Second Square Imag(in)é

Comment l’image se met-elle en mouvement selon les différents mediums : à l’écran, dans un livre, en réalité augmentée, en arts vivants ? Le cinéma d’animation connaît depuis plusieurs années un regain d’intérêt qui en fait l’épicentre d’une nouvelle arborescence créative. Dessins animés, papiers découpés, manipulations d’objets, animations en volume, images de synthèse : la multiplicité des techniques en fait le terrain des expérimentations artistiques des plus originales, donc des plus enthousiasmantes.

Là où l’imaginaire croise de nombreux matériaux : récits, matières, objets, le dessin « animé », qu’il s’appuie sur le papier ou choisisse la voie numérisée, ouvre un champ de tous les possibles, de même que le domaine du «print» : bande dessinée, pop-up, jeux visuels, illusions d’optique... Second Square invite à découvrir, jusqu’à leur fabrique, les trésors de plasticiens, réalisateurs, dessinateurs ou illustrateurs dont ce domaine est la passion.

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♦ LE BAIN D’ABEL, Audrey Poussier - Lecture musicale dessinée
DIMANCHE 28 OCTOBRE - 16h
Auditorium, dès 3 ans, Tarif C (8€ / 5€ / 4€ / gratuit), durée : 45 min.

Auteure et dessinatrice pour le jeune public, Audrey Poussier doit sa notoriété à ses livres. Lors de sa rencontre avec un musicien et une comédienne, l’idée a surgi de «mettre en espace» son récit d’Abel, ce petit garçon qui se demande obsessionnellement où part l’eau du bain. Un jour, dans son imaginaire, il décide donc de partir avec elle. Peinture en direct, bruitages sur scène avec toute une panoplie de quincaillerie : ce travail à vue rend la pièce doublement palpitante pour les enfants. De tuyau en ruisseau, de rivière en fleuve, de découverte en découverte, Abel poursuit son bain, traversant toutes sortes de paysages, rencontrant de drôles d’animaux. Comment l’enfant téméraire reviendra t-il de ce voyage ?

Spectacle suivi d’une séance de dédicaces.
Avec Anne Girouard, Audrey Poussier, Jacques Tellitocci. Créé à la Maison de la Poésie – Scène littéraire. Édité à l’Ecole des Loisirs

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Présent·e·s avec Lauren Bastide n°1

Il était d’une importance capitale que cette conférence inaugurale du cycle « Présent·e·s » - qui vise à donner la parole à des femmes chercheuses et militantes questionnant la place des femmes dans l’espace public - s’articule autour de la question du handicap.

Car s’il s’agit d’analyser et de dénoncer les inégalités qui entravent l’accès des femmes à l’espace public, c’est assurément en portant haut et fort les voix des plus stigmatisées qu’il faut débuter. L’accessibilité, qu’elle soit réelle ou symbolique, aux lieux qui constituent l’espace public, est au coeur du combat des personnes handicapées pour une véritable égalité des droits.

C’est le combat que porte Elisa Rojas, avocate au Barreau de Paris depuis 2007, militante et co-fondatrice du C.L.H.E.E (Collectif Lutte et Handicaps pour l’Egalité et l’Emancipation). Aux côtés de Lauren Bastide, elle explorera les leviers de cette lutte, afin de dresser, dans un premier temps, un état des lieux, puis de dessiner, dans un second temps, un nouveau possible, inclusif et juste.

Une conférence accessible aux personnes à mobilité réduite et traduite en L.S.F. 

Invitée du jeudi 11 octobre : Elisa Rojas
Invitée du jeudi 22 novembre : Rokhaya Diallo 
Invitée du jeudi 20 décembre : Alice Coffin
Invitée du jeudi 17 janvier : Caroline de Haas
Invitées du jeudi 14 février : Chris Blache et Pascale Lapalud
Invitée du vendredi 8 mars : Hanane Karimi
Invitée du jeudi 11 avril : Anaïs Bourdet 

Pour la saison 2017/2018, en conviant le philosophe et sociologue Geoffroy de Lagasnerie à renouveler les modalités d'un "débat", le Carreau du Temple initiait un atypique cycle de rencontres. L'idée est simple : chaque rendez-vous propose d'assister à une conversation entre une personnalité active dans le monde contemporain et des invités de son choix. En 2018/2019, c'est Lauren Bastide qui anime huit séances de réflexion autour d'un thème précis : la place des femmes dans l’espace public.

