La Transumante

Dans le cadre du festival Les Traversées du Marais, le Carreau du Temple et le musée de la Chasse et de la Nature (actuellement fermé pour travaux) resserrent leurs liens pour tendre des fils entre différentes formes artistiques contemporaines. Ensemble, ils ont imaginé un programme spécialement conçu pour cet évènement, une déambulation reliant trois œuvres dont chacune par son originalité fera écho aux espaces intimes de l’autre.

Un jeu d’échelle à la fois visuel, temporel, musical et onirique dans lequel le public est invité à déambuler, observer, imaginer…

La Transumante - Johann Le Guillerm

Dans l’immense Halle du Carreau du Temple, Johann Le Guillerm, accompagné de 10 manipulateurs et de 150 carrelets de bois de 3 mètres de long, va créer sans clou, ni vis, ni corde, la Transumante, une œuvre éphémère à la fois brute et fragile, étonnamment organique. Une créature en métamorphose permanente d’un autre temps.

Voici près de trente ans que Johann Le Guillerm, « praticien de l’espace des points de vue », tourne dans le monde entier, aussi bien avec ses formes spectaculaires que sculpturales, explorant sans relâche l’équilibre et l’impermanence, le tempo de l’espace et le pouls du temps.

Partisan du low tech, du risque du tout fait humain, il nous invite à considérer le « tour du sujet » au sens propre. Ici, seules des mains humaines placent et retirent les 150 carrelets de bois, les disposant en croisillons comme dans un mikado démesuré, pour inventer une créature qui s'allonge, se dilate, se reforme, marche lentement. Au fil de ses déplacements, elle peut atteindre 200 m² au sol et s'élever jusqu'à quatre mètres.

Dix manipulateurs enchevêtrent 150 carrelets de trois mètres de long jusqu’à ce qu’une structure monumentale autoportée prenne vie. Sans aucun système d’attache – ni vis, ni clou, ni corde –, un animal géant de bois se construit et évolue sous nos yeux incrédules. Impressionnant.

Transumante : migration d'une mante géante ? Peut-être : pensons à ses pattes ravisseuses...

Cet artiste qui nous apprend beaucoup du rythme, de la patience, de la tension spatio-temporelle inscrit cette performance dans le cadre de son projet-manifeste Attraction. Attraction est une utopie, l’affirmation que chacun peut réélaborer le monde pour ne plus le subir mais mieux le ressentir, le penser et le vivre : une reconstruction poétique qui propose de nouvelles alternatives en résistance radicale au prêt-à-penser.

Souris Calle - Sophie Calle

Aux sons des 33 tours de Souris Calle, chacun se laissera fredonner aux oreilles les chansons d’amour que Sophie Calle a dédié à son défunt chat Souris, amateur de siestes lovées entre les deux oreillers de l’artiste. Pour cet hommage singulier, Sophie Calle a sollicité 37 artistes musicien.ne.s qui ont composé des titres inédits à écouter sur place.

Sophie Calle a invité 37 artistes à composer des chansons dédiées à son défunt chat Souris. Des titres inédits de Feu! Chatterton, Florent Marchet, Raphaël, Brigitte, Keren Ann, Pascal Comelade, Miossec, Christophe, Benjamin Biolay, Clarika, Lou Doillon, Stephan Eicher, Alex Beaupain, Bono... à déguster sur place, en playlist dans l’espace lounge ou en sieste sonore.

All is in all and it has always been - Laurence Aëgerter

Dans l’espace intime de la chambre à coucher des époux Van Loon, les extraordinaires couvre-lits, patiemment brodés par l’artiste Laurence Aëgerter, seront mis à nu, et exposés en témoignage de leurs curieuses séances de spiritisme amoureux…

Cette œuvre textile de Laurence Aëgerter, artiste polymorphe intriguée par les penchants humains pour l’irrationnel, s'inspire des séances de spiritisme auxquelles Antoinette de Bach-van Loon, issue d'une grande famille notable d'Amsterdam, se livrait avec son mari dans l'intimité de leur chambre à coucher.

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Les Traversées du Marais

C'est un festival qui fait coup double : une bonne idée et un bon prétexte. Il permet à la fois de découvrir les plus grands artistes de la création contemporaine, mais aussi de redécouvrir les rues et joyaux architecturaux du Haut et du Bas Marais, en les regardant sous un angle nouveau.

Cette année, les 25 opérateurs du réseau Marais Culture + réunissent leurs programmations artistiques autour du thème de l'intimité. Du vendredi soir au dimanche après-midi, les structures artistiques du Marais ouvrent leurs portes sur des performances aussi généreuses qu'insolites.

