Faire Corps #6

Pour le sixième opus du cycle de rencontres Faire Corps au Carreau du Temple, Lauren Bastide reçoit Mathilde Abel, militante intersexe et par ailleurs doctorante et enseignante en économie.

Mathilde Abel est membre du Collectif Intersexe Activiste - OII France, la seule association par et pour les personnes intersexes en France. Cette association se bat pour les droits des personnes intersexes et mène depuis 2018 différentes campagnes visant à dépathologiser l’intersexuation, en interdisant notamment les traitements non cruciaux et non consentis sur les corps des enfants et adolescents intersexes. En plus du travail de plaidoyer et de sensibilisation, le collectif construit également la communauté intersexe en proposant aux personnes concernées des espaces de discussion et en mettant à leur disposition de nombreuses ressources.

Mathilde Abel a témoigné, souvent de façon anonyme, auprès d'institutions politiques et dans différents médias. Elle a pris part au documentaire Ni d’Eve ni d’Adam, réalisé par Floriane Devigne, l’une des rares représentations documentaires qui visibilisent les expériences vécues par les personnes intersexes, et ce au nom de normes médicales et binaires des corps.

Pourquoi les pratiques des médecins sur les personnes intersexes relèvent-elles de violations des droits humains ? Comment le Collectif lutte pour le respect de ces droits ? En quoi la lutte des personnes intersexes s’inscrit-elle dans un mouvement plus large de combat pour l’égalité et pour l’émancipation et de lutte contre les discriminations ? Comment se construit la communauté intersexe ?

Pour la sixième rencontre du cycle Faire Corps, Lauren Bastide invite la militante intersexe, doctorante et enseignante en économie Mathilde Abel.

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Faire Corps #5

Pour le 5e volet de son cycle Faire corps au Carreau du Temple, Lauren Bastide reçoit Charlotte Puiseux, docteure en philosophie, autrice du récent essai autobiographique De chair et de fer, Vivre et lutter dans une société validiste », aux éditions La Découverte.

Membre du collectif handiféministe Les Dévalideuses et de l’association Handiparentalité, Charlotte Puiseux concentre ses recherches sur les Disability Studies (Etudes sur le handicap), les théories queer et le féminisme. Questionnant le rôle des institutions spécialisées et les remettant en question, elle défend une place des handicapé·e·s au cœur de la Cité. Elle examine au prisme de sa propre vie et de son quotidien la mise au ban des personnes handicapées par une société validiste et dont les structures sociales et institutionnelles entravent des vies, en opposition à une émancipation qu’elle-même recherche.

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Faire Corps #4

Pour le quatrième opus du cycle de rencontres autour du thème « Faire Corps », Lauren Bastide convie la militante et écrivaine Daria Marx sur la scène du Carreau du Temple.

Co-fondatrice en 2016 de l’association féministe Gras Politique avec Eva Perez-Bello, Daria Marx lutte contre la grossophobie. Elle dénonce les nombreuses discriminations subies par les personnes gros·ses : maltraitance médicale, discrimination à l’embauche, précarisation, et leur abandon par la société. Daria Marx se bat pour une reconnaissance de cette oppression systémique souvent silenciée, au travers de ses actions militantes et de ses écrits. Elle a récemment participé à l’ouvrage collectif Fruits de la colère, Embras(s)er nos débordements, et a également publié en 2018 Gros n’est pas un gros mot : chroniques d’une discrimination ordinaire aux Éditions Flammarion.

Avec Lauren Bastide, elles évoqueront ces discriminations souvent mises sous le tapis, la mise en avant trop rare des personnes gros·ses, et les manières de lutter contre la grossophobie notamment en intégrant pleinement ce combat au sein des luttes politiques contemporaines pour l’égalité et la justice.

Pour la quatrième rencontre du cycle Faire Corps, Lauren Bastide invite la militante et écrivaine Daria Marx.

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Faire le présent #1, #2, #3, #4

Cette année, le Carreau du Temple vous propose une série de dialogues afin de saisir ce qui se passe aujourd'hui. Un format inédit : un mercredi par mois avec le sociologue et philosophe Geoffroy de Lagasnerie en compagnie d'un invité qui contribue à faire le présent de la pensée ou de la pratique.

Qu'est-ce qui fait notre présent ? Qu'est-ce qui à la fois le constitue et le crée ? Quelles sont les lignes de fracture, les transformations en cours ? Qu'est-ce qui s'invente et qu'est-ce qui disparaît? Le Carreau du Temple décide de rompre avec les formats de conférence habituels à la faveur d'un format innovant en confiant à Geoffroy de Lagasnerie une carte blanche pour cette série de dialogues 2017/2018. Ce cycle se propose ainsi d'élaborer une sorte de diagnostic du présent et de la pensée, qui doit aussi servir à forger des instruments pour résister et agir autrement. Cet espace de rencontre sera l'occasion pour lui de recevoir au gré de l'actualité politique, culturelle et sociologique, un philosophe, un créateur, un écrivain, un chercheur, ou un militant. Les séances prendront pour objet les principaux enjeux contemporains avec celles et ceux qui contribuent à faire le temps. 

