La Transumante

Dans le cadre du festival Les Traversées du Marais, le Carreau du Temple et le musée de la Chasse et de la Nature (actuellement fermé pour travaux) resserrent leurs liens pour tendre des fils entre différentes formes artistiques contemporaines. Ensemble, ils ont imaginé un programme spécialement conçu pour cet évènement, une déambulation reliant trois œuvres dont chacune par son originalité fera écho aux espaces intimes de l’autre.

Un jeu d’échelle à la fois visuel, temporel, musical et onirique dans lequel le public est invité à déambuler, observer, imaginer…

La Transumante - Johann Le Guillerm

Dans l’immense Halle du Carreau du Temple, Johann Le Guillerm, accompagné de 10 manipulateurs et de 150 carrelets de bois de 3 mètres de long, va créer sans clou, ni vis, ni corde, la Transumante, une œuvre éphémère à la fois brute et fragile, étonnamment organique. Une créature en métamorphose permanente d’un autre temps.

Voici près de trente ans que Johann Le Guillerm, « praticien de l’espace des points de vue », tourne dans le monde entier, aussi bien avec ses formes spectaculaires que sculpturales, explorant sans relâche l’équilibre et l’impermanence, le tempo de l’espace et le pouls du temps.

Partisan du low tech, du risque du tout fait humain, il nous invite à considérer le « tour du sujet » au sens propre. Ici, seules des mains humaines placent et retirent les 150 carrelets de bois, les disposant en croisillons comme dans un mikado démesuré, pour inventer une créature qui s'allonge, se dilate, se reforme, marche lentement. Au fil de ses déplacements, elle peut atteindre 200 m² au sol et s'élever jusqu'à quatre mètres.

Dix manipulateurs enchevêtrent 150 carrelets de trois mètres de long jusqu’à ce qu’une structure monumentale autoportée prenne vie. Sans aucun système d’attache – ni vis, ni clou, ni corde –, un animal géant de bois se construit et évolue sous nos yeux incrédules. Impressionnant.

Transumante : migration d'une mante géante ? Peut-être : pensons à ses pattes ravisseuses...

Cet artiste qui nous apprend beaucoup du rythme, de la patience, de la tension spatio-temporelle inscrit cette performance dans le cadre de son projet-manifeste Attraction. Attraction est une utopie, l’affirmation que chacun peut réélaborer le monde pour ne plus le subir mais mieux le ressentir, le penser et le vivre : une reconstruction poétique qui propose de nouvelles alternatives en résistance radicale au prêt-à-penser.

Souris Calle - Sophie Calle

Aux sons des 33 tours de Souris Calle, chacun se laissera fredonner aux oreilles les chansons d’amour que Sophie Calle a dédié à son défunt chat Souris, amateur de siestes lovées entre les deux oreillers de l’artiste. Pour cet hommage singulier, Sophie Calle a sollicité 37 artistes musicien.ne.s qui ont composé des titres inédits à écouter sur place.

Sophie Calle a invité 37 artistes à composer des chansons dédiées à son défunt chat Souris. Des titres inédits de Feu! Chatterton, Florent Marchet, Raphaël, Brigitte, Keren Ann, Pascal Comelade, Miossec, Christophe, Benjamin Biolay, Clarika, Lou Doillon, Stephan Eicher, Alex Beaupain, Bono... à déguster sur place, en playlist dans l’espace lounge ou en sieste sonore.

All is in all and it has always been - Laurence Aëgerter

Dans l’espace intime de la chambre à coucher des époux Van Loon, les extraordinaires couvre-lits, patiemment brodés par l’artiste Laurence Aëgerter, seront mis à nu, et exposés en témoignage de leurs curieuses séances de spiritisme amoureux…

Cette œuvre textile de Laurence Aëgerter, artiste polymorphe intriguée par les penchants humains pour l’irrationnel, s'inspire des séances de spiritisme auxquelles Antoinette de Bach-van Loon, issue d'une grande famille notable d'Amsterdam, se livrait avec son mari dans l'intimité de leur chambre à coucher.

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Les Traversées du Marais

C'est un festival qui fait coup double : une bonne idée et un bon prétexte. Il permet à la fois de découvrir les plus grands artistes de la création contemporaine, mais aussi de redécouvrir les rues et joyaux architecturaux du Haut et du Bas Marais, en les regardant sous un angle nouveau.

Cette année, les 25 opérateurs du réseau Marais Culture + réunissent leurs programmations artistiques autour du thème de l'intimité. Du vendredi soir au dimanche après-midi, les structures artistiques du Marais ouvrent leurs portes sur des performances aussi généreuses qu'insolites.

Retrouvez le programme des Traversées du Marais !

Le temps d'une journée, dans la Halle du Carreau, assistez à la construction de la monumentale installation architecturale de Johann Le Guillerm et découvrez les installations sonores et plastiques de Sophie Calle et Laurence Aëgerter.

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Galeristes 2020

Voici trente ans que Stéphane Corréard, critique d’art, commissaire d’exposition, collectionneur, galeriste, dédie sa carrière à l’art contemporain. Il y a cinq ans, Galeristes a vu le jour au Carreau du Temple, écrin qu’il a choisi pour sa situation en plein cœur d’un quartier de galeries.

Galeristes, comme son nom l’indique, invite à rencontrer les acteurs des galeries autant que leurs contenus, et ce simple changement de prisme est, à lui seul, unique en son genre. Autour de leur passion commune, les amateurs découvrent ainsi la personnalité des galeristes, leur parcours, leurs engouements personnels et autres centres d’intérêts. Aussi les espaces s’offrent-ils, à rebours de l’anonymat d’une foire, comme autant d’autoportraits des galeristes, qui imaginent ici leurs propres cartes d’identité.

Le comité de sélection, constitué de collectionneurs, a donc pour vocation de révéler des talents du métier en fonction de leurs qualités professionnelles, qui s’articulent, selon la déontologie de Galeristes, autour d’une question cardinale : l’accompagnement. Sont-ils de bons « passeurs » ? Émancipent-ils les artistes, en organisant des rencontres, des publications ? Parallèlement, instruisent-ils bien le public ?

En se recentrant autour de ces valeurs, Galeristes s’articule autour de l’Anthologie de l’art français, section réunissant seize solo shows d’artistes historiques de la scène française. Grâce à une médiation spécifique, l’ambition de cette Anthologie est de présenter la scène française historique au public le plus large.

En 2020, Galeristes - le rendez-vous annuel des amateurs d’art et des galeristes engagés - célèbre ses 5 ans sous la Halle du Carreau du Temple !

