Pendant cinq jours, du 9 au 13 février 2024, leFestival Everybody présente des propositions artistiques, des cours de danse et de bien-être, des ateliers, installations participatives et projections axé·e·s sur la représentation du corps contemporain !
SOIRÉE D'OUVERTURE MARABOUTAGE : À l'issue des spectacles du vendredi soir, le collectif Famille Maraboutage promet de mettre le feu à la Halle avec ses sublimes déhanchés et ses sons issus d'une culture afro-sublimée ! De 22h30 à 1h - Tarif unique à 8€
Spectacles
18h30-19h20
Dioscures de Marta Izquierdo Muñoz
La rencontre de Mina Serrano et d'Ébène, deux interprètes queer à l'allure androgyne dont les vies réelles résonnent avec les mythes de Castor et Pollux.
Soirée Maraboutageavec le collectif Famille Maraboutage
Ouvrir la 3ème édition du Festival Everybody avec le collectif famille Maraboutage, c'est assurer d'enflammer le dancefloor ! Pluridisciplinaires, leurs membres assurent des DJ sets de folie aux influences afro et latino, des danses transcendantes du twerk au krump, en passant par le voguing, et des costumes spectaculaires !
Au programme : le Show Waacking et ses Jam sessions précédés d'un cours dewaacking, des cours de danse et de bien-être, des ateliers, des installations immersives et des projections axés sur la représentation du corps contemporain !
Show et Jam session Waacking
16h-19h
Avec Mutekirena, Shahin Damka, Viola Chiarini, Nick V et Rodrigue Lino "El Maestro"
Un Battle Exhibition entrecoupé d'un concours chorégraphique et de jam sessions pour une plongée dans la flamboyance du mouvement Waacking !
Au programme : des spectacles en soirée, des cours de danse, des ateliers, des installations immersives et des projections axés sur la représentation du corps contemporain !
Spectacles
19h-20h
FEAST de Kamilė Gudmonaitė
Le public et les interprètes, porteur·euse·s de handicap, sont assis côte à côte et partagent un moment d'une rare intensité.
Au programme : des spectacles en soirée, des cours de danse et de bien-être, des ateliers, des installations immersives et des projections axés sur la représentation du corps contemporain !
Spectacles
19h-20h
FEAST de Kamilė Gudmonaitė
Le public et les interprètes, porteur·euse·s de handicap, sont assis côte à côte et partagent un moment d'une rare intensité.
Structure autoportée ronde (4 mètres de diamètre), tissu et bois, dispositif immersif vidéo
Le "jardin" est une structure auto-portée circulaire où l'on pénètre en quête d'une expérience immersive, contemplative et sensorielle. Au milieu d’une forêt, Sylvain Prunenec danse quatre textes extraits du Journal d'un Vaslav Nijinski au bord de la folie. L'auteur se confie sur sa douleur de vivre et sa quête humaine et spirituelle au prisme de son art : la danse, auquel il finit par renoncer. Les pas de cette danse, imaginés par Valeria Giuga, s'accordent avec cette prose obsessionnelle, violente, parfois incohérente et qui cherche à faire ressentir plutôt que faire comprendre.
La compagnie Labkine invite le public dans un dispositif immersif pour dévoiler la danse qui se cache derrière le Journal de Vaslav Nijinski. Valeria Giuga, directrice artistique et chorégraphe de la compagnie Labkine, a conçu les danses interprétées par Sylvain Prunenec.
Scène pour récit nu
Nach
Structure octadécagonale (18 façades) en latté frêne, vidéos, sons
En s'approchant des petites lucarnes d'une structure à 18 façades, le public accède à des images d’archives, des mémoires sonores, des témoignages, ou encore des pages de carnet de voyage… « Faire récit », c'est la nécessité de laquelle part Nach pour élaborer une structure s'apparentant à un peep-show, où l'oeil cherche activement à sonder un intérieur qui ne se dévoile qu'en certains endroits. L'artiste propose le récit fragmenté de son portrait en retraçant ses recherches, ses errances, et ses voyages.
La chorégraphe-interprète cherche à éveiller le désir chez les visiteur·euse·s, invité·e·s à se mouvoir au gré de leur propres envies, leur permettant une pluralité d'accès intimes à ses récits. Ici, il faut s'approcher tout près pour voir, et chaque panneau raconte des histoires, des apparitions dansées, comparables à des métamorphoses. Nach continue ainsi sa prise de parole, tout en se mettant à nu.
Le dispositif est accessible à tous les publics.
Projections
Films d'animation sur le thème Singularités du corps avec l'École des Gobelins
En continu
À travers le temps, le corps s'est peu à peu libéré dans l'expression de sa singularité en bousculant les codes de l'altérité en société. Mais comment faire résonner ces idées auprès d'un public (très) jeune ? Entrent en jeu les films d'animation réalisés par les étudiant·e·s de l'École des Gobelins pour le Festival Everybody.