  • Faire le présent #1 Assa Traoré

Le 19 juillet 2016, Adama Traoré est mort dans la cour de la gendarmerie de Persan. Depuis, Assa Traoré mène un combat pour connaître la vérité de cette affaire. Ce combat soulève certaines des questions politiques les plus importantes d'aujourd'hui et conduit Assa Traoré à incarner l'une des voix les plus originales et les plus puissantes sur les questions de l'Etat et de la justice, des quartiers populaires et de la lutte contre le racisme...  

Elle a publié une bouleversante Lettre à Adama, aux éditions du Seuil en mai 2017 avec Elsa Vigoureux.

  • Faire le présent #2 Miano

Dans "Marianne et le garçon noir", l'écrivaine Leonora Miano rassemble de puissants témoignages pour dégager "le vécu noir en France", pour comprendre le "grand dérangement" que représente la présence des Noirs sur un territoire où le fait d'être blanc continue d'octroyer des privilèges. Ces thèmes traversent son importante œuvre romanesque et théorique. Nous parlerons ainsi au cours de cette séance de la race et du racisme, de la masculinité et de la violence, des relations Europe/Afrique, de la question coloniale et post-coloniale, de la domination et du silence, de l'écriture et du rôle de l'écrivain. 

  • Faire le présent #3 Gaspard Glanz

Gaspard Glanz est journaliste. Fondateur de Taranis News, il invente un nouveau type de journalisme qui questionne le journalisme traditionnel. Il a produit certaines des  images les plus marquantes et les plus fortes de ces dernières années sur Nuit debout, les mouvements sociaux, les réfugiés à Calais... Il documente  la violence et la souffrance de notre monde. Son travail pose une question essentielle : que veut dire voir le présent et faire voir ce qui se passe ? Lors de cette séance, nous réfléchirons sur le journalisme, sur ce que veut dire produire de l'information, sur l'objectivité et la vérité, sur l'espace public et l'Etat. Nous montrerons aussi certains de ses reportages les plus forts, notamment sur ce qui se passe à Calais.

  • Faire le présent #4 Chantal Mouffe

Chantal Mouffe a construit depuis une trentaine d'années l'une des œuvres  les plus influentes sur la politique, la démocratie et le pluralisme...  Ses écrits sur le "populisme" et la nécessité de redéfinir les concepts traditionnels issus du marxisme ont contribué à transformer la politique européenne en inspirant notamment Podemos ou la France Insoumise. Nous parlerons ainsi au cours de cette séance des catégories de la politique, de l'héritage du marxisme, de la démocratie contemporaine et des formes de la lutte politique.

Au cours de cette séance, seront évoquées les catégories de la politique, l'héritage du marxisme, la démocratie contemporaine, le "populisme de gauche" et les différentes formes de lutte politique.

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Les Jeudis de la Sorbonne

Les Jeudis de la Sorbonne, c’est le rendez-vous régulier du Carreau du Temple qui propose en accès libre des débats et conférences aux formats innovants et variés, abordant des questions d’actualité et de société.

Thématique 2017/2018 : Culture et transgression

  • La transgression des limites du handicap par et pour l'art

La transgression peut se comprendre comme le dépassement de ses propres limites. La transgression consiste à ne pas obéir et/ou respecter une loi, un ordre ou un interdit. Mais si on adopte une définition plus large de cette notion, il s’agit de tendre vers quelque chose qui n’est pas habituel, d’aller au-delà des limites et de ses limites et de ne pas se conformer à une attitude courante.

Pour cette séance des Jeudis de la Sorbonne, les étudiants décident de questionner les limites imposées par le handicap, qu’il soit physique et/ou mental, et de voir comment les personnes qui en sont atteintes peuvent, par et pour l’art, les transgresser.

Il s'agira de comprendre comment ces personnes arrivent à passer outre le jugement des autres vis-à-vis du handicap qui serait un frein à la création et au succès. Cette forme de transgression va contre ce qui est habituel, à savoir la norme qui suppose que la personne handicapée ne peut pas forcément créer, qu’elle est exclue par une partie de la société et se voit refuser certains domaines (professionnels ou de pratique artistique amateur…). Nous pourrons ensemble connaître les raisons qui ont poussé ces personnes vers l’art et la manière dont elles l’ont investi, les difficultés qu’elles ont rencontrées et les solutions qu’elles ont trouvées pour se dépasser.

Afin de partager leur expérience et leurs points de vue des intervenants variés, le Carreau du Temple recevra à la fois des personnes atteintes de handicap et qui ont un rapport à l’art et des artistes ou intervenants du milieu médical ayant travaillé avec des personnes atteintes de handicap.

Les intervenants créeront une rencontre innovante autour du thème du handicap et de son rapport à l’art, afin de parler des différentes façons de les dépasser dans le monde de l’art.

