Installations et projections
Entre structures circulaires à caractère immersif et projections vidéo, l'art contemporain investit la Halle du Carreau du Temple afin d'explorer les liens entre danse contemporaine, corps et arts à l'occasion du Festival Everybody !
Danse & installations plastiques
Sacré Vaslav !
Valeria Giuga, compagnie Labkine
Structure autoportée ronde (4 mètres de diamètre), tissu et bois, dispositif immersif vidéo
Le "jardin" est une structure auto-portée circulaire où l'on pénètre en quête d'une expérience immersive, contemplative et sensorielle. Au milieu d’une forêt, Sylvain Prunenec danse quatre textes extraits du Journal d'un Vaslav Nijinski au bord de la folie. L'auteur se confie sur sa douleur de vivre et sa quête humaine et spirituelle au prisme de son art : la danse, auquel il finit par renoncer. Les pas de cette danse, imaginés par Valeria Giuga, s'accordent avec cette prose obsessionnelle, violente, parfois incohérente et qui cherche à faire ressentir plutôt que faire comprendre.
La compagnie Labkine invite le public dans un dispositif immersif pour dévoiler la danse qui se cache derrière le Journal de Vaslav Nijinski. Valeria Giuga, directrice artistique et chorégraphe de la compagnie Labkine, a conçu les danses interprétées par Sylvain Prunenec.
Scène pour récit nu
Nach
Structure octadécagonale (18 façades) en latté frêne, vidéos, sons
En s'approchant des petites lucarnes d'une structure à 18 façades, le public accède à des images d’archives, des mémoires sonores, des témoignages, ou encore des pages de carnet de voyage… « Faire récit », c'est la nécessité de laquelle part Nach pour élaborer une structure s'apparentant à un peep-show, où l'oeil cherche activement à sonder un intérieur qui ne se dévoile qu'en certains endroits. L'artiste propose le récit fragmenté de son portrait en retraçant ses recherches, ses errances, et ses voyages.
La chorégraphe-interprète cherche à éveiller le désir chez les visiteur·euse·s, invité·e·s à se mouvoir au gré de leur propres envies, leur permettant une pluralité d'accès intimes à ses récits. Ici, il faut s'approcher tout près pour voir, et chaque panneau raconte des histoires, des apparitions dansées, comparables à des métamorphoses. Nach continue ainsi sa prise de parole, tout en se mettant à nu.
Le dispositif est accessible à tous les publics.
Projections
Films d'animation sur le thème Singularités du corps avec l'École des Gobelins
En continu
À travers le temps, le corps s'est peu à peu libéré dans l'expression de sa singularité en bousculant les codes de l'altérité en société. Mais comment faire résonner ces idées auprès d'un public (très) jeune ? Entrent en jeu les films d'animation réalisés par les étudiant·e·s de l'École des Gobelins pour le Festival Everybody.
Documentaire Long play senior tiré du spectacle éponyme d'Alexandre Roccoli
En continu
L'équipe artistique du spectacle Long Play Senior a mené des ateliers auprès de publics divers : détenu·e·s, pensionnaires de maisons de retraite, migrant·e·s… Des moments de lien, d'échange physique et de mémoriel intergénérationnel forts, qui ont été capturés au format vidéos d'archives pour dupliquer la visibilité d'un projet intergénérationnel inédit.
Valeria Giuga
Valeria Giuga est formée à la danse classique et moderne au Centre Régional de la Danse de Naples, puis elle participe au cours de perfectionnement de la compagnie Aterballetto en Italie. En 2004, elle suit la formation ex.e.r.ce au Centre Chorégraphique National de Montpellier, dirigé par Mathilde Monnier. Elle est interprète auprès de David Rolland, Benoît Bradel, David Wampach, Sylvain Prunenec. Elle est assistante à la chorégraphie de Sylvain Prunenec et de David Rolland. En mai 2015, elle est diplômée en notation du mouvement Laban au CNSDMP. Depuis elle mène à la fois des travaux d’écriture de partition et de remontage d’œuvre, et anime des ateliers de cinétographie Laban et de symbolisation du mouvement auprès de différents publics.
