Cri(s)…
Benjamin Kahn réunit cinq danseur·euses pour explorer la force du cri, entre tension, rituel et affirmation de soin !
Appel solitaire, clameur collective, boucan du corps. Quand le cri dessine une forme de résistance, la voix et les rituels deviennent des outils de la transformation, où cinq danseur·euses explorent les tensions entre contrôle et émancipation.
L'acte de crier peut être salutaire et salvateur. Un cri d'alarme, émis dans l'urgence, tantôt intime, tantôt public, seul ou en communauté. Un cri qui oscille entre douleur, joie et protestation... Alors crions, seul·e ou ensemble, fortement, subtilement ! Benjamin Kahn passe ici à l'écriture collective, et il s'y est préparé par une série de solos dont Bless the Sound that Saved a Witch like me pour Sati Veyrunes (présenté dans le cadre du Festival Everybody 2024), petite anthologie du cri à la lisière du solo et du chœur.
Ce « son » de la voix humaine revient donc dans une « (caco)-polyphonie des émotions » où Benjamin Kahn interroge les limites de l’affirmation de soi en explorant les relations entre corps, voix et rituels comme outils de transformation et de résistance. Son écriture rebondit sur Michel Foucault et son analyse des mécanismes de pouvoir, Gilles Deleuze et son approche du désir comme force créatrice ou encore Judith Butler et sa réflexion sur la performativité des identités.
Entre unissons et présences solitaires, un quintette humain interroge comment nous habitons notre corps, nos relations et nos espaces de liberté. Une quête identitaire « fluide » à partir de figures hybrides, mouvantes et troublantes, jusque dans des rituels contemporains inspirés de traditions calabraises.
Avec l’Atelier de Paris – Centre de développement chorégraphique national, dans le cadre du festival JUNE EVENTS
Spectacle accessible aux personnes malentendantes
Benjamin Kahn
Benjamin Kahn est danseur et chorégraphe. Il a étudié la dramaturgie et le théâtre à l’Université d’Aix en Provence et au Conservatoire de Rennes, et est diplômé de l’ESAC à Bruxelles.
Il a collaboré avec des chorégraphes tel·les que Philippe Saire, Benjamin Vandewalles, Nicole Beutler, Ben Riepe, Frédéric Flamand, Maud Le Pladec, Egle Budvytyte, Alessandro Sciaronni et Parras Teresakis. Il est également regard et dramaturge pour Cuir de la Cie Un loup pour l’homme, Darkmatter de Cherish Menzo, et La Bête et l’Animale de Sabrina Sow.
Il enseigne la danse au CNAC, à l’ESAC et en conservatoire. En 2025, il sera enseignant référent ESAC dans le cadre d’un échange entre l’ESAC et PARTS. Il est sollicité pour 2026 pour accompagner les étudiants de l’ESAC dans leur création de fin d’année. depuis 2024, il fait partie du groupe de réflexion On-Site Exploration qui questionne les nouvelles politiques de création et les relations partagées entre les espaces de représentation et les créations artistiques.
Depuis 2019 il crée ses propres projets. Considérant la danse et la chorégraphie comme de puissants outils politiques, il s’intéresse particulièrement à la construction et à la déconstruction de la façon dont nous considérons les corps individuels et collectifs. Puisant dans l’interdisciplinarité de son parcours, il propose des pièces qui articulent textes, écritures chorégraphiques précises s’inscrivant dans des paysages sonores et lumineux puissants pour questionner des enjeux de sociétés. Entre 2019 et 2023 il crée une trilogie de solo Sorry, But I Feel Slightly Disidentified… (2019), Bless the Sound that Saved a Witch like me (mars 2023) et The Blue Hour (juin 2023) questionnant les projections sur les corps, le regard, le lien entre l’intime et le collectif.
Cri(s)..., sa prochaine création est une pièce pour 5 interprètes dont la création est prévue au printemps 2026. La pièce questionne les limites entre unisson et singularité, où la voix de chacun·e participe à une résistance partagée.
Création mai 2026
Concept, chorégraphie, textes : Benjamin Kahn
Interprètes : Théo Aucremanne, Cherish Menzo, 3 autres performeur·euses (distribution en cours)
Stagiaire performance : Katrina Gušča
Création lumière : Jan Fedinger
Coaching vocal : Pere Jou
Dramaturgie : Youness Anzane