Guillaume Bats est humoriste, auteur et chroniqueur français et est atteint d’ostéogénèse imparfaite, aussi appelée “maladie des os de verre” qui se caractérise par une fragilité des os.

Il devient connu en 2012 à travers l’émission “on n’demande qu’à en rire” diffusée sur France 2 de 2010 à 2014. Grâce à cette émission, il se fait repérer par de nombreux humoristes tels qu’Anthony Kavanagh, Jérémy Ferrari ou encore Jean-Marie Bigard qui lui proposent de faire leurs premières parties. Aujourd’hui, il est produit par Jérémy Ferrari et Eric-Antoine.

Fanny Lebert-Ciumei danse depuis qu’elle marche. Si elle ne danse pas, elle chante, elle écrit. Elle met en scène les créations de la compagnie 3 petits points suspendus qui rassemble autour du jeu des adultes en situation de handicap psychique et des comédiens, amateurs ou professionnels.

Fanny est également art-thérapeute, diplômée de la faculté de médecine et exerce auprès d’enfants comme d’adultes aux troubles variés.

Danseuse contemporaine, Claire Gérald est aussi depuis 11 ans chorégraphe et directrice artistique de la compagnie TAM, pour laquelle elle travaille en collaboration avec Joséphine Tilloy. Toutes deux expérimentent et cherchent à partager l’imaginaire, à s’engager avec les autres.

  • Art et sexualité : transgressifs ?

Marie Constant, Virginie Morisson, Flore Malonda

Comment définir la transgression culturelle et en quoi peut-elle être porteuse de sens ? Où commence-t-elle dans ce domaine particulier et par rapport à quel type de normes celle-ci s’effectue-t-elle ?

Pour répondre à ces questions ou du moins pour amorcer un début de réponse, nous avons choisi, pour cette seconde conférence des Jeudis de la Sorbonne, d’aborder le thème de l’Art et de la Sexualité. Étant de moins en moins tabou, le sexe est-il encore transgressif aujourd’hui ? Et surtout, l’a-t-il déjà été ?

À travers les âges, nous interrogerons les sociétés de nos ancêtres qui, déjà, représentaient le sexe sous toutes ses formes et à travers différents médias. D’abord représenté au cœur d’un art caché, il semble avoir pris place dans notre société à travers la banalisation de la pornographie, de certains vidéoclips déplacés (ou simplement osés) ou encore via la littérature érotique très en vogue. Toutefois, quel accueil faisons-nous aux artistes de l’intime ? Comment sont-ils perçus ?

Lors de cette conférence, nous nous efforcerons de répondre à ces questions d’un point de vue historique afin de mieux comprendre où en est notre société actuelle quant à la réception de l’art et la sexualité. Notre regard est aussi porté vers l’avenir, la Recherche en Littérature et en Histoire de l’Art se penchant enfin sur les questions de l’art et de la sexualité, ouvrant ainsi de nouveaux champs d’interrogations, et une nouvelle discipline de recherche universitaire et scientifique, mais ouvrant également un nouveau marché… Ou seulement, en rendant visible un marché qui était jusqu’alors honteux ? L’intérêt de cette conférence est de brasser le large panorama du sexe dans la culture avec une grande diversité d’intervenants. Nous cherchons à atteindre un public large de professionnels de divers horizons car l’idée de ce Jeudi de la Sorbonne pourrait être reprise ultérieurement pour un séminaire. Ainsi, nous essaierons de répondre à ces questionnements, lors de la conférence qui se tiendra le 7 novembre 2017 à 19h au Carreau du Temple.

Pour cette seconde soirée des Jeudis de la Sorbonne sur le thème Culture et Transgression, nous aurons l’honneur d’accueillir une historienne, une artiste et une professionnelle du monde de l’art :

Nos intervenantes : Née au milieu des années 80, Clémentine D. Calcutta est historienne de l'art et auteure. Elle a fait ses études universitaires entre Lyon, Philadelphie, Québec et Paris. Le surréalisme, le kitsch et l'érotisme sont inextricables de sa vie et servent son propos. Après de nombreuses collaborations au sein de journaux et blogs artistiques indépendant (Boum Bang, Le Tag Parfait, Le Bateau), elle a sorti en juin 2017 Tatouée sur canapé, une réflexion autobiographique sur le tatouage, aux éditions Dystopic. Elle poursuit actuellement ses recherches sur les femmes artistes et la représentation du phallus dans leurs œuvres. 
 

Jessica Rispal, fondatrice et rédactrice en chef du Bateau magazine, revue trimestrielle d’art libre autour des corps et des sexualités. Graphiste de métier, photographe depuis 1998, elle a fondé cette revue en février 2015. Elle a créé Le Bateau avec l'envie de rassembler des artistes autour de l'art érotique dans un support papier de qualité et de le diffuser librement, sans censure ;
 Nous aurons également le point de vue d’une artiste, avec la présence de Stéphanie Chardon, qui a été confrontée à la censure en publiant ses œuvres érotiques sur Facebook, ce qui a suscité de nombreuses réactions... Elle est diplômée de l’Ecole des Beaux-Arts de Beaune.