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Virus

Dans les circonstances qui ont marqué le monde ces derniers mois, VIRUS offre à comprendre le regard d'Antoine d'Agata sur la crise sanitaire provoquée par le Covid-19 et ses résonances sociales et politiques. L’exposition présente une installation de 1 000 photographies sur les 13 000 réalisées par Antoine d’Agata entre le 11 mars et le 11 mai 2020 et préfigure la sortie le 29 octobre 2020 du nouvel Opus de l’artiste édité par le Studio Vortex.

VIRUS

Dès le premier jour du confinement consécutif à l’épidémie de Covid-19, Antoine d’Agata a parcouru les rues de Paris avec un appareil thermique pour enregistrer, à sa manière, l’épisode viral qui a fait de la ville un étrange théâtre d’âmes errantes, de têtes baissées et de corps fuyants. C’est comme « agent de contamination » qu’il s’est engagé dans l’expérience ouverte par l’épidémie et le confinement. D’abord attiré par la façon dont cet appareil thermodynamique enregistre les rayonnements infrarouges (ondes de chaleur) émis par les corps et qui varient en fonction de leur température, l’artiste a vite été fasciné par un processus qui réduit les sujets humains à des figures essentielles, dénuées de caractéristiques ou spécificités superflues.

Installé deux mois durant dans les bureaux de l’agence Magnum à Paris, il a utilisé la technique thermique pour rendre compte de l’imprégnation de la ville désertée dans le confinement : ville plongée dans le silence, traversée par des corps aux attitudes stéréotypées, habitée surtout par les sans-abris qui apparaissent, à l’image, comme les derniers corps véritablement vivants et résistants, les compositions austères et teintées de flammes offrant une vision alternative et dystopique des rues qui se vident.

LA VIE NUE

« En découvrant les photos d’Antoine d’Agata qui nous sont parvenues pendant le confinement, l’idée d’un film pour la 3e Scène s’est vite imposée. Une occasion de témoigner de ce moment où la création ne pouvait plus s’exprimer dans des théâtres fermés, mais par des formes inattendues. Bien loin de l’art lyrique, La vie nue témoigne de ce temps suspendu, de ces hôpitaux débordés et de ces villes désolées. »

La vie nue nous entraîne dans un voyage halluciné, depuis le décor incandescent de la ville confinée, où les rares rescapés errent sans raison, jusque dans l’hôpital, où les gestuelles des soignants et patients porteurs du virus deviennent rituels de vie et de mort. Antoine d’Agata transforme ces espaces opaques en un théâtre d’ombres vidé de tout semblant de réalité et oblitère la surface même des choses, l’épiderme des êtres et du monde, pour en révéler la dimension tragique.

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Drawing Now Art Fair 2021

En 2021, le Carreau du Temple accueille en son berceau DRAWING NOW Art Fair, première foire d’art contemporain en Europe exclusivement consacrée au dessin. Venez savourer un panorama du dessin des cinquante dernières années, du mercredi 24 au dimanche 28 mars 2021 !

Il faudrait parcourir 75 galeries du monde entier, présentant des œuvres de 400 artistes, pour découvrir ce que condense et propose de savourer DRAWING NOW Art Fair en cinq jours à Paris : un panorama du dessin des cinquante dernières années. Alors, autant en profiter ! Berceau de l’événement, le Carreau du Temple est heureux de partager cette contemplation des grands noms et des nouveaux talents du dessin sous toutes ses formes.

DRAWING NOW Art Fair, première foire d’art contemporain en Europe exclusivement consacrée au dessin, réunit au Carreau du Temple une sélection de galeries internationales qui sont représentées à travers trois secteurs. Le secteur Général accueille les galeries de renom, lesquelles offrent sur leur stand un focus sur l’un des artistes qu’elles accompagnent. Le secteur Insight permet de découvrir des talents du dessin français et internationaux, moins connus du public, même s’ils peuvent déjà être bien identifiés sur leur territoire d’origine, en solo ou en duo. Enfin, le secteur Process suggère une expérimentation in vivo du dessin contemporain et de son processus de création.

Avec la vingtaine de galeries qu’il invite au sous-sol dans les secteurs Process et Insight, l’événement DRAWING NOW Art Fair instille un esprit de prospection et de découverte, en même temps qu’il scénographie une grande exposition autour du dessin contemporain sous la verrière du Carreau. Un programme de talks, de vidéos et d’interventions performatives d’artistes rythme la foire de surprises, de rencontres et de moments de partage.

Le Mois du dessin, né en 2018 avec le soutien du ministère de la Culture et en partenariat avec le Centre des monuments nationaux, dévoile toutes les facettes du dessin, faisant de Paris sa place privilégiée et du Carreau du Temple, son épicentre.

Savourez un panorama du dessin des cinquante dernières années à l'occasion de la 14e édition de DRAWING NOW Art Fair, première foire d’art contemporain en Europe exclusivement consacrée au dessin !

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Urban Art Fair 2021

Panorama des différents courants, la manifestation s’adresse aux néophytes autant qu’aux passionnés. Toujours ponctué d’installations, de rencontres et de performances, le salon étoffera encore cette année sa programmation live.

Plus de 200 artistes sélectionnés par 42 exposants, dont un tiers vient de l’étranger, voici de quoi arborer un large panel des expressions artistiques dans l’espace public. Le street art, entre graffitis, pochoirs, mosaïques, stickers, affichage éphémère ou installations, est l’une des rares formes de création visible par tous, créé pour tous.

Urban Art Fair est une foire établie qui doit son succès à l’exigence de sa programmation artistique en s’attachant à montrer l’art urbain sous toutes ses formes ; aussi, chaque année, de nouvelles galeries sont invitées à présenter des œuvres à la fois historiques, issues de la première génération d’artistes de graffitis du South Bronx, ou totalement contemporaines, démontrant à chaque fois un peu plus la richesse de l’évolution des styles, des techniques et points de vue. Urban Art Fair est bien l’événement culturel du printemps à Paris.

Depuis 2016, les quatre éditions parisiennes et l’édition new-yorkaise ont respectivement accueilli entre 16 000 et 20 000 visiteurs, réunissant un public de passionnés, de professionnels, de collectionneurs et d’amateurs venus découvrir le travail de centaines d’artistes. Lors de sa dernière édition, Urban Art Fair a impulsé plusieurs nouveautés en mettant l’accent sur la création contemporaine in situ : en marge de la manifestation, Urban Art Fair a présenté hors les murs des installations sur le thème « Nature & Destruction, l’homme en tant qu’animal social », afin de laisser une trace pérenne dans la ville.

