La collection qui n’existait pas

Le Carreau du Temple programme la projection du film La collection qui n’existait pas (2014, 53 min) de Joachim Olender dans l’espace Videobox du jeudi 21 au mercredi 27 octobre 2021 en accès libre.

Le film

Herman Daled est un collectionneur à part. Sa collection acquise en 2011 par le MoMA de New York comprend des pièces maîtresses du mouvement conceptuel qui émerge dans les années 60. On y trouve la plus importante collection d’œuvres de Marcel Broodthaers ainsi que des œuvres historiques de Daniel Buren, Niele Toroni, On Kawara, Dan Graham, Sol LeWitt et d’autres.

Le temps d’un voyage de Bruxelles à New York, le collectionneur belge revient sur son passé et celui d’un courant esthétique qui a marqué la deuxième moitié du XXe siècle. Dans ce film, Joachim Olender choisit de tendre un miroir entre un homme, un courant et une philosophie.

Le réalisateur

Joachim Olender est réalisateur et vidéaste. Préoccupé par la notion d’archive fictionnelle, il travaille sur l’image contemporaine et les récits troués. Après être passé par Le Fresnoy Studio national des arts contemporains, il réalise en 2014 La collection qui n’existait pas, documentaire sur la collection Daled et l’art conceptuel (Grand Prix, 34e Festival International du Film sur l’Art de Montréal) et met en scène Les Choses de Perec. En 2018, il soutient son doctorat en esthétique et création au Fresnoy, en partenariat avec Paris 8. Il a réalisé entre autres Tarnac. Le Chaos et la Grâce (2012), Le Chêne de Goethe (2016), Film by Samuel Beckett (2017), Le Musée de Berlin (2018) et Les Joueurs (première partie) (2020).

Joachim Olender vit et travaille entre Bruxelles et Paris, il est conférencier et enseigne le cinéma à l’ENSAV La Cambre à Bruxelles depuis 2020. Il intervient régulièrement dans différentes écoles d’art en France (Cergy, Le Mans, Strasbourg, etc.).

Visite commentée - annulée

La visite commentée, prévue le jeudi 21 octobre 2021 à 18h30, est annulée.

Découvrez « La collection qui n’existait pas », le documentaire de Joachim Olender consacré au grand collectionneur d'art conceptuel Herman Daled (1930-2020), dans lequel il revient sur son histoire personnelle et sur celle d'un courant esthétique qui a marqué la deuxième moitié du XXème siècle.

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Diverti Menti

Diverti Menti renouvelle avec intelligence l’approche de la composition scénique.

Un long filet de sable blanc se déverse voluptueusement sur le plateau, tel un sablier abstrait, unilatéral, impossible à retourner. Le corps dansant apparaît d’emblée comme un instrument au même titre que le piano à queue, la guitare électrique et le tuba. Ainsi naissent les joutes entre musiciens et danseuse, qui n’hésitent pas à converser des yeux, tissant un autre réseau, rare en chorégraphie, celui du regard.

Les mouvements giratoires de la danse répondent à une polyphonie effrénée ; chaque posture, chaque élancement est d'une précision implacable, quasi-mathématique, comme souvent chez Maud Blandel, or le geste n’en revêt pas moins une exquise délicatesse, une sensualité jusqu’au bout du pied qui se pose au sol. Musique et danse dialoguent, sons et mouvements s’accordent pour devenir un ensemble inextricable, jusqu’à ce que le corps devienne musique et la musique, danse. C’est un corps entier, qui s’agite, s’arrête, reprend, respire. Diverti Menti diffuse une grâce et une beauté qui rendent hommage à l’un des génies de l’histoire de la musique et qui, en creux, semblent murmurer de ne pas oublier de se divertir (au sens du latin : se laisser détourner de ses habitudes). Un ravissement.

Savoureuse réorchestration du célèbre Divertimento K.136 de Mozart pour un quatuor inédit – trois solistes de l’Ensemble Contrechamps de Genève et la stupéfiante danseuse Maya Masse !