  • Transgresser les règles : Tabou et Menstrues

Bien que le tabou lié au sang menstruel commence à vaciller dans certains cercles grâce aux artistes, aux militant.e.s ou à certains médias, parler du sang des règles reste une forme de transgression depuis les milieux scientifiques, artistiques et politiques, jusque dans l’environnement professionnel, éducatif ou familial.

Ainsi, en croisant les différents points de vue et expériences de nos intervenantes, nous souhaitons présenter un panorama des différents leviers disponibles aujourd’hui pour faire évoluer les représentations et s’interroger sur les moyens mis en oeuvre pour faire en sorte que le sang des règles, l’objet “transgressif” de notre conférence ne le soit plus à l’avenir. Comment la culture, au sens large (pratiques sociales, recherche, arts…), contribue-t-elle à remettre en question et à renverser le tabou des règles ?

  • Queer : adjectif indéfinissable ?

Avec Elise Thiébaut, Fur Aphrodite et Fanny Godebarge

Organisé par Emilie Avizou, Yahsuan Lin, Margaux Luchet, Nausicaa Mans et Lucie Robert

Dans les années 1950 le terme « queer » était chargé d’un sens péjoratif : « pédé », « gouine », mais surtout « bizarre » ou « tordu ». Il désignait quelqu’un d’abject, parce qu’il ne rentrait pas dans la norme. Aujourd’hui le queer embrasse une multitude d’identités et de pratiques qui trouvent leurs sources dans les sexualités minoritaires.
A son fondement, la culture queer était radicale et subversive : elle s’attaquait, par diverses formes, qu’elles soient politiques ou artistiques, à l’hégémonie hétérosexuelle, au patriarcat, aux diverses formes de binarisme, et revendiquait un pluralisme des genres et des sexualités. On assiste cependant, depuis quelques années, à une assimilation des LGBTQ+ à la société hétérosexuelle, par la revendication de droits similaires : l’exemple le plus marquant restant le mariage pour les personnes de même sexe. Semblent se distinguer alors deux courants : l’un blanc, privilégié, et urbain qui tend à être intégré à la norme; l’autre plus radical et plus transgressif, notamment à l’égard même de cette culture gay “normalisée”. Mais que reste-t-il de la culture queer aujourd’hui ? Que viseraient aujourd’hui les cultures queer subversives : la culture hégémonique gay ou la culture hégémonique straight ? Où est-ce que ces deux cultures se rencontrent et se superposent ?

Avec Maïc Batmane (artiste queer), Nelly Quemener (universitaire), et Alexandre Gaulmin (organisateur du festival Loud & Proud) 

  • La transgression, un moteur de la mode ?

Mettre en lumière les liens qui existent entre les notions de “mode” et de “transgression” relève d’une expérience complexe. En envisageant la mode, et plus précisément la mode vestimentaire comme la manière de se vêtir conformément aux goûts d’une époque et d’une région donnée, il s’agit de considérer ce phénomène aussi bien comme collectif, social que comme individuel. La mode en tant que sujet subjectif et subversif, questionne, fait débat, créée la polémique, et nous amène à nous positionner face à ce que nous considérons comme transgressif.

L’objectif de cette table ronde serait de déterminer le rôle, mais aussi, et surtout, le sens porté par la transgression dans l’univers de la mode, et ce à tous les niveaux, aussi bien dans l’industrie de la mode qu’au sein de la construction sociale des individus.

D’Alexander McQueen à Rick Owens en passant par Demna Gvasalia, la haute couture amène la transgression sur les podiums. Les créateurs défont et réinventent incessamment les modes, et les règles qui en découlent. Toutefois, la mode peut aussi être envisagée comme une expérience plus personnelle, un fait psychosocial qui forge notre identité. Le vêtement, et tous les codes sociétaux qui l’accompagne, s’inscrit dans le champ sociologique. Les effets d’appartenance, les choix et désirs individuels transcendent le simple acte de s’habiller et traversent toutes les couches sociales. En ce sens, la mode peut être appréhendée comme un moyen pour l’individu de dénoncer, de s’émanciper, d’être, et passe ainsi naturellement par la transgression d’un code ou d’une norme particulière.

Il ne s’agira en aucun cas de déterminer ce qui est transgressif ou ce qui ne l’est pas, ou encore de vouloir imposer une vision dichotomique du conformisme, mais plutôt de nous interroger sur les ficelles qui articulent une réflexion conjointe entre mode et transgression.

Le défi substantiel de cette conférence sera de représenter les différentes facettes de la mode grâce à nos trois intervenants provenant d’horizons variés et complémentaires: la sociologie, le journalisme et le stylisme. A travers un format atypique, nous vous invitons à venir prendre part au débat. 

