Collectif, rassembleur, compétitif, individualiste, le sport divise autant qu’il réunit. Autour d’un verre ou d’un ballon, la performance est applaudie par les un·es, raillée par les autres. Faisant chaque jour parler de lui, l’évènement sportif peut aussi être celui du racisme, de la misogynie, de l’homophobie, de l’acceptation, de la tolérance. Un monde vaste, ambigu et complexe auquel s’attaque la nouvelle pièce de Lundy Grandpré.
En rassemblant le public autour de l’espace du sport, Lundy Grandpré quitte l’espace symbolique du théâtre à la rencontre de celui du gymnase pour tenter de l’apprivoiser, l’analyser et le déconstruire. Le sport comme outil d’oppression et de domination sur les corps, comme événement capitaliste et marketing à l’heure dans la mondialisation, devient le lieu du jeu collectif et de la réinvention des normes.
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Desorden est une performance pour rollers et batterie. 18 minutes conçues comme un rite pop-obscur, hypnotique, et doté d’une énergie un soupçon vengeresse qui fait place à la traversée d’un nécessaire désordre, d’une purge comme approche du Soi. Sur un rythme incantatoire, se déploie le moment d’un passage, d’un cycle à traverser sur les tours d’un morceau de musique.
Justine Berthillot roule avec ses patins comme on erre dans notre inconscient, et défie la pesanteur, se joue d’équilibres, glisse et chute, comme une marionnette en transe mue par le son. Xavier Roumagnac compose et accompagne ce mouvement à deux corps en musique électronique et à coups de batterie, avec une énergie musicale engagée et organique.
Desorden poursuit à penser l’acte performatif de rouler comme une plongée et une errance dans l’inconscient de l’espace mental.
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Esercizi per un manifesto poetico coïncide avec l’acte fondateur de la compagnie Collettivo Mine. Une écriture dansée écrite à dix mains où l’unisson devient l’inspiration d’un langage collectif et d’une poétique évocatrice. D’un geste répétitif, d’un jeu de lumière sur fond de musique électronique, le public se voit transporter dans une expérience de saut chorégraphié.
Entre performance et danse, c’est la répétition, l’obstination, et l’action qui jaillit. Esercizi per un manifesto poetico interroge la coexistence d’une écriture chorégraphique rigoureuse et d’une température émotionnelle vibrante qui se joue ici et maintenant.
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Une expérience de saut chorégraphié par la compagnie Collettivo Mine, où l’unisson devient l’inspiration d’un langage collectif et d’une poétique évocatrice.
Homo Jonglisticus. À combien de générations faut-il remonter pour nous trouver des aïeux et aïeules non-humain·e·s, ou même, non-primates ? Lequel ou laquelle de ces aïeux et aïeules a inventé le pouce opposable pour les mains et les pieds ? Et surtout lequel ou laquelle a renoncé à celui des pieds…
Dans un espace non défini, un homme, ou une créature entre dans une danse, dans un dialogue avec le temps, avec ses origines, son animalité, son humanité. Une danse de métamorphoses. Flirter avec les limites de la conscience humaine, chercher son souffle animal, chercher ses fauves intérieurs. Comme un homme à la recherche de toutes ses parts qui le composent, de toute cette histoire génétique qu’il a fallut pour arriver là. C’est une rencontre entre le monde verbal et non verbal, le monde de la pensée, de la mémoire et celui de l’instant, de l’être au présent. Le présent pur. Il y a une ressemblance avec la quête de l’animal scénique. Trouver le présent, ne plus le lâcher. Être dans cet « ouvert » et devenir le premier mammifère d’une nouvelle lignée de mammifères… de mammifères jongleur·euse·s !
Un soliloque jonglé de Morgan Cosquer (Cie Endogène), à l'occasion de la Convention du raté, du ratable et du pas encore raté dans le cadre du Festival Rencontres des jonglages !
CONCORDAN(S)E – Rencontre inédite entre un chorégraphe et un écrivain Jeudi 16 mars / 19h30 / Scène – Tarif B
Concordan(s)e passe une commande à un chorégraphe et à un écrivain qui ne se connaissent pas au préalable. Ils vont découvrir leurs expériences respectives, cheminer ensemble pour nous dévoiler le fruit de leurs échanges, de ces croisements entre le geste et le mot. Le chorégraphe et l’écrivain interprètent ensuite face au public une chorégraphie et un texte inédits. Ces rencontres offrent à chaque fois des formes inattendues, des créations inédites qui donnent à cette expérience toute sa richesse, son originalité. L’intention de ces rencontres est de découvrir, sur un même espace, le chorégraphe et l’écrivain dans cet acte artistique commun.
3 duos proposés dans la même soirée :
Gilles Verièpe et Ingrid Thobois L’ARCHITECTURE DU HASARD
Concordanse - "L'architecture du hasard" de et avec Ingrid Thobois et Gilles Vérièpe from LA BIBLIOTHÈQUE on Vimeo.
