de toutes sensibilités et mobilités perceptives, elle explore les questionnements identitaires à travers le mouvement dansé.
Prenant appui sur la composition instantanée et de « scores », mis en avant par Nancy Stark Smith, les danseurs·ses improvisent selon des principes organisateurs prédéfinis. D’une masse, d’un déplacement uniforme émerge de nouvelles perceptions sur l’espace qui nous entoure. D’autres couleurs prennent forme, se transforment, jusqu’à l’éclosion de personnalités. Dans une rencontre sensible avec le public et dans la simplicité se dégage l’humanité de chacun·e, favorisant l’altérité.
Partenaires à part entière, les musiciens Nicolas Grupp et Patrick Biyik improvisent avec les danseurs·ses à partir d’une partition partagée dans laquelle le mouvement inspire la musique tout comme le son souligne la danse. Il s’agit alors de redynamiser le lien social et le rapport à l’autre, comme la possibilité de réinvestir une place, personnelle, individuelle, intime, au sein de l’espace public.
Lorsque nous parlons, un grand nombre de gestes accompagnent notre discours : une rotation de la main, un hochement de tête, un plissement de la bouche, un haussement de sourcil, un clignement des yeux… ces gestes sont universels.
Avec Nulle part & partout, un groupe hétérogène, d'une cinquantaine de danseurs·ses amateurs, réinvestit de façon poétique les gestuelles quotidiennes. Une danse née de cette matière corporelle à la fois impalpable et omniprésente, une danse diffuse, qui a lieu « nulle part & partout », à chaque instant.
La chorégraphe Myriam Gourfink s’intéresse avant tout aux passages, aux chemins, aux transformations, les gestes collectés n’ont pas vocation à être restitués comme images ou comme signes. Il s’agit donc pour les danseurs·ses amateurs de faire l’expérience d’être à l’intérieur du temps, sentir l’écoulement du temps sans le compter, vivre un temps qui donne le sentiment d’une éternité. Faire un point d’arrêt pour s’autoriser à sentir. S’émanciper.
Une performance de Myriam Gourfink avec une myriade d'amateurs, qui réinvente la gestuelle quotidienne en poésie.
« Revenir à cette essence du mouvement. Sortir du cadre institutionnel. Assumer ce rôle d'amuser la galerie. »
Avec Happy Hype, le collectif OUINCH OUINCH x Mulah invite le public à plonger dans une transe carnavalesque. Entourés du public, les corps se croisent, se frôlent et s'agrippent sur le dancefloor.
La pièce est inspirée du principe du Hype Call, une pratique issue du Krump, danse apparue dans les années 90 dans les banlieues de Los Angeles. Sur fond de musique issues des cultures afro et Hip-Hop, portée par l'électrisante Mulah, ce spectacle n'est rien d'autre qu'une grande fête jubilatoire. Comme un appel au débordement d’énergie, le·la danseur·se qui entre dans le cercle de danse invite celles et ceux qui l'entourent à contribuer à l'apparition d'une transe collective. Sous les encouragements de ses pairs et du public apparaît alors une danse puissante et ultra expressive. Une danse habitée.
L'univers décalé fashiono-clubmedo-moyenâgeux des OUINCH OUINCH, fait de jupes noires en dentelles et de lunettes de soleil, mêle ici des danses traditionnelles réinventées aux danses de clubbing dites actuelles.
Le public est invité à une expérience unique : le temps d’un instant, être hors de soi et plonger dans une euphorie collective.
SOIRÉE D'OUVERTURE : À l'issue de la représentation du vendredi soir, un DJ set (de 22h30 à 00h30) sera assuré par le collectif OUINCH OUINCH x Mulah pour enflammer le dancefloor !Entrée libre
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Ils sont sept, comme les jours de la création. Sept danseurs ou incarnations physiques d’un onirisme sous contrôle. Sept corps sortis des limbes amères d’un sommeil éveillé, dirigé et conditionné.
