Desorden

Desorden est une performance pour rollers et batterie. 18 minutes conçues comme un rite pop-obscur, hypnotique, et doté d’une énergie un soupçon vengeresse qui fait place à la traversée d’un nécessaire désordre, d’une purge comme approche du Soi. Sur un rythme incantatoire, se déploie le moment d’un passage, d’un cycle à traverser sur les tours d’un morceau de musique.

Justine Berthillot roule avec ses patins comme on erre dans notre inconscient, et défie la pesanteur, se joue d’équilibres, glisse et chute, comme une marionnette en transe mue par le son. Xavier Roumagnac compose et accompagne ce mouvement à deux corps en musique électronique et à coups de batterie, avec une énergie musicale engagée et organique.

Desorden poursuit à penser l’acte performatif de rouler comme une plongée et une errance dans l’inconscient de l’espace mental.

Une pulsation mythique et mystique de Justine Berthillot et Xavier Roumagnac, qui diffuse une énergie engagée et organique entre roller et batterie !

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Esercizi per un manifesto poetico

Esercizi per un manifesto poetico coïncide avec l’acte fondateur de la compagnie Collettivo Mine. Une écriture dansée écrite à dix mains où l’unisson devient l’inspiration d’un langage collectif et d’une poétique évocatrice. D’un geste répétitif, d’un jeu de lumière sur fond de musique électronique, le public se voit transporter dans une expérience de saut chorégraphié.

Entre performance et danse, c’est la répétition, l’obstination, et l’action qui jaillit. Esercizi per un manifesto poetico interroge la coexistence d’une écriture chorégraphique rigoureuse et d’une température émotionnelle vibrante qui se joue ici et maintenant.

Une expérience de saut chorégraphié par la compagnie Collettivo Mine, où l’unisson devient l’inspiration d’un langage collectif et d’une poétique évocatrice.

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The Game of Life

Ins­pi­rés par un jeu de simulation conçu par le mathématicien anglais John Horton Conway et le prin­cipe de la divi­sion cel­lu­laire, The Game of Life est un sextet pour trois danseur·ses et trois musicien·nes, où chacun influence le jeu de l’autre, et où l’ambition est de trouver sur scène de nouveaux rapports entre la danse et la musique.

Comment se crée le vivant ? Les chorégraphes Liz Santoro et Pierre Godard, en collaboration avec le compositeur Pierre-Yves Macé, transposent aux corps les principes de reproduction et de réaction des cellules. Trois danseur·ses et trois musicien·nes évoluent ensemble, comme « les organelles d’une cellule qui métabolise et se reproduit à l’infini », s’influencent et s'auto-génèrent dans leurs positions, leurs gestes et leurs notes. Les mouvements des corps, à la fois déterminés et aléatoires, s’harmonisent avec des notes de flûte, percussion et violon, augmentées d’un dispositif électronique.

Interaction de l’humain avec son environnement ? Principes de reproduction et de réaction des cellules ? Ecosystème cellulaire ? La scène, vue comme un écosystème cellulaire, fonctionne selon des principes génératifs de réaction, de signalisation et de coopération entre les interprètes. The Game of Life propose ainsi l’expérience d’un jeu, une expérience qui incarne la porosité et la fragilité de nos corps traversés par le son et le mouvement.

Le Carreau du Temple poursuit son partenariat avec L'Atelier de Paris / CNDC en accueillant cette saison ce spectacle dans le cadre du festival JUNE EVENTS. Du 30 mai au 17 juin 2023 JUNE EVENTS, invite des artistes français·es et internationnaux·nales à présenter l'actualité de la création chorégraphique avec des expériences à voir, à vivre et à danser. Pour sa 17e édition, le festival confirme son engagement auprès de jeunes talents et d'artistes confirmé·e·s, déployant sa programmation à la Cartoucherie (où réside l'Atelier de Paris / CDCN aux manettes du festival JUNE EVENTS) et dans des lieux partenaires.

Une pièce portée par trois danseur·ses et trois musicien·nes au plateau, où danse et musique s’auto-génèrent à l’unisson envers et contre les hiérarchies établies.

