Esclaves des mers
Le film
Synopsis : Au sud des Philippines, Mario et Alonso, deux frères de l'éthnie Badjao, voient débarquer le capitaine d‘un vieux rafi ot appartenant à la " Fishing Filipino Company ". Le capitaine recrute de jeunes garçons pour une pêche intensive dans les récifs coralliens. Il fait miroiter de bons salaires pour convaincre les parents de les laisser partir. Mario, Alonso et d'autres Badjao se retrouvent entassés sur le cargo avec des enfants d'éthnies rivales. Sans scrupule, le capitaine fait pêcher les enfants nuits et jours, en apnée, avec une lourde pierre à leur ceinture destinée à casser les coraux pour attraper le plus grand nombre de poissons. Harassés par les plongées incessantes, victimes d'accidents quotidiens, menacés par les requins, harcelés par un capitaine brutal, les jeunes pêcheurs sont soumis à un régime inhumain. Quand un des enfants meurt accidentellement, puis quand les petits pêcheurs apprennent que la companie ne veut plus les payer, la révolte éclate, violente et sanglante...
Durée : 1h32
Rencontre
La projection sera suivie d'une rencontre avec Joël Farges, réalisateur du film.
En savoir plus sur le film :
- Esclaves des mers de Joël Farges est sorti en 2009.
- Le film a été réalisé aux Philippines sur les lieux d'un drame survenu il y a une quinzaine d'année, point d'inspiration du film.
Un huis clos aquatique métaphore des méfaits d’un capitalisme sans aucun contrôle. Dans « Esclaves des mers », Joël Farges dénonce l’exploitation crapuleuse d’enfants philippins par des armateurs sans scrupule.
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Border
Le film
Synopsis : Tina, douanière à l’efficacité redoutable, est connue pour son odorat extraordinaire. C'est presque comme si elle pouvait flairer la culpabilité d’un individu. Mais quand Vore, un homme d'apparence suspecte, passe devant elle, ses capacités sont mises à l'épreuve pour la première fois. Tina sait que Vore cache quelque chose, mais n’arrive pas à identifier quoi. Pire encore, elle ressent une étrange attirance pour lui...
Durée : 1h50
Rencontre
La projection sera suivie d'une rencontre avec Laurent Aknin, critique et historien du cinéma.
En savoir plus sur le film :
- Le film Border d'Ali Abbasi est sorti en 2018.
- C'est le deuxième long-métrage du réalisateur iranien après Shelley (2016).
- Le film est adapté d'une nouvelle de John Ajvide Lindqvist, auteur du roman Laisse-moi entrer dont le film de vampires Morse (2009) de Tomas Alfredson est tiré.
- Pour les besoins du film, les comédiens des deux protagonistes ont pris chacun 20 kilos et subi quatre heures de maquillage tous les jours.
- Le film a remporté plusieurs récompenses, dont ceux du Prix Un Certain Regard au Festival de Cannes 2018, et des Meilleurs effets spéciaux aux European Films Awards 2018 (France).
- Le film a reçu également plusieurs nominations aux Oscars 2019 (Los Angeles), au Festival de Cannes 2018, et aux European Films Awards 2018 (France).
Un conte moderne et singulier qui brouille les pistes entre l’homme et le monstre. Avec « Border », le réalisateur Ali Abbasi adapte le monde fantastique des mythes nordiques au monde suédois contemporain.
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Incendies
Le film
Synopsis : À la lecture du testament de leur mère, Jeanne et Simon Marwan se voient remettre deux enveloppes : l’une destinée à un père qu’ils croyaient mort, et l‘autre à un frère dont ils ignoraient l’existence. Jeanne voit dans cet énigmatique legs la clé du silence de sa mère, enfermée dans un mutisme inexpliqué les dernières semaines précédant sa mort. Elle décide immédiatement de partir au Moyen-Orient exhumer le passé de cette famille dont elle ne sait presque rien… Simon, lui, n’a que faire des caprices posthumes de cette mère qui s’est toujours montrée distante. Mais son amour pour sa sœur jumelle le poussera bientôt à rejoindre Jeanne et à sillonner avec elle le pays de leurs ancêtres sur la piste d’une mère bien loin de celle qu’ils ont connue.
