Jour futur

Thierry Micouin et Pauline Boyer

La nouvelle création punk-rock et hypnotique du chorégraphe Thierry Micouin, en complicité avec la plasticienne sonore Pauline Boyer !

Date(s)
Mercredi 24 et jeudi 25 mai 2023 à 19h30
Lieu(x)
Salle de spectacle
Tarif(s)
Tarif A : plein 20€ / réduit 15€ / demi-tarif 10€
Durée
55 min
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Spectacle accessible aux personnes malentendantes

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Après l’accueil en 2021 de Eighteen, très belle pièce de Thierry Micouin en duo avec sa fille, Le Carreau du Temple présente la nouvelle création du chorégraphe, qui retrouve sa grande complice plasticienne sonore Pauline Boyer dans une énergie punk-rock. Une danse magnétique, dans une atmosphère hypnotique.

Animés par un goût inconditionnel pour les esthétiques musicales des années 7o, les deux artistes proposent, depuis leurs débuts, des créations qui mêlent danse, musique, performance et arts numériques.

Jour futur donne à incarner à quatre danseurs une référence du Krautrock (rock progressif allemand), Future days, album du groupe CAN sorti en 1973, et tout ce qu’elle évoque. Apparu en une année charnière où le crescendo des théories libérales accusait l’émergence d’un « nouveau monde », ce troublant album augurait de crises qui nous bouleversent aujourd’hui. Comme un hommage à ces signes précurseurs, sur un sol blanc se chargeant progressivement de corps et de matière sombre, leur réinterprétation de l’album déploie un nouveau territoire acoustique émaillé de sons concrets, une architecture chorégraphique envoûtante, un déchaînement psychédélique de gestes et de lumière.

Sur un sol blanc qui se charge progressivement d’une matière noire, la réinterprétation de l'album donne lieu à un nouveau territoire acoustique, une architecture chorégraphique abstraite agencée en quatre parties. Quatre interprètes offrent une danse répétitive, partitionnelle et envoûtante ; un déchaînement communicatif soutenu par des battements lumineux psychédéliques.

Spectacle accessible aux personnes malentendantes

Thierry Micouin

Après avoir obtenu une thèse de médecine, Thierry Micouin se forme au théâtre puis à la danse. Parallèlement à son activité de danseur interprète avec Mié Coquempot, Valérie Onnis, Catherine Diverrès, Boris Charmatz, Xavier Le Roy et Olivier Dubois, il développe un travail de création et de recherche sur l’image et la vidéo, dans le cadre de la compagnie T.M Project.

En tant que chorégraphe il a abordé la question de l’identité sexuelle avec son premier solo W.H.O, en 2006. Lauréat du programme Culturesfrance - Hors les murs (Villa Médicis) en 2009, il choisit New York comme ville de résidence pour créer un projet autour de la prostitution masculine Men at Work go Slow !

Depuis 2013, il collabore avec la plasticienne sonore Pauline Boyer. Ils créent Double Jack en 2014 puis Synapse dans le cadre du Festival Mettre en scène à Rennes en novembre 2015. Durant les saisons 16/18, Thierry Micouin est artiste en compagnonnage au Manège de Reims qui a accueilli les premières de Backline en 2017.

À la demande de Boris Charmatz, il recrée la pièce Enfant avec, en 2017 les élèves du conservatoire de Gennevilliers, en 2018, 45 enfants Orléanais et en 2019, 20 enfants de Zurich. Durant la saison 18/19, il est artiste en résidence au Conservatoire musique et danse Edgar Varèse à Gennevilliers.

Thierry Micouin et Pauline Boyer remportent l’appel à projet « Corps, espaces sensibles » du Département 56 avec le projet Faille, créé au centre d’art contemporain Domaine de Kerguéhennec en septembre 2018.

Fin 2018, Thierry Micouin créé avec les élèves de la promotion X de l'école du TNB la performance La Ruée. Durant cette même année, il démarre les répétitions d’une nouvelle pièce Eighteen avec sa fille Ilana âgée de 19 ans. La pièce est créée en avril 2019, à la Ménagerie de Verre à Paris dans le cadre du Festival Étrange Cargo.

