Par étapes de travail dans des lieux engagés auprès de la jeune création, FRAGMENT(S) donne en partage ce moment précieux et déterminant où le spectacle inachevé, encore en friche et en questionnement, a besoin d'une oreille. Il offre ainsi une rencontre exclusive entre des publics qui ont la chance de découvrir un processus de création, pris à témoins et libres d'en parler, et des artistes qui ont l'occasion de mettre à l'épreuve, avant l'heure, leurs intentions devant une réelle audience, et d'écouter ce qui se dit par la suite au bord du plateau.
ENTERRE-MOI MON AMOUR, Clea Petrolesi
« Je t’aime, donc je veux mourir avant toi. » Ce serait là une autre façon de traduire en français l'expression arabe « Enterre-Moi Mon Amour ».
En décembre 2015, Lucie Soullier publiait, dans le journal Le Monde, un article intitulé « Le voyage d’une migrante syrienne à travers son fil WhatsApp ». Clea Petrolesi s'inspire de ce récit documentaire et des 250 captures d’écran que la jeune Dana, alors en route vers l’Allemagne, a confiées plus tard à la journaliste. Ces images témoignent très précisément, par le biais de sa conversation WhatsApp qui la lie à ses proches, des douze jours de son voyage vers l’asile, racontent son exil. Bouleversante, cette histoire a en premier lieu, en 2016, curieusement donné naissance à un « jeu du réel », lequel proposait une immersion dans le quotidien de la jeune femme.
Durée : 30 min
GIRLS AND BOYS, Mélanie Leray
« J’ai rencontré mon mari dans la file d’embarquement d’un vol Easyjet et je dois dire que l’homme m’a tout de suite déplu. »
Une rencontre impromptue dans un aéroport se transforme en relation intense et passionnée. Le couple s'installe, achète une maison, fait deux enfants. Parallèlement, chacun s'investit dans sa carrière. Une famille ordinaire, en somme. Pourtant, avec ce monologue inattendu, complexe, drôle et brutal, Dennis Kelly continue de percer les apparences pour explorer l'âme humaine et appuyer là où ça fait mal, sans cynisme, mais sans concession.
Metteure en scène et comédienne, après l’Ecole du Théâtre National de Bretagne, Mélanie Leray co-fonde le Théâtre des Lucioles. Elle y travaille comme actrice et metteure en scène jusqu’en 2012, année de création de sa compagnie, la Cie 2052, avec laquelle elle met en scène des écritures contemporaines anglaises : Lucy Caldwell (Leaves), Mike Bartlett (Contractions), Nina Raine (Tribus) mais aussi Shakespeare (La Mégère apprivoisée ou comment dompter une insoumise).
Planté dans sa boîte à théâtre, navrant et attendrissant pantin, un soldat aboie ses convictions, ou plutôt celles qu'on lui a enfoncées dans le crâne. Toujours au garde-à-vous, cerné de microphones tel un grand orateur, il laisse seules ses lèvres s'agiter, dont sortent par flots les mots de la guerre, de la résignation, de la témérité insensée, de l'aveuglement. Dans sa bouche résonnent l'errance et l'endoctrinement des légionnaires, répétant à coups de cris féroces ce qu'on leur dicte, chants militaires ou devises de guerriers. Sa gorge est un cratère. Celui d'un volcan en éruption déversant une lave d'émotions enfouies qui, à peine jaillies, durcissent au contact de l'air en une forme de slam. Les gestes mécaniques, le regard fixe et hagard disent tout de la perte. Ici pourrait être ailleurs. Et vice versa.
Une performance vocale et physique soulignée par la pertinence du dispositif dramaturgique d'Hubert Colas, simple, drôle, ironique, efficace : mettre en scène le légionnaire en civil, planqué derrière son bosquet de micros à pieds, et faire porter le képi et les fanions au moniteur télé qui retransmet en direct son portrait en plan américain.
Mot caillou, le on scande le texte de Sonia Chiambretto. Car les képis blancs ne sont plus des individus, mais les organes d'un groupe, d'un improbable "on". Venant de toutes origines, ils inventent leur langue à eux, sentimentale, sédimentaire et imagée, qui se resserre autour d'un patrimoine commun, le chant de la peur, de la renonciation, mais aussi de l'espoir et du rêve. D'un sujet délicat et de la matière sonore de cette langue du soldat, qu'elle appelle "langue française étrangère", Sonia Chiambretto extrait un joyau brut.