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Dans le Mille

En partenariat avec L'étoile du nord, dans le cadre du festival Avis de Turbulences

Bo / Kevin Jean n’en est pas à son galop d’essai en matière d’écriture scénique alternative aux codes hétérosexuels dominants, participant du renouvellement des imaginaires. Dans ce trio, Bo / Kevin Jean convoque des danses rarement interprétées par des personnes assignées hommes à la naissance, en explorant des éléments de l’univers de l’érotisme à rebours de la répartition genrée des rôles – la femme séduit, est regardée ; l’homme regarde, est séduit.

En 2019, La Poursuite du Cyclone irradiait une colère enfouie mais vibrante, métissant dans sa danse les questions de l’intime et du politique. Dans le mille commence là où s’arrête La Poursuite du Cyclone. Ce nouvel opus, tout en poursuivant une quête de formes performatives alternatives, puise dans un autre registre émotionnel que celui de l’exaspération ; l’affirmation d’un refus : être un homme.

Au coeur de cette performance, le chorégraphe part de ses expériences pour examiner les enjeux de l’exposition de son corps propre et de celui de ses partenaires, chacun dans sa zone de puissance. Dans le mille met parallèlement en échec le schéma binaire entre masculinité et féminité, en choisissant l’opposé de la « virilité » : la vulnérabilité, la sensibilité, le don de soi, drainant ainsi une nécessaire transformation des représentations.

Avec « Dans le mille », Bo / Kevin Jean ouvre l’hypothèse d’un soulagement des comportements pré-dévolus aux femmes comme aux hommes !

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Trek Danse

Pratique inspirée du contact-improvisation, de l'histoire de la transe et du nomadisme, cette marche festive et inclusive se présente sous forme de jeux, de partitions et de rites archaïques, initié par l’artiste et ses invité·e·s surprises. Sur le parcours, le public explore sa capacité de perception, de relation et de composition avec l'écosystème présent. Pas à pas, il évolue dans un scénario enchanté où le réel et la fiction se trouvent étrangement mêlés. L’ambiance y est respectueuse et bienveillante, ouverte aux questions du genre, à notre animalité, à nos pulsions, aux états variés de conscience et corps.

Informations Pratiques

  • Date : 2 octobre 2021
  • Horaire et durée : de 14h à minuit. Un engagement sur la totalité du Treck Danse (10h) est requis pour participer.
  • Lieu : de la Porte Dorée à Bercy. Le rendez-vous exact sera précisé après l’inscription.
  • Public : ouvert à tou·te·s à partir de 18 ans, en bonne condition physique et présentant un pass sanitaire valide.
  • Matériel requis : de bonnes chaussures de marche ou de sport, un sac à dos léger et de l’eau.

Autres :

  • Les participants donnent l’autorisation d’être filmés dans le cadre de la captation du Trek Danse par l’artiste et son équipe, afin de constituer le corpus artistique des vidéos témoins de cet événement.
  • Evènement gratuit, sur réservation uniquement.
  • Nombre de places limité à 60 personnes.

Réservation : cliquez ici !

En cas de désistement uniquement, merci de vous adresser à mediation@carreaudutemple.org

Robin Decourcy est un auteur, chorégraphe et artiste visuel français, créateur des Trek Danse. Sa rencontre avec les figures de la Post-Modern Dance, de Fluxus, de la Poésie sonore le mène à intégrer des techniques d'improvisation et de partition en temps réel. Également Influencé par la scène tech, trad, expérimentale, ainsi que l'enseignement des peuples-racines, Robin Decourcy applique différentes alternatives de relation à notre environnement par de grandes performances inclusives, alliant des processus éthologiques et micro-politiques.

En partenariat avec Le Carreau du Temple.

À l’occasion de la Nuit Blanche 2021, Robin Decourcy invite les spectateurs à prendre part à un Trek Danse développé en résonance avec des paysages choisis, sur une voie du GR75, entre Vincennes et Bercy.

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Nuit Blanche 2021

En partenariat avec le Fonds d’art contemporain – Paris Collections (prêt d'œuvres)*

Manifestation artistique annuelle dédiée à la création contemporaine, Nuit Blanche est organisée par la Ville de Paris le premier samedi du mois d’octobre depuis 2002.