Elle développe des projets de création chorégraphique au sein de la compagnie Labkine depuis 2016 en relation avec le répertoire des pièces notées en cinétographie Laban. Elle développe un procédé d’écriture pour une nouvelle partition en cinétographie mêlant le texte et la danse et collabore avec des poètes contemporains (Anne-James Chaton, Jean-Michel Espitallier).
Elle crée en 2016 une série de performances Has Been qui interroge la question de la désuétude des esthétiques à partir d’œuvres du XXème siècle. Valeria Giuga crée en 2017 la pièce longue She was dancing, composée à partir de la partition notée du solo de La Mère d’Isadora Duncan et du portrait de la chorégraphe qu'a écrit l’auteur américaine Gertrude Stein. Elle crée à partir de ce travail le projet We are dancing en 2018, danse chorale participative pour un grand nombre d'amateurs, dont Sylvain Rifflet signe la création sonore. En 2018, elle obtient la bourse d’aide à l’écriture chorégraphique de la Fondation Beaumarchais-SACD pour sa création 2019 ZOO co-écrite avec l’auteur Anne-James Chaton. De 2019 à 2022, elle est artiste associée à VIADANSE/Direction Fattoumi-Lamoureux CCNBFC à Belfort. En 2020, elle crée la pièce ROCKSTAR interprétée par Noëlle Simonet et l'auteur Jean-Michel Espitallier et est, pour ce projet, artiste en résidence de Paris Réseau Danse. La même année est créée l’installation et performance participative tout public LA MACHINE puis COACHING en 2022 , l'installation Sacré Vaslav ! en 2023 et le commissariat d'exposition de l'exposition "Danser entre les lignes" au Centre culturel Bellegarde de Toulouse.
Nach
Venue à la danse par le Krump qu’elle découvre en 2008, Nach développe simultanément son rapport à la scène et à la création. Interprète pour différents artistes, elle multiplie les rencontres avec des personnalités de tous horizons, en danse, musique ou cinéma.
Un basculement s’opère en 2017 avec la création de son premier solo, Cellule, bientôt suivi, en 2019, de Beloved Shadows, pièce réalisée après un voyage au Japon. L’artiste y découvre entre autres certains arts de la scène comme le théâtre Nô et le Bunraku ainsi que la danse Butô.
Convaincue de la nécessité de « faire récit », Nach s’engage davantage dans sa propre voie, celle d’un corps organique, dont la danse croise d’autres perceptions et gestes artistiques comme les arts visuels, les espaces d’errance, les mots ou la photographie. Une approche de la création dont témoigne sa conférence dansée Nulle part est un endroit (2021). Résistant aux catégories, son travail interroge aussi bien le féminin que les processus engagés par chacun pour se réapproprier une identité multiple, comme dans Elles disent, première pièce de groupe créée en novembre 2022, ainsi que dans Scène pour récit nu, vidéo-installation créé en octobre 2024.
Alexandre Roccoli
Le travail d'Alexandre Roccoli croise différents langages artistiques entre chorégraphie, arts plastiques, musique et théâtre. Depuis la pièce A Short Term Effect en 2006, il place la question de la mémoire et de ses altérations au cœur de ses préoccupations. Ses collaborations avec des artistes de la scène électronique ou techno font ainsi le lien entre des corps archaïques, tribaux ou rituels et leurs réactualisations contemporaines. Alexandre Roccoli mûrit le plus souvent ses projets dans le contexte de lieux de privation de liberté. Les pièces puisent souvent leurs matières esthétiques durant des temps d’observation et d’ateliers dans le milieu hospitalier, carcéral ou en maison de retraite.
En 2021, il collabore avec le ballet du CCN de Marseille et (LA)Horde pour la création de Long Play. En 2021 et 2022, il pilote zig zag, projet intergénérationnel et national avec dix Ehpads, le Musée des Beaux-Arts de Lyon, l'Espace Malraux de Chambéry, la Mairie de Paris et le CCN de Grenoble. Ces ateliers donnent lieu à un documentaire pour Arte retraçant ces expériences et collectes de gestes évanescents disparus et reprisés de la classe ouvrière posant l'importance de l’art comme pansement.
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