Documentaire Long play senior tiré du spectacle éponyme d'Alexandre Roccoli
En continu
L'équipe artistique du spectacle Long Play Senior a mené des ateliers auprès de publics divers : détenu·e·s, pensionnaires de maisons de retraite, migrant·e·s… Des moments de lien, d'échange physique et de mémoriel intergénérationnel forts, qui ont été capturés au format vidéos d'archives pour dupliquer la visibilité d'un projet intergénérationnel inédit.
Entre structures circulaires à caractère immersif et projections vidéo, l'art contemporain investit la Halle du Carreau du Temple afin d'explorer les liens entre danse contemporaine, corps et arts à l'occasion du Festival Everybody !
Du hip-hop à la danse en talons, en passant par la sensualité du Crazy Horse, les cours de danse permettent au public de s'initier à une diversité des pratiques chorégraphiques tout en se réappropriant son corps ! Au programme : locking, duo Dirty Dancing, afrovibe, dancehall, Dansez comme au Crazy Horse, ballet classique, krump…
Vestiaires et douches accessibles avant et après le cours. Se renseigner auprès de l'accueil/billetterie pour y accéder.
Danse en talons
Avec Nadine Timas
Samedi 10 février de 13h à 14h
Au moyen d'un apprentissage pas à pas de la danse, Nadine Timas propose aux partipant·e·s de se reconnecter à soi et de renouer avec son corps et sa puissance féminine.
Les chaussures ne sont pas fournies, n'oubliez pas d'amener vos talons !
Afrovibe est un concept de danse fitness inspiré des danses afro-descendantes qui combine chorégraphies, fitness et lâcher prise. On danse en plié, ancré au sol, connecté à son corps et à son bassin afin de libérer le stress par les hanches. Ce n’est ni la technique ni la performance qui prime mais le partage et l’énergie positive ! Afrovibe prône le multiculturalisme, leur devise EveryBODY can vibe est un message inclusif et porte leurs valeurs : acceptation de soi, respect, partage.
Avec la drag queen Lolita Banana, chauffez le dancefloor sur des pas de salsa ! Portée par ses racines cubaines, la salsa est la danse latine par excellence, qui se pratique en couple sur des musiques festives et que l’on reconnaît à ses déplacements circulaires.
La danse latine et la danse jazz se rencontrent : Fauve Hautot et Anthony Despras fusionnent leurs techniques et donnent naissance à un cours de partnering avec une reprise de la danse phare du film Dirty Dancing !
Caractérisée par des mouvements de bras rapides, cette danse puissante fait ressortir une part d’extravagance en un geste de revendications. Un cours dispensé par une des légendes du waacking qui nous vient tout droit du Mexique !
Le cours de waacking inclut l'entrée au Show Waacking.
Originaire de la Jamaïque, le Dancehall est bien plus qu'une danse, c'est une culture ! Issus des quartiers populaires, ses rythmes et ses atmosphères fédèrent et libèrent l'énergie de toute une communauté.
Axé sur les états du corps dans le krump, le cours permet aux participant·e·s de tous niveaux de ressentir leurs mouvements en balayant les textures, fondations et bases des mouvements de cette danse.
Avec Léonore Baulac, danseuse étoile à l'Opéra de Paris
Lundi 12 février de 18h à 19h
Cours d'initiation à la danse classique avec aucune expérience préalable requise : une tenue confortable et des chaussettes épaisses suffiront pour réaliser ses premiers pas dans cette danse élégante !
Au cours de cette session, les participant·e·s exploreront l'univers du locking et découvriront les racines profondes de cette danse née dans les années 70.
Taïna de Bermudes, une des emblématiques danseuses du Crazy Horse, revient au Festival Everybody et propose une heure d'immersion complète dans l'univers du cabaret.
Il s'agit d'une compétition où les participants ont été sélectionnés et invités, contrairement à un battle classique ouvert à tout le monde. Le format choisi est celui du 7toSmoke, le 7toSmoke implique que la personne qui gagne le round reste et affronte les 7 autres guests à la suite, tant qu'elle n'a pas été battue, jusqu'à obtenir les 7 points nécessaires à la victoire. Oui, ça va être cardio. Le tout sur 25 ou 30 minutes, bonjour les poumons !
Concours chorégraphique
Waack in Paris et le Festival Everybody ouvrent la scène aux créations chorégraphiques, et permettent aux wha/waa/ckers de présenter leur univers singulier et leur démarche artistique dans un autre contexte que celui du battle. L'idée : créer une chorégraphie de 3 minutes maximum pour 2 à 7 danseur·euse·s, avec à la clé, une semaine de résidence artistique pour les gagnant·e·s au Carreau du Temple ! Un moment privilégié pour la communauté, et de découverte pour le grand public.
Inscriptions pour le concours chorégraphique (date limite de candidature : 28 janvier 2024) : cliquez ici !
Jam
Le tout est entrecoupé de sessions Jam qui laisse le public s'exprimer, pour garder la tension et l'ambiance électrique à leurs combles !
Qu'est-ce que le waacking ?