  • Dark & Deep : Web, Liberté et Surveillance

« Monde parallèle », « zone obscure », « lieu de non-droit virtuel », « amazon de stupéfiants »…
L’imaginaire collectif s’avère particulièrement inventif lorsqu’il s’aventure à l’orée du darknet, reprenant à tout-va et de manière primitive certaines des mythologies populaires qui l’entourent. Souvent qualifié “d’espace”, et qui plus est, présenté comme le plus profond de la toile, il est vu et désigné par certains comme le terrain de jeu de tous les complots, où criminels, terroristes et pervers sont les principaux protagonistes; par d’autres, comme l’espace de liberté ultime, une utopie délivrée de toutes frontières, libérée du joug de la surveillance étatique ou industrielle. Dans ces protocoles cryptographiés se réfugient également activistes, journalistes, artistes censurés, lanceurs d’alerte, dissidents ou simplement citoyens qui cherchent à éviter la traçabilité de leurs données personnelles par l’internet commercial. Le darknet semble repousser les limites de la transgression, comme dans sa position extrême, forme de jungle virtuelle, il pose la question de nos droits fondamentaux à la vie privée et à l’anonymat.

Dans ce dernier « Jeudis de la Sorbonne : Culture et Transgression », le cycle de conférence organisé par les étudiants de Master 1 "Direction de Projets ou d'Etablissements Culturels" de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, nous sommes à la recherche de gestes transgressifs, qui semblent s’être raréfiés face aux effets de surveillances étendues imposés dans le monde global contemporain. Certaines questions se posent. Tout d’abord, quelle place pour la liberté d’expression dans un monde d’interconnexion généralisée, de géolocalisation et de vidéosurveillance automatisée ? Comment échapper à cette surveillance, et comment le darknet permet-il de repenser l’idée même de transgression ? Le darknet se place-t-il comme une forme d’opposition ou d’alternative au réel ? Quelle place pour les darknets dans nos sociétés, et dans la création artistique ? Franchir le seuil de cet « abîme » est-il l’acte ultime de transgression ?

Alors que le sujet a été traité à de nombreuses reprises (à la télévision, dans les journaux, sur le net), de manière plus ou moins critique, le darknet peut-il prétendre à une place prépondérante dans notre société ? Par quel moyen peut-il se muer en véritable phénomène culturel ? Le modèle crypté du darknet peut-il s’imposer comme un modèle dominant, et mettre en péril la suprématie des grands groupes comme Google, Facebook… ? Will the revolution be computerised ?

Pour nous accompagner dans ce débat nous avons l’honneur de compter sur : Nicolas Arpagian : Enseignant, conférencier et auteur du livre "La Cybersécurité”. Spécialiste du monde numérique, il est actuellement directeur de la Stratégie et des affaires publiques d’Orange Cyberdefense, il a écrit dans différentes publications et est coordinateur de l’enseignement “Stratégies d’Influence & Lobbyning” à l’Institut National des Hautes Études de la Sécurité et de la Justice, ce qui fait de lui une voix sensibilisée à ce sujet.  Paul Mathias : Philosophe, Inspecteur général de l'Education national, il fut directeur de programme au Collège international de philosophie. Membre des équipes de recherche « Réseaux, Savoirs et Territoires  » (ENS-Ulm & ENSSIB) et « Vox Internet » (MSH, Paris), il a entrepris ses recherches autour des questions philosophiques suscitées par l’émergence de l’Internet au milieu des années 90 et a depuis publié « La Cité Internet », «Des Libertés numériques» et « Qu’est-ce que l’Internet ? ». Vincent Bonnefille : artiste. Sa recherche prend comme nœuds d'intrigue quelques Net/Web.artistes. Leurs créations sont le point de départ d'une réflexion (et vulgarisation) sur les imaginaires qui sont en jeu autour des profondeurs du web, de l'obscurité des réseaux... Il se questionne sur l’expansionnisme informationnel que prennent nos sociétés, sur ce que promettent d'utopie ces "anomalies techniques”…  Ag3m et Akhin (Le Reset) : L’organisation Le Reset est un Hackerspace féministe qui travaille et propose de nombreux espaces, des ateliers et conférences autour du monde numérique. Le Reset partage, intègre, permet l’accessibilité pour tou.te.s et accueille les personnes minorisées tous les dimanches à la Mutinerie à Paris.

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Rencontres

Corps dissidents

Quelle place occupe le corps dans les actions de désobéissance civile ?

Samedi 18 février 2023 de 15h30 à 16h30 - Entrée libre - Halle

Avec les Rencontres de la Sorbonne
Invité·e·s : Bertrand Caltagirone – militant écologiste pour Dernière Rénovation, Charlotte Thomas-Hébert – chercheuse en sciences politiques et Matti Guerraz – militante pour STRASS, Inverti·e·s et Solidaires étudiant·e·s

Les Rencontres de la Sorbonne - Corps dissidents

Certains s’attachent aux filets de Roland Garros pour alerter sur la crise climatique, d’autres investissent seins nus la rue pour dénoncer la culture du viol, d’autres encore bloquent des lieux et des rues. Leur but : imposer un nouveau rapport de force, être entendu, vu et recentrer le débat politique sur des enjeux mis de côté. Prenant des formes extrêmement variées, de la simple action individuelle aux rassemblements de centaines de personnes, la plupart de ces mouvements ont en commun l’usage du corps comme outil de revendication. Que se passe-t-il lorsque les corps entrent en résistance ?