Retrouvez le programme des Traversées du Marais !

Le temps d'une journée, dans la Halle du Carreau, assistez à la construction de la monumentale installation architecturale de Johann Le Guillerm et découvrez les installations sonores et plastiques de Sophie Calle et Laurence Aëgerter.

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Forum des associations sportives et artistiques 2020

Bien vivre en ville, bouger, prendre soin de son corps, de son esprit et de son environnement, transmettre, agir en citoyen, réfléchir ensemble, contempler, s’étonner, innover... Les fers de lance du Carreau du Temple, plus que jamais d'actualité, sont au cœur de son week-end de rentrée, avec le samedi, une journée consacrée aux sports et aux pratiques artistiques et le dimanche aux arts dans l'espace public avec le Festival Les Traversées du Marais. 

Grand moment de convivialité et de festivités à la fin de l'été, le samedi de rentrée au Carreau du Temple offre une grande plateforme à la crème des associations parisiennes de pratiques sportives et artistiques. Sélectionnées pour leur savoir-faire et leur goût pour la transmission, près de 80 professionnels présentent leurs disciplines : yoga, voguing, escrime, fanfare, cirque, capoeira, etc. dans les espaces privilégiés du Carreau. Toutes les disciplines, des plus traditionnelles aux plus contemporaines, s'offrent à nous et à nos enfants pour la saison à venir.

Découvrir tous les cours et stages du Carreau du Temple

AU PROGRAMME

Pour cette journée, c'est l'occasion rêvée pour aller repérer vos activités de l'année, à travers des démonstrations, initiations, cours grand format, ou simples discussions avec les intervenants.

Le dimanche, c'est au tour des arts vivants, autre moteur du Carreau du Temple, de s'offrir en partage aux petits et aux grands. Cette année, trois performances architecturales, plastiques et musicales investissent la Halle du Carreau en continu dans le cadre du Festival Les Traversées du Marais.

Le weekend de rentrée au Carreau du Temple, c'est toujours un grand moment de convivialité et de festivités, en accès libre !

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Galeristes 2020

Voici trente ans que Stéphane Corréard, critique d’art, commissaire d’exposition, collectionneur, galeriste, dédie sa carrière à l’art contemporain. Il y a cinq ans, Galeristes a vu le jour au Carreau du Temple, écrin qu’il a choisi pour sa situation en plein cœur d’un quartier de galeries.

Galeristes, comme son nom l’indique, invite à rencontrer les acteurs des galeries autant que leurs contenus, et ce simple changement de prisme est, à lui seul, unique en son genre. Autour de leur passion commune, les amateurs découvrent ainsi la personnalité des galeristes, leur parcours, leurs engouements personnels et autres centres d’intérêts. Aussi les espaces s’offrent-ils, à rebours de l’anonymat d’une foire, comme autant d’autoportraits des galeristes, qui imaginent ici leurs propres cartes d’identité.

Le comité de sélection, constitué de collectionneurs, a donc pour vocation de révéler des talents du métier en fonction de leurs qualités professionnelles, qui s’articulent, selon la déontologie de Galeristes, autour d’une question cardinale : l’accompagnement. Sont-ils de bons « passeurs » ? Émancipent-ils les artistes, en organisant des rencontres, des publications ? Parallèlement, instruisent-ils bien le public ?

En se recentrant autour de ces valeurs, Galeristes s’articule autour de l’Anthologie de l’art français, section réunissant seize solo shows d’artistes historiques de la scène française. Grâce à une médiation spécifique, l’ambition de cette Anthologie est de présenter la scène française historique au public le plus large.

En 2020, Galeristes - le rendez-vous annuel des amateurs d’art et des galeristes engagés - célèbre ses 5 ans sous la Halle du Carreau du Temple !

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Reflecting Residencies #1

Compte-tenu du développement de la pandémie de covid-19, le symposium Reflecting Residencies prévu au Carreau du Temple à Paris est devenu impossible en présentiel. Cependant, toute l'équipe est ravie de vous annoncer qu'il aura bien lieu, au format digital. L'événement est disponible en anglais et en fran­çais.

Inscription ouverte à tou.tes pour les tables rondes :

Si vous étiez inscrit.e au Carreau du Temple, merci de renouveler votre inscription.

Retrouvez le programme complet : cliquez ici !