Journée professionnelle

  • Preview (sur invitation) : jeudi 10 juin 2021 de 11h à 18h
  • Vernissage (sur invitation) : jeudi 10 juin 2021 de 18h à 22h

Ouverture public :

  • Vendredi 11 juin 2021 : 11h à 20h
  • Samedi 12 juin 2021 : 11h à 20h
  • Dimanche 13 juin 2021 : 11h à 19h

L’immanquable rendez-vous du marché de l’art urbain fête son cinquième anniversaire au Carreau du Temple du jeudi 10 au dimanche 13 juin 2021 !

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Art contemporain

EXPOSITION

LES KANÉKALONS #1 - Œuvre monumentale

Charlie le Mindu

Halle / En continu / Entrée libre / Tout public

Charlie le Mindu est un créateur français de mouvements capillaires et un artiste tricophile, il a développé sa carrière autour du médium cheveux, utilisant la technique de la coiffure au service d'une créativité sans limite. Artiste plasticien ses œuvres ont été exposées dans des musées tels que le Centre Pompidou, le Palais de Tokyo ou encore la Fondation Cartier. Charlie le Mindu collabore, entre autres, avec Lady Gaga, Rihanna, Lana del Rey, Kanye West, Jean-Paul Gaultier, Rossy de Palma, Peaches...

Pour le Festival Everybody, Charlie le Mindu va créer une œuvre capillaire monumentale dans la Nef de la grande Halle. Les kanékalons, les kanékalons, ohé, ohé... Cascade de cheveux monumentale inspirée par la diversité capillaire. L’œuvre se pare d’un camaïeu hommage aux déclinaisons de couleurs naturelles que l’on rencontre aux quatre coins du monde.

COLORED ONLY - Studio photo et exposition de portraits

Hélène Jayet

Halle / Samedi 19 et dimanche 20 février de 14h à 18h30 en continu / Entrée libre / Tout public

Le travail d’Hélène Jayet, mêlant dessin et photographie, interroge l’histoire coloniale et la place arbitraire attribuée par les sociétés aux individus. Dans Colored Only, travail composé de plus de 160 portraits en studio depuis 2013, Hélène Jayet souhaite provoquer le débat de l’égalité pour tous en ne photographiant que des personnes noires. Cheveux relaxés, frisés, rasés, tissés, nattés, twist, Bantou knots, dreadlock... ces portraits tentent de rendre compte de la diversité capillaire inspirée des savoir-faire ancestraux perdus depuis la colonisation de l’Afrique. Colored Only permet ainsi d’évoquer l’histoire, la mémoire, les questions identitaires mais aussi politiques.

Pour Everybody, le Studio photo Colored Only est accessible en continu le samedi 19 et le dimanche 20 février.

DONNEZ-MOI UNE MINUTE - Installation vidéo

Doria Belanger

Halle / En continu / Entrée libre / Tout public

À la frontière des arts visuels et de la danse, DONNEZ-MOI UNE MINUTE rassemble des portraits vidéo d’une minute de danseurs d’ici et d’ailleurs. En travaillant intimement avec chaque interprète sur la notion de répétition et d’accumulation de gestes aussi naturels que chorégraphiés, Doria Belanger entend questionner les liens entre identité par le corps et mouvement dansé. Avec une centaine de capsules déjà réalisées en France et à l’international (Colombie, Portugal, Myanmar, Suisse, Chine), ce projet fil rouge entend célébrer un dialogue choral des cultures.

MAKE UP IS ART - Exposition photo

MAKE UP FOR EVER Academy

Halle / En continu / Entrée libre / Tout public

Les étudiants de MAKE UP FOR EVER Academy s’inspirent souvent de la nature et plus généralement du monde qui les entoure pour créer. Grâce aux couleurs, aux formes et aux textures, les corps et les visages deviennent ici des œuvres d’art. À travers cette sélection de 8 photographies, les élèves en formation « artistique et scène » nous présentent leurs œuvres à la fois émouvantes et fascinantes. Chaque détail participe à l'élaboration d’une œuvre unique, fruit d'une formation technique et créative. Ces belles créations incarnent ainsi la vision et les valeurs de MAKE UP FOR EVER Academy, à savoir la transmission, l'éducation et le maquillage comme une forme d'art.

INSTALLATIONS PARTICIPATIVES

LA MACHINE

Valeria Giuga

Halle / De 14h à 18h30 / Entrée libre / Tout public

Valeria Giuga, chorégraphe et spécialiste de l'écriture du mouvement, crée une borne de jeu interactive "machine à danser" tout public. Chaque participant·e explore une suite de 6 gestes composée à partir de partitions existantes puis simplifiées de chorégraphes célèbres des XXe et XXIe siècles. Une occasion ludique de revisiter le patrimoine chorégraphique d'esthétiques aussi variées que celle de Carolyn Carlson ou Mary Wigman. Après un temps d’échauffement proposé par LA MACHINE, le joueur actionne le bouton rouge pour arrêter le choix de l’interprète à l’écran avec lequel il va danser et la partition de la danse qu’il va apprendre avant de tenter de gagner le Jackpot !

+ Performance dansée POWER-UP !
Mercredi 23 février de 16h30 à 17h
Infos : cliquez ici
Appel à participation : inscrivez-vous en cliquant ici !

OUT OF CLOSET

Roxanne Maillet

Halle / De 15h à 18h / Entrée libre / Tout public

Roxanne Maillet, artiste, graphiste, activiste, crée en 2017 Out of Closet, une collection de mots sérigraphiés sur t-shirts, reprennant les codes graphiques de grandes marques au profit de revendications féministes et lesbiens.

Pour Everybody, en sus de la collection présentée, chaque jour Roxanne Maillet conviera une invitée à se joindre à elle pour présenter un motif imaginé.

LA FABRIQUE À DRAPEAUX

Collectif Ne Rougissez Pas !

Halle / De 14h à 18h30 / Entrée libre / Tout public à partir de 8 ans

Collectif de graphistes, designers et cinéastes, Ne Rougissez Pas ! propose de créer avec le public une structure mobile et évolutive composée de drapeaux-slogans conçus par le public in situ, grâce à la mise à disposition d’outils graphiques et textiles. Une façon ludique de détourner des slogans politiques à destination de messages d’empowerment autour du corps.

> En semaine de 14h à 16h : atelier encadré par le collectif pour 10 à 12 personnes
> En semaine de 16h30 à 18h30 : atelier libre
> Le weekend de 14h à 18h30 : atelier libre

PIXELBODY

École Estienne & Laurence Yared

Halle / De 14h à 18h30 / Entrée libre / Tout public

PIXELBODY est une installation évolutive et participative, un cadavre exquis de corps hybrides. Photographies, dessins, gravures sur cuivre et sur bois, linogravures… autant de têtes, de pieds, de jambes, ou de mains réalisés par les étudiants de l’École Estienne, ne demandant qu’à être recomposé par le public sur l’installation de la scénographe Laurence Yared. Pour les plus aventureux, des linogravures et des tampons pour parvenir à réaliser soi-même l’un des morceaux de ce puzzle XXL.

