Vider Vénus
Avec son triptyque VIDER VÉNUS (Je baise les yeux, La belle indifférence, Le verrou), la chorégraphe Gaëlle Bourges décrypte comment la peinture occidentale a construit les entrelacs entre nudité féminine et désir.
Gaëlle Bourges présente trois pièces conçues comme un triptyque, la fin de chaque volet étant reprise par le suivant. Une occasion unique de s’immerger pleinement dans le magnifique univers d’une chorégraphe majeure du renouveau de la scène contemporaine française.
Je baise les yeux (2009) est une vraie-fausse conférence s’inspirant de l’expérience de la chorégraphe et de ses deux camarades de scène au sein d’un théâtre érotique. Les techniques de danse spécifiques au strip-tease y sont décrites dans toute leur puissance poétique et politique, les arrachant ainsi à la marge où elles sont généralement reléguées pour en dévoiler le potentiel d’inspiration. durée 1h10
La belle indifférence (2010) met en vis-à-vis deux catalogues, l’un constitué d’images - une série de nus trouvés dans la peinture occidentale du 16e au 19e siècle, incarnés pas les trois ex-stripteaseuses ; l’autre de récits - des voix égrenant tour à tour des fragments de discours sur l’art et des témoignages de travail sexuel. Une autre façon de soumettre à la critique les systèmes de représentation qui font du nu un terrain d’excitation. durée 50 min
entracte 30 min
Le verrou (2012) enfonce le clou. Autour du tableau éponyme de Fragonard s’emmêlent histoire de l’art officielle et histoires d’art fictionnelles, réminiscences du siècle des Lumières et de Star Wars, rhétorique sadienne et atmosphère prérévolutionnaire, performances physiques autour d’un lit et performances discursives à table. durée 1h
Gaëlle Bourges
Le travail de Gaëlle Bourges témoigne d’une inclination prononcée pour les références à l’histoire de l’art, et d’un rapport critique à l’histoire des représentations : elle signe, entre autres, le triptyque Vider Vénus (une digression sur les nus féminins dans la peinture occidentale) ; A mon seul désir (sur la figure de la virginité dans la tapisserie de « La Dame à la licorne »), présenté au festival In d’Avignon (2015) ; Lascaux, puis Revoir Lascaux (sa version tous publics) sur la découverte de la grotte éponyme ; Conjurer la peur, d’après la fresque du « bon et du mauvais gouvernement », peinte par Ambrogio Lorenzetti dans le palais public de Sienne ; Le bain, pièce tous publics à partir de deux scènes de bain beaucoup traitées dans la peinture (Suzanne et Diane au bain) ; Incidence 1327, sur la rencontre de Pétrarque avec Laure, performance co-signée avec la plasticienne Gwendoline Robin (« Sujet à Vif », Festival d’Avignon 2018) - elles viennent de cosigner Confluence n°... sur les lunes galiléennes ; Ce que tu vois, d’après la tenture de l’Apocalypse d’Angers ; OVTR (ON VA TOUT RENDRE), sur le pillage de l’Acropole par un ambassadeur britannique à Athènes, au début du 19e siècle ; (La bande à) LAURA, pièce tous publics à partir du scandale provoqué par « Olympia », peint par Édouard Manet ; LOULOU (la petite pelisse), d’après un nu à la fourrure du peintre flamand Rubens, dans le cadre de la Fabrique des écritures, initiée par Les Fêtes Galantes / Béatrice Massin.
Gaëlle Bourges est par ailleurs diplômée de l’université Paris 8 – mention danse ; en « Éducation somatique par le mouvement » - École de Body-Mind Centering ; et intervient sur des questions théoriques en danse de façon ponctuelle. Elle a également suivi une formation en musique, commedia dell’arte, clown et art dramatique. Elle a fondé et animé plusieurs années une compagnie de comédie musicale pour et avec des enfants (le Théâtre du Snark) ; a travaillé en tant que régisseuse plateau à la BNF ou encore comme stripteaseuse dans un théâtre érotique.
Conception : Gaëlle Bourges – Avec et co-écrit par : Gaëlle Bourges, Marianne Chargois, Gaspard Delanoë, Alice Roland – Lumière : Béatrice Le Sire – Musique : Olivier Toulemonde
Je baise les yeux
Production : association Os – Avec le soutien du Quartz, scène nationale de Brest
La belle indifférence
Coproduction : Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, Le Quartz, scène nationale de Brest – Soutiens : DRAC Île-de-France – ministère de la Culture, Fondation Beaumarchais – SACD, Le Prisme centre de développement artistique de Saint-Quentin-en-Yvelines, ARTE radio.com
Le verrou (figure de fantaisie attribuée à tort à Fragonard)
Production déléguée : association Os – Coproduction : Ballet de l’Opéra national du Rhin, Centre Chorégraphique National de Mulhouse, Centre Chorégraphique National de Tours/Direction Thomas Lebrun, Ville de Morsang-sur-Orge (Essonne) – Coréalisation : PACT Zollverein (Essen, Allemagne), Emmetrop (Bourges) – Soutien : Ministère de la culture/DRAC Île-de-France au titre de l’aide au projet, Conseil général de l’Essonne,
ADAMI, Ménagerie de Verre dans le cadre des Studiolab (Paris) et Centre National de la Danse, Chaufferie / Compagnie DCA – Philippe Decouflé (Saint Denis) pour le prêt de studios
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