Lauren Bastide, diplômée en sciences politiques et en journalisme, ayant plusieurs cordes à son actif : presse écrite, presse audiovisuelle, fondation du studio de production de podcasts Nouvelles Écoutes, est l’animatrice de La Poudre (téléchargée plus d’un million de fois dès sa première année d’existence !). Pensée tel un antidote à la sous-représentation des femmes dans les médias, La Poudre offre une longue conversation intime et subtile avec des femmes activistes ou artistes, qui prend le temps de déconstruire des préjugés notamment liés au genre. Également animatrice de l’émission Les Savantes (sur France Inter en période estivale), laquelle interroge des chercheuses, issues de tous les champs universitaires, sur leur parcours et la façon dont la science peut changer la société, elle est une pionnière de l’articulation entre féminisme et journalisme. 

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Festival FRAGMENT(S) #6

Par étapes de travail dans des lieux engagés auprès de la jeune création, FRAGMENT(S) donne en partage ce moment précieux et déterminant où le spectacle inachevé, encore en friche et en questionnement, a besoin d'une oreille. Il offre ainsi une rencontre exclusive entre des publics qui ont la chance de découvrir un processus de création, pris à témoins et libres d'en parler, et des artistes qui ont l'occasion de mettre à l'épreuve, avant l'heure, leurs intentions devant une réelle audience, et d'écouter ce qui se dit par la suite au bord du plateau.

ENTERRE-MOI MON AMOUR, Clea Petrolesi

« Je t’aime, donc je veux mourir avant toi. » Ce serait là une autre façon de traduire en français l'expression arabe « Enterre-Moi Mon Amour ».

En décembre 2015, Lucie Soullier publiait, dans le journal Le Monde, un article intitulé « Le voyage d’une migrante syrienne à travers son fil WhatsApp ». Clea Petrolesi s'inspire de ce récit documentaire et des 250 captures d’écran que la jeune Dana, alors en route vers l’Allemagne, a confiées plus tard à la journaliste. Ces images témoignent très précisément, par le biais de sa conversation WhatsApp qui la lie à ses proches, des douze jours de son voyage vers l’asile, racontent son exil. Bouleversante, cette histoire a en premier lieu, en 2016, curieusement donné naissance à un « jeu du réel », lequel proposait une immersion dans le quotidien de la jeune femme.

Durée : 30 min

GIRLS AND BOYS, Mélanie Leray

« J’ai rencontré mon mari dans la file d’embarquement d’un vol Easyjet et je dois dire que l’homme m’a tout de suite déplu. »

Une rencontre impromptue dans un aéroport se transforme en relation intense et passionnée. Le couple s'installe, achète une maison, fait deux enfants. Parallèlement, chacun s'investit dans sa carrière. Une famille ordinaire, en somme. Pourtant, avec ce monologue inattendu, complexe, drôle et brutal, Dennis Kelly continue de percer les apparences pour explorer l'âme humaine et appuyer là où ça fait mal, sans cynisme, mais sans concession.

Metteure en scène et comédienne, après l’Ecole du Théâtre National de Bretagne, Mélanie Leray co-fonde le Théâtre des Lucioles. Elle y travaille comme actrice et metteure en scène jusqu’en 2012, année de création de sa compagnie, la Cie 2052, avec laquelle elle met en scène des écritures contemporaines anglaises : Lucy Caldwell (Leaves), Mike Bartlett (Contractions), Nina Raine (Tribus) mais aussi Shakespeare (La Mégère apprivoisée ou comment dompter une insoumise).

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Festival avis de turbulences

Une soirée dédiée à la danse avec deux spectacles : "Atomic 3001" de Leslie Mannès, Sitoïd et Vincent Lemaître et "Mieux vaut partir d'un cliché que d'y arriver" de Sylvain Riejou.

ATOMIC 3001, LESLIE MANNÈS, SITOÏD ET VINCENT LEMAÎTRE / 19h30

Tribale et techno, robotique et terriblement incarnée, monochrome et incandescente, primitive et futuriste, la danse contrastée de Leslie Mannès épouse le son et la lumière, jusqu'au bout des doigts. A bout de souffle. 
Œuvre aussi musicale et plastique que dansée, Atomic 3001 éclate d'emblée en une figure charismatique et androgyne, vêtue d'un rouge primaire, se découpant sur une techno ravageuse. Rétro-éclairée, cheveux devant le visage... La vision brouillée par les jeux de lumière, le spectateur pourrait presque l'imaginer de dos. Pieds rivés au sol, ses membres se mettent en mouvement un à un selon les bits. D'abord, seules les mains bougent le long du corps, puis les avant-bras, les hanches, enfin le corps entier, dans une synchronicité si parfaite avec la musique qu'on ne sait plus bien ce qui impulse quoi : musique ou danse ? Les effets d'optique accompagnent sa gestuelle stroboscopique et réciproquement, tandis que la musique électronique tend vers une transe qui amplifie, prolonge et habite cette danse machinique et possédée. Les pieds n'ont toujours pas bougé, il n'y a toujours pas de visage, l'espace est déchiré de gestes saccadés qui tranchent l'espace, jusqu'à un fondu au noir salvateur.
Alors la lumière éclaire enfin le visage, fait tomber le masque monoïque, détrôné par une figure on ne peut plus féminine, quittant son habit rouge pour offrir à l'inverse une performance faciale et directe, crue. En toute transparence, en toute sensualité, en toute fragilité, l'interprète "prend" le plateau. Un écart de l'aire de jeu la sort du théâtre, la rend à sa vulnérabilité de vivante, brise du même geste le hors champs, accueillant le public dans l'enceinte tribale et un crescendo de cris animaux et de tambours, dans l'épuisement de la transe. 