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Pour ses 10 ans, Arts en résidence - Réseau national organise REFLECTING RESIDENCIES, symposium international sur les résidences d'artistes au prisme de deux enjeux actuels : développement international et pérennisation ; secteur privé et collaborations territoriales. En collaboration avec l'Institut français.

L’objectif de ces journées de rencontres et de débats est d'analyser une sélection variée de programmes de résidences en France et à travers le monde, en suivant deux axes majeurs de réflexion : d’une part, le développement et la pérennisation des échanges internationaux dans les programmes de résidences, d’autre part, le développement territorial à travers des résidences du secteur privé et leur collaboration avec les acteurs publics.

REFLECTING RESIDENCIES, c'est 2 jours de tables rondes, ateliers, focus avec 40 professionnels internationaux, artistes, représentants de structures et de réseaux provenant de 10 pays !

PLUS DE 30 INTERVENANT.E.S DE FRANCE ET DE L'ÉTRANGER

Des représentant.e.s de structures publiques ou privées ancrées en territoires ruraux ou urbains, seront présent.e.s pour évoquer à partir de leurs expériences dont la sélection est volontairement variée. Des artistes seront également les premiers témoins et partie prenantes de ce colloque. Enfin, deux experts accompagneront l’ensemble des réflexions pour nous livrer leurs analyses.

Ce colloque est gratuit et ouvert à tous les publics. Il est élaboré en particulier pour l’ensemble des professionnel.les qui œuvrent à des programmes de résidences ou qui souhaitent en mettre en place : directeurs et employés de structures du champ de l’art contemporain ; artistes-auteurs ; agents et élus des collectivités territoriales et d’État ; secteur privé ; réseaux internationaux ; etc.

UN PROGRAMME RYTHMÉ PAR DIFFÉRENTS FORMATS

Reflecting residencies s'étend sur deux journées de colloque, faisant alterner différents formats de prise de parole, d’échanges, d’analyse et de formations.

  • Tables-rondes et débats : Les tables-rondes dressent un panorama de la thématique traitée, qui est suivi d'un déroulé d'exemples inspirants présentés par des professionnel.le.s ; enfin un focus mettra en lumière une expérience particulière.
  • Création artistique : Les artistes étant au cœur des thématiques du colloque, plusieurs temps de présentation de travaux d'artistes seront programmés au cours des deux journées (performance, diffusion vidéo, présentation de projets...).
  • Ateliers : Quatre ateliers professionnels digitalisés sont proposés par Arts en résidence pour permettre à tou·tes de développer ses compétences sur la pratique de la résidence d'artistes.

Traduction : L'événement est entièrement disponible en anglais et en fran­çais.

Un événement inédit en France pour les résidences en arts visuels !

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D’où vient ce désir…*

*Titre complet du spectacle : D'où vient ce désir, partagé par tant d'hommes, qui les pousse à aller voir ce qu'il y a au fond d'un trou ?

Féru de faits divers et de romans policiers, Thibaud Croisy se glisse dans la peau d’un enquêteur pour nous embarquer dans une fiction qui entremêle une conférence de criminologie et une étrange histoire d'amour.

Dans un paysage scénique imaginé par Sallahdyn Khatir, évoquant à la fois un espace naturel et une zone mystérieuse de notre inconscient, Thibaud Croisy endosse le rôle d’un criminologue et nous livre un cours douteux dans lequel il décode les mécanismes du passage à l’acte.

Parallèlement, le récit d’une histoire d’amour ambiguë avec une jeune médecin légiste passionnée de thanatopraxie l'interroge : mais où sont donc les vrais morts après avoir été passés à la moulinette des grilles d’analyse des experts ?

Dans les dédales de cette romance surréaliste entre deux êtres que rapproche leur fascination pour les cadavres, Thibaud Croisy poursuit sa tentative de redonner corps à une parole charnelle.

À mi-chemin entre le conte macabre et les histoires extraordinaires à la Pierre Bellemare, cette nouvelle pièce du puzzle de Thibaud Croisy prolonge ses questionnements sur le corps humain.

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Toute l’eau et rien que des gouttes

Passionné par la poésie et les mythes anciens, Harris Gkekas entreprend ici une fabrique de sa propre mythologie et d’un lexique chorégraphique proche du langage Pythique. Aux confins du rêve comme du cauchemar, oscillant entre quiétude et inconfort, sa pièce atteint quelque chose de substantiel, qui touche à l’essence de la danse, voire de la vie, en évoquant avec subtilité la croisée de nos chemins, la liberté, la solitude, la fragilité de nos entreprises et l’état de veille extrême que nous apprennent les mythes.