Une traversée de l'univers de la Légion par la voix d'un soldat, bouleversée et bouleversante.
L’Ordre du discours, texte phare du philosophe Michel Foucault, leçon inaugurale prononcée au Collège de France en 1970, n'a toutefois fait l'objet d'aucune capture, ni sonore, ni filmée. Fanny de Chaillé comble ce vide par le théâtre. Si penser, c'est bouger, comment, réciproquement, redonner corps à une pensée ? L'artiste construit, au sein même d'un amphithéâtre, une performance entre texte réel et fantasme.
L’Ordre du discours est un discours sur le discours, que sous-tend une hypothèse : chaque société régit, régule, organise et contrôle la production du discours. Parce qu'il a une matérialité, contient autant de pouvoirs que de dangers, il est un lieu de luttes et de blessures, de domination et de servitude. Et donc, d'inquiétude. Le philosophe lui-même introduisait sa leçon en partageant sa peur de dire : "Plutôt que de prendre la parole, j'aurais voulu être enveloppé par elle, m'apercevoir qu'au moment de parler, une voix sans nom me précédait depuis longtemps."
Ayant habitué son public à des formats atypiques, Fanny de Chaillé ne fait pas exception à la (non-) règle en confiant cette performance de soliste à Guillaume Bailliart, plongé dans une dialectique effervescente entre le langage et sa manifestation. Sur les bancs de l'université, nous assistons à une véritable métamorphose des écrits foucaldiens en une délicate partition gestuelle et une trame rythmique et vocale soutenue. Elle restitue la parole à la voix, la voix au corps, le corps aux gestes, s'appuie sur le théâtre pour mettre en danger la langue et, plus encore, inverse brillamment la structure du théâtre - des paroles et gestes réels dans un univers fictif - en mettant en scène, dans le cadre impitoyablement réel de la faculté, des mouvements qui parlent une langue fictive.
Une performance entre texte réel et fantasme, un discours sur le discours, autour de "L’Ordre du discours", texte phare du philosophe Michel Foucault !
Du vendredi 16 au lundi 26 juin 2023, le public est invité à découvrir les créations des associations et des établissements scolaires partenaires qui font jouer, chanter et danser plus de 4 000 personnes par semaine tout au long de l’année au Carreau du Temple. Réservé à la pratique artistique amateur et ouvert à tou·te·s, ce festival a pour objectif de faire partager, échanger et découvrir le fruit de leurs travaux.
Au programme :
Booty Therapy - Collectif Les Ambianceuses
Vendredi 16 juin 2023 à 19h30 - Durée : 1h - Tarif B : plein 12€ / réduit 8€ / demi-tarif 6€
Les Ambianceuses et les Bootykilleuses vont présenter le Booty Therapy Show ! À travers des chorégraphies et de la mise en scène, elles vous invitent à lâcher prise et à vous empouvoirer dans un esprit de sororité et de respect. Afrobeat, Dancehall, Twerk et bien d'autres ambiances.
Qu'est-ce qu'un cours de Booty Therapy ? Apprendre à assumer sa féminité et à se libérer de ses émotions en déhanchant son corps mais surtout ses fesses et son bassin ! La Booty Therapy est une pratique qui mêle sport, danse et développement personnel.
Samedi 17 juin 2023 à 19h - Durée : 1h - Gratuit sur réservation Billet à retirer sur place à l'accueil / billetterie avant le spectacle
Ricochet, un spectacle tendre, énergique et festif ! Fable musicale, Ricochet vous invite à rebondir autour d'un spectacle intergénérationnel regroupant 35 musiciens, interprètes et le chœur les Enchantés du Carreau. Les écueils de l'individualisme - isolement, situation de conflit, de blocage - nous imposent de répondre par un dépassement de soi et un retour aux autres. Sur fond de scénettes s'expriment en musique les émotions induites par un questionnement : comment changer, comment rebondir ?