Avec le soutien du Fonds de dotation des Ateliers de Paris
En partenariat avec la Bibliothèque Nationale de France et Gallica Studio

PEAUX & OLFACTION

École Supérieure du Parfum

Halle / Samedi 19 et dimanche 20 février 2022 de 14h30 à 18h / Entrée libre / Tout public

De nombreux facteurs influent sur l'odeur de notre peau. Les étudiants de l'École Supérieure du Parfum réalisent des compositions olfactives à partir d'une approche scientifique, olfactive et créative et proposent un voyage sensoriel unique. Plusieurs thèmes seront abordés notamment l'odeur de peaux selon les tranches d’âges, les typologies de peaux, l’alimentation, etc.

LA GRANDE OURSE

Hadil Salih, plasticienne, et Manuia Faucon, scénographe et accessoiriste

Halle / Samedi 19 au mardi 22 février 2022 de 14h à 18h30 / Entrée libre / Tout public

À travers un visage animal, des objets non identifiés, des figures de sauvagerie émergent et questionnent notre imaginaire. Comment les notions de puissance, de violence et de prédation sont-elles le plus souvent associées au genre masculin et via quelle symbolique ? L’ours, longtemps considéré comme le double animal de l’homme, figure de virilité et de force, à l’appétit sexuel débordant et enlevant les jeunes filles des villages, pourrait-il revêtir une autre image ? Le culte de l’ours, éradiqué en Europe par l’Église catholique romaine, réapparaît quelques heures dans la Halle du Carreau du Temple. Tou·te·s sont invité·e·s à fabriquer griffes et dents, à se parer et à augmenter leurs corps, durant quelques heures, des attributs de l’animal.

Tout au long du festival, dans la Halle et en accès libre, des œuvres d’artistes contemporains explorent le corps sous toutes ses coutures

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Reflecting Residencies #2

Symposium international

L’objectif de ces journées de rencontres et de débats est d'analyser une sélection variée de programmes de résidences en France et à travers le monde

Journée du 2 juin :

  • 10h : Introduction
  • 10h15 : Performance
  • 10h30 à 12h30 : Table ronde 1 Le soutien à l'émergence
    Quand les jeunes artistes ont été particulièrement touchés par la crise, comment les résidences d'artistes-auteur·es poursuivent-elles leur activité de soutien à l’émergence ?
  • 14h à 16h : Table ronde 2 La résidence comme laboratoire de recherche
    À l’image des laboratoires de recherche, la résidence est un lieu d’expérimentation où les processus de travail artistiques peuvent se développer à la croisée de plusieurs savoir-faire, dans l’échange entre disciplines. Comment la résidence met-elle en place les conditions de cette expérimentation ?
  • 16h30 à 17h30 > Point d'information

Journée du 3 juin :

  • 10h : Introduction
  • 10h15 à 12h15 : Table ronde 3 Le développement des pratiques en Europe
    L’espace européen voit se développer de nombreuses résidences d’artistes, dont les fonctionnements diffèrent autant que les statuts et les pratiques de rémunération des auteurs dans les différents pays. Quelles évolutions professionnelles observe-t-on actuellement en Europe ?
  • 14h à 16h : Table ronde 4 État des lieux des nouveaux enjeux internationaux et de la mobilité longue distance
    Quelles perspectives pour les résidences artistiques développées à l’international dans un contexte post-pandémique ?
  • 16h : Projection vidéo
  • 16h30 à 17h30 > Synthèse

Retrouvez le programme complet : cliquez ici !

Formulaire d'inscription au symposium : cliquez ici !


Les ateliers pros - en ligne

Quatre ateliers professionnels liés aux thématiques du symposium sont proposés par Arts en résidence pour permettre à tou·tes de développer ses compétences sur la pratique de la résidence. Ces ateliers digitaux se déroulent à des dates satellites au symposium et offrent introduction et prolongement aux tables rondes thématiques. Ils sont accessibles à toute personne intéressée : artistes ou organisateurs de résidence. Ils visent à délivrer des informations permettant à tou·tes une meilleure appréhension de l'environnement professionnel et des outils concrets favorisant des mises en application.

Atelier pro 1 : Définir l'accompagnement d'une résidence d'artiste émergent·e

Jeudi 5 mai 2022 de 11h à 13h (date limite d'inscription le 21 avril)

Quelles sont les attentes et besoins d’un·e artiste émergent·e au cours de sa résidence ? Accompagnement technique, artistique, professionnel ou encore administratif, comment se préparer à l’accueil d’un·e artiste en début de parcours ?

Intervenant : Laurent Le Bourhis, président de Dos Mares (FR, Marseille)

Atelier pro 2 : Développer une résidence en collaboration avec un laboratoire universitaire

Jeudi 12 mai 2022 de 11h à 13h (date limite d'inscription le 28 avril)

Comment initier une résidence d’artistes en université ? Quels outils et quelles méthodologies adopter pour l'accompagnement des différent·es acteur·rices engagé·es dans cette expérience ? Cet atelier a pour objectif de transmettre les outils adéquats et d’envisager des possibles à partir d’expériences précises.

Intervenant : Christophe Chaillou, chargé de mission Art&Sciences de l’Université de Lille (FR, Lille)

Atelier pro 3 : Administrer une résidence dans le champ des arts visuels, bonnes pratiques

Jeudi 19 mai 2022 de 11h à 13h (date limite d'inscription le 5 mai)

Cet atelier a pour but de fournir aux professionnel·les les principaux outils pour développer des résidences réussies et mieux se repérer entre obligations légales et bonnes pratiques à différentes étapes.

Intervenant : Elise Jouvancy, secrétaire générale d'Arts en résidence - Réseau national

Atelier pro 4 : Créer un partenariat de résidence à l'international

Jeudi 9 juin 2022 de 11h à 13h (date limite d'inscription le 26 mai)

Comment mettre en place une collaboration réussie avec ses partenaires à l'étranger ? Quelles sont les étapes clés du montage de projet (de la prospection de partenaire au retour de l'artiste en résidence) et les enjeux auxquels se préparer (culturels, financiers, politiques). À travers des exemples de configurations variées d'émergence de projet, l'atelier livrera des conseils mais reviendra aussi sur les écueils à éviter.