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UmWelt

Homo Jonglisticus. À combien de générations faut-il remonter pour nous trouver des aïeux et aïeules non-humain·e·s, ou même, non-primates ? Lequel ou laquelle de ces aïeux et aïeules a inventé le pouce opposable pour les mains et les pieds ? Et surtout lequel ou laquelle a renoncé à celui des pieds…

Dans un espace non défini, un homme, ou une créature entre dans une danse, dans un dialogue avec le temps, avec ses origines, son animalité, son humanité. Une danse de métamorphoses. Flirter avec les limites de la conscience humaine, chercher son souffle animal, chercher ses fauves intérieurs. Comme un homme à la recherche de toutes ses parts qui le composent, de toute cette histoire génétique qu’il a fallut pour arriver là. C’est une rencontre entre le monde verbal et non verbal, le monde de la pensée, de la mémoire et celui de l’instant, de l’être au présent. Le présent pur. Il y a une ressemblance avec la quête de l’animal scénique. Trouver le présent, ne plus le lâcher. Être dans cet « ouvert » et devenir le premier mammifère d’une nouvelle lignée de mammifères… de mammifères jongleur·euse·s !

Un soliloque jonglé de Morgan Cosquer (Cie Endogène), à l'occasion de la Convention du raté, du ratable et du pas encore raté dans le cadre du Festival Rencontres des jonglages !

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Klisis Kliseis

KLISIS KLISEIS est le dernier volet d’un triptyque portant sur la répétition et la déclinaison.

KLISIS KLISEIS, « déclinaison déclinaisons », ce sont les allers et retours infinis de l’océan sur le sable, les vagues toujours les mêmes mais toujours changeantes.

KLISIS KLISEIS, c’est le pli qui s’immisce partout et se multiplie, recomposant sans cesse nos espaces et nos corps ; c’est l’inclinaison, à chaque instant nouvelle, des rayons du soleil, la variété des flux et des directions du courant des eaux.

KLISIS KLISEIS, c’est la danse cyclique que quatre corps composent, la naissance et la disparition de cercles, de lignes, de couleurs et de sons ; ce sont des motifs qui se répètent et qui changent en se répétant.

KLISIS KLISEIS, ce sont des mains qui se rencontrent, se séparent et se rencontrent encore, des sourires que l’on observe quand la musique commence ; ce sont les lignes singulières qui tissent l’entrelacs d’une communauté, les prises de contact, les ajustements relationnels, les rencontres fugitives et les rencontres profondes, les séparations conscientes.

KLISIS KLISEIS, c’est le présent qui s’organise et se met en forme, c’est la forme qui se reproduit et qui change à chaque nouvelle seconde. 

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Cycle identité(s)

Spot Nova Cycle Identité(s) from Le Carreau du Temple on Vimeo.

ONE LAND MANY FACES - du 30 janvier au 4 février 2015
Bruno Freyssinet pour la compagnie Transplanisphère

Voici une Berlinoise franco-allemande, une Bruxelloise née à Hong Kong, un Basque espagnol, une Britannique du Pays de Galles, un Français d’origine congolaise et une Hongroise de Budapest. Ceci n’est pas une blague. Voici 6 artistes qui vont monter sur scène comme dans un bateau pour une destination inconnue : l’Europe. Des langues, des chants et des sons. On entend aussi des résonnances d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique dans le chœur de cet équipage qui cherche son cap. Le voyage va leur poser la question de l’endroit d’où ils viennent comme de celui où ils vont.

NUS, FEROCES ET ANTHROPOPHAGES - du 6 au 9 février 2015
Companhia Brasileira de teatro / Collectif Jakart
Marcio ABREU / Pierre PRADINAS / Thomas QUILLARDET

« Nus, féroces et anthropophages est une aberration : tenter de rassembler une quinzaine d’artistes venus de France et du Brésil pour faire un spectacle sur la rencontre avec l'autre. Nos deux nations ont des identités fortes, véhiculées par de nombreux clichés. Notre projet est de construire une dramaturgie qui détricote ces clichés, qui inclue en elle nos difficultés et nos différences pour bâtir un spectacle conçu « en commun ». 