Fort d’un parcours d’interprète impressionnant de collaborations avec de grandes signatures – William Forsythe, Jiří Kylián, Merce Cunningham, Trisha Brown, Saburo Teshigawara... –, le chorégraphe invente ici une danse qui fait de chaque geste un mot, une image, un fragment qui murmure. Plus qu’une trame, c’est une toile énigmatique qui se déplie, un espace tonique et fécond où l’imaginaire circule librement.

Dans un dispositif scénographique minimal, la gestuelle reste tout aussi simple. La virtuosité ne se situe pas à l’endroit de la performance, mais dans l’intelligence de l’agencement et de la décomposition de ces mots-gestes. Reposant sur un parti pris stylistique très fort : un langage qui n’indique pas mais fait signe, ce travail évoque l’acte poétique lui-même, quand faire poème semble plus que jamais nécessaire face à une modernité frénétique, un lieu encore possible d’une insurrection contre le temps. Tel un opus testamentaire, il ouvre la possibilité d’un apaisement.

Trois danseurs aux parcours éclectiques s’imprègnent de poèmes de plumes virtuoses pour créer une « pièce-monde » qui met dos à dos simplicité et immédiateté, en quête de la splendeur endormie dans le ventre de nos actes. Une expérience mystérieuse, un rêve éveillé.

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Paris en toutes lettres

Bienvenue à une session Sonorium ! Installez-vous confortablement, venez à la rencontre d'un artiste et (re)découvrez son album en entier, grâce à des enceintes Hi-Fi au son exceptionnel.

Entre 1665 et 1674, La Fontaine a publié des contes bien loin des fables qu'on apprend à l'école... Beaucoup de ces textes ont été censurés car considérés comme des critiques de la monarchie absolue de Louis XIV. Fred Pallem, musicien de jazz, de rock, arrangeur, habitué du cinéma comme des Victoires de la Musique ou du Crazy Horse, a décidé de rendre hommage à 14 de ces textes.

En est sorti un album entier de lectures en musiques, sur lesquelles nous retrouvons entre autres les voix de Sandra N’kaké, Nicole Ferroni, Marcel Kanche, Rebecca Manzoni ou de et Thomas de Pourquery, baignées dans des arrangements où les rythmiques ciselées sont entourées d'un orchestre à cordes servant d'écrin au verbe.

Une interprétation singulière des oeuvres cachées du poète français.

LE DÉROULÉ

► Interview de Fred Pallem par Matthieu Conquet
► Écoute de l'album en son haute fidélité, sur des enceintes Focal Sopra n°3
► Discussion ouverte entre le public et l'artiste

Dans le cadre du Festival Paris en Toutes Lettres, La Maison de la Poésie, le Carreau du Temple et Sonorium invitent Fred Pallem pour une rencontre et écoute de son nouvel album "Fred Pallem et Le Sacre du Tympan racontent les Fables de La Fontaine".

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Yin

Inspiré du tai chi, de la danse derviche, de l’hypnose et du jonglage contemporain, le duo masculin happe le public dans une étrange expérience oscillant entre deux états extrêmes, transe et maîtrise de soi. Un moment de poésie dansée-jonglée ensorcelant.

Toupies hallucinantes, deux corps tournoient à vive allure, dans une ivresse corporelle qui cherche les limites du jonglage. Dans leur danse au rythme crescendo, atteignant une cadence impressionnante, chacun des deux interprètes porte une balle blanche, laquelle se déplace ou s’immobilise selon leur axe de rotation, par la force centrifuge. Les corps tournent sur eux-mêmes jusqu’au vertige.

Telle une méditation active, une métaphore vivante du mouvement des planètes en orbite autour du soleil, leur danse et leur jonglage se situent dans une approche dynamique de la vie qui distingue des éléments asymétriques mais égaux pour mieux les réunir.

Belle, épurée, émouvante, cette relation entre les deux danseurs, reposant à la fois sur leurs spécificités et sur leur complémentarité, nous rappelle que deux forces qui paraissent antinomiques, y compris les énergies humaines, se soutiennent l’une l’autre dans la puissance de la synergie.