Avec l’aide de nos intervenant·e·s, militant·e·s et chercheur·se·s, nous allons décortiquer les gestes et symboles communs à ces actions et étudier la place donnée au corps dans cette “culture” de la désobéissance.

Rencontre dansée - Corps Jazz

Lundi 20 février 2023 de 14h à 16h - Entrée libre - Halle

Avec Patrick Acogny – chorégraphe, chercheur, pédagogue, danseur interprète, Patricia Alzetta – directrice du département danse du PSPBB, Wayne Barbaste – chorégraphe, pédagogue, directeur de la Compagnie Calabash, Aline Laignel – enseignante en histoire de la danse jazz et conférencière, Carl Portal – danseur interprète, chorégraphe et pédagogue, et les étudiants DNSP Danse jazz 2ème et 3ème année du PSPBB (Pôle supérieur d’enseignement artistique Paris – Boulogne-Billancourt)

Rencontre dansée - Corps Jazz

Le corps jazz est dépositaire d’une culture ancrée dans l’histoire afro-américaine. C’est un corps à la frontière, à la croisée des rencontres, porteur de traces, le témoin de survivances de geste, qui répond à un contexte d’invisibilisation et de ségrégation. À travers des ateliers et de courtes restitutions d'écritures chorégraphiques, il s'agit de partager les multiples facettes de la danse jazz dans tous ses états.

Crédit photo : © Nathalie Mazéas

Corps en mutations

Comment s’inscrit le processus créatif face aux corps malades ?

Lundi 20 février 2023 de 16h30 à 17h30 - Entrée libre - Halle

Avec les Rencontres de la Sorbonne
Invité·e·s : Jane Evelyn Atwood – photographe, Julia Palmieri Mattison – photographe, vidéaste et Camille Ropert – Photographe, réalisatrice

Les Rencontres de la Sorbonne - Corps en mutation © Camille Ropert

Le corps malade est un sujet tabou et caché, mais pourtant présent autour de nous en permanence. La pandémie du Covid-19 a mis ce sujet au centre de l’actualité en isolant les corps malades et fragiles, des corps sains et solides. Mais d’autres éléments nous relient à ce sujet : en France, 1 femme sur 9 sera atteinte d'un cancer du sein au cours de sa vie et 1 femme sur 27 en mourra. L’accessibilité aux personnes à mobilité réduite est entrée dans la loi et 1% de la population est touché par la schizophrénie. Les maladies, visibles ou invisibles, sont des préoccupations contemporaines fortes.

Ces préoccupations touchant les artistes et les corps malades sont, depuis le XIXe siècle, une source d’inspiration pour nombre d’entre eux. Frida Kahlo alitée peint ses prothèses, ses blessures et ses membres meurtris ; Hervé Gibert décrit des images brutales de corps souffrants atteints du sida ; Araki photographie sa femme malade jusqu’à sa mort et Yayoi Kusama représente ses hallucinations intérieures depuis un hôpital psychiatrique.

Le processus créatif est différent pour chaque artiste. Certains veulent se confronter à la maladie, d’autres sont poussés par la nécessité de témoigner, ou encore par la volonté de sensibiliser à ce sujet. Qu’est-ce qui les a poussés à traiter ce sujet ? Était-ce une nécessité ? La place du corps est centrale dans leur représentation de la maladie. Que signifie-t-elle ? Quels impacts ce travail a-t-il eu sur eux ? Leurs œuvres sont aujourd’hui connues et montrées. Quelle est la place du spectateur dans leurs travaux ? Pensaient-ils dès le début montrer leurs œuvres au public ? Quelle est la place de la médiation ? Ce sont ces questions auxquelles nous allons tenter de répondre en prenant le processus créatif comme fil conducteur.

Tout au long du Festival Everybody, rencontres et débats questionnent la place du corps dans nos sociétés avec artistes, militant·e·s et chercheur·se·s.

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Nuit américaine 2016

Nuit Américaine

Dans la nuit du 8 novembre prochain aura lieu « the Election Day », l’élection du 45ème président des États-Unis qui entrera en fonction au mois de janvier 2017.

Parce que les États-Unis sont la première puissance mondiale, cette élection n’est jamais une élection nationale comme les autres. Parce qu’elle oppose en 2016 deux visions du pays et des relations internationales, qu’elle ouvrira peut-être pour la première fois les portes de la Maison Blanche à une femme, ces élections comportent des enjeux particulièrement intéressants pour le public français.

Le Carreau du Temple vous fait vivre en direct ce grand événement. Suivez tout au long de la nuit pronostics, débats et résultats sur les chaînes françaises et 100% US.

Des propositions culinaires fidèles à la tradition américaine vous seront proposées, et des spécialistes viendront donner leur vision des élections et nous éclairer sur le fonctionnement de la démocratie outre-Atlantique, et des films emblématiques de la vie politique américaine seront projetés en continu dans l’Auditorium.