Intervenant : Isabelle Henrion, co-coordinatrice d’Artistes en résidence (FR, Clermont-Ferrand)

Infos pratiques sur les ateliers pro :

  • Ateliers en ligne - accessibles sur inscription
  • Inscrivez-vous : cliquez ici !
  • 20 euros par atelier et par personne
  • Limités à 25 personnes par atelier

Un rendez-vous d'Arts en résidence - Réseau national

Événement en collaboration avec l'Institut français.

Avec le soutien de la Direction générale de la création artistique (DGCA) - ministère de la Culture, de l’ADAGP et du Carreau du Temple, établissement culturel et sportif de la Ville de Paris. Reflecting Residencies #2 est organisé dans le cadre de la présidence française du Conseil de l’Union européenne.

Symposium international sur les résidences d'artistes, REFLECTING RESIDENCIES initié par Arts en résidence - Réseau national revient pour une deuxième édition les 2 et 3 juin 2022 au Carreau du Temple !

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Solid’art 2022

Déjà organisé à Lille, Montpellier et Marseille, Solid'Art se tiendra pour la première fois, au Carreau du Temple à Paris. 110 artistes, sélectionnés par un comité artistique (Florian Neveu, Armelle Dakouo, Yannick Boesso, Christine Phal, Noël Coret), exposeront pour soutenir la "campagne vacances" de l'association.

L'édition 2022

Pour cette première édition parisienne, Solid'Art sera parrainé par le street artiste Jace qui signe l'affiche du salon. Il réalisera également une performance et éditera une sérigraphie spécialement pour le Secours populaire.

Venez rencontrer les artistes et découvrir leur univers (peinture, photographie, street art, sculpture, gravure, dessin, sérigraphie...), il y en aura pour tous les goûts et tous les budgets.

Découvrez les artistes : cliquez ici !

Une œuvre achetée, c'est un enfant qui part en vacances !

Les fonds collectés lors du salon seront convertis en « journées vacances » offertes aux enfants accompagnés par le Secours populaire de Paris.

Salon Solid'art 2022 - Secours populaire

Solid'Art, c'est le salon solidaire d'art contemporain du Secours populaire organisé avec le soutien de la Ville de Paris.

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We ride for Africa

La street culture « made in Africa » est à l'honneur de cette première édition du Festival Jogging, pour mettre en lumière cette nouvelle vague africaine insolite déjà considérée comme un véritable vecteur de changement social.

Manifestation organisée dans le cadre de la Saison Africa2020, avec le soutien de la convention Institut français + Ville de Paris.

Exposition photographique - David Nana Opoku Ansah (cozyshrt)

Dimanche 11 au samedi 17 juillet - 11h à 19h - Halle

Une exposition photographique de David Nana Opoku Ansah (cozyshrt) sur la scène skate de l’Afrique de l’Ouest. Des portraits issus de sa rencontre avec les jeunes stars skateurs comme Joshua Odamtten, Harmony Battaka, Jovita Ashi (Ghana) Modu Diongue (Sénégal), Blacky (Togo) Henry Okwubuasi (Nigeria), dont certains d’entre eux seront présents sur l’événement et pourront échanger avec le public.

Présence du photographe et de skateurs le dimanche 11 juillet.

Performance artistique live - Artsoul Kojo

Dimanche 11 juillet - 16h - Halle

Une performance live par Artsoul Kojo, un artiste peintre contemporain et skateur ghanéen. Autodidacte, Artsoul Kojo a commencé à peindre et créer de manière intensive comme un moyen de bousculer son introversion. Entre traits enfantins et formes élémentaires, son travail fusionne les aspects de la narration et de la poésie abstraite, avec des références au pop art et à l’impressionnisme.

Cours, démonstrations et skate jam

Dimanche 11 juillet - 12h à 18h - rue Spüller

Des sessions de skate avec l’école de skateboard de Chelles Cosanostra et des skateurs du collectif Surf Ghana venus spécialement pour l’occasion ! Une journée rythmée, qui se déroulera sur un module urbain créé sur-mesure pour l’événement en hommage aux sessions de glisse de l’Afrique de l’Ouest.

  • 12h à 14h30 : cours de skate pour amateurs
  • 14h30 à 18h : pratique libre, démonstrations et skate jam (mini-compétition de skate) avec inscriptions sur place

Les modules de skate seront également en accès libre tout au long du Festival Jogging :

  • Lundi, mardi, mercredi : 12h à 18h
  • Jeudi, vendredi : 12h à 17h
  • Samedi : 11h à 16h

Rencontre : L’impact des nouveaux sports de glisse en Afrique

Dimanche 11 juillet - de 14h à 15h

Une rencontre imaginée en partenariat avec Yard sur l’apport de ces nouveaux sports pour l’Afrique avec des réalisateurs, architectes, photographes et skateurs. Un échange original et moderne pour porter un regard neuf sur l’Afrique de l’Ouest. Cliquez ici pour plus d'infos

Projections de films

Dimanche 11 au samedi 17 juillet - de 11h à 19h

En partenariat avec Paris Surf & Skateboard Film Festival, une série de documentaires est programmée autour de la culture skate et surf en Afrique, une première connexion avec les nouvelles jeunes stars sur roulettes !

  • Beyond. An African Surf Documentary de Mario Hainzl
    Documentaire, Autriche, 2017, 1h51, version originale sous-titrée en français

Beyond explore la culture du surf au travers du Maroc, de la Mauritanie, de la Gambie et du Sénégal. Plongez dans les côtes les plus isolées du monde, où ces voyageurs ont passé trois mois à filmer, photographier, et interviewer des personnalités locales. Choc culturel et traditions en Afrique, découvrez comment le 21è siècle se frotte aux traditions.

  • Big Wata de Gugi van der Velden
    Documentaire, Pays-Bas, 2018, 1h19, version originale sous-titrée en français

Les jeunes habitants d’un village de pêcheurs du Sierra Leone ont découvert le surf qui est devenu rapidement leur raison d’être et de vivre. Au sein de cette communauté traditionnelle ouest-africaine, le club de surf local − le premier et le seul de Sierra Leone − organise un voyage au Liberia. Les surfeurs sélectionnés qui s’y rendent en reviennent avec un autre regard sur leur lieu de vie qu’ils étaient tellement désireux de quitter. Un nouveau regard. Un changement de point de vue. Émouvant. Édifiant.

  • I'm Thalente de Natalie Johns
    Documentaire, États-Unis, 2015, 1h28, version originale sous-titrée en français

Sans domicile fixe depuis l’âge de neuf ans, le skateur sud africain Thalente Biyela voyage à travers les États-Unis afin de réaliser son rêve : devenir un skateur professionnel. Ce film raconte, à travers son regard, comment il s’est sorti de son milieu d’origine et de la rue grâce à la pratique du skateboard.