Chorégraphe et musicienne, Tânia Carvalho déploie un rêve éveillé avec Onironauta. Grâce à cette pièce dans laquelle se confrontent les corps et les claviers, Tânia Carvalho donne vie à un monde peuplé de créatures étranges et crée un univers comme cauchemardesque, accompagné de fantômes de la nuit.
Onironauta est le nom de cette pièce. Un nom emprunté aux voyageurs capables de contrôler leurs rêves, de façonner, pour eux seuls, un monde d’images et de sens.
À travers un imaginaire de ténèbres, l’artiste explore l’univers des rêves avec autant de folie que d’étrangeté. Comme des peintures mouvantes, oscillant du macabre au carnavalesque, entre la maîtrise et le lâcher prise, les interprètes somnambules arborent un visage peinturluré et une démarche heurtée. Appuyé par un duo au piano, maîtres de cérémonies formé par Andriucha, barbu travesti, et la chorégraphe elle-même, ils confrontent Chopin aux propres compositions de Tânia Carvalho.
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Un solo intime, une ode à l’émotion et à l'humanité exaltée.
« C’est un corps en relation avec l’autre, allant d’incarnation en incarnation que je créée. Je traite mon corps comme de la pâte à modeler qui évolue sans cesse. »
Qu’est-ce qui nous définit en tant qu'humain ? Qu’est-ce qui nous relie l’un à l’autre ? Quel est le rôle de l’autre dans notre construction ?
La question de la construction identitaire est cruciale dans Nos corps vivants. L’homme est peuplé d’identités, d’émotions et de caractères différents. Pensée comme une célébration de cette multiplicité et complexité, Nos corps vivants de l’artiste Arthur Perole est un solo, privilégiant la relation avec son intime et le public. Accompagné du DJ Marcos Vivaldi, la musique de l'italo-disco à la New Beat en passant par Steve Reich teinte le regard d’autrui sur la danse pour l’illustrer ou changer son sens.
Dans cette intimité, le corps est en mouvance perpétuelle, et saute d’incarnation en incarnation. Le corps se malaxe, se métamorphose en s’inspirant d’images communes issues de peintures, de films, ou encore de la culture Drag.
En débardeur à paillettes, l’abstraction du geste liée au lyrisme et à l’humour du performeur vibre intensément et donne au corps de la chair et de la sensualité pour laisser jaillir l’essence de l’humanité : les émotions.
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Le point de départ dans l’écriture de « La jeune femme à la licorne » était la figure de Laura, la jeune fille de « La ménagerie de verre » de Tennessee Williams. Figure ambivalente de fragilité et de désir. La jeune fille comme centre des espoirs et des regrets de chaque membre de la famille. L’ensemble de la pièce se déroule sous le regard lucide jusqu’au cynisme, bienveillant et désespéré de Thomas, le frère. Il est le récitant, à la fois sur le plateau, dans l’action, et autorisé à en sortir pour partager ses impressions à tout moment. La mère a choisi de croire dans la mascarade que la vie lui propose et tente avec ardeur de convaincre tout le monde d’y prendre part. Le frère de la jeune femme à la licorne n’a pas de licorne mais écrit de la poésie, qu’il roule en boule au fond des poches en attendant le retour du père. La vie se passe sous ses yeux, et il ne peut/veut y prendre part. La ménagerie de verre ce sont les membres de sa famille à travers lesquels il lit à livre ouvert.
En collaboration avec Marion Coutarel, metteuse en scène et comédienne au Théâtre de la Remise, et en partenariat avec des équipes artistiques régionales, La Bulle Bleue développe un théâtre de formation et de recherche où la présence de l’acteur est centrale.
Créée en février 2012, La Bulle Bleue est une compagnie de théâtre et un lieu de fabrique artistique et culturel, structurés en ESAT (Etablissement et service d’aide par le travail). La Bulle Bleue est animée par des personnes en situation de handicap accompagnées par des professionnels du travail social et de la culture. La Bulle Bleue diffuse trois spectacles, Faux-plafond (ciel variable), créé en décembre 2013 et La jeune femme à la licorne, coproduit par le Domaine d’O à Montpellier, créé en janvier 2014. Coeur d’encre est la dernière création de La Bulle Bleue.