Rencontre
La projection sera suivie d'une rencontre avec Luciano Rispoli, ancien attaché culturel adjoint au Liban, ancien directeur de l’Institut français du Liban, et en présence de TS Productions, coproducteur français du film.
En savoir plus sur le film :
- Incendies de Denis Villeneuve est sorti en 2010.
- C'est le quatrième long-métrage du réalisateur canadien après Un 32 août sur Terre (1998), Maelström (2001) et Polytechnique (2015).
- Le film est l'adaptation de la pièce de théâtre éponyme écrite par Wajdi Mouawad et encensée lors de sa parution, où l'auteur y évoque la difficulté de l'exil, lui qui a été contraint d'abandonner le Liban alors qu'il n'avait que huit ans.
- Le film a remporté plusieurs récompenses, dont ceux du Meilleur film francophone aux Lumières de la presse étrangère 2012 (Paris) et de la Meilleure actrice pour Lubna Azabal aux Magritte du cinéma 2012 (Bruxelles).
- Le film a reçu également plusieurs nominations aux César 2012 (Paris), aux BAFTA Awards 2012 (Londres) et aux Oscar 2012 (Los Angeles).
Un drame familial bouleversant sur la quête des origines. Le réalisateur canadien Denis Villeneuve instille avec « Incendies » la tragédie grecque sur fond de guerre civile au Liban.
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Le Juge et l’Assassin
Soirée hommage à Bertrand Tavernier
Synopsis : Le Juge et l’Assassin met en scène deux hommes que tout oppose, en peignant une société du XIXè caractérisée par la répression ouvrière, l’âge d’or du colonialisme, et l’arrogance d’une bourgeoisie s’appropriant tous les pouvoirs, politiques, militaires, économiques et moraux.
Rencontre
La projection sera suivie d'une rencontre avec Caroline Huppert, réalisatrice et scénariste française, qui a été assistante du réalisateur Bertrand Tavernier sur le film Le Juge et l’Assassin.
En savoir plus sur le film :
- Le film Le Juge et l'Assassin de Bertrand Tavernier est sorti en 1976.
- Il s'inspire de l'histoire vraie de Joseph Vacher, qui était surnommé le "Jack l'Éventreur du Sud-Est".
- Bertand Tavernier a co-écrit le film avec Jean Aurenche, avec qui il a également collaboré sur l'adaptation d’un roman de Georges Simenon, L'Horloger d'Everton, dont il tire L'Horloger de Saint-Paul (1974).
- Le film a remporté plusieurs récompenses, dont le César du meilleur acteur pour Michel Galabru et le César du meilleur scénario original ou adaptation pour Jean Aurenche et Bertrand Tavernier en 1977.
- Il a également reçu de multiples nominations au César 1977, dont le César du meilleur film, le César du meilleur réalisateur pour Bertrand Tavernier, le César du meilleur acteur dans un second rôle pour Jean-Claude Brialy et le César de la meilleure musique écrite pour un film pour Philippe Sarde.
Avec « Le Juge et l'Assassin », Bertrand Tavernier réalise une fable sur la monstruosité dans un pays prêt à basculer au XIXème siècle.
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Cinéclub 2021-2022
La saison
Fidèle programmateur du Cinéclub du Carreau du Temple, CinéCaro, association d’amoureux du septième art, vous dévoile pour cette nouvelle saison ses « coups de cœur ». Un voyage à travers la cinématographie mondiale à l’occasion de six séances accompagnées, comme toujours, d’interventions de professionnels ayant participé aux films : réalisateurs, acteurs, décorateurs...
Le Cinéclub du Carreau, c’est des fictions et documentaires ouverts sur le monde du cinéma, pour notre plus grand plaisir et notre culture cinématographique.