Durée : 45min
Chorégraphie et interprétation : Leslie Mannès - Composition musicale originale : Sitoid Création - Lumière : Vincent Lemaître - Regard extérieur : Joëlle Bacchetta - Diffusion : Stéphanie Barboteau/Bloom Project.be - Coproduction : Les Brigittines - Production : Asbl Hirschkuh en collaboration avec Cosipie asbl avec le soutien de VAT, du Théâtre de la Balsamine, de WBTD et de Wallonie Bruxelles International - Crédit photographique : Hichem Dahes ASBL HIRSCHKUH 
Dans le cadre du soutien à la diffusion PSO. En coréalisation avec Les Petites Scènes Ouvertes, réseau de soutien à l’émergence des jeunes chorégraphes avec l’aide de ADAMI

MIEUX VAUT PARTIR D’UN CLICHÉ QUE D’Y ARRIVER, SYLVAIN RIEJOU / 21H 

Sylvain Riejou se croque le cerveau et en joue. Premier opus du danseur et vidéaste, ce One man show vidéo-chorégraphique partage avec panache et dérision les questionnements liés à la création. 
Pour nous emmener au large du poncif de l'artiste romantique ou torturé, autant en faire son port d'attache. Voici le postulat de la pièce de Sylvain Riejou, qu'il donne à lire dès son titre. 
Interprète remarqué, tant pour son travail auprès de chorégraphes (Olivia Grandville, Sylvain Prunenec, Nathalie Pernette ou Didier Théron) que sous la direction de metteurs en scène (Roméo Castellucci, Robert Carsen) et d’artistes plasticiens (Clédat et Petitpierre), Sylvain Riejou s'adonne en autodidacte depuis une dizaine d'années au montage vidéo, qu'il explore ici comme un vecteur de composition chorégraphique. 
Cette autofiction, sa première pièce, s'enrichit de la maturité de cette recherche personnelle, autant qu'elle emprunte à son enfance, danseur en herbe s'agitant seul dans sa chambre sur les clips de Prince, Madonna, Mylène Farmer ou Mickael Jackson. En effet, c’est une chanson de geste qui jalonne Mieux vaut partir..., à savoir des mouvements expressionnistes symbolisant les paroles. Ainsi, de trouvailles gestuelles - ne se privant pas de clins d'oeil à Pina Bausch et autres grandes signatures de la danse contemporaine - en pépites cocasses, le chorégraphe-danseur nous emmène sur une piste perlée de questionnements artistiques rémanents. Explorant d'innombrables possibilités de basculer son propre corps de l’espace réel du plateau vers l’espace virtuel de la vidéo, l'artiste se dédouble, se détriple, offrant à lui seul des duos ou des trios, s'amusant à créer plusieurs personnages qui se répondent, se chamaillent ou collaborent, notamment chorégraphe et danseur, ouvrant ainsi l'horizon du rire de ses "prises de tête". 

Durée : 60min
Micadanses/ADDP (Paris) - Le point éphémère (Paris) - Honolulu (Nantes) - Montévidéo (Marseille) - La place de la danse CDCN de Toulouse occitanie. Sylvain Riejou a été en résidence de recherche à L’L (Bruxelles), d’août 2012 à septembre 2015. Ce projet a connu ses prémices dans le cadre de cet accompagnement. Conception et interprétation : Sylvain Riejou - Coach chorégraphique : Tatiana Julien - Regards extérieurs : Stéphanie Briatte, Laure Hamidi, Lucas Morlot – Remerciements : Myriam Gourfink, Daniel Larrieu, Olivier Martin Salvant, Mathilde Hennegrave, Emmanuel Meyer, Maud Pizon, David Walh - . Production déléguée : Bora-Bora productions (Charles Eric Besnier et Chloé Ferrand) . Avec le soutien du Carreau du Temple 

 

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FOOD TEMPLE #2

Après une première édition en 2017 couronnée de succès avec plus de 15 000 visiteurs aux fourneaux et à table, la rentrée 2018 sera résolument gourmande au Carreau du Temple pour célébrer la Fête de la Gastronomie. Vous ne savez plus comment faire le coulis de tomate de votre grand-mère, et encore moins la pâte à pain ? La réponse est au Carreau du Temple où l’on partage astuces et secrets de cuisine. 