Comment ?

♦ 50 États / 215 millions d’électeurs, qui votent par État et par district / 2 sénateurs par État, en plus du district de Columbia / 1 représentant par district / 538 grand électeurs qui élisent ensuite le Président

Quand ?

♦ 00h : les premiers résultats sont connus (États de la côte Est)
♦ Entre 3h et 4h : Les swing states ont voté, le candidat vainqueur est presque élu, sa victoire se dessine…
♦ 7h : les derniers résultats tombent (États de la côte Ouest)

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Idée²

IDÉE² #10

CONSERVER LE GESTE
LES JEUDIS DE LA SORBONNE avec Cédric Andrieux, Elisabeth Schwartz, Olga de Soto et Sabine Macher

« Il n’existe pas de bibliothèque du geste, c’est un fait, rien qu’un fait »,
Frédéric Pouillaude, Le désœuvrement chorégraphique. Etude sur la notion d’œuvre en danse, Paris, Vrin, coll. ‘Essais d’art et de philosophie’, 2009.

Les tentatives d’offrir à l’art une définition ontologique reviennent régulièrement à l’idée d’éternité de l’œuvre, ce qu’Hannah Arendt appellera durabilité. La danse, en ce qu’elle est geste, en ce que sa matière est vivante, échappe à cette caractéristique présupposée inhérente aux œuvres. En dépit de son caractère irrémédiablement éphémère et sans résidu, différentes pratiques manifestent une intention de la danse de se créer une mémoire, un patrimoine et ainsi disposer d’un regard sur elle-même. De l’invention de systèmes de notation, au re-enactment en passant par le développement du support vidéo, la danse manifeste un besoin de retro et d’intro-spection. Comment expliquer ce phénomène ? Pourquoi le chorégraphe conserve-t-il et comment ?

IDÉE² #11

RIEN QUE POUR VOS MUSCLES ! 
Le sport aujourd’hui, des mythes à la réalité quotidienne 
SYRACUSE&CO

Cette année, l’été sera forcément physique ! Loin du farniente estival et du bronzage espéré, il débutera par un Euro de football qui met déjà en émoi une grande partie de notre pays pour se terminer au son de la samba brésilienne avec les JO de Rio.  Que d’hymnes à entendre et de records à battre… Ajoutez quelques balles sur gazon et une poignée de cols franchis, on en perd notre souffle.

Prendre un peu de hauteur, non pour franchir de plus hautes montagnes encore, mais pour s’interroger sur les shows sportifs, sur la fabrique des dieux du stade et sur notre consommation, si quotidienne, de tous les produits sportifs et physiques, qu’ils soient symboliques, iconiques ou chimiques, tel est l’enjeu que nous nous sommes fixés avec cette série d’interventions. Saisir aussi un peu des tendances qui se dévoilent, autant que  des passions qui nous animent  dans le sport aujourd’hui.

Bref, faire faire un peu de muscu critique à nos neurones, avant les grandes vacances

IDÉE² #23 – UP CONFERENCES 

Les innovations qui font la transition socio-écologique

Social Tech : Le numérique vraiment social

Avec 238 exposants au CES de Las Vegas cette année, le plus grand salon dédié à l’univers du numérique, la France a représenté la troisième délégation la plus importante derrière les Etats-Unis et la Chine, preuve de son dynamisme dans le secteur des nouvelles technologies. Autre bonne nouvelle, l’hexagone fait également figure de pionnier en matière d’entrepreneuriat social, avec une vitalité et un savoir-faire largement plébiscités à l’étranger. L’alliance de ces deux secteurs et de ces expertises, mêlant créativité, agilité et responsabilité, permet dès lors d’imaginer des solutions nouvelles et particulièrement pertinentes pour répondre aux défis auxquels nous faisons face, et d’en multiplier l’impact. Les UP Conferences, et le programme Idée² du Carreau du Temple, vous invitent à rencontrer des ambassadeurs de la « social-tech », pour qui l’intelligence des technologies ne se mesure pas à la quantité de données traitées, mais à leur capacité à répondre aux carences de nos sociétés.

IDÉE² #24

IDEE² – LES JEUDIS DE LA SORBONNE 
Culture et désobéissance : la culture en milieu carcéral
Mardi 28 février / 18h30 / Scène – Entrée libre

Cette année encore, les Jeudis de la Sorbonne se font en partenariat avec le Carreau du Temple, dont l’implication dans les différentes formes d’art et les questions de société en font le partenaire idéal pour l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne et ses Jeudis. Pourquoi désobéir ? Aujourd’hui face à une mondialisation de la société faisant fi bien souvent des idées promues par les démocraties, à un échec des appareils politiques traditionnels et à la violence des terrorismes, surgissent un peu partout des formes d’action innovantes et non-violentes, prenant des chemins de traverse pour renouer avec une culture de la désobéissance civile et civique.
Pourtant, en prison, l’accès à la culture est primordial. En effet, une fois la sentence évoquée, le détenu est coupé du reste de la société. La désobéissance créée donc l’exclusion sociale, elle coupe d’une vie « normale ». Entre quatre murs, le besoin d’évasion devient donc très vite vital, ce que peut permettre les activités culturelles. Elles sont aussi un moyen de préserver, créer ou recréer le lien social. Alors, comment ces activités se mettent-elles en place et qui y a accès ? Sont-elles une solution à long terme contre la violence carcérale ? Ou sont-elles seulement utilisées pour préserver l’ordre au sein des centres pénitenciers ?