  • AFRICA RIDING de Liz Gomis & Aurélien Biette
    Documentaire, France, 2018, 58 minutes, version originale sous-titrée en français

La série AFRICA RIDING part à la rencontre d’une communauté de "riders" qui participe à créer un nouvel ordre culturel et social en Afrique. Du Ghana au Rwanda, en passant par le Sénégal et l’Ouganda, ces fous de glisse nous confient les clés de leur "playground" : trottoirs cabossés, places désertées, routes cahoteuses ou encore pistes ensablés… Autant d’obstacles qui font de ces esprits libres de vrais guerriers sur l’asphalte comme dans la vie.

  • YASIS de Mosako Lowsso Chalashika
    Vidéo, Nigeria, 2020, 12 minutes, version originale sous-titrée en français

Nous sommes partis en tournée pour explorer nos pays voisins, à la recherche de spots de skate et de skateurs. Notre destination finale étant Accra au Ghana. Sur la route, nous nous sommes arrêtés pour faire du skate au Bénin, le pays voisin. Notre arrivée au Ghana coïncidait avec le festival Chale Wote.

  • MANGO de Jonathan Pinkard
    Vidéo, Nigeria, 2020, 8 minutes, version originale sous-titrée en français

Mango explore l'histoire du skate à Lagos. Dans les années 90, Lagos subit une vague de criminalité, si bien qu’il était imprudent d'errer dans les rues la nuit. Aujourd’hui, au contraire, les jeunes se rebellent et créent leur propre environnement et mode de vie pour parer au manque d'emplois et d'opportunités. C’est dans ce contexte qu’apparaît le skateboard.

  • SHEESH ! d'Anthony Churchy
    Vidéo, Nigeria, 2021, 11 minutes, film en anglais et sous-titré en français

Une vidéo de skate mettant en lumière une partie de la culture skate grandissante au Nigeria. Filmé, monté et réalisé par Anthony Churchy avec Mahmud MM, Ailrang Smart, MD Kabir, Ron Ossai, Angel Odelusi

Mais aussi :

DJ sets Afro Beats / Afro House

Dimanche 11 juillet - 12h à 19h

Un set musical dédié à la scène Afro Beats en Afrique, en partenariat avec Yard, sera proposé tout au long de la journée. Une sélection musicale pointue des artistes émergents africains !

Pop-up store

Dimanche 11 au mercredi 14 juillet - 11h à 19h

Une sélection de créateurs d’Afrique de l’Ouest expose leurs créations : skateboard en édition limitée, t-shirts, jeans et textile. La totalité des bénéfices sera reversée au collectif Surf Ghana pour la création de leur futur et premier skatepark à Accra.

Street food aux saveurs de l'Afrique de l'Ouest

Dimanche 11 juillet - 11h à 19h

La carte du bar du Carreau du Temple proposera des spécialités aux saveurs de l’Afrique de l’Ouest.

Partez à la découverte de la skate culture en Afrique de l'Ouest, à l'occasion de la première édition du Festival Jogging !

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Art Contemporain

Art Contemporain

Le PodiHomme Instabilité - Chloé Ruchon (2018-2020) © Thomas Tardivo

Le PodiHomme Instabilité - Chloé Ruchon (2018-2020)

Le podium revisité : quatre installations ludiques à expérimenter - Halle

L’expérimentation du PodiHomme Instabilité demande un jeu d’équilibre dans lequel celui ou celle qui prend la 1ère place doit composer et se maintenir avec le·la 2e et le·la 3e. Cette œuvre en trois variations questionne le côté éphémère de la réussite mais aussi l’aspect solidaire de cette dernière.

Invert Pyramid - When basketball inspires - Trajectoire Studio © Laurent Perbos

Invert Pyramid - Laurent Perbos (2019)

Art contemporain - Halle

Laurent Perbos utilise dans ses entreprises plastiques, l’objet usuel, commun, banal, issu de la consommation de masse comme matière dans un travail de forme. Dans l’oeuvre Invert Pyramid, l’aspect sculptural domine fortement. Les figures géométriques classiques comme le cube, le rectangle ou la sphère, tout comme la pyramide, sont des formes « parfaites », « idéales », « absolues » qui ne font référence à rien d’autres qu’à elles-mêmes. Cette disparition de la forme vise à créer chez le spectateur un brouillage des signes de ce qu’il perçoit : un court-circuitage entre la forme, la couleur et l’objet qui composent cette œuvre. Ici, le choix des couleurs de l’arc-en-ciel représente toutes les couleurs, c’est à dire la colorimétrie infinie. Laurent Perbos compare souvent l’image du spectre chromatique à celle de la palette du peintre car, sur cette dernière, est déjà contenue à l’état pur, les couleurs du tableau qu’il s’apprête à réaliser. En d’autres termes, avec toutes les couleurs, tous les tableaux sont réalisables et donc, par extrapolation, la figure de l’arc-en-ciel symbolise pour l’artiste le tableau ultime.

Trying to make a work of art by thinking of babylon… - Bruno Persat

Trying to make a work of art by thinking of babylon… - Bruno Persat (2011-2020)

Art contemporain - Halle

Trying to make a work of art by thinking of babylon... est un dessin réalisé in situ à l’aide d’un ballon de football projeté sur un mur enduit de fusain, transformant l’espace d’exposition en terrain de jeu en amont de son ouverture au public. Laissant à notre imagination le soin de reconstruire le jeu, les traces des impacts du ballon sur le mur viennent rendre compte de cette action à travers un dessin abstrait à la composition aléatoire. Mais si cette oeuvre peut s’apparenter au geste d’un footballeur à l’entraînement, les empreintes du ballon en forme d’icosaèdres tronqués évoquent également l’aspect géométrique de certains wall drawings de l’artiste américain Sol Lewitt, dont il confiait la réalisation à ses assistants ou à d’autres personnes. Moins rigide et strict que les instructions laissées par Lewitt, le protocole de l'œuvre précisant que « le dessin est fini lorsque le désir du ou des joueurs s’en va » laisse de fait une part importante à la subjectivité et aux prises de décisions de la ou des personnes qui participent à sa réalisation.

Le public est invité à participer et à créer l'œuvre avec l'artiste Bruno Persat le dimanche 11 juillet toute la journée.

Entropic Now - Cie LA ZOUZE - Christophe Haleb © Sebastien Normand

ENTROPIC NOW, une jeunesse de maintenant - Christophe Haleb - Cie LA ZOUZE (2019-2021)

Installation filmique - 80 min, en continu - Studio de Flore, au sous-sol

Avec cette installation filmique, le chorégraphe et réalisateur Christophe Haleb crée un espace de représentation d’une certaine jeunesse, où chacun·e d’entre eux·elles, exprime en corps, en paroles et en gestes, sa vision d’une autre société.