Le temps d’une nuit, la création artistique contemporaine est mise à l’honneur dans Paris et sa métropole. Lors de cette nuit particulière, diff érents parcours permettent aux visiteurs de (re)découvrir des espaces publics, privés et insolites, jalonnés d’oeuvres plastiques et vivantes pour l’occasion. Cette année, sous la direction conjointe de Sandrina Martins et de Mourad Merzouki, la programmation a pour fil rouge les liens entre arts et sports, notamment en exploitant le méconnu GR 75, situé entre le boulevard périphérique et les boulevards des Maréchaux. Dans ce cadre, trois œuvres vidéos évoquant la question du corps, de la danse, de la confrontation et de la performance seront projetées en boucle sur grand écran dans la salle du Carreau du Temple.

Du 4 octobre au 15 décembre 2021, les œuvres du Fonds d'art contemporain - Paris Collections se dévoilent à travers 5 parcours thématiques à Paris, dont le parcours "Identités singulières et solidarités au cœur de la Ville" au Carreau du Temple.

BATTLE - Sabrina BELOUAAR (acquisition 2020)

BATTLE s'inspire d'une pratique performative issue de la culture hip hop pour mettre en lumière le combat commun de deux danseurs. Le combat n’est pas une confrontation entre les deux ; ils se battent conjointement contre l’intolérance et la marginalisation en imposant leurs histoires et leurs identités dans une société qui leur est hostile.

BATTLE, 2017
Vidéo, couleur, son
5 min. 1 sec., édition 1/3 + 1 EA

UDRIVINMECRAZ - Kenny DUNKAN (acquisition 2015)

Nourri de la culture caribéenne, de mode et de design, l'artiste Kenny Dunkan, ancien pensionnaire de la Villa Médicis, développe une œuvre performative et hybride qui interroge l'héritage colonial et les identités fragmentées. Dans UDRIVINMECRAZ, Kenny Dunkan danse sur la place du Trocadéro, devant la Tour Eiffel, sous les regards à la fois médusés et amusés des touristes.

UDRIVINMECRAZ, 2014
Vidéo, couleur, son
8 min. 34, édition 2/5

S’élever c’est d’abord être à terre - Ludivine LARGE-BESSETTE et Mathieu CALMELET (acquisition 2021)

En utilisant les outils de nos nouvelles cérémonies contemporaines (écrans vidéos, smartphone), S’élever c’est d’abord être à terre tente de réhabiliter le corps au sein de notre société moderne saturée d’images. Par l’utilisation de la danse contemporaine et de la réalité augmentée, l’œuvre engage le corps du spectateur dans une déambulation contemplative et ludique.

S’élever c’est d’abord être à terre, 2018
Vidéo, couleur, son
Vidéo 1 : 15 min., vidéo 2 : 11 min., éditions 1/5 + 1 EA

Dans le cadre de Nuit Blanche, manifestation artistique annuelle dédiée à la création artistique contemporaine, Le Carreau du Temple ouvre ses portes pour une nuit de projections vidéos évoquant la question du corps, de la danse et de la confrontation.

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S’élever c’est d’abord être à terre

Dans le cadre des Rencontres inattendues, plus de 80 œuvres du Fonds d’art contemporain - Paris Collections s’exposent dans plus de 50 lieux du quotidien dans tout Paris, pour provoquer la rencontre entre le grand public et des œuvres de ce patrimoine commun encore peu connu. Ces œuvres sont à découvrir en bas de chez soi, du 4 octobre au 15 décembre 2021.

À cette occasion, l’installation vidéo - performance S'élever c'est d'abord être à terre, de Ludivine Large-Bessette et Mathieu Calmelet est visible au Carreau du Temple, le samedi 27 novembre, de 11h30 à 16h30.

Alors que le vide-greniers se tiendra dans la Halle du Carreau du Temple, les visiteurs·euses et curieux·euses pourront découvrir l’installation vidéo - performance de ces deux artistes dans l'espace -1 (sous-sol). L’installation vidéo est participative, le public pouvant l’activer avec de la réalité augmentée. Deux fois dans la journée, une performance de Mathieu Calmelet et Ludivine Large-Bessette investira l’installation vidéo.