Le projet « l'architecture du hasard » interroge le cheminement hasardeux de l’existence qui les a notamment amenés à se rencontrer. Plus largement, cette pièce écrite et dansée soulève la question de ce qui préside à toute rencontre, chaque seconde ayant une influence sur celle qui suit, dans un minutieux et stupéfiant lien de causalité que seule la mort a (peut- être) le pouvoir d'interrompre. Appelons cela « hasard », « coïncidence », « destin », appelons cela « architecture du hasard ». C’est toujours de vertige qu’il s’agit lorsqu’il est question du sel de l’exis- tence qu’est la rencontre.
Raphaëlle Delaunay et Sylvain Prudhomme IT’S A MATCH
It's a match - Raphaëlle Delaunay / Sylvain Prudhomme - Médiathèque Romain-Rolland, Romainville from La filière chinoise on Vimeo.
It’s a match : comme la petite annonce qui s’affiche sur les applications de rencontre, lorsque deux profils se trouvent. It’s a match : ça colle, ça marche, mais ça «matche» aussi, à tous les sens du terme. Ring. Rounds. Elle danse. Il parle. Enfermés ensemble dans un carré de 6 mètres sur 6 ils se cherchent, se mesurent, s'éprouvent. C'est quoi, être deux ? C'est quoi, l'amour ? Est-ce que ça s'explique ? Est-ce que ça se fait ? Il s’efforcent en tout cas de se frayer un chemin l’un vers l’autre, recommençant toujours l’éternelle parade du désir et de ses volte-face.
Edmond Russo, Shlomi Tuizer et Bertrand Schefer ZÉRO, UN, TROIS, CINQ
« J’aime bien oublier. D’ailleurs il n’y a pas grand-chose à faire pour oublier. Ça vient tout seul. Ça peut sembler un peu paresseux de dire, j’aime bien oublier. Comme dire j’aime bien dormir. On peut penser que ça demande encore moins d’effort d’oublier que de dormir. Ce n’est peut-être pas vrai.»
Dans le trio, il y avait deux corps et la voix de celui qui s’apprêtait à dire l’oubli et l’absence où il cherche ses mots. Mais un événement est venu tout changer et voilà que l’absence s’est invitée sur scène. Zéro, un, trois, cinq est un huis clos pour une ou plusieurs voix. Des mots et des gestes pour dire et faire apparaître cet événement. Nous sommes là pour partager cette histoire, pour exprimer notre présence et expliquer notre absence. Nous devenons un pour l’écrire, et celui-ci se multiplie pour nous mouvoir. Nous sommes trois, plus ou moins, et nous distribuons les rôles. Ceux qui sont ici et ceux qui sont là-bas, ceux qui restent et ceux qui partent... « Une présence pour l’absence pour une présence. » Seul sur un plateau nous tenterons le possible. Je ferai de mon mieux et j’y serai ensemble.
Une proposition chorégraphique, musicale, théâtrale et burlesque. Vers une critique sociale ciblant la nécessité de séduction dans une danse populaire. Vers une analyse de la représentation et de la place du « soi » sur un plateau ou sur une piste. Par l’investigation, le divertissement, la caricature et le travestissement... Vers une pièce satirique.
Lieu de défouloir, de compétition sexuelle, de mise à nu inconsciente, la piste de danse est le reflet de son époque et chaque personnalité s’y dévoile. Les corps se meuvent, s’exposent, gesticulent, pour le plaisir de danser mais aussi pour le plaisir d’être vu. Le temps d’un soir, on entre dans la danse d’une micro-société éphémère et hétéroclite, dans la fumeuse lumière des stroboscopes. Le portrait de l’espèce humaine se dessine alors, dans sa représentation la plus crue. Avec Les rois de la piste, Thomas Lebrun nous propose une traversée funky et amusée des courants de la danse, de la musique et de la mode, armes de séduction massives par excellence. Sous des airs de funk, de musiques house ou électro, on découvre une série de focus mettant en scène ceux qui s’emparent du dancefloor. Une pièce satiriquement enjouée, tendre et drôle.
Interprète pour les chorégraphes Bernard Glandier, Daniel Larrieu, Christine Bastin, Christine Jouve ou encore Pascal Montrouge, Thomas Lebrun fonde la compagnie Illico en 2000. Implanté en Nord-Pas de Calais, il a été artiste associé à Danse à Lille / CDC de 2005 à 2011. Ces créations sont autant d’univers et d’esthétiques explorés, allant d’une danse exigeante à une théâtralité affirmée. Thomas Lebrun multiplie également les collaborations en France et à l’étranger (Chine, Brésil, Lituanie, Corée du Sud, Russie) et donne une place forte à l’enseignement et à la transmission. Depuis janvier 2012, il dirige le Centre chorégraphique national de Tours.
L'initiative originale de Concordan(s)e réside dans la provocation de rencontres, puis la construction de duos de chorégraphes et d'écrivains. Ne se connaissant pas au préalable, ils se plongent réciproquement dans leurs univers artistiques pour imaginer ensemble une forme inédite, entre mots et mouvements.