Création originale, Ricochet s'est écrit et construit dans l'esprit d'un workshop créatif, les chansons et musiques choisies dans le répertoire des musiques classiques et actuelles. Plus d'infos ici
Thésée Time - Protection Judiciaire de la Jeunesse
Mercredi 21 juin 2023 à 20h - Durée : 60 minutes- Gratuit sur réservation Billet à retirer sur place à l'accueil / billetterie avant le spectacle
Icone de la mythologie grecque, Thésée incarne la force, c’est un combattant. Certains diraient « un mâle Alpha ». Il est connu pour avoir tué le Minotaure, le monstre avec un corps d’homme et une tête de taureau, aussi dangereux que bizarre et fragile. Le Minotaure, c’est tout ce qui ne ressemble pas à Thésée, tout ce qui lui fait peur. Ce fantasme de puissance masculine se retrouve dans toutes les cultures, depuis l’Antiquité, en passant par l’âge classique jusqu’aux super-héros de notre monde contemporain. Mais comment échapper à ce rapport obligatoire, appartenir au camp des forts, ou échouer dans celui des faibles ? Et comment cet idéal se retrouve dans l'idée que l'on se fait de nos pères ?
Pendant 12 séances d’initiation au théâtre, il a été proposé à un groupe d’adolescents et de femmes, accompagné par le service éducatif de milieu ouvert de la Protection Judiciaire de la Jeunesse du 19ème arrondissement, d’explorer cette relation filiale père/fils-fille. Comment regardons-nous nos pères ? Comment leur parlons-nous ? Thésée Time !, c’est le temps d’une représentation, descendre dans nos labyrinthes et tenter de s’adresser à nos pères.
Mise en scène : Delphine Léonard et Amandine Pudlo
Samedi 24 juin 2023 à 19h - Durée : 1h30 - Tarif B : plein 12€ / réduit 8€ / demi-tarif 6€
Inspirez, Exprimez, Improvisez, Partagez ! L’air ivre présentera ses nouvelles créations explorant les fondements de la danse contemporaine (temps, espace, poids, forme, flux, présence…) de façon originale et créative. Pour l’occasion, elle invite plusieurs compagnies amies à partager la scène avec au programme de la danse contemporaine et danse-improvisation. Plus d'infos ici
« RITMOS » le cœur du flamenco qui bat - Atika Flamenco
Lundi 26 juin 2023 à 20h - Durée : 1h30 - Tarif unique à 15€
L’association Atika Flamenco vous invite à un spectacle foisonnant de couleurs, où des tableaux de musique et de danse vous feront ressentir le cœur du flamenco qui bat avec sa beauté et sa force. Laissez-vous transporter par les rythmes et les mélodies des guitares et des castagnettes qui se mêleront à la poésie chantée et aux mouvements ondulants des danseurs, en un ensemble harmonieux et indissociable.
Chorégraphies et adaptations : Maria Donzella Guitare et direction Musicale : Pascal Gaubert Chant : Mercedes Cortés Avec la participation des élèves de danse et de guitare de l’association ATIKA.
Sur les bancs du Carreau est un événement festif et artistique qui donne rendez-vous aux petits comme aux grands pour des spectacles, concerts ainsi que bien d'autres surprises.
Grâce à ses mises en scène subversives, nourries de ses recherches universitaires, qui interrogent les liens entre pornographie et théâtre, Janaina Leite s’est affirmée comme une des artistes phares de la scène brésilienne. Dans la conférence-performance Stabat Mater, Janaina Leite invoque des matériaux autobiographiques, en convoquant sa mère sur scène ainsi qu’un performeur pour former un « triangle incestueux » cocasse, à l'image de documentaires, en narrant l’histoire de la Vierge Marie. Aussi politique qu’intime, cette pièce saisissante reprend le travail de la philosophe et psychanalyste Julia Kristeva pour interroger avec finesse les représentations de la féminité, la sexualité, la maternité, ainsi que les relations complexes qui les lient.
After spectacle
Mardi 18 octobre 2022 à la suite de la performance Stabat Mater dans la salle de spectacle - Entrée libre
Un bord de plateau avec l'artiste Janaina Leite, animée par Rita Grillo, enseignante théatre au conservatoire du 14e arrondissement de Paris. L’occasion de questionner, d’échanger et de partager votre ressenti…
Janaina Leite, artiste phare de la scène brésilienne, pour la première fois à Paris avec sa saisissante performance "Stabat Mater" !