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Faire Corps #3

Pour ce nouvel opus du cycle Faire Corps au Carreau du Temple, Lauren Bastide invite la sociologue et directrice d’étude à l’EHESS (École des hautes études en sciences sociales) Rose-Marie Lagrave, co-fondatrice en cette institution en 2004 du master « Genre, politique et sexualités ».

Dans Se ressaisir, Enquête autobiographique d’une transfuge de classe féministe, Rose-Marie Lagrave propose, dans un geste sociologique fascinant et inédit, une lecture nouvelle sur les perspectives de genre et de classe, par le biais d’une enquête autobiographique. Remettant en cause les récits dominants sur la méritocratie, elle retrace sa propre migration sociale et invite à se tourner vers le pouvoir d’agir, pour critiquer les hiérarchies sociales et les transgresser.

Rose-Marie Lagrave s’intéresse également à la question du vieillissement : celui-ci est-il le dernier horizon à conquérir du féminisme ? Quelle place pour les femmes âgées dans la société, dans l’espace public, dans l’espace politique ? En effet, si le vieillissement accentue les inégalités hommes-femmes, « cette heure de vérité sociale sexuée est paradoxalement passée sous silence par les groupes féministes qui laissent ‘le grand âge’, comme on dit, au traitement des politiques sociales et familiales. » (« Ré-enchanter la vieillesse », Mouvements, 2009/3 (n° 59), p. 113-122).

Avec Lauren Bastide, Rose-Marie Lagrave se penchera sur le corps à travers ces questions encore trop peu explorées dans l’espace public.

Pour la troisième rencontre du cycle Faire Corps, Lauren Bastide invite Rose-Marie Lagrave, sociologue et directrice d’étude à l’EHESS.

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La création ultramarine au centre

Journée "La création ultramarine au centre"

La création ultramarine est inventive et riche d’esthétiques diverses. Depuis plusieurs années, l’Onda s’attache à favoriser la mise en lien des professionnels de l’hexagone avec les partenaires des territoires ultramarins. Si cela a déjà donné lieu à des tournées et des collaborations fructueuses, les artistes originaires de ces régions doivent cependant toujours faire face à de nombreux freins (éloignement, insularité, formation, parcours d’artiste…) pour diffuser leurs créations.

Construite en partenariat avec le festival Mois Kréyol et Le Carreau du Temple, avec le soutien du Ministère de la Culture et du Ministère chargé des Outre-mer dans le cadre du Pacte en faveur des artistes et de la culture ultramarine, la journée La création ultramarine au centre est placée sous le signe de l’interconnaissance. Son ambition est double : il s’agit, au travers de la présentation des projets de quelques artistes, de mieux appréhender les réalités de la création et de la circulation des œuvres originaires de ces territoires ; ainsi que de mieux identifier les besoins des différents acteurs pour accroître les coopérations.

Le matin vous sera proposé une série de rencontres et conversations avec des artistes : Myriam Baldus (Les Réfugiés poétiques / Guadeloupe) et Géraldine Bénichou (cie Théâtre du Grabuge / Auvergne Rhône-Alpes), Maher Beauroy (Martinique), Virginie Le Flaouter et Vincent Maillot (cie Cirquons Flex / La Réunion), Sergio Grondin (cie Karanbolaz / La Réunion), Cédrick Isham (Guadeloupe), Djodjo Kazadi (cie Kazyadanse / Mayotte), Jean-Hugues Miredin (cie Art&Fac / Martinique) et Berekia Yergeau (cie OTEP/ Guyane). L’après-midi, nous vous présenterons le projet de guide sur les mobilités et les programmes d’accompagnement et de circulation en faveur des artistes et des créations ultramarines, et vous inviterons à apporter vos contributions lors d'un atelier autour des besoins des acteurs concernant la formation, la production et la circulation des œuvres et des artistes. La journée se terminera par une table ronde sur la pluralité des corps animée par Seloua Luste Boulbina, philosophe et spécialiste des études post-coloniales.

Déroulé de la journée

  • 10h : présentations de projets de 8 équipes artistiques ; 
  • 14h30 : présentation du guide et des dispositifs de mobilité en faveur des artistes et professionnel·le·s ultramarin·e·s; 
  • 18h30 : table ronde « Un autre regard sur la pluralité des corps », modérée par la philosophe et spécialiste des études postcoloniales Seloua Luste Boulbina

Une table-ronde sur la pluralité des corps, dans le cadre de la journée "La création ultramarine au centre" organisée par l'ONDA.

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