Dans ce duo de danse derviche et de jonglage, le public partage l’expérience de la rotation depuis son fauteuil

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Klin d’œil 2021

Au retour des beaux jours, sous une forme festivalière, Klin d'œil invite les parisiens à découvrir, le temps d’un week-end, à flâner au beau milieu d’un panorama rafraîchissant de la jeune création française. La Halle se transforme en plateforme colorée et ludique, ainsi qu’en immense laboratoire de création pour petits et grands : cette année, chacun pourra fabriquer ses propres objets sous la baguette de professionnels tels que Dodo Toucan, Sokina, Atelier Carmin, Chaumière Oiseau, qui animeront des ateliers de peinture sur soie, couronnes de fleurs, sérigraphie doudous, punch needle, tampons…

Comme toujours, l’événement comble l’espace de multiples animations : une grande kermesse, des DJ’s set assurés par Axel Strummer & Bikini Pea, de la sérigraphie live par Brian Cougar qui, installé sur son printing bike, vous aide à personnaliser votre tote bag, une séance géante de yogamini parent & enfant menée par Ulrika Dezé, un corner douceur avec massages de Marion Brocard, flash tattoo, une cantine cosy et des concerts live le samedi.

Pour sa 20e édition, Klin d'œil présente une nouvelle sélection de plus de 70 artisans français émergents : Emile&Marie, Bôme, Léa Maupetit, LMK, Beya Rebaï, Dodo Toucan, Tot, Cassandre Bouilly, Soma, Marie Pellet, Harris M, Britney Pompadour, Maison fondée, les récupérables, Gira E Rigira...

Depuis 5 ans, Emilie et Virginie, les deux soeurs à l’initiative de Klin d'œil, ont ouvert leur propre boutique-galerie au 6 rue Deguerry, Paris 11e, un espace à l’image de leur événement, dédié au fait-main et aux petites séries, qui permet de prolonger le plaisir des découvertes.

Mode, décoration, enfants, beauté, bien-être, accessoires, bijoux... Retrouver un vent de légèreté, de créativité et de partage en ce printemps 2021 avec les sélections et ateliers DIY proposés par Klin d'œil, ça fait du bien !

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Virus

Dans les circonstances qui ont marqué le monde ces derniers mois, VIRUS offre à comprendre le regard d'Antoine d'Agata sur la crise sanitaire provoquée par le Covid-19 et ses résonances sociales et politiques. L’exposition présente une installation de 1 000 photographies sur les 13 000 réalisées par Antoine d’Agata entre le 11 mars et le 11 mai 2020 et préfigure la sortie le 29 octobre 2020 du nouvel Opus de l’artiste édité par le Studio Vortex.

VIRUS

Dès le premier jour du confinement consécutif à l’épidémie de Covid-19, Antoine d’Agata a parcouru les rues de Paris avec un appareil thermique pour enregistrer, à sa manière, l’épisode viral qui a fait de la ville un étrange théâtre d’âmes errantes, de têtes baissées et de corps fuyants. C’est comme « agent de contamination » qu’il s’est engagé dans l’expérience ouverte par l’épidémie et le confinement. D’abord attiré par la façon dont cet appareil thermodynamique enregistre les rayonnements infrarouges (ondes de chaleur) émis par les corps et qui varient en fonction de leur température, l’artiste a vite été fasciné par un processus qui réduit les sujets humains à des figures essentielles, dénuées de caractéristiques ou spécificités superflues.

Installé deux mois durant dans les bureaux de l’agence Magnum à Paris, il a utilisé la technique thermique pour rendre compte de l’imprégnation de la ville désertée dans le confinement : ville plongée dans le silence, traversée par des corps aux attitudes stéréotypées, habitée surtout par les sans-abris qui apparaissent, à l’image, comme les derniers corps véritablement vivants et résistants, les compositions austères et teintées de flammes offrant une vision alternative et dystopique des rues qui se vident.

LA VIE NUE

« En découvrant les photos d’Antoine d’Agata qui nous sont parvenues pendant le confinement, l’idée d’un film pour la 3e Scène s’est vite imposée. Une occasion de témoigner de ce moment où la création ne pouvait plus s’exprimer dans des théâtres fermés, mais par des formes inattendues. Bien loin de l’art lyrique, La vie nue témoigne de ce temps suspendu, de ces hôpitaux débordés et de ces villes désolées. »

La vie nue nous entraîne dans un voyage halluciné, depuis le décor incandescent de la ville confinée, où les rares rescapés errent sans raison, jusque dans l’hôpital, où les gestuelles des soignants et patients porteurs du virus deviennent rituels de vie et de mort. Antoine d’Agata transforme ces espaces opaques en un théâtre d’ombres vidé de tout semblant de réalité et oblitère la surface même des choses, l’épiderme des êtres et du monde, pour en révéler la dimension tragique.

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