Forum des associations sportives et artistiques 2022
Le samedi de la rentrée, Le Carreau du Temple a pris pour habitude de mettre ses espaces à disposition des nombreuses associations de pratiques sportives et artistiques qui dispensent des cours tout au long de l’année dans les sous-sols de l’établissement - équipé d’un gymnase, d’un dojo, de studios de danse et de musique.
Sélectionnés pour leur savoir-faire et leur goût pour la transmission, près de 50 professionnel·le·s présentent leurs disciplines en toute convivialité dans la Halle, un large panel de pratiques sportives (judo, boxe, basket…), artistiques (voguing, théâtre, danse…) et de bien-être (pilates, yoga…), des plus traditionnelles aux plus émergentes, adressées à tous les niveaux et tous les âges. À l’appui de ces démonstrations et cours XXL, chacun·e peut choisir son ou ses enseignements pour l’année à venir, adulte comme enfant !
Retrouvez l’agenda des cours dispensés sur la saison 2022-2023 : cliquez ici
Au programme
Pour cette journée, c'est l'occasion rêvée pour aller repérer vos activités de l'année, à travers des démonstrations, initiations, cours grand format, ou simples discussions avec les intervenants.
Découvrez le planning des démonstrations et les stands : cliquez ici !
Le dimanche, c'est au tour des arts vivants, autre moteur du Carreau du Temple, de s'offrir en partage aux petits et aux grands. Cette année, la plasticienne Elizabeth Saint-Jalmes déploie Abri Trou, une structure gonflable qui accueille des performances de danse imaginées par le chorégraphe Yves-Noël Genod, dans le cadre du festival Les Traversées du Marais.
Découvrir l'Abri Trou d'Elizabeth Saint-Jalmes :
Le traditionnel week-end de rentrée du Carreau du Temple - une journée consacrée aux sports et aux pratiques artistiques et l’autre aux arts avec le festival Les Traversées du Marais - promet d’être particulièrement enthousiasmant.
De l’art, du sport et de la création à profusion : des spectacles tout en beauté concoctés par les amateurs qui ont suivi assidûment des cours et stages tout au long de la saison 2021/2022 !
Cette année, six associations de musique, de danse et de sport, ainsi qu'un projet pour l'éducation artistique font leur show !
Au programme :
Fête de la musique - Association La Fanfare au Carreau
Mardi 21 juin 2022 à 20h15 - Durée : 1h15 - Rue Eugène Spuller
La fanfare amateure, résidente au Carreau Du Temple depuis 2015, réunit aujourd'hui une cinquantaine de musicien·ne·s autour des compositions originales de Fidel Fourneyron, également à la direction de l'ensemble. Retrouvez cette joyeuse bande en plein air et en pleine forme pour la Fête de la Musique 2022 !
Entrée libre
After Phèdre Récits 1#
Mercredi 22 juin 2022 à 19h – Salle de spectacle
After Phèdre Récits 1# est comme son nom l’indique, une tentative d’après Phèdre, autour d’elle, la figure, et de la pièce de Racine. Nous proposons à un groupe de femmes et d’adolescents issus du 19e arrondissement une rencontre avec ce que nous laisse Phèdre entre les mains, dans notre culture, dans nos mémoires, dans nos corps. Pendant 11 séances de travail, nous jouons à nous raconter la pièce, les creux et les pleins qu’elle renferme, pour visiter nos propres caves à partir d’elle, dans toutes les langues. Dans ce temps très court, nous faisons ensemble une expérience : croiser le désir, la mort, l’envie d’échapper, le secret, la révélation, l’espoir, la cavale…dans le rétroviseur, saisir en nous son impact, puis passer notre chemin.