AFROPÉENNES - du 13 au 15 février 2015
Eva Doumbia

Les « Bigger than life », voici comment Akasha, Shale, Malaïka et Amahoro se surnomment. Ces quatre amies afropéennes se sont rencontrées à l’Université, elles habitent à Paris, adoptent le mode de vie bobo, recourent au speed dating pour rompre la solitude. Chacune a son tempérament, sa sensibilité, ses tracas intimes, ses soucis vestimentaires et capillaires...

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Plutôt vomir que faillir

Boutons sur le nez et le front, poils et seins qui poussent trop et pas assez, à l’adolescence, rien ne va. Où qu’on se trouve, on n’est pas à sa place : que ce soit dans le cadre de la famille ou dans celui du collège, les règles sont inadaptées aux corps et aux esprits en pleine transformation.

La performeuse Rébecca Chaillon garde de cet âge le goût amer d’une incompréhension généralisée. À partir de la rage ressentie alors, du rejet viscéral de l’ordre imposé, en somme, de ce qu’elle n’a pas digéré, elle crée Plutôt vomir que faillir, son premier spectacle pour un public adolescent. Replongeant dans ces années, dans la cantine d’un établissement scolaire, dans la cuisine d’une famille nombreuse non blanche, elle donne à voir le surgissement d’une intimité en construction, les tempêtes douces ou violentes qui déterminent appétits, désirs et dégoûts, les questions qui fâchent et qui forgent la personnalité.

Entourée de quatre jeunes interprètes, Rébecca Chaillon compose le spectacle qu’elle aurait aimé voir quand elle était au collège. Un spectacle dont la poésie et la force de subversion pourrait soigner notre corps intime et social.

L'intimité de l'adolescence revisitée par Rébecca Chaillon, entre doutes et désirs, découverte de soi et de l'autre.

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Battle Waacking

Le Waacking est un style de danse disco funk né dans les années 70 dans les clubs gays de Los Angeles. Il s’est ensuite popularisée dans des émissions TV comme Soul Train, puis connaît un renouveau depuis une dizaine d’années. C’est une danse sociale à la fois glamour et funky qui allie des poses féminines avec des mouvements techniques de bras, de la musicalité, du groove mais aussi de l’attitude.

Créatrice de Waack in Paris et figure incontestée de la discipline en France, Mounia Nassangar anime un Battle Waacking avec la crème de la crème des Waackeurs, une compétition agrémentée de shows à l'occasion du Festival Everybody. Ce Battle 100% Waacking 2VS2 confrontera des duos de Waackeurs jusqu'à la finale explosive !

??‍?‍?? Juges : Princess Madoki, SonYa, Leï the night

? DJ : Sofia Stanić

? Mc : Jimmy Yudat

Programme

15h - 16h : Cours de Waacking avec Princess Madoki / initiation class w / P. Madoki

16h - 20h : Battles + jams

Vous souhaitez concourir à la Battle Waacking ?

Les duos de danseurs·euses sont invités à s'inscrire en ligne via le formulaire d'inscription. L'inscription au concours est à 5€ par danseur·euse (un code promo vous sera fourni).

Qu'est-ce que le Waacking ?

Le waacking a vu le jour dans les clubs LGBTQ+ avec les communautés Africaine-Américaine et LatinX dans le Los Angeles des seventies. Son nom est un dérivé de l’insulte « You wack » (tu crains). Cette discipline, grande sœur du voguing, se danse essentiellement avec les bras et permet à celles et ceux qui la pratiquent de se créer un personnage, d’affirmer son identité et d’explorer sa créativité. La gestuelle du waacking s’inspire de l’univers du cinéma muet et des stars hollywoodiennes telles que Greta Garbo ou Marilyn Monroe et détourne les codes du glamour associés aux classes supérieures blanches. Les waackeurs dansent sur la musique qui fait fureur à cette époque, le disco.

Après une longue période d’oubli, le waacking est revenu sur le devant de la scène dans les années 2010. Il se pratique aujourd’hui dans des événements et battles à travers le monde et plus seulement sur des sons disco.