L'installation vidéo

S'élever c'est d'abord être à terre détourne les codes du retable d'église. À la cérémonie religieuse est substituée la cérémonie artistique, la performance des corps, qu’ils soient représentés sur les écrans vidéo et les tablettes tactiles ou performants dans l'installation. Ce polyptyque vidéo - performance propose une autre lecture de la composition traditionnelle du retable et étudie ainsi les modes de représentation et le poids des symboles dans notre société contemporaine saturée d’images. Par l’utilisation de la danse contemporaine et de la réalité augmentée, l’œuvre engage le corps des spectateur·trice·s dans une déambulation contemplative et ludique.

L'œuvre vidéo S'élever c'est d'abord être à terre, a été acquise en 2021 par le Fonds d’art contemporain - Paris Collections. L'œuvre est exposée pour la première fois depuis son acquisition par la Ville sous la forme d’une installation vidéo participative avec réalité augmentée et performance.

La performance

Les artistes investiront l'installation vidéo à l'occasion de deux performances :

  • 1ère performance : 14h30 (durée : 25 minutes)
  • 2ème performance : 16h (durée : 25 minutes)

Les artistes

Ludivine Large-Bessette (née en 1987, Fontainebleau, vit et travaille à Paris) s'intéresse au corps et à ses représentations. Elle a multiplié les collaborations avec des danseurs qu'elle a filmés et invités à diverses formes de performance en dialogue avec ses vidéos.

Co-auteur du projet, Mathieu Calmelet (né en 1986, La Tronche, vit et travaille à Roubaix) est chorégraphe-interprète et musicien.

Une installation vidéo participative, accompagnée de performances live, pour interroger notre relation aux images, aux symboles et aux icônes !

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Vide-Grenier 2021

Venez nombreux chiner lors de cette journée solidaire et citoyenne !

Organisé par le conseil de quartier Temple-Enfants Rouges, en partenariat avec le Secours populaire, ce vide-greniers est accueilli par le Carreau du Temple. Les habitants de Paris Centre proposeront à la vente leurs effets personnels, vêtements, jouets et jeux, livres et DVD.

Inscription "exposants / vendeurs" ouverts à tou·te·s les habitant·e·s de Paris Centre

Quatre séances d’inscriptions sont organisées pour celles et ceux qui souhaitent participer à l’événement. Les inscriptions se font à la Mairie de Paris Centre (2 rue Eugène Spuller, 75003 Paris) aux créneaux suivants :

  • Mardi 9 novembre 2021 de 18h à 20h
  • Samedi 13 novembre 2021 de 10h à 12h
  • Mercredi 17 novembre 2021 de 18h à 20h
  • Samedi 20 novembre de 10h à 12h

Les bénéfices de la location des stands seront reversés au Secours populaire de Paris.

Pour plus d’informations : cliquez ici ou contactez le Conseil de quartier à cqenfantsrouges@gmail.com

Installation vidéo / performance

Entre deux bonnes affaires, descendez à l'espace -1 du Carreau du Temple pour découvrir l’installation vidéo - performance S'élever c'est d'abord être à terre de Ludivine Large-Bessette et Mathieu Calmelet, visible de 11h30 à 16h30 !

Participez au vide-greniers de quartier dans la Halle du Carreau du Temple !

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Brassens a 100 ans

Brassens n'est pas seulement l'une des figures les plus influentes, les plus mythiques de la chanson française, il est l'un des membres de notre famille : c'est notre tonton Georges. Plusieurs générations d'auteurs, de compositeurs et d'interprètes ont grandi à l'ombre de sa moustache et de sa pipe. Tous savent que, derrière le personnage à la voix rocailleuse, derrière la pompe de sa guitare et la verdeur de son verbe, il est une intarissable source d'inspiration.

C'est le projet de cet album Brassens a 100 ans : donner la parole aux enfants et aux petits-enfants de Georges et faire vivre, encore, à travers leur voix, leur regard, ce géant de la chanson. Autour de Sophie Delassein, autrice de Brassens a 100 ans, (éd. Seghers, 2021), cinq artistes de la scène française viennent dire et chanter leurs belles dettes !