Ces films ont été réalisés entre août 2019 et juin 2021 dans les villes de Lyon, Valence, Amiens et Paris, en collaboration avec une multitude de jeunes rencontrés sur les terrains de leurs pratiques et dans leurs lieux de prédilection. L’ensemble des récits montés ici en multi-écrans nous tendent un miroir d’une jeunesse aux affects joyeux. Dans ces temps incertains, ils nous parlent d’une recherche existentielle, de désir et de désordre, de danse et d’entièreté, de besoins, de peurs, de projections de soi, de frustration sociale et d’engagement.

Se déploient autour de nous ces identités narratives, en images, en mouvements, en puissances et en fragilités, qui nous ouvrent un territoire du réel, une poétique de luttes et de revendications des jeunes de nos sociétés contemporaines. Des danses et des physicalités urbaines s'y développent dans une attention toute particulière aux lieux qui interrogent la place des jeunes dans l’espace public. Avec Christophe Haleb et son équipe se tissent des relations d’entrelacements liant les corps et les environnements à partir du chaos du monde de la jeunesse.

NB : L’installation filmique ENTROPIC NOW, une jeunesse de maintenant au Carreau du Temple devant s’adapter à l’espace du sous-sol et au protocole sanitaire, les temps performatifs avec les groupes de jeunes, habituellement proposés dans les autres villes, ne pourront pas avoir lieu.

Participants à l’écran : Fatma Ahmed, Gaspard Ajolet, Tao Alexandre, Solen Athanassopoulos, Alex Bellalem-Barbier, Joseph Berthier, Quentin Boily, Curtis Bouisset, Camille Bournat-Quérat, Lauryann Boury, Ariel Burnod, Kay Chaïeb, Emilie Chanrion, Bastien Charmette, Ylann Chichignoud, Vianney Coppens, Leana Cottin, Malo Courtier, Matéo Deschamp, Pierre Desmarais, Océane Dieu, Liam Djouzy, Lena Dompy, Garance Doré, Théo Dujardin, Marceau Dujardin, Raphaëlle Fabre-Misony, Jérémy Fortuna, Johan Garon, Jade Gaudry, Salomé Gonzalés, Salomé Guillot, Etienne Guittard, Louis Hurtrel D'arboval, Bazoumana Irié, Jonathan Kembila, Sephora Kibebe, Sacha Kibonge, Noémie Kpadounou, Arthur Krause, Jan Kusnierak, Johanna Lahuna, Pierre Lenoir, Anaelle Lion, Loane Mafille, Juliette Magniez, Noé Mallet, Emilien Masson, Eliaz Mazet, Kenza Mendy, Lou Mitanchey, Océane Niquet, Charlotte Norbert, Teem Othin, Balam Paulet-Laugeois, Romann Pialet, Clotilde Pinot, Margaux Pourpoint, Josselin Prat, Camille Prêt, Florine Quinet, Thibault Raoult, Yanis Sahnoune, Leïla Silkhider, Mateo Souillard, Sophie Tartaglia, Romain Teruel, Léonie Tiret, Faustine Tomala, Maya Van Nieuwenhove, Alice Vitry, Ruth Wandja Kasoneo, Fanny Warnault, Alexandre Zoppini | Conception, écriture et réalisation : Christophe Haleb | Image : Alain Trompette, Alberto Ploquin, Evan Rouillard | Montage et co-écriture : Bénédicte Cazauran et Sylvain Piot | Musique : Benoist Bouvot, Postcoïtum Damien Ravnich & Bertrand Wolff | Avec à l’écran la présence et la collaboration des jeunes rencontrés dans chacune des villes traversées | Prise de son : Aurélie Gaydon, Emmanuel Germond, Clément Toumit, Izia Wallerich et des étudiants en alternance de La Cinéfabrique | Assistants de réalisation : Christophe Le Blay et Olivier Muller | Création et régie lumière : Romain Rivalan | Régie générale: Florent Magnaudeix | Programmation et régie numérique : Sylvain Delbart | Administration, production et diffusion : Géraldine Humeau et Nicolas Beck

Production : La Zouze - cie Christophe Haleb | Coproduction : Entropic Now s’inscrit dans un processus de création qui se déploie dans différentes villes en coproduction avec La Biennale de la danse de Lyon, LUX scène nationale de Valence, La Maison de la Culture d’Amiens, Le Carreau du Temple à Paris, La Maison – CDCN Uzès Gard Occitanie | Soutien financier : Ministère de la culture (DGCA - Délégation à la danse) | La Zouze - cie Christophe Haleb est conventionnée par le Ministère de la culture - DRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur, et subventionnée par la Ville de Marseille, la Région Sud - Provence Alpes-Côte d’Azur et le Département des Bouches-du-Rhône.

Projections

Halle

Tout au long du festival en accès libre à partir de 11h, visionnez des œuvres vidéos qui questionnent les relations entre l’art et le sport. Sont projetés dans l'ordre suivant :

  • Cassandro The Exotico ! de Marie Losier (2018, 1h13)

Après 26 ans de vols planés et d'empoignades sur le ring, Cassandro, le roi des Exoticos – ces catcheurs gays qui dynamitent les préjugés – est incapable de s'arrêter. Le corps en miettes, pulvérisé, il va pourtant devoir se réinventer…

Réalisation : Marie Losier | Auteurs : Marie Losier, Antoine Barraud | Image : Marie Losier | Son : Marie Losier, Gilles Bénardeau | Montage : Ael Dallier Vega | Production / diffusion : Tamara Films, Tu vas voir, Garidi Films | Distribution : Urban Distribution International | Ventes internationales : Urban Distribution International

  • Un Projet Important de Louise Hervé et Clovis Maillet (2009, 38 min)

Dans un futur indéterminé, la société ChoSE s’est spécialisée dans l’implantation de souvenirs virtuels dans le cortex humain. La demande en matière de souvenirs se concentre essentiellement sur le sport, qui est devenu le principal – peut être le seul – centre d’intérêt. M. Caille, un de leurs clients, insiste pour aller sur la Lune, une destination touristique mal famée depuis que le Tennis-club lunaire s’est érigé en territoire autonome autocratique. Aussi bien les employés de ChoSE que les habitants de la Lune manient la désinformation, la chirurgie du cerveau, et les rumeurs d’épidémies, au service d’une âpre concurrence entre les tenants des divers clubs sportifs.