Les films de la saison 2021-2022 :
Fidèle programmateur du Cinéclub du Carreau du Temple, CinéCaro dévoile pour cette nouvelle saison ses « coups de cœur » cinématographiques !
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Sa bouche ne connaît pas de dimanche
Il y a des pièces qui, tout à la fois, persistent au fond de nos rétines, restent gravées dans nos cœurs et bousculent définitivement notre approche de la société contemporaine. Ce duo abrasif, intime, viscéral, diablement drôle et allégorique, en fait partie.
La première image donne le ton : sur le plateau, piscine gonflable, tapis rose, tenues vestimentaires extravagantes et, très vite, un cochon, de ceux que l’on élève et abat en Bretagne, et que l’on célèbre, à table, à Noël en Martinique, importés par les premiers colons. À l’appui d’un texte aussi cinglant que poétique, criblé de savoureuses pépites, et d’un jeu performatif avec de faux matériaux : faux sang, fausses mailles, fausse fourrure, et une matière vraie et bien vraie, organique : eau, viande, pigment, Rébecca Chaillon en bouchère butch et Pierre Guillois en Christ gay nous embarquent dans un joyeux délire... pas si saugrenu qu’il n’y paraît.
Au départ, ils se sont amusés à coécrire leurs parcours respectifs. À l’origine de Rébecca, la Martinique. À l’origine de Pierre, la Bretagne. Mais Rébecca prend conscience qu’elle est noire et Pierre, qu’il est homosexuel. Dépliant les couches de la genèse de leurs personnes, ils dénudent leur rapport ambigu au catholicisme, au sacré, à la pureté. La chair vient tout naturellement souder ces questionnements, celle de l’animal, celle que l’on mange, celle qui cristallise le paradoxe entre plaisir du goût du sang et sentiment de culpabilité de la tuerie nourricière. Créatures divines et personnages profanes, les deux artistes invoquent aussi la société dont ils rêvent.
« Sa bouche ne connaît pas de dimanche », une fable déjantée au pays des faux semblants où Rébecca Chaillon et Pierre Guillois se racontent et tombent les masques !
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Bermudas
Haute en couleurs et subliminale, mathématique et euphorisante, structurée et fantasque, l'œuvre tout en contrastes du chorégraphe italien est parcourue de vibrations proprement organiques et charnelles, qui émanent pourtant d'une partition écrite au cordeau.
Bermudas (Les Bermudes) propose à un nombre variable d'interprètes un organisme gestuel fondé sur des règles simples et rigoureuses produisant un mouvement perpétuel. Ici, sept danseurs-performers se livrent à cet énigmatique exercice pour en diffuser toute la poésie. La tonicité et la diversité générationnelle des interprètes donnent ampleur et fraîcheur à ces mouvements giratoires aériens, parfois télescopiques ou télescopés. La danse habite une création lumière qui met en valeur les ombres portées, et un univers sonore électro envoûtant, tantôt indus et minimal, tantôt planant.
Pour créer ce véritable écosystème chorégraphique, Di Stefano s'inspire des théories du chaos et des systèmes évolutifs de la physique et de la météorologie. Sa pièce ouvre un lieu mystérieux, complexe et fascinant, chargé de tensions relationnelles, une dimension énergétique d'une rare intensité. Les Bermudes... Ici, point de curieuses disparitions, mais, il est vrai, une forme de distorsion spatio-temporelle et un champ magnétique particulièrement dense.
Un langage dansé se tisse entre les interprètes, dont la syntaxe posturale, dans un espace inclusif et perméable, permet à chacun de trouver sa place et d'entrer dans une troublante communication.
Le spectacle a reçu de nombreux prix dont celui de la meilleure production italienne et du meilleur spectacle de danse 2019.
Chorégraphe vibrant de la scène italienne contemporaine, Michele Di Stefano base son spectacle « Bermudas » sur un système de règles simples et rigoureuses produisant un mouvement perpétuel, les danseurs-performers y composent un lieu à l’énigmatique poésie chargé d’intenses énergies.
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