Atelier maquillage avec Si Si La Paillette

Dimanche 19 février de 15h30 à 20h - Halle

Venez vous transformer avant le Battle Waacking avec Si Si La Paillette, une bande de filles qui sont tombées dans une marmite de paillettes quand elles étaient petites… Et qui n’en sont jamais sorties ! Avec leurs doigts de fées, un peu de folie, une grosse dose de bonne humeur et de la paillette bio à gogo, elles élaborent des maquillages éphémères scintillants pour créatures de la nuit !

Figure incontestée de la discipline en France, Mounia Nassangar anime une compétition de Waacking avec la crème de la crème des Waackeurs, un show performatif à l'occasion du Festival Everybody !

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Manifesto Transpofágico

« Mon corps était là avant moi, alors que je n’avais rien demandé. Il est plus âgé que moi », dit Renata Carvalho qui annonce : « Aujourd’hui, j’ai décidé de me vêtir de ma propre peau. » Ce qui n’est pas anodin, puisque son corps, quasiment dénudé, est le sujet du spectacle et celui de sa vie entière.

Renata Carvalho est transsexuelle, né(e) au Brésil. Devenue comédienne, performeuse, dramaturge et metteuse en scène, elle pointe du doigt l’exclusion historique, l’hyper-sexualisation et la folklorisation du corps des personnes trans, elle raconte aussi avec pédagogie et émotion l’histoire des luttes trans.

Autoproclamée transpologue, une branche de l’anthropologie qu’elle a elle-même créée, elle dissèque la construction sociale et les représentations, tantôt fantasmées, tantôt pathologiques des femmes trans. D’où la rêverie de la transpophagie, l’idée de manger et de digérer ce corps, d’appeler à le regarder, sous des néons scandant obsessionnellement l’espace d’un mot : « Travesti ».

L’artiste invite à regarder ce corps trans comme une expérience, un laboratoire, un manifeste.

Un seule-en-scène coup de poing de Renata Carvalho pour célébrer le corps trans comme une expérience, un laboratoire, un manifeste.

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Forme(s) de vie

Quels gestes conserveriez-vous, si le mouvement devenait pour vous un enjeu ? Cette nécessité du geste réunit trois danseur·se·s et deux interprètes en perte de mobilité. Le chorégraphe déplace la notion contemporaine de "corps augmenté" dans un spectacle croisant performance et cinéma.

Atteints de maladies chroniques, une ancienne danseuse et un ex-boxeur professionnel·le·s réinventent et redécouvrent l’intensité d’être pleinement mobiles, aidés par les danseur·se·s qui interviennent telles des prothèses humaines, sensibles, et relationnelles, palliant aux insuffisances motrices. Les corps dits empêchés et corps dits virtuoses s’augmentent et s’influencent les uns les autres.

"Avec Kamal, ancien boxeur, par exemple, qui a perdu l’usage de ses jambes à la suite d’un AVC, nous avons mené différents ateliers autour du contact, de la danse d’aura, des fils invisibles, en particulier entre les mains, et, à un moment, je me suis collé à lui, derrière son dos, et d’un seul coup, il s’est mis à faire des gestes, des jams, d’une précision et d’une puissance impressionnantes. À la fin de cette séquence, il nous a dit : « Ça faisait trente ans que je n’avais pas fait de la boxe ». À cet instant s’est découvert cet enjeu de donner à voir un corps qui retrouve sa propre danse, ce ressenti unique d’une personne qui retrouve ses gestes." Extrait de l'entretien accordé par Éric Minh Cuong Castaing à Mélanie Drouère pour Maculture.fr - lire la suite de l'entretien ici

En écho à la danse, un film nous plonge dans l’expérience, partagée avec les résidents en hôpital de jour du Centre de soins palliatifs près de Marseille. C’est un espace d’intimité et de composition collective pour donner vie à un sentiment oublié : celui d’être libre, à l’heure où la question du handicap demeure aux marges de nos sociétés technoscientifiques et compétitives.

Une performance sensible d'Éric Minh Cuong Castaing qui réunit corps empêchés et corps virtuoses dans un acte de réappropriation.

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