UN TRÈS TRÈS BON PARTENARIAT 
PARIS PREMIÈRE

La gastronomie fait partie d’un des territoires de prédilection de Paris Première et c’est avec évidence que la chaîne s’associe une nouvelle fois à l'évènement Food Temple au Carreau du Temple. Pour cette seconde édition, Paris Première et son émission gastronomique culte Très Très Bon sont ravies de s’investir autour de cet évènement gourmand de rentrée.

François-Régis Gaudry et ses amis se mobilisent pour proposer un commissariat culinaire à l’occasion des trois banquets : les vendredi et samedi soirs et le brunch du dimanche.

AU MENU : 

✔ GRANDS BANQUETS & BRUNCH
✔ LA POPOTE
✔ SUR LE POUCE
✔ POP-UP STORE
✔ LE MARCHÉ DU TEMPLE
✔ ESPACE KIDS
✔ MASTERCLASS

LE BAR FOOD TEMPLE
Boire, échanger, partager

Entre le marché, un atelier ou un apéro avant l'un des grands banquets, le Bar Food Temple, situé au centre de la Halle, offre l'occasion d'une pause rafraîchissante. 
Cocktails signature, mocktails, thés glacés, laissez-vous surprendre par la carte variée du Bar.

De nombreux partenaires ont rejoint Food Temple : les eaux Badoit et Evian, les Infusions bio glacées d'Alterfood, les sirops MONIN, une sélection de vins Le Petit Ballon et le champagne de la Maison Ayala.

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JERK OFF 2018

Jerk Off revient au Carreau du Temple pour une nouvelle édition. Danse, théâtre et performance : le festival est toujours à l’écoute de nouvelles écritures et de projets singuliers.

Les artistes programmé.e.s à JERK OFF ont des références, des propositions et des imaginaires qui ne sont pas ceux de la norme hétérosexuelle dominante. Il s’agit pour Jerk Off de proposer d’autres visions, de donner la priorité aux corps queer. Ainsi, le festival fait de la représentation et de la visibilité des minorités sexuelles dans le champ de la culture, et principalement dans le spectacle vivant, son principal enjeu.

VENDREDI 14 SEPTEMBRE

NINA SANTES – Self Made Man / 19h30
MATTHIEU HOCQUEMILLER – Le corps du roi / 21h

SAMEDI 15 SEPTEMBRE

EVANGELIA KRANIOTI - Obscuro Barroco (film) / 19h30
JULIA PERAZZINI – Holes & Hills / 21h30

DIMANCHE 16 SEPTEMBRE

OLIVIER STEINER – La vie privée / 17h
HÉLÈNE ROCHETEAU – La nuit manquante III / 18h30

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La spire 

La spire est un terme inventé par la chorégraphe aérienne pour nommer la spirale en filin d’acier de 6.5 mètres de hauteur et 18 de longueur, en trois boucles, qu'elle a pensée comme une structure-sculpture à la fois vaporeuse et monumentale. Dans Horizon, sa création précédente, Chloé Moglia explorait en solo la décomposition du mouvement au bout courbe, comme un oiseau au sommet d'une tige de roseau. Aujourd'hui, avec La Spire, cinq interprètes féminines suspendues et une musicienne, Marielle Chatain, invitent le public à suivre le fil d'une extraordinaire ascension ; ici, c'est indéniablement la suspension qui intéresse en premier lieu Chloé Moglia.

Or l'artiste aime à dire : "J'associe la suspension à la question". De fait, ce n'est pas seulement l'impressionnante performance technique qui est donnée à voir, mais c'est aussi l'interrogation sur les ressorts cachés d’une puissance invisible qu'il est proposé de deviner. A priori, puissance et ténacité ne riment pas avec sensualité et sensibilité. Avec cette pièce à multiples strates, Chloé Moglia parvient pourtant à débusquer cette harmonisation, en un endroit secret, tout près du cœur de l'agilité, et à la rendre palpable aux enfants comme aux adultes, aux férus de spectacles comme aux passants. Un enchantement.

À l'issue du spectacle, des ateliers de pratique seront initié par les suspensives, ainsi que des ateliers, découvertes graphiques autour du thème du fil, animés par la Gaité Lyrique.

Une performance inédite de Chloé Moglia et Marielle Chatain à 17h clôturera la journée.

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