Louise Hervé & Clovis Maillet, Un Projet Important, film 16mm et vidéo HD transféré sur vidéo HD, 38’, 2009, production I. I. I. I. / co-production ARCADI, courtesy Galerie Marcelle Alix

  • GHOST NOTES pour les fantômes d’Hashima de Nicolas Fenouillat (2021, 21 min)

Ghost notes*, vibration, écho, silence, fantômes de bruit doux : une respiration de l’île et ses fantômes.
Rencontre poétique entre 2 cultures sur l’ile d’Hashima au large de Nagasaki. Cette île japonaise abandonnée depuis 50 ans fut la plus densément peuplée au monde dans les années 60. L’histoire du Taïko, percussion traditionnelle japonaise et instrument à partition orale, a souffert de la perte de la plupart de ces maîtres à la suite de la bombe d’Hiroshima. Entre musique, danse, art martial, passé et présent, les deux percussionnistes ravivent les fantômes de l’île.

GHOST NOTES pour les fantômes d’Hashima | Nicolas Fenouillat 2021, 21min
Au Taïko : Nori Kajio | À la batterie : Nicolas Fenouillat
* Notes étouffées

  • AGÔN de Florian Pugnaire (2017, 18 min)

Agôn est un projet hybride, un film de sculpture. Il témoigne d’un processus de création et de destruction sous la forme d’une fiction, par la mise en scène d’un combat singulier dans un décor en perpétuelle mutation. Deux personnages munis de gants et de casques de boxe combattent dans des espaces qui, successivement, s’animent et se métamorphosent pour finalement s’autodétruire. L’onde de choc des coups échangés semble se répercuter sur les murs, qui craquent et se fissurent comme s’ils étaient soumis à une force invisible, voire surnaturelle. Quelque part entre les performances filmées de Bruce Naumann, les expériences d’atelier méticuleusement orchestrées de Fischli and Weiss, les films de Bruce Lee et ceux de John Carpenter, Agôn est un projet transdisciplinaire qui tend à ouvrir les frontières entre les médiums en combinant la sculpture, la performance et le cinéma.

AGÔN | 2016 | Film 2K, 18 min | Co-production : Kyrne, le FRAC PACA et le Centre Georges Pompidou. Avec le soutien de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, en partenariat avec le CNC et la Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques | Courtesy Galerie Eva Vautier

  • Faire la musique de Camille Llobet (2017, 15 min 27)

Le décor : un grand vide de 9 m de hauteur et de 160 m2, l’intérieur de la pile du pont de contournement de Saint-Gervais (village de montagne) choisi pour l’occasion comme studio de tournage. Le souffle du torrent, les oiseaux qui nichent sous le pont, les quelques véhicules qui passent, la résonance du vide donnent l’identité sonore du lieu. Au centre de l’espace, un à un, des corps s’activent : ils ferment les yeux, se concentrent, exécutent une gestuelle singulière puis se réveillent. Ce sont des athlètes de différentes disciplines sportives qui procèdent à la répétition mentale de leurs parcours.

Selon le principe des neurones miroirs, on émet l’hypothèse qu’imaginer une action active plus ou moins les mêmes zones cérébrales que de réaliser physiquement cette action. C’est ce qui incite les sportifs à jouer avec la plasticité de leur cerveau par l’entraînement mental de gestes extraordinaires pour tendre vers des automatismes aussi ordinaires que de mettre un pied devant l’autre ou réagir à un danger. Escalade, ski, rallye automobile, bobsleigh, saut à la perche, voltige aérienne…chaque athlète a été précisément choisi pour sa pratique spécifique de l’entraînement mental et la complexité du décor dans lequel il évolue. Qu’il s’agisse de passer une chute d’eau de 12 mètres en kayak, de procéder à des sauts périlleux à ski sur les rebords d’un mur de neige de 7 mètres (half-pipe) ou de planer dans une combinaison ergonomique du sommet d’une montagne jusqu’au bas d’une vallée (wingsuit), il y a un écart burlesque entre ce qui se joue dans la tête de ces corps en eux-mêmes et leurs gestiques singulières dans ce grand vide de béton. Leur qualité de concentration quasi hypnotique, leur expressivité inconsciente, les bruits de leur respiration, leurs gestes réduits au stade de l’ébauche révèlent une chorégraphie de la pensée. Le titre est emprunté aux pilotes de la Patrouille de France qui nomment cet exercice « faire la musique », évoquant l’idée de ritournelle et de partition.

Vidéoprojection - Haut-parleurs - Vidéo 4k - Son stéréo - 15’27 | Collection Institut d'art contemporain — Villeurbanne/Rhône-Alpes

Avec Camille Cabrol, Mathieu Collet, Loïc Costerg, Vincent Descols, Romain Desgranges, Jérôme Grosset-Janin, Mathéo Jacquemoud, Anouck Jaubert, Oliver Marich, Marie Martinod, Lou Pallandre, Stéphane Pion, Thomas Roch-Dupland | Aide à la production : ville de Thonon-les-Bains et ville de Saint-Gervais-les-Bains.

  • Where Is My (Deep) Mind? de Julien Prévieux ((2019, 14 min 59)

Dans Where Is My (Deep) Mind ?, quatre performers incarnent différentes expériences de Machine Learning. A la fois expérimentateurs et sujet d’expérience, les acteurs donnent à voir une gamme de processus d'apprentissage automatique allant de la reconnaissance des mouvements sportifs aux techniques de négociation d’achat et de vente. Gestes et paroles codifiés, transférés à des machines ignorant tout du contexte culturel, produisent autant de dérapages ou d’erreurs inattendues, contrefaçons comportementales aux accents comiques.

Julien Prévieux, Where Is My (Deep) Mind?, 2019 | Vidéo HD, couleur, sonore, 14’59”

  • La tonsure (after Marcel Duchamp) de Nøne Futbol Club (2015, 3 min 34)

La tonsure (after Marcel Duchamp) expérimente l’infiltration du monde du football par l’art. Les artistes ayant constaté que les coupes de cheveux des footballeurs constituaient un des rares espaces d’expression libre dont ces derniers disposent, ils ont proposé à un ancien joueur de l’équipe de France, Djibril Cissé, de reproduire la célèbre Tonsure de Marcel Duchamp immortalisée par Man Ray. Les films et photographies de Cissé arborant cette nouvelle coupe ont circulé ensuite sur les réseaux actifs de la sphère footballistique. Nøne Futbol Club tente ainsi de cerner l’impact d’une image archétypale de la modernité, celle de Man Ray, sur les supporters. Le projet décline également ce signe visuel en objets, afin de questionner la notion d’esthétisme publicitaire.

Nøne Futbol Club, La tonsure (after Marcel Duchamp), 2015.

Tout au long du Festival Jogging, dans la Halle et en accès libre, des œuvres intrigantes qui questionnent notre rapport au jeu et au sport.

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