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Entre nos mains, entre nos jambes Pascale Houbin - chorégraphe / Carole Martinez - écrivain
Les mains dansent, les mains écrivent, caressent, battent. Les mains peuvent se passer des mots. Les mots et la danse racontent ici une chose qui fait silence : l’entrejambe. Le désir et le plaisir féminins, rarement évoqués sur le plateau, jouissances et impuissances des femmes, objets de pudeur, s'avèrent dans cette pièce, au contraire, autant de défis, de jeu, d'amusement. Comment trouver les mots pour raconter une infime partie de l’orgasme féminin ? Et où débusquer dans la trousse de nos gestes ceux qui se frottent avec plaisir au texte pour en voir les possibles étincelles ? Une certitude : on n’épuisera pas le sujet !
Durée : 30min / Coproduction : commande du festival Concordan(s)e, spectacle créé dans le cadre des Accueils Dancing de la compagnie BEAU GESTE, à la Maison des Arts Solange-Baudoux - Evreux et à la Bibliothèque Faidherbe - Paris.
On s’en prend des trucs dans l’existence Des tristesses et des gens qui partent Mais on résiste on fait ce qu’on peut On danse, on écrit On se serre on se carapace On a nos corps qui bougent et nos mots qui résonnent On est en armes.
Durée : 30min / Interprétation : Yvann Alexandre, Sylvain Pattieu et Franck Ragueneau - Coproduction : commande du festival concordan(s)e, Centre chorégraphique national de Nantes avec le soutien du Théâtre Louis Aragon de Tremblay-en-France et de la Médiathèque d’Ivry, Médiathèque Charles-Gautier Hermeland | St Herblain
Festival Jerk Off (Queer & Alternatives) – Danse, Théâtre, Installation
Pluridisciplinaire, JERK OFF témoigne de la diversité des cultures queer mais interpelle bien au-delà. JERK OFF propose ainsi à tous les publics des découvertes artistiques aussi variées qu’exigeantes. C’est ainsi que tout au long de trois semaines d’événements, des chorégraphes, performeuses, photographes, musiciens, DJs… présenteront leurs créations en exclusivité parisienne à l’occasion du festival.
Soirée du 18 septembre : ORAGES de Benjamin Bertrand et NOTES POUR UNE TENTATIVE DE DISCERNEMENT de Camille Ollagnier Soirée du 19 septembre : DIVA VULVA de Sanna Kekäläinen et PARTNER YOU de Chantal Yzermans Soirée du 20 septembre : ROUND ROUND BABY ROUND ROUND de Mehdi-Georges Lahlou, BOUM de Xavier Deranlot et ORAGES de Benjamin Bertrand
Outsiders, la rencontre – Aude Lachaise FAITS D’HIVER – Festival de danse à Paris – 20ème édition
« En mai 2015, sur invitation de Serge Laurent, j’ai donné dans le cadre de l’exposition le Corps en Jeu du Nouveau Festival, une performance que j’ai intitulée Outsider. Il s’agit d’une proposition courte avec pour consigne d’être seule en scène avec un micro. Le spectacle s’articulera entre le stand up, un espace de parole et de théorie, et celui de l’incarnation et de l’action. Il aura pour enjeu de réintroduire du collectif dans cette forme spectaculaire du stand up qui est avant tout l’expression d’une parole individuelle. » Aude Lachaise.
Au-delà des idées reçues, des battles et de la compétition, la fameuse soirée Loop permet de (re)découvrir l'éventail de couleurs d’un art fédérateur, à la fois divertissant et poétique, populaire et exigeant.
L'idée est simple, intelligente et efficace : le hip-hop se renouvelant en permanence et se ressourçant de plus en plus dans d'autres disciplines artistiques et sportives, le Festival Kalypso propose chaque année à deux artistes chorégraphes et interprètes une carte blanche afin d'offrir aux spectateurs une approche singulière, inédite et experte de ces formes chorégraphiques.
Invités à orchestrer cette soirée, Déborah Moreau et Feroz Sahoulamide nous plongent dans l'univers et le processus créatif de quatre chorégraphes de leur choix. Sélectionnés pour la diversité de leurs parcours et de leurs démarches artistiques, ces derniers se plient aux mêmes règles du jeu : composer une œuvre courte (environ huit minutes) avec les mêmes interprètes autour d’un thème commun. Les différentes étapes qu’ils traversent durant les mois consacrés à la préparation de leur projet sont filmées et seront diffusées juste avant la présentation de leurs pièces. Ainsi, la soirée Loop se vit comme un moment unique et ludique de partage, tant pour les chorégraphes que pour les interprètes, mais également pour les spectateurs, leur autorisant là une porte d'accès habituellement fermée au public : celle des coulisses. En se soumettant au même cadre de travail et en utilisant les mêmes matériaux, les chorégraphes expriment à travers leurs créations l'unicité de leur écriture et révèlent à leur manière les danseurs, transmettant aux spectateurs une lisibilité de la pluralité et de la richesse de cette forme de danse.