Fin 2019, il crée avec les enfants de Charleroi-Danse puis avec les élèves des Conservatoires de Gennevilliers et de Nanterre Levée, adaptation de la pièce Levée des Conflits de Boris Charmatz. En 2020, il est interprète dans une reprise de la pièce de Dominique Bagouet So Schnell par Catherine Legrand, dans la reprise de la pièce de Catherine Diverrès Echo, et enfin assistant de Boris Charmatz pour la performance La Tempête au Grand Palais (Festival d'Automne).

En 2021, Thierry Micouin et Pauline Boyer ont créé Visages d’un pays, projet participatif sur le territoire du Centre Ouest Bretagne en collaboration avec le Centre Pompidou. Ils préparent actuellement et la création d’une nouvelle pièce chorégraphique pour quatre danseur.ses Jour Futur en 2022.

Pauline Boyer

Plasticienne sonore et maître de conférence en esthétique, Pauline Boyer a construit sa pratique depuis un parcours croisant une formation musicale au conservatoire, artistique aux Beaux-Arts, au territoire en école de Paysage. Elle développe une pratique intermédia, construite autant sur des processus de fabrication liés à la composition sonore qu'à ceux de la programmation, aux outils du paysage comme à ceux de l’électronique analogique. Elle met en place des dispositifs sonores localisés qui explorent les possibilités d'émergence du musical au travers d’installations et de performances. Investie rapidement dans les problématiques liées à la société numérique prise par l'art, elle s'attache au mouvement des makers et développe des collaborations avec de multiples intelligences, que ce soit celles d'ingénieurs en télécommunication, d'architectes ou de poètes. Cette appétence pour la rencontre des cultures et le croisement des expressions nourrit des modes opératoires impliquant la discussion esthétique et la coopération critique, s'émancipant ainsi du repli identitaire sur des champs d'action délimités.

La rencontre avec Thierry Micouin a été le moment pour affirmer le croisement des langages et des modalités d'écriture. La création en co-construction les invite à développer une pensée en rhizome, à inventer des vocabulaires, à activer une mobilité conceptuelle, pour développer des créations construites sur l'hospitalité des pratiques et la mutualisation des savoirs. De ces échanges naissent des installations scéniques où le plateau est conçu comme un véritable instrument, un corps sonore activé par les mouvements et gestes qui s'y déploient. Ces dispositifs questionnent ce que le son fait aux corps et la musique au mouvement, pour inviter à occuper leur espace, à rencontrer l'altérité et à construire l’expérience de milieux en mutation.

Depuis 2017, elle collabore également de manière régulière avec Arnaud Théval, photographe, et prolonge avec lui des univers sonores et musicaux pour questionner les cultures du récit de nos sociétés. Que ce soit en prise avec l'univers carcéral (« La ronde des œilletons » au musée des Beaux-Arts d'Agen en 2017, « Un œil sur le dos » à la Friche Belle de Mai à Marseille en 2019) ou encore dans nos relations à l'altérité à travers la figure de l'animal (« L'Animal me garde » au Centre de la Photographie à Marseille en 2021), il s'agit de se déprendre des assignations et se projeter dans les espaces de l'autre à travers l'écriture d'auto-fictions radiophoniques et d'installations audiovisuelles.

Cette culture de l'échange et de la diversité des savoirs se manifeste dans ses activités pédagogiques et s'affirme en sa qualité de maître de conférence des écoles d'architecture et de paysage, tout d'abord à Rennes en 2010, puis à Bordeaux en 2014, et depuis 2019, à Nantes. Engagée dans une diversité des formats d'enseignements, elle s'implique autant dans des workshops que dans des interventions magistrales et cultive ainsi une fabrication d'expériences par les langages de l'art. Cette éthique pédagogique prend corps également dans les temps partagés et associés aux processus créatifs à travers des invitations faites aux scolaires, aux amateurs, aux curieux et aux professionnels à se saisir des enjeux des esthétiques contemporaines. Elle envisage les pratiques artistiques comme génératrices d'hospitalités et matricielles de nos socialités où la coopération, qu'elle se situe entre artistes, avec les publics, les institutions, est fondamentale pour nourrir les multiples caractères de la rencontre.

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