Originellement appelé « Punking », le waacking est né avec le disco dans les années 1970, dans les clubs LGBTQIA+ de la communauté afro-américaine et latino de Los Angeles. La gestuelle waacking s’inspire de l’univers du cinéma muet et des stars hollywoodiennes telles que Greta Garbo ou Marilyn Monroe et détourne les codes du glamour associés aux classes supérieures cis-hétéro-normées blanches. Le waacking se nomme d'après l'onomatopée anglophone « Whack » - le son d'une gifle - pour imposer un style et une attitude sur le dancefloor. Une manière d’affirmer sa différence, son extravagance, son style vestimentaire, et d’en faire un geste de revendication.
Les invité·e·s
Pour animer le show et faire frémir non-stop le public et les danseur·se·s, Waack in Paris rassemble les personnalités du milieu Waacking ! Trois juges seront présent·e·s : Mutekirena, Shahin Damka et Viola Chiarini. Côté animation : Nick V aux platines, et Rodrigue Lino en hôte de l'évènement !
Le show, le concours chorégraphique et la Jam session sont précédés d'un cours d'initiation au waacking animé par Eva Soriano de 15h à 16h.
Session maquillage X Waacking
avec Si Si La Paillette
Dimanche 11 février de 15h30 à 18h30
Waackeur·se·s souhaitant briller sous les lumières de la Halle pourront confier leur make-up aux maquilleur·se·s de Si Si La Paillette ! Des doigts de fées, un peu de folie, une grosse dose de bonne humeur et de la paillette bio à gogo au rendez-vous.
Un Battle Exhibition entrecoupé d'un concours chorégraphique et de Jam sessions pour une plongée dans la flamboyance du mouvement Waacking !
Pour Julien Andujar, ce projet est né d’une nécessité, celle d’être sur scène pour parler de sa sœur Tatiana, disparue le 24 septembre 1995, sans laisser de trace. Enfant âgé de 11 ans au moment des faits, il n’avait pas encore conscience que ce prénom si familier, si personnel, allait devenir, en quelques jours, un fait divers puis le symbole des disparues de la gare de Perpignan.
S’appuyant sur son expérience du cabaret et de performeur, Julien Andujar endosse toutes les identités pour faire revivre le souvenir de sa sœur aînée. Le spectacle est ainsi pensé en constante mutation, en transition, d'un personnage à un autre, incarnation et imitation de fantômes drôles et fantasques : le gendarme, la meilleure amie, l'avocate, le papa… Jouant avec ces identités multiples, l'artiste flirte avec la mort et l’amour. Le corps est pris comme une archive qui prête sa voix, sa peau et ses cellules.
Dans ce spectacle, le public se retrouve en prise directe avec ce moment intimiste, véritable acte performatif en mémoire à cette grande sœur disparue. Julien Andujar y livre un numéro de cabaret tragi-comique, un hommage aux disparu·e·s.
Enfant, Sylvain Riéjou est fasciné par les films dits « populaires » qui mettent en scène des histoires d'amour. Mais celui qui le marque durablement est le film mondialement connu Dirty Dancing, qui l'amène à faire un lien indissociable entre danse et rencontre amoureuse. Et devient ainsi le point de départ de son spectacle Je badine avec l'amour.
Le chorégraphe y propose sa vision des choses, en tant qu’homme homosexuel qui a construit sa perception de l’amour et de la sensualité dans les années 80-90, à travers des films qui exposent des relations hétéronormées. Avec la finesse et l'humour qui le caractérisent, l'artiste explore les liens incontournables entre danse et rencontre sensuelle. Au fil de la pièce, les danses se déploient, dans une mise en scène ludique qui suggère les rapports humains qui se tissent lors de ces rencontres.
Pour la première fois, Sylvain Riéjou convoque au plateau d’autres danseurs·euses. Au-delà d’une exploration des danses de séduction, cette pièce raconte la première transmission de ses matériaux chorégraphiques et évoque un parallèle entre la rencontre amoureuse et la rencontre entre un·e chorégraphe et un·e interprète.
Marqué durablement par Dirty Dancing et les stéréotypes hétéronormés, Sylvain Riéjou fait un lien indissociable entre danse et rencontre amoureuse avec « Je badine avec l'amour ».
Septembre 2019, des mères du New Jersey se rassemblent dans un parc et crient à pleins poumons pour apaiser leur sentiment de délaissement en temps de pandémie. Cette forme de clameur des protestations sociales constitue le point de départ pour la création de la pièce Bless The Sound That Saved A Witch Like Me.
Le plus souvent assimilé à la colère, le cri est censuré dans le langage. Benjamin Kahn pense ce solo comme une tentative de réappropriation de cette expression radicale, brute et sidérante. Il propose un voyage physique et sonore puissant qui permet au public de rencontrer la beauté, l'harmonie de ce cri comme un élan vital à nouveau accessible.
Sur scène, Sati Veyrunes, envoûtante et "extra-ordinaire" passe par différents états, chacun correspondant à un cri : joie, désespoir, plaisir, colère… La performeuse glisse d’un état à l’autre, brouillant et dissipant les frontières entre les genres, tantôt mère, jeune garçon, femme ou créature. Ces cris traduisent l'évolution de l'état d'un être dans un contexte de crise géopolitique, idéologique et écologique, une tentative de se réapproprier les moyens d’expression liés à l’urgence.