« Nous sommes des professionnel⸱le⸱s du service éducatif du milieu ouvert de la Protection Judiciaire de la Jeunesse du 19ème arrondissement. Durant l’année 2018/2019, nous avions mis en place notre première projet théâtre auprès des mères des jeunes que nous accompagnons afin de leur proposer un espace dans lequel elles pourraient s’autoriser à se définir et à se positionner autrement. En juin 2019, nous proposons une représentation au sein du théâtre du « café de la gare. » Cette première expérience nous confirme que l’art vivant peut être pensé comme un réel outil permettant de se dépasser et de se confronter à des émotions nouvelles. A la suite de ce projet, il nous paraissait pertinent de l’approfondir et de continuer à inventer une forme nouvelle. Aller plus loin, encore. Ainsi, dans le cadre de notre partenariat avec le Carreau du Temple, nous élaborons un projet artistique à travers lequel cette fois-ci, nous décidons de réunir sur scène un groupe de femmes et de jeunes suivis par notre service qui se rencontrent chaque semaine pour des ateliers de théâtre avec deux metteuses en scène et dans le but d’une représentation. Il s’agit donc surtout d’imaginer un collectif qui donnerait l’occasion à tous·tes de s’autoriser à se positionner de manière libre et ainsi de s’affranchir d’une place et d’une posture figées. Etre sur scène et laisser émerger l’urgence de se dire. Aujourd’hui nous sommes fièr⸱e⸱s et ému⸱e⸱s de voir ce projet se concrétiser. » Elsa Barneix, Kevin Etancelin et toute l’équipe de l’UEMO Goubet
Avec : El Mostafa, Salma, Affoussiata, Mahamadou, Imam, Aaron, Fatima, Maryam, Mélanie, Djeneba, Sarah, Gwenaelle, Elsa, Kevin
Mis en scène par Delphine Léonard et Amandine Pudlo de la Compagnie L’intervention
Vendredi 24 juin 2022 à 20h - Durée : 1h - Salle de spectacle
À peine sculpté dans le bois, Pinocchio s’anime sous les yeux éblouis de son créateur. Hélas, le pantin se révèle tyran et, pour s’enrichir, il quitte celui qui l’a conçu. Mais sans éducation, il est bientôt la proie d’un groupe d’escrocs. D’aventures en épreuves, la marionnette capricieuse apprend et se transforme. Pinocchio pourra-t-il changer au point de devenir humain ?
Que signifie grandir ? Quelles valeurs recèle le voyage ? Comment gagner son autonomie et son indépendance quand, par ignorance, on est le jouet des autres ?
Spectacle de flamenco « Galatika » - Atika Flamenco
Lundi 27 juin 2022 à 20h (durée : 1h30)- Salle de spectacle
L’association Atika Flamenco vous invite à explorer la galaxie du flamenco à travers un spectacle foisonnant de couleurs, où des tableaux de musique et de danse vous feront ressentir la beauté et la force de cet art devenu universel.
Laissez-vous transporter par les rythmes et les mélodies des guitares, qui se mêleront à la poésie chantée et aux mouvements ondulants des danseurs, en un ensemble harmonieux et indissociable. Les castagnettes de concert seront dévoilées pour la première fois sous une autre forme que l’inépuisable héritage espagnol nous fait découvrir.
Notre jeune prodige, Xavier Montesquat, membre de l’association ATIKA depuis son plus jeune âge, nous fera l’honneur d’interpréter, en exclusivité pour notre public, la danse qui lui a permis de gagner le premier prix du Concours de flamenco de la Drôme (édition 2022).
Une place particulière est laissée aux enfants et à leurs mamans qui les ont accompagnés tout au long de l’année, afin que la scène puisse représenter une tremplin vers l’épanouissement dans leurs vies, comme elle l’a été pour Xavier.
Tarif à partir de 11 ans : 15€, tarif jusqu'à 11 ans : 10€
Mercredi 29 juin 2022 à 19h30 (durée : 2h) - Salle de spectacle
Pour terminer en grand et en chants cette saison d’ateliers au Carreau du Temple, Les Voisins du Dessus vous proposent un mix concert/Yacappella.
L’occasion de découvrir une partie du répertoire de ce groupe vocal festif et atypique et de chanter ensemble. L’occasion de former un chœur « géant », éphémère, le temps de 3 chansons apprises sous la houlette de Jean-Marie Leau (chef de chœur), épaulé par Jérôme Levatois (guitare et percussion) et Lucie Taffin (accordéon) et par les choristes des Voisins du Dessus. L’occasion de passer une soirée toute en détente, en chansons et en partage.