Invité·e·s : Laura Cahen, Barbara Carlotti, Clou, Joseph d’Anvers, Sophie Delassein, La Grande Sophie

En partenariat avec la Maison de la Poésie, dans le cadre du festival Paris en Toutes Lettres

Dans le cadre du festival Paris en Toutes Lettres, le Carreau du Temple accueille une soirée-concert littéraire en l'honneur des 100 ans de Georges Brassens !

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Le Souper

En partenariat avec le Centre culturel suisse à Paris

Comédienne, performeuse, ventriloque, transformiste d'exception, Julia Perazzini imagine un dialogue avec son frère décédé. L'artiste invoque et désamorce sa propre peur de la mort pour l'offrir en miroir aux spectateurs et, une fois n'est pas coutume, l'envisager comme une puissance d’activation du vivant.

En conversant avec l'absent, Julia Perazzini élabore une déroutante alchimie entre souffle, corps et voix, qui réveille notre relation avec l’invisible, l’irrationnel, donne la parole aux recoins endeuillés ou figés de nous-mêmes. Elle méduse l'étrangeté, voire la légitimité, de la frontière entre ce qui est dit « absent » et dit « présent ». Pouvons-nous transgresser les règles des possibles connexions entre les êtres ? Il y va de la constitution d'un « nous ».

Elle n'a pas connu ce frère, disparu avant qu'elle ne naisse. C'est ainsi dans un grand vent de liberté formelle, mais avec pudeur et délicatesse, que l'artiste s'autorise à rêver que la vitalité de son frère pourrait réinsuffler de la vie là où les choses sont gelées, révélant ce terreau créatif et incorruptible de nos parties enfouies. Passé et présent, conscient et inconscient se cognent, laissant jaillir par étincelles les failles des mosaïques qui nous composent, tous ces petits « jeux » au sens mécanique qu'explore méticuleusement l'artiste. Sur une scène presque vide se livre un jeu qui flirte avec le « non-jeu », soulignant la finesse de l'écriture, et, surtout, la déconcertante performativité de Julia Perazzini. Une sublimation psycho-magique de nos angoisses.

Artiste d’exception aux multiples talents, Julia Perazzini imagine dans « Le souper » un dialogue avec son frère décédé, transformant notre peur commune de la mort en puissance d’activation du vivant.

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Voix Intérieures (manifeste)

Un danseur, un musicien, une militante activiste, tous trois Congolais. En un triangle de corps et de langages poétiques, ils restituent ces milliers de voix qui bouillonnent à l’intérieur de leur pays sans pouvoir s’exprimer, tant de rêves étouffés dans la brutalité.

À l’appui des mouvements citoyens exigeant les droits les plus élémentaires - la mise à disposition d’eau et d’électricité pour tous, la protection, l’éducation, le vote libre (et non truqué), la fin de l’enrôlement forcé d’enfants dans l’armée pour dénicher des matières premières -, Yves Mwamba s’offusque à voix haute contre le mépris des dirigeants du Congo. C’est un hommage au militantisme d’une jeunesse engagée mais bafouée, pacifiste et déterminée, non violente et pourtant brûlée vive. Dialoguant avec l’espace scénique qui évolue comme au fil d’une marche militante, les trois performers convoquent et dévoilent, dans les entrelacs des cordes vocales, dansées et musicales, un contexte politique désastreux.

Yves Mwamba fait bouger des corps pour pallier aux mots qui manquent, avec son vocabulaire chorégraphique teinté de krump, de sa danse ténébreuse et solaire, rugueuse et sulfureuse.

Sur une création sonore composée d’ambiances et de voix recueillies au Congo, ce surprenant trio insuffle une énergie vibrante, une cohésion vitale, qui résonnent avec une richesse humaine universelle : la persévérance à se tenir debout.

Dans sa création « Voix intérieures (Manifeste) », le chorégraphe Yves Mwamba convoque un danseur, un musicien et une militante activiste pour un manifeste contre l’absurdité du monde.

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