L’envahissement de l’être (danser avec Duras)
Thomas Lebrun danse avec la voix de Marguerite Duras, livrant un hommage délicat et facétieux où la poésie du geste rencontre l’esprit de l’écrivaine.
Danser avec Duras, pour elle, grâce à elle ! Thomas Lebrun évoque la grande romancière, en gestes poétiques et en facéties bien inspirées. Un délicieux (auto-)portrait sur fond de conversations avec Bernard Pivot, dansé avec une délicatesse infinie.
« Comment voulez-vous que je me décrive ? Les portraits de moi, c’est les autres qui peuvent les faire ! » Marguerite Duras répond à Jean-Marc Turine (sur France Culture). Et son phrasé, c’est déjà de la musique. Depuis longtemps, Thomas Lebrun ne cesse d’écouter un recueil d’interviews radiophoniques de Marguerite Duras, enregistrées par l’INA sur plusieurs décennies : « Elle y partage des moments de vie, son regard sur la société, son rapport à la musique, sa vision de la création… ».
Thomas Lebrun capte les vibrations subtiles de l’écrivaine, se laisse envahir par cette personnalité hors du commun et lui répond par sa propre présence, son regard et ses gestes, en allant au bout du dépouillement. Et le portrait qu’on voit est peut-être celui du chorégraphe lui-même qui dévoile toute sa sensibilité dans l’art d’évoquer l’autre à travers sa propre danse. Aussi Thomas Lebrun invite les plus intimes des émotions à monter doucement à la surface, sur des chansons et musiques sublimes (Jeanne Moreau, The Who, Schubert…) et sous la magie d’éclairages en clair-de-lune. Quand il se glisse dans quelque personnage durassien, il sait en plus nous amuser, grâce à une autodérision à toute épreuve !
Ce spectacle a reçu le Grand Prix du Meilleur spectacle chorégraphique de la saison 2023 du Syndicat Professionnel de la Critique Théâtre, Musique et Danse.

En partenariat avec le festival Faits d’hiver. www.faitsdhiver.com

Spectacle accessible aux personnes malentendantes
Thomas Lebrun
Thomas Lebrun est un chorégraphe et danseur français reconnu, d’abord interprète pour des compagnies majeures telles que Bernard Glandier, Daniel Larrieu, Christine Bastin, Christine Jouve ou Pascal Montrouge. En 2000, il fonde la compagnie Illico après la création de son solo Cache ta joie !, s’implantant dans le Nord – Pas de Calais. Il est artiste associé au Vivat d’Armentières (2002-2004), puis auprès de Danse à Lille / Centre de Développement Chorégraphique (2005-2011).
Son parcours est marqué par une grande diversité de pièces, explorant des univers allant d’une danse exigeante et précise à une théâtralité affirmée, avec des œuvres telles que On prendra bien le temps d’y être, La Trêve(s), Les Soirées What You Want ?, Switch, Itinéraire d’un danseur grassouillet ou La constellation consternée.
Depuis sa nomination à la direction du Centre chorégraphique national de Tours en janvier 2012, Thomas Lebrun a créé de nombreuses pièces marquantes, parmi lesquelles : La jeune fille et la mort (2012), Trois décennies d’amour cerné (2013), Tel quel ! (2013), Lied Ballet (2014), Où chaque souffle danse nos mémoires (2015), Avant toutes disparitions (2016), Les rois de la piste (2016), Another look at memory (2017), Dans ce monde (2018), Ils n’ont rien vu (2019), Mes hommages (2020), ... de bon augure (2020), Mille et une danses (pour 2021), L’ombre d’un doute (2021), L’envahissement de l’être (danser avec Duras) (2023), Sous les fleurs (2023) et 1998 (2024).
Son répertoire a été présenté lors de plus de 1 100 représentations, touchant plus de 250 000 spectateurs en France (notamment au Théâtre national de Chaillot, à la Biennale de la danse de Lyon, au Festival d’Avignon) et à l’international (Angleterre, Belgique, Brésil, Canada, Chine, Corée du Sud, Croatie, Équateur, Finlande, Italie, Japon, Hong-Kong, Macao, Pays-Bas, Pérou, Russie, Suisse, Taïwan…).
Thomas Lebrun a également co-écrit des pièces avec Foofwa d’Imobilité, Cécile Loyer et Radhouane El Meddeb. Il chorégraphie pour des compagnies à l’étranger, notamment en Chine, au Brésil, en Lituanie, en Corée du Sud, en Russie et à Singapour. Il reçoit régulièrement des commandes, comme pour le Festival d’Avignon, l’Opéra national de Paris ou l’Opéra national de Toulouse.
Pédagogue engagé, il place la transmission au cœur de sa démarche et intervient dans de nombreux établissements et formations en France et à l’étranger. Depuis 2018, il développe le projet « Dansez-Croisez » entre la métropole et les territoires ultramarins et caribéens.
Son travail a été distingué par plusieurs prix : Prix Chorégraphie SACD (2014), Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres (2017), et Grand Prix du meilleur spectacle chorégraphique 2022-2023 pour L’envahissement de l’être (danser avec Duras).
Création 2023
Conception, chorégraphie et interprétation : Thomas Lebrun
Création lumières : Françoise Michel
Création son : Maxime Fabre
Création costumes : Kite Vollard
Régie générale : Gérald Bouvet
Musiques : Carlos D’Alessio, Georges Delerue, Giovanni Fusco, Fred Gouin, Jeanne Moreau, Gen-ichiro Murakami, Maurizio Pollini, Franz Schubert, Toshiya Sukegawa, The Who, Gabriel Yared
Textes : Marguerite Duras
Archives INA : Apostrophes, diffusé sur A2 28/09/1984 (réal. Jean-Luc Leridon) ; Au cours de ces instants, diffusé sur l’ORTF 19/03/1967 (réal. José Pivin) ; Les chemins de la connaissance, diffusé sur l’ORTF 27/06/1974 (réal. Viviane Forrester) ; Atelier de création radiophonique, diffusé sur l’ORTF 12/11/1974 (réal. Georges Peyrou) ; Les après-midi de France Culture, diffusé sur RF le 20/05/1975 ; Nuits magnétiques, diffusé sur RF le 28/10/1980 (réal. Jean-Pierre Ceton) ; Le bon plaisir, diffusé sur RF le 20/10/1984 (réal. Pamela Doussaud)
Production : Centre chorégraphique national de Tours
Collaboration : Institut national de l’audiovisuel – INA
Le Centre chorégraphique national de Tours est subventionné par le ministère de la Culture – DGCA – DRAC Centre-Val de Loire, la Ville de Tours, le Conseil régional Centre-Val de Loire, le Conseil départemental d’Indre-et-Loire et Tours Métropole Val de Loire.