Yacappella s’adresse à tous et ne demande aucune connaissance préalable.
Des assauts techniques et démonstrations de boxe Muay-Thaï mettant à l’honneur les membres de l'association. Une vingtaine de matchs seront proposés, avec jury et remise de récompenses, tout âge et tout niveau, dans le but de valoriser les progrès des adhérents.
Sur les bancs du Carreau est un événement festif et artistique qui donne rendez-vous aux petits comme aux grands pour des spectacles, concerts ainsi que bien d'autres surprises.
Dans le cadre du festival Les Traversées du Marais, le Carreau du Temple et le musée de la Chasse et de la Nature (actuellement fermé pour travaux) resserrent leurs liens pour tendre des fils entre différentes formes artistiques contemporaines. Ensemble, ils ont imaginé un programme spécialement conçu pour cet évènement, une déambulation reliant trois œuvres dont chacune par son originalité fera écho aux espaces intimes de l’autre.
Un jeu d’échelle à la fois visuel, temporel, musical et onirique dans lequel le public est invité à déambuler, observer, imaginer…
La Transumante - Johann Le Guillerm
Dans l’immense Halle du Carreau du Temple, Johann Le Guillerm, accompagné de 10 manipulateurs et de 150 carrelets de bois de 3 mètres de long, va créer sans clou, ni vis, ni corde, la Transumante, une œuvre éphémère à la fois brute et fragile, étonnamment organique. Une créature en métamorphose permanente d’un autre temps.
Voici près de trente ans que Johann Le Guillerm, « praticien de l’espace des points de vue », tourne dans le monde entier, aussi bien avec ses formes spectaculaires que sculpturales, explorant sans relâche l’équilibre et l’impermanence, le tempo de l’espace et le pouls du temps.
Partisan du low tech, du risque du tout fait humain, il nous invite à considérer le « tour du sujet » au sens propre. Ici, seules des mains humaines placent et retirent les 150 carrelets de bois, les disposant en croisillons comme dans un mikado démesuré, pour inventer une créature qui s'allonge, se dilate, se reforme, marche lentement. Au fil de ses déplacements, elle peut atteindre 200 m² au sol et s'élever jusqu'à quatre mètres.
Dix manipulateurs enchevêtrent 150 carrelets de trois mètres de long jusqu’à ce qu’une structure monumentale autoportée prenne vie. Sans aucun système d’attache – ni vis, ni clou, ni corde –, un animal géant de bois se construit et évolue sous nos yeux incrédules. Impressionnant.
Transumante : migration d'une mante géante ? Peut-être : pensons à ses pattes ravisseuses...
Cet artiste qui nous apprend beaucoup du rythme, de la patience, de la tension spatio-temporelle inscrit cette performance dans le cadre de son projet-manifeste Attraction.Attraction est une utopie, l’affirmation que chacun peut réélaborer le monde pour ne plus le subir mais mieux le ressentir, le penser et le vivre : une reconstruction poétique qui propose de nouvelles alternatives en résistance radicale au prêt-à-penser.
Souris Calle - Sophie Calle
Aux sons des 33 tours de Souris Calle, chacun se laissera fredonner aux oreilles les chansons d’amour que Sophie Calle a dédié à son défunt chat Souris, amateur de siestes lovées entre les deux oreillers de l’artiste. Pour cet hommage singulier, Sophie Calle a sollicité 37 artistes musicien.ne.s qui ont composé des titres inédits à écouter sur place.
Sophie Calle a invité 37 artistes à composer des chansons dédiées à son défunt chat Souris. Des titres inédits de Feu! Chatterton, Florent Marchet, Raphaël, Brigitte, Keren Ann, Pascal Comelade, Miossec, Christophe, Benjamin Biolay, Clarika, Lou Doillon, Stephan Eicher, Alex Beaupain, Bono... à déguster sur place, en playlist dans l’espace lounge ou en sieste sonore.
All is in all and it has always been - Laurence Aëgerter
Dans l’espace intime de la chambre à coucher des époux Van Loon, les extraordinaires couvre-lits, patiemment brodés par l’artiste Laurence Aëgerter, seront mis à nu, et exposés en témoignage de leurs curieuses séances de spiritisme amoureux…
Cette œuvre textile de Laurence Aëgerter, artiste polymorphe intriguée par les penchants humains pour l’irrationnel, s'inspire des séances de spiritisme auxquelles Antoinette de Bach-van Loon, issue d'une grande famille notable d'Amsterdam, se livrait avec son mari dans l'intimité de leur chambre à coucher.
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Les Traversées du Marais
C'est un festival qui fait coup double : une bonne idée et un bon prétexte. Il permet à la fois de découvrir les plus grands artistes de la création contemporaine, mais aussi de redécouvrir les rues et joyaux architecturaux du Haut et du Bas Marais, en les regardant sous un angle nouveau.
Cette année, les 25 opérateurs du réseau Marais Culture + réunissent leurs programmations artistiques autour du thème de l'intimité. Du vendredi soir au dimanche après-midi, les structures artistiques du Marais ouvrent leurs portes sur des performances aussi généreuses qu'insolites.
Le temps d'une journée, dans la Halle du Carreau, assistez à la construction de la monumentale installation architecturale de Johann Le Guillerm et découvrez les installations sonores et plastiques de Sophie Calle et Laurence Aëgerter.
Forum des associations sportives et artistiques 2020
Bien vivre en ville, bouger, prendre soin de son corps, de son esprit et de son environnement, transmettre, agir en citoyen, réfléchir ensemble, contempler, s’étonner, innover... Les fers de lance du Carreau du Temple, plus que jamais d'actualité, sont au cœur de son week-end de rentrée, avec le samedi, une journée consacrée aux sports et aux pratiques artistiques et le dimanche aux arts dans l'espace public avec le Festival Les Traversées du Marais.
Grand moment de convivialité et de festivités à la fin de l'été, le samedi de rentrée au Carreau du Temple offre une grande plateforme à la crème des associations parisiennes de pratiques sportives et artistiques. Sélectionnées pour leur savoir-faire et leur goût pour la transmission, près de 80 professionnels présentent leurs disciplines : yoga, voguing, escrime, fanfare, cirque, capoeira, etc. dans les espaces privilégiés du Carreau. Toutes les disciplines, des plus traditionnelles aux plus contemporaines, s'offrent à nous et à nos enfants pour la saison à venir.
Pour cette journée, c'est l'occasion rêvée pour aller repérer vos activités de l'année, à travers des démonstrations, initiations, cours grand format, ou simples discussions avec les intervenants.
Le dimanche, c'est au tour des arts vivants, autre moteur du Carreau du Temple, de s'offrir en partage aux petits et aux grands. Cette année, trois performances architecturales, plastiques et musicales investissent la Halle du Carreau en continu dans le cadre du Festival Les Traversées du Marais.
Le weekend de rentrée au Carreau du Temple, c'est toujours un grand moment de convivialité et de festivités, en accès libre !
*Titre complet du spectacle : D'où vient ce désir, partagé par tant d'hommes, qui les pousse à aller voir ce qu'il y a au fond d'un trou ?
Féru de faits divers et de romans policiers, Thibaud Croisy se glisse dans la peau d’un enquêteur pour nous embarquer dans une fiction qui entremêle une conférence de criminologie et une étrange histoire d'amour.
Dans un paysage scénique imaginé par Sallahdyn Khatir, évoquant à la fois un espace naturel et une zone mystérieuse de notre inconscient, Thibaud Croisy endosse le rôle d’un criminologue et nous livre un cours douteux dans lequel il décode les mécanismes du passage à l’acte.
Parallèlement, le récit d’une histoire d’amour ambiguë avec une jeune médecin légiste passionnée de thanatopraxie l'interroge : mais où sont donc les vrais morts après avoir été passés à la moulinette des grilles d’analyse des experts ?
Dans les dédales de cette romance surréaliste entre deux êtres que rapproche leur fascination pour les cadavres, Thibaud Croisy poursuit sa tentative de redonner corps à une parole charnelle.
À mi-chemin entre le conte macabre et les histoires extraordinaires à la Pierre Bellemare, cette nouvelle pièce du puzzle de Thibaud Croisy prolonge